Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La JV de Samsung-Bosch dans les batteries, Limotive, aurait acheté Cobasys aux Etats-Unis

    La JV de Samsung-Bosch dans les batteries, Limotive, aurait acheté Cobasys aux Etats-Unis

                          L'histoire a commencé avec Energy Conversion Devices (ECD) qui avait mené dans les années 70-80 des études de développement sur les accumulateurs Ni-MH et déposé quelques brevets de base sur les alliages hydrurables qui lui ont permis, bien que ces alliages aient été industriellement développés et produits au Japon, de racketter tout industriel européen ou asiatique voulant commercialiser des accumulateurs de ce type aux Etats-Unis. Puis ECD s'est lancé dans les accumulateurs au Lithium et devant la difficulté de la tâche, a finalement trouvé un mécène fortuné et incompétent: le pétrolier Chevron, pour financer une filiale appelée Cobasys. Depuis ECD est dans le photovoltaïque et a fait un temps rêver les gogos sur son avenir industriel dans le domaine, mais avec des baisses de cours de 64% en 2008 et de 52% au 11/07/2009, cette entreprise  (code: ENER)  figure parmi le TOP5 des plus grosses pertes boursières américaines (LIRE). Devant le succès remporté par Cobasys en perte chronique, Chevron vient de jeter l'éponge et de vendre sa filiale à la JV de Samsung et de Bosch, la coréenne Limotive (FIG., bas du Tableau). Cet achat permet aux deux associés de mettre un pied aux Etats-Unis et de se mettre ainsi sur les rangs des entreprises pouvant bénéficier les largesses de l'Administration Obama dans le domaine des batteries et de la traction électrique.

    Alliances-batteries-12

    Le 14 Juillet 2009.

  • Honda pousse les feux dans la technologie hybride et annonce deux nouveaux modèles pour 2010

    Honda pousse les feux dans la technologie hybride et annonce deux nouveaux modèles pour 2010

    Honda-CR-Z-concept                  Les succès commerciaux des modèles hybrides comme ceux de l'Insight et de la nouvelle Prius vont pousser les deux leaders japonais que sont Toyota et Honda à pousser de l'avant leur incontestable avance technique et marketing. La conjoncture économique, le bouleversement dans les choix et les modes de vie des habitants des pays les plus développés constituent une opportunité pour avancer rapidement dans ces technologies innovantes, répondant aux aspirations de certains utilisateurs. C'est ainsi que Honda annonce le démarrage d'une nouvelle ligne d'assemblage de l'Insight, effectif depuis la mi-juin. Il annonce de plus la sortie pour 2010 de deux nouveaux modèles. Un modèle sportif CR-Z (FIG.) pour le mois de Février prochain, qui de toute évidence va s'adresser à la population japonaise jeune qui a tendance à se désintéresser de la voiture et à fuir les contraintes administratives et financières associées. Par la suite, avant la fin de l'année 2010, c'est une version hybride de la Fit, modèle le plus vendu au Japon après la Prius, qui sera proposé. Honda s'oriente là vers la démocratisation de la technologie hybride en descendant en gamme et sûrement en prix, technique marketing préférée des Japonais.

                    Le constructeur japonais avoue également travailler activement sur l'hybridation des modèles de moyenne et de haut de gamme. Il est probable que dans ce cas, Honda envisage un modèle rechargeable au réseau (Plug-in) présentant une certaine autonomie en mode purement électrique.

    LIRE le communiqué de Honda

    Remarque: Pour sa part Toyota vient d'annoncer le lancement de la Lexus HS 250h, hybride au Japon. Il compte en produire d'ici à la fin de l'année 3000 par mois dont 500 exemplaires sont déjà vendues au Japon durant les 6 prochains mois. Ce véhicule est crédité d'une autonomie de 23 km/litre ou 54 miles /gallon ce qui fait 101g de CO2/km ou, plus simplement, 4,4 l aux cent km.

    Le 14 Juillet 2009

  • Les industriels britanniques proposent un autre mix de génération d’énergie électrique pour 2030

    Les industriels britanniques proposent un autre mix de génération d’énergie électrique pour 2030

                         La génération d'électricité dans les décennies à venir disposera de quatre filières essentielles qui respecteront ou tendront à respecter les exigences de rejets de CO2:

    1. la production hydroélectrique,
    2. le nucléaire,
    3. les énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire) couplées à des centrales à gaz à cycle combiné qui apporteront le complément et la modulation nécessaires de puissance,
    4. les centrales au charbon de haut rendement, à gazéification intégrée et cycle combiné (IGCC) équipées de captage et stockage de CO2 (CCS). Ces centrales accepteront bien sûr une part de biomasse dans la partie amont de gazéification qui produit l'hydrogène.

