Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Le repli des cours de l’essence sur le NYMEX annonce celui du pétrole

    Le repli des cours de l’essence sur le NYMEX annonce celui du pétrole

                             Le marché physique du pétrole n'intéresse personne en ce moment. Les mouvements "révolutionnaires" du MEND dans le delta du Niger ne font pas bouger d'un cent le cours du pétrole. La demande mondiale de pétrole est atone, les stocks sont au plus haut. Les stocks US de pétrole brut ont baissé en fin de semaine dernière de 4 millions de barils, mais les stocks de produits pétroliers se sont accrus de 5,3 millions de barils pour atteindre 1105 millions de barils, 100 millions de trop, et c'est ce chiffre, bien sûr, que les professionnels regardent. L'Angola qui a investi massivement dans l'offshore, s'énerve en demandant un accroissement de ses quotas et ses petits camarades de l'OPEP donnent de grands coups de canif dans le contrat de Décembre, en produisant plus que de décidé (LIRE). Le gouvernement américain sponsorise les biocarburants et l'efficacité énergétique dans les transports. Tout le monde sait qu'il va falloir fermer des raffineries aux USA, celles dont les performances sont trop médiocres et qui vont devoir en 2012 payer pour acquérir des droits d'émissions de CO2. L'essence sera importée des grandes raffineries du Continent indien ou d'Arabie Saoudite. Le rallye du mois de Mai apparaît, a posteriori, comme une anomalie, animée par la défiance des milieux financiers vis à vis du dollar. Mais les cambistes s'aperçoivent que ni l'Euro, ni la Livre Sterling ne valent guère plus dans un climat économique délabré. Les taux longs des Bons du Trésor américain sont en repli (3.54% pour le 10 ans Vendredi), signe d'adjudications sans tensions.  Alors la chute du dollar marque une pose autour d'un euro à 1,4 dollar et par conséquent, le pétrole aussi marque le pas, autour des 70 dollars ou 50 euros le baril, prix inespéré pour les producteurs par les temps qui courent.

    Cours-gasoline-nymex-2009-06

                        Seuls, les cours de l'essence à New York qui avaient franchi les 85$ le baril et les 60 euros les semaines précédentes, se sont franchement repliés (FIG.), annonce d'une future baisse des cours du brut qui seraient plus à l'aise autour des 60 dollars le baril par les temps d'inertie économique qui sévissent et de stabilisation du cours de change du dollar. La Bourse de New York, avec une baisse de 10% de l'AMEX OIL INDEX en deux semaines, a de toute évidence anticipé cette éventualité. 

      Le 28 Juin 2009

  • Les données du fret aérien suggèreraient une lente remontée de l’économie

    Les données du fret aérien suggèreraient une lente remontée de l’économie

                          L'IATA communique tous les mois les variations de trafic de passagers et de fret dans diverses zones du monde, par rapport au même mois de l'année précédente. Ce mode de communication de l'activité permet de corriger les variations saisonnières fortes qui caractérisent ces activités. Parmi les diverses données communiquées, il en est une particulièrement importante, c'est la variation du fret dans la zone Asie-Pacifique qui constitue un indicateur clé et avancé de l'économie mondiale. L'analyse de cet indicateur en ce moment est assez délicate, la base de 2008 ayant connue elle même de fortes variations. C'est la raison pour laquelle il est intéressant de corriger les données des variations de l'année précédente et donc d'étudier la variation du fret par rapport au même mois il y a deux ans (M-24) qui était une période de croissance régulière de l'activité économique (FIG.). On peut alors constater que cet indicateur intensif est passé par un minimum entre Décembre 2008 et Mars 2009 et qu'il semble amorcer depuis les deux derniers mois connus une lente reprise d'une activité réduite d'un cinquième par rapport à celle d'il y a deux ans.

                       L'absence de données intra zone Asie ne permet pas d'affirmer que c'est le paramètre qui explique cette lente remontée, mais la faiblesse des économies américaines et européennes le laisse soupçonner. Il n'est pas interdit de penser qu'après ce trou d'air de -25%, le trafic de fret de la zone Asie-Pacifique amorce une lente remontée, indicative d'une reprise molle de l'économie mondiale qui démarrerait pas l'Asie.