                          Le choix du mix idéal sera différent pour chacun des pays, compte tenu de sa situation géographie, de ses ressources énergétiques naturelles et de son histoire énergétique. Certains comme la Suède ont déjà réalisé leur choix avec un mix hydroélectrique-nucléaire (LIRE). La France a pratiquement terminé le sien avec le nucléaire et l'hydroélectrique comme bases. Il ne lui reste plus qu'à remplacer ses centrales à charbon par des centrales à gaz et à monter légèrement en puissance en renouvelable pour être clean (LIRE). Certains ont fait des choix à rebrousse-poil comme celui de l'Allemagne et la fermeture de ses centrales nucléaires, qui ne peut conduire qu'à une impasse. Enfin certains comme la Grande-Bretagne sont en plein débats.

    Electric-mix-UK-2030 

                        La "Confederation of British Industry", s'appuyant sur une étude de McKinsey, vient de faire une contre-proposition au schéma gouvernemental (FIG., graphique du haut) général d'évolution du mix électrique britannique d'ici à 2030. Cette proposition appelée "balanced pathway" (FIG., graphique du bas) propose pour des questions essentiellement de maîtrise des coûts de l'énergie électrique et d'atteinte de l'objectif d'émission de CO2 en 2030, d'accroître la part du nucléaire aux dépens de l'énergie éolienne et des centrales au gaz naturel. Cette étude préconise de réduire l'objectif de consommation d'électricité à 400 TWh en 2030 ce qui représente une quasi stagnation des consommations. Elle demande d'investir plus dans le nucléaire pour porter sa part de génération en 2030 à 34% au lieu des 20% retenus à ce jour. Les centrales au charbon équipées de CCS sont également encouragées en portant leur part à 14% au lieu de 8% dans le scénario officiel. En conséquence les besoins de génération au gaz naturel (16% au lieu de 36%) et éoliens (20% au lieu de 24%) décroissent.

                      Pour la CBI ce programme plus équilibré peut être réalisé avec un montant d'investissement identique au précédent, les économies réalisées sur le très onéreux éolien et sur la génération au gaz finançant le surcoût de la plus grande proportion de nucléaire (FIG.II). Dans ce nouveau schéma les investissements entre nucléaire et éolien sont à peu près équilibrés, autour de 40 milliards de Livres chacun.

    Electric-mix-UK-capital-cost 

                            Ce débat démocratique au sein d'un pays en retard sur son évolution énergétique est particulièrement bienvenu. Il pose de bonnes questions sans idéologie sur la recherche de l'optimum écologique et économique des choix retenus. C'est dans l'Europe entière qu'un tel débat devrait être abordé, mais l'incompétence des instances européennes, l'impasse dans laquelle les choix de l'Allemagne entraînent l'Europe qui rendent la fermeture des centrales au charbon ou au lignite inenvisageable, sont un très gros handicap pour l'installation d'un dialogue et la recherche d'un optimum écologique et économique commun.

                            Après tout, peut-être faudrait-il demander au Cabinet McKinsey d'élaborer un projet de politique énergétique de l'Europe?

    LIRE la proposition de la CBI. Voir en particulier P17, Exhibit 13, la comparaison des CAPEX entre nucléaire et éolien offshore.

    Le 13 Juillet 2009.

  • La Californie va mettre les solvants perfluorés des industries électroniques sous surveillance

    La Californie va mettre les solvants perfluorés des industries électroniques sous surveillance

                        L'industrie électronique pour opérer des actions de nettoyages de supports de Silicium durant des opérations de type etching, dépots en phase vapeur par plasma (PECVD), implants d'ions et tests divers utilise des solvants perfluorés qui possèdent les qualités de non inflammabilité, d'inertie chimique, de propriétés diélectriques, de résistance électrique et de tenue en température qui permettent à ces fluides de porter les composants en cours d'élaboration à des températures de plus en plus élevées qui peuvent dépasser les 200°C. Les solvants classiques de types amine perfluorée (FC-3283) ou de types polyéther perfluorés (HT-135) présentent un potentiel de réchauffement global (GWP) pouvant être de plusieurs milliers de fois supérieur à celui du CO2. Afin de maîtriser les émissions de ces solvants organiques perfluorés le CARB californien a décrété une "Semiconductor Perfluorocarbon Emissions Reduction Strategy" qui va entrer en application au 1er Janvier 2010. Ces mesures stipulent que les utilisateurs de ces solvants doivent déclarer les quantités achetées par types et par fournisseurs et doivent décrire leur mode d'utilisation dans les ateliers de production, machine par machine.