    Transport-aerien-fret-asie-2009-05 

    Le 28 Juin 2009

  • En 2008, les émissions de CO2 dans le monde auraient atteint 31,6 milliards de tonnes

    En 2008, les émissions de CO2 dans le monde auraient atteint 31,6 milliards de tonnes

                       L'Agence Néerlandaise pour la Maîtrise de l'Environnement vient de publier une première estimation des émissions de CO2 dans le monde résultant de l'utilisation des combustibles fossiles et de la production de ciment. Elles s'élèvent à 31,6 milliards de tonnes avec un accroissement limité à 0,6 milliards par rapport à 2007. L'agence explique cette faible croissance par l'accroissement des prix de l'énergie, puis par l'arrivée de la crise financière et économique et par la montée en puissance des énergies renouvelables.

    CO2-1990-2008b  

                    Le principal contributeur à ces émissions est maintenant, largement détachée en tête, la Chine avec 24% du total. Avec l'aide des autres pays en développement ils atteignent la moitié des émissions mondiales de CO2 (FIG.II, parts rouge+orange+jaune).

    CO2-repartition-2008

                  Devant un tel constat, la Chine à Copenhague, au mois de Décembre, aura quelques difficultés à ne pas s'engager vers au moins une stabilisation de ses émissions dans des délais raisonnables, quitte à demander l'aide des puissances occidentales pour arriver à son but. Mais également, devant l'ampleur de la tâche à accomplir qui se mesure en milliards de tonnes de CO2 par an, il est probable que le constat de l'insuffisance du simple outil des énergies renouvelables pour affronter le problème sera posé. Le démantèlement de certaines centrales au charbon devra être programmé et financé. La France pourrait, si elle le désirait, être à la tête de ce mouvement en programmant la disparition de toutes les centrales à charbon sur son territoire (LIRE). On serait alors en avance, Monsieur Borloo!

    LIRE cette étude.

    Le 27 Juin 2009

  • La production d’électricité en Europe est quasiment stable depuis trois ans

    La production d’électricité en Europe est quasiment stable depuis trois ans

                          Eurostat nous révèle (enfin) que la production d'électricité qui s'est élevée à 3182 TWh, dans l'Europe des 27 a été quasiment stable (-0,1%) en 2008 par rapport à 2007. Elle n'avait crû que de 0,2% l'année précédente ce qui se traduit, donc, par une stagnation de la production électrique européenne depuis trois ans. Sans être grand devin, il est possible d'anticiper qu'elle va décroître en 2009. A la fin de l'année, l'Europe aura donc vécu quatre ans sans croissance de sa production électrique. Parmi les grands pays européens c'est surtout le Grande-Bretagne qui affiche un recul important (-2,3% entre 2008 et 2006), la France présente une production étale sur trois ans, l'Allemagne progresse de 0,7% sur la même période. Le mode de production de l'électricité en Europe est des plus variés, en fonction des ressources et des choix de chacun des pays (FIG.)

    Elec-Europe-2008 

                   Il est clair que l'Europe avec d'une part, la tertiarisation forcée de son économie, en raison de la fermeture inexorable d'une partie de ses unités de production délocalisées en Asie, avec d'autre part, les progrès réalisés dans l'efficacité énergétique motivés par la montée des prix de l'énergie, connaît en ce moment un changement de pente net de sa consommation d'énergie, la part sous forme électrique étant un révélateur de la tendance globale. La chasse aux gaspillages va se traduire par une inflexion des consommations. Là encore le caractère inéluctable de la croissance continue des consommations d'énergie dans le monde n'est pas écrite dans un grand livre. La réduction des gaspillages des pays les plus riches doit pouvoir compenser en tout ou partie l'accroissement de niveau de vie et des populations des pays les plus pauvres. La solution de l'équation dépend du comportement de quelques grands pays ou grandes régions comme les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, le Moyen-Orient et l'Europe devant le gaspillage systématique des ressources auquel ils se livrent. La peur devant le réchauffement climatique et les catastrophes annoncées qui vont l'escorter, devraient provoquer une prise de conscience de plus en plus aiguë des populations. Le changement climatique du Sahel au siècle dernier, n'a intéressé personne, mais ceux annoncés en Australie ou en Californie connaîtront de plus amples résonances, au sein de l'opinion publique des pays les plus riches.

    LIRE le rapport d'Eurostat.