    Ethers-perfluorés-Solvay 

                     Ce genre de contrainte va obliger les industries des semi-conducteurs à mieux maîtriser l'utilisation de ces solvants et à prévenir les fuites et autres évaporations. Depuis quelques années les chimistes élaborant ces solvants complexes (3M sous la marque NOVEC et Solvay Solexis sous la marque Galden) présentent des produits qui respectent la couche d'ozone et présentent des durées de vie réduites dans l'atmosphère ce qui permet de réduire par 100 le GWP des solvants. Ces chimiste proposent en particulier des hydrofluoropolyéthers, (HFPE), présentant dans la formule complexe un groupement -OCH3 ou -OC2H5 ou -OCF2H non fluoré ou partiellement fluoré qui permet d'accélérer la vitesse de dégradation du produit dans l'atmosphère.

                     Encore un exemple de greenbusiness qui a été préparé il y a dix ans par plusieurs années de recherches et de développement, d'une chimie complexe. En effet, l'industrie des composants électroniques sur wafers de silicium ou de carbure de silicium a de belles décennies devant elle. Elle utilisera des solvants perfluorés dont les propriétés d'absorption du rayonnement infrarouge intrinsèques aux liaisons C-F seront toujours importantes. La mise en place d'un contrôle des conditions d'utilisations et la mise à disposition de solvants à durée limitée dans l'atmosphère (4 ans pour le HFE 7100 de 3M par exemple) permettront de diviser par 100 ou par 1000 les effets nocifs de ces produits sur l'environnement pour les productions californiennes.

                      Il restera à transposer ces pratiques vers les productions taïwanaises ou chinoises, ce qui sera une autre paire de manches. Il faudra faire appel à une discipline encore naissante, l'écologie-politique. Elle sera  faite de diplomatie, de persuasion, de mesures des sources de pollution par satellites, de transferts de technologies et de connaissances précises des problèmes. La transposition des pratiques écologiquement les plus avancées aux pays en développement sera le grand problème écologique de ce siècle. Les futures rencontres de Copenhague du mois de Décembre vont en donner un premier aperçu.

    LIRE une présentation 3M sur les hydrofluoroéthers.

    CONSULTER les fiches des divers produits de Solvay Solexis.

    Le 12 Juillet 2009.

  • Pétrole: les cours de replient sur la crainte de règlements plus sévères des Marchés

    Pétrole: les cours de replient sur la crainte de règlements plus sévères des Marchés

                       Après un mois de Mai limpide où les cours du pétrole croissaient, avec un important effet de levier, au rythme de la dépréciation quasi monotone du dollar, la spéculation s'est mécaniquement poursuivie au début du mois de Juin jusqu'à 72 dollars le baril, pour finalement s'apercevoir que le support monétaire avait disparu. La chute du dollar était interrompue, faute de devise alternative. "Monde multipolaire et donc multimonétaire" font parties des pseudos postulats sans réelle signification opérationnelle. Les monnaies autres que le dollar ne présentent pas l'assise politique ou la convertibilité nécessaire à supplanter le billet vert. L'euro en particulier souffre d'une Europe économiquement affaiblie par la crise et politiquement désunie jusque dans ses instances bancaires centrales. Ce seul constat a enrayé la chute du dollar et provoqué la baisse du baril de brut vers les 60 dollars prévus (FIG.).

    Cours-USA-récents-2009-07 

                     Mais d'autres menaces pèsent sur le cours du baril. L'Administration Obama voudrait limiter les mises sur le Casino qu'est le NYMEX. Gary Gensler, le patron de la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), le gendarme des marchés tels que le NYMEX ou le CBOT (Chicago Board of Trade) qui sont des Sociétés cotées en Bourse, a informé les milieux professionnels qu'il allait procéder à des auditions cet été pour essayer de déterminer de nouvelles règles tendant à limiter le poids de la spéculation sur les marchés des commodities.

                   La "big question" repose sur l'exemption de toutes limites des deux grandes banques que sont Morgan Stanley et Goldman Sachs. Elles peuvent aujourd'hui, intervenir sans limite sur ces marchés des commodities. Ce sont des intervenants financiers qui sont traités comme des intervenants commerciaux bien qu'ils n'aient jamais acheté physiquement un seul baril de pétrole. Ces banques gèrent en particulier les "index investment" des fonds de pensions ou des très riches Universités américaines qui achètent des futures adossées aux commodities comme elles achètent des actions: pour dégager un profit. Ce sont ces achats qui font grimper à la fois les cours du pétrole, du maïs, du coton, du cuivre et des porcs maigres, composantes hétéroclites du panier de commodities du parfait spéculateur (FIG.II).