    Le 27 Juin 2009

  • Forte exposition de modules en couches minces en technologie tandem au PV Japan 2009

    Forte exposition de modules en couches minces en technologie tandem au PV Japan 2009

                          La Foire de Makuhari au Japon est l'occasion, lors du PV Japan 2009, de présenter les dernières nouveautés dans les technologies photovoltaïques. Cette année le niveau était très relevé dans la technologie Silicium en couche mince en technologie tandem associant Si cristallin et Si amorphe. Applied Materials a présenté le dernier produit  proposé à ses clients qu'il équipe de lignes de production élaborant ces modules de 5,7 m2 de surface (FIG.). AM qui est en attente de la certification CEI (International Electrotechnical Commission) voudrait porter le taux de conversion de ses modules de 8% à 10% dans les mois à venir pour atteindre en 2010, un prix de revient objectif indispensable par les temps qui courent d'un dollar par watt, ce qui ferait un prix de revient du module autour des 570 dollars.

    Applied-material-5-7m2 module

                       Ulvac a présenté son module de 1,4m X 1,1m avec un rendement de conversion de 9%, le suisse Oerlikon a exposé le plus petit des modules 1,3m X 1,1m avec, à partir de 2010, un taux de conversion supérieur à 9%. Sharp et Sanyo Eneos (filiale de Sanyo et de Nippon Oil) présentaient également leurs nouveaux produits, Sanyo annonçant un facteur de conversion de 10% pour 2010.

                      La technologie couche mince conduit à des modules hautement intégrés d'un prix de revient des plus attractifs. Gagnera le gros lot celui qui saura atteindre des taux de conversion du Silicium cristallin, supérieurs à 15%, cette course au rendement est le meilleur moyen de réduire le coût au Watt.

    Le 26 Juin 2009

  • Les entrées de commandes à l’industrie dans la zone euro en état de délabrement avancé

    Les entrées de commandes à l’industrie dans la zone euro en état de délabrement avancé

                    Avec des entrées de commandes à l'industrie du mois d'Avril comprises entre -30% et -40% par rapport à il y a un an pour les grands pays européens (FIG.), un observateur objectif ne peut être que pessimiste sur l'évolution de la crise dans les mois à venir en Europe. C'est l'Allemagne avec un score proche de -40% qui est la plus touchée. Les espoirs annoncés, de-ci et de-là, de reprise ou de stabilisation de l'économie, semblent pour l'instant bien compromis.

    Entrées-commandes-2009-04 

    Le 25 Juin 2009

  • Photovoltaïque européen: les tarifs imposés subventionnés sont incompatibles avec des ambitions de fortes croissances en volume

    Photovoltaïque européen: les tarifs imposés subventionnés sont incompatibles avec des ambitions de fortes croissances en volume

                       Les industriels et financiers qui évoluent dans le champ des énergies renouvelables dans le monde doivent se persuader d'une règle économique évidente : de copieuses subventions unitaires sont compatibles avec de faibles volumes de production, mais elles devront rapidement décroître puis devenir nulles si les acteurs veulent accéder à de grands volumes de production. L'année 2008 en Espagne, avec un brusque arrêt des autorisations d'implantations des modules solaires, a clairement démontré qu'un Gouvernement, aussi écolo soit-il, ne pouvait pas subventionner à fonds perdus toutes les ambitions photovoltaïques qui se présentaient. L'EPIA (European Photovoltaic Industry Association) vient de publier une étude assez délirante qui envisage qu'en 2020 le photovoltaïque en Europe assurerait plus de la moitié de la ressource électrique globale (FIG.).

    PV-EPIA-projection-Europe-2020

                         On ne comprend pas très bien l'intérêt d'une telle étude si en vis à vis ne figurent pas des hypothèses de réductions de prix des installations qui conditionnent les prix de vente des MWh produits, si les énormes moyens industriels et financiers à mettre en place ne sont pas étudiés. Je ne vois pas très bien comment implanter 40 GW par an de modules d''ici à 2012 en Europe avec une capacité mondiale de production de modules prévue en 2010 de 13 GW. De telles études au caractère publicitaire débridé, ne peuvent que discréditer les auteurs qui les réalisent.

    LIRE un résumé de cette étude publiée par l'EPIA.

  • La consommation mondiale de carburants pour les véhicules particuliers peut-elle diminuer dans les années à venir?

    La consommation mondiale de carburants pour les véhicules particuliers peut-elle diminuer dans les années à venir?