    CRB-Index-2009-07

                      La spéculation est indispensable à la fluidité d'un marché, mais toute la question repose sur la taille respective de cette spéculation par rapport à celle du marché physique d'une ressource limitée. Dans le cas du pétrole, il est clair que les échanges commerciaux sont devenus largement minoritaires. Là réside le coeur du débat, de la recherche d'un juste équilibre qui jusqu'à présent n'a pas trouvé de solution.

                      Dans le climat économique déprimé actuel, une menace sérieuse de limitation des échanges par un nouveau règlement des marchés, pourrait faire dégringoler les cours du pétrole en dessous des 50 dollars le baril qui semblent pour certains (CERA) un point d'équilibre pour la fin de 2009. Faire redescendre le baril en dessous de 50$ est également une bonne façon de redonner du pouvoir d'achat aux économies occidentales en difficultés, aux dépens de pays producteurs tels que la Russie, l'Iran ou le Venezuela qui ne sont pas de grands supporters de la démocratie américaine.

    Le 12 Juillet 2009

  • La Prius et l’Insight font à elles deux 10% des ventes de voitures au Japon au mois de Juin

    La Prius et l’Insight font à elles deux 10% des ventes de voitures au Japon au mois de Juin

                        L'Insight de Honda avait décroché le TOP des ventes de voitures au Japon au mois d'Avril, détenu pour la première fois par une voiture hybride. Les mois de Mai et Juin ont laissé la place à la concurrente immédiate qu'est la Prius. Entre Mai et Juin les ventes de Prius ont doublé (FIG.). Ces deux modèles hybrides réunis, totalisant 31 mille exemplaires vendus au mois de Juin, ont représenté 10% des ventes de voitures au Japon. Voici un exemple de relance de la consommation par une offre "créatrice", répondant aux attentes des consommateurs nippons.

     Prius-Insight-2009-06

    Le 11 Juillet 2009

  • Forte chute des cours des Groupes photovoltaïques chinois sur fond de surcapacités de production et de baisse des prix

    Forte chute des cours des Groupes photovoltaïques chinois sur fond de surcapacités de production et de baisse des prix

                            Le Marché semble ne pas croire à l'efficacité des divers plans de relance chinois ou américains destinés à soutenir les industries photovoltaïques. La faute à une baisse des prix de cette industrie de composants, conséquence d'une très large surcapacité de production dans le monde (LIRE). Les cours en Bourse des Sociétés de ce secteur en font les frais. Il a été mentionné ici (LIRE) la forte chute des cours de Q-Cells le N°1 allemand qui à 12,7 euros, a perdu 50% de sa valeur depuis le début de l'année. De même le Norvégien REC, grand spécialiste du Silicium, des wafers et autres cellules voit son cours se réduire de plus d'un tiers depuis le début de l'année. Mais ce phénomène de repli touche également de plein fouet les Groupes chinois du photovoltaïque (TAB.). Le N° 1 chinois Suntech a perdu 22% cette semaine, son challenger, Yingli a laissé 26%. Le producteur de wafers, LDK, abandonne pour sa part 22% dans la semaine et 75% sur les 12 derniers mois. En effet, malgré une reprise des commandes au mois de Juin, en raison de la baisse continue des cours du Silicium, nombreux sont ceux qui pensent que les fabricants de wafers ne pourront pas maintenir leurs marges. Ces variations de cours à quelques jours des annonces des résultats du deuxième trimestre, n'augurent rien de très bon.

    PV-China-2009-07 

    Le 11 Juillet 2009

  • Les productions automobiles en Amérique du Nord illustrent les propos d’Obama: la crise économique n’est pas terminée

    Les productions automobiles en Amérique du Nord illustrent les propos d’Obama: la crise économique n’est pas terminée

                  Les productions de voitures en Amérique du Nord se sont élevées au mois de Juin à 621 mille exemplaires, ce qui représente la moitié des productions réalisées en 2008 durant le même mois. En cumulé sur les six premiers mois ces productions atteignent les 3,58 millions d'exemplaires, elles aussi à la moitié des productions de 2008 durant le premier semestre. Chrysler depuis deux mois a quasiment stoppé ses productions (6000 exemplaires produits). GM en faillite, a divisé en Juin ses flux par quatre à 76 mille exemplaires. Seul Ford à 153 mille voitures a dépassé la barre des 100 mille exemplaires produits. C'est un véritable séisme industriel qui s'est abattu sur l'Amérique. L'Administration Obama est en train de mesurer l'ampleur des dégâts. Les producteurs américains ne savent pas définir et produire les modèles qui séduiraient leurs clients: cela s'appelle une crise de l'offre, et c'est long à soigner.

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-2009-06 

    Le 10 Juillet 2009

  • L’Agence Internationale de l’Energie prévoit une reprise des consommations de pétrole en 2010. Faut-il la croire?

    L’Agence Internationale de l’Energie prévoit une reprise des consommations de pétrole en 2010. Faut-il la croire?

                        Il y a belle lurette que les prévisions de l'Agence Internationale de l'Energie ne font plus frémir les marchés. Tout au plus arrivent-elles à faire sourire les professionnels tant elles peuvent apparaître parfois comme farfelues. Les prévisions à l'été 2007 pour les consommations 2008 (FIG., courbe bleue) avaient prévu un totalement inattendu 88,2 millions de barils/jour qui finit au dessous de 86 millions. Celles de l'été 2008 (courbe parme) avaient prévu une reprise pour 2009!! à 87,7 millions de barils/jour, …. nous en sommes à 83,3 millions. Ces deux exemples illustrent la précision à 18 mois des prévisions de l'Agence. Alors lorsqu'elle prévoit en ce mois de Juillet,  85,2 millions de barils/jour de consommation moyenne de pétrole en 2010 (point rouge) il faut conserver ce sentiment d'imprévisibilité des choses, sinon d'incertitude, qui donne tant de piquant à l'aventure humaine. Alors pour être moins pédant que cette Agence, disons que la consommation moyenne de pétrole pour 2010 devrait se situer dans un intervalle compris entre 83 et 85 millions de barils. A un an et demi de l'échéance une telle précision semble raisonnable, tellement les scénarios peuvent varier.

                       Remarque: l'Energy Information Administration américaine prévoit un accroissement de consommation de moins d'un million de barils/jour en 2010, à 84,8 millions de barils/jour, par rapport à celle de 2009, prévue à 83,9 millions

    AIE-prévisions-2009-07

  • Europe: quatre milliards d’euros pour accélérer certains projets énergétiques

    Europe: quatre milliards d’euros pour accélérer certains projets énergétiques

    Eolien-offshore                         La Communauté Européenne ne dispose d'aucune politique énergétique globale clairement discutée et établie, faute de compétences techniques pour en bâtir une et faute de leadership pour imposer un compromis aux Etats divisés sur les choix. Le développement de l'énergie nucléaire et le démantèlement des centrales au charbon ou lignite les plus polluantes sont des sujets tabous qui ne peuvent pas être abordés. Alors les choix européens se préoccupent de sujets qui ne fâchent personne, ou presque. Le Parlement et le Conseil de l'Union Européenne viennent de décider de sponsoriser en 2009 et 2010 un total de 47 projets énergétiques pour la somme de 3,98 milliards d'euros. Ces projets concernent les infrastructures gazières (1,44 mrds), le réseau électrique (0,91 mrds), les éoliennes offshore (0,565 mrds) et le captage-séquestration du CO2 (CCS) pour 1,05 milliards d'euros.

    Parmi ces projets dont la liste a été établie par les Députés Européens, il est possible de noter les choix suivants:

    – 200 Meuros pour le projet Nabucco dont le lancement est fort improbable, en raison de l'hostilité du Gouvernement allemand qui ne veut pas peiner son allié russe,

    – 200 Meuros pour le renforcement en France de l'axe gazier Afrique-Espagne-France,

    -200 Meuros pour la connexion gazière France-Belgique,

    – 225 Meuros pour l'interconnexion électrique France-Espagne entre Baixas et Santa Llogaia en Espagne,

    -315 millions d'euros pour le développement des réseaux électriques offshore en Mer du Nord et en Mer Baltique,

    – 200 Meuros pour l'installation de très grandes éoliennes offshores (5 à 7 MW) sur les côtes allemandes (Borkum West et Nordse Ost)

    – de nombreux projets de CCS pour des centrales au charbon qui vont échantillonner quelques fractions de gaz émis pour réaliser des pilotes à l'intérêt opérationnel très limité.

                          Ces décisions, complément des plans de relance économique nationaux,  illustrent l'absence de vision de l'Europe sur sa politique énergétique. Seule la politique éolienne offshore allemande avec Siemens et Multibrid (AREVA) va réellement obtenir une aide financière précieuse pour accélérer les développements en cours.

    LIRE la décision du Conseil de l'Union.

    CONSULTER la liste des projets établie par le Parlement (Voir l'Annexe page 37/44).

    Le 10 Juillet 2009.