                          La croissance de la population mondiale, l'accès de certains citoyens des pays en développement au confort et à la voiture individuelle, font prédire à beaucoup que les consommations d'énergie vont croître et que la demande mondiale en carburant va poursuivre inexorablement son ascension. Je voudrais montrer ici par un calcul très simple que la croissance de la consommation mondiale de pétrole n'est pas une fatalité, mais qu'elle va aussi dépendre des gains en efficacité énergétique réalisés sur les nouveaux véhicules, sur les infrastructures routières évitant les embouteillages et sur les progrès des moyens d'éco conduite mis à la disposition des conducteurs.

    DELTA consommation = (N x CN – S x CS) Tm/100

                             L'approche la plus simple, comme dans les études démographiques, est de raisonner sur une année entre les ventes de nouvelles voitures et les mises en déchet. L'année 2009 ne sera pas une grande année pour la production automobile. Sur les 5 premiers mois, un peu plus de 24 millions de véhicules ont été produits, on peut donc estimer qu'en année pleine la production mondiale de véhicules neufs (N) sera d'environ 60 millions de véhicules. Leur consommation moyenne CN (en litres aux cent kilomètres) va dépendre du mix décidé à la fois par les constructeurs au travers de l'offre commerciale et les consommateurs au travers de leurs choix plus ou moins infléchis par des mesures de relance ou les  diverses taxes gouvernementales. La prime à la casse dans divers pays européens par exemple pousse la consommation moyenne des voitures neuves commercialisées vers le bas. Parmi les taxes et autres bonus-malus rappelons-nous de la vignette, impôt écolo avant l'heure, malheureusement supprimée. Le gouvernement chinois incite financièrement à l'achat de véhicules à faible consommation, etc.

                           Pour la mise en déchet des véhicules dans le monde, en estimant un parc mondial il y a 15 ou 20 ans à 500 millions de véhicules et un taux de mise au scrap de 6% on peut estimer le nombre de véhicules supprimés S à 30 millions d'unités. Ces véhicules de 15 à 20 ans d'âge présentent une consommation moyenne CS bien supérieure à celle des voitures modernes. Si l'on appelle Tm le trajet moyen en km de chaque véhicule durant l'année considérée, le DELTA de consommation résultant de la mise sur le marché de véhicules neufs et la mise au scrap de véhicules hors d'âge obéira à l'équation:

    DELTA consommation = (N x CN – S x CS) Tm/100

                Cette variation de consommation sera nulle ou négative si :

     CN/CS et inférieur ou égal à S/N.

                      En 2009 le rapport S/N entre nombre de voiture scrapées et nombre de voitures neuves est environ égal à 1/2, la contribution à la consommation du parc automobile les entrées et sorties de 2009 sera donc nulle si la consommation moyenne des véhicules neufs CN est égale à la moitié de celle des véhicules mis à la casse CS. Pour une consommation moyenne estimée de 12 à 14 litres aux cent km pour les vieux véhicules américains, il faudrait les remplacer par des véhicules consommant entre 6 et 7 litres aux cent.

                       Ce calcul simple montre que si les progrès en efficacité énergétique sont importants sur les nouveaux modèles, l'économie de consommation alors réalisée peu aller jusqu'à compenser l'accroissement mondial du parc de véhicules. Aux Etats-Unis le remplacement d'une Cadillac modèle 1989 par une Prius permet à un Chinois de s'acheter la voiture de ses rêves, sans que les consommations de pétrole n'explosent.

                         Il apparaît donc que les progrès à accomplir dans les quelques années de chamboulement de l'industrie automobile que nous allons vivre vont être d'une très grande importance sur la demande mondiale de pétrole. Le monde va profiter pour cela d'un avantage majeur: le formidable gaspillage actuel qui se concrétise par les millions de 4X4 américains et européens qu'il va falloir mettre au scrap.

                          Les autorités gouvernementales ont un objectif simple à fixer aux constructeurs: que les consommations moyennes des nouveaux véhicules soient inférieures à la moitié des consommations des véhicules mis en déchet. L'objectif américain d'autonomie moyenne de 35,5 miles au gallon (soit 235/35.5= 6,6 litres/cent km de consommation) pour 2016 est un peu juste (FIG.), l'objectif européen de 130 g de CO2 au km ou 5,6 litres d'essence aux cent pour 2015 est un peu plus ambitieux. Mais tout cela n'est pas très important, parce que ce sont les constructeurs qui vont se bagarrer pour faire baisser la consommation moyenne de leur offre, en effet, leur avenir en dépend.

    Autonomie-normes-nationales

                         Bien entendu tout se qui permet de réduire les consommations par une amélioration du réseau routier, par la mise à disposition de moyens d'éco conduite (formation, aide au choix du trajet, limitation de l'accélération, etc.) ou par une politique dissuasive des prix des carburants (arrêt des subventions aux carburants, vérité des prix, taxes diverses et autres TIPP) participe à ces progrès dans l'efficacité énergétique. Le désamour des populations vieillissantes urbaines pour l'automobile comme c'est le cas actuellement au Japon, va également dans ce sens.

                        De telles considérations permettent d'avancer que les consommations mondiales de pétrole, malgré l'accroissement du Parc automobile mondial vont rester sensiblement stables durant les 15 ans à venir (LIRE). Les progrès en efficacité énergétique dans les transports réalisés dans les pays OCDE vont globalement compenser l'accroissement des consommations dans les pays en développement. Par la suite l'arrivée de véhicules électriques avec un CN=0 ou proche de zéro pour les hybrides rechargeables au réseau, se traduira par une baisse mondiale des consommations de pétrole.

    Le 24 Juin 2009

  • Photovoltaïque japonais: SANYO investit et Showa Shell propose ses services à l’Aramco

    Photovoltaïque japonais: SANYO investit et Showa Shell propose ses services à l’Aramco

                       Il faut activement préparer le "Green New Deal" affirme SANYO qui annonce un nouvel investissement dans sa filiale de production japonaise Shimane SANYO. Sa capacité de production de modules photovoltaïques de 130MW aujourd'hui sera portée à 220MW à partir du mois d'Avril 2010, grâce à l'installation d'une deuxième ligne de production, en technologie Silicium HIT qui est la technologie la plus performante du moment (LIRE). Nul doute que Sanyo introduira ses derniers perfectionnements techniques et industriels dans ce nouvel outil de production.

                      Quand à la filiale de Shell au Japon, Showa Shell, fer de lance de l'ambitieuse politique photovoltaïque du pétrolier, elle vient de signer un accord avec le Groupe d'Etat saoudien Aramco pour explorer les possibilités de développement d'une ressource électrique photovoltaïque en Arabie Saoudite. Les premiers tests vérifieront le raccordement de l'unité solaire au micro réseau électrique local, puis une unité beaucoup plus puissante sera installée. Le Royaume d'Arabie veut faire de la technologie solaire une des futures bases de ses ressources énergétiques et a confié la mission à l'Aramco. Showa Shell propose sa technologie CIS (Séléniure de Cuivre et d'Indium) en couche mince comme mode de génération de courant.

                     Enfin citons Mitsubishi Corp. qui travaille activement sur les futures générations de cellules photovoltaïques organiques à hétérojonction de masse, à base de fullerène (accepteur) et de phtalocyanines (donneur). Il revendique une avancée technologique importante qui consiste après empâtage par rouleau transfert des diverses couches organiques sur toute la surface du substrat de venir délimiter chaque cellule unitaire à l'aide d'un rayonnement laser (FIG.). Formidable gain de surface!

    Mitsubishi-bulk-hetero-junction-module 

    Le 24 Juin 2009

  • L’utilisation des hydrofluorocarbones (HFC) devra être limitée dans les décennies à venir

    L’utilisation des hydrofluorocarbones (HFC) devra être limitée dans les décennies à venir

                           Une étude réalisée par Guus Velders de l'Agence de l'Environnement des Pays-Bas, appuyé par des membres du NOAA, de DuPont Fluorocarbons et de l'EPA vient de mettre à jour les projections de consommations mondiales de HFC utilisés dans les réfrigérateurs, les systèmes d'air conditionné et lors de l'élaboration de mousses organiques isolantes. Ces produits remplacent avantageusement leurs homologues partiellement chlorés (CFC et HCFC) nuisibles à la couche d'ozone (ODS, pour ozone depleted substances), ils n'en sont pas moins de puissants gaz à effet de serre. Ils présentent un potentiel global de réchauffement (GWP) calculé par intégration sur une période de cent ans qui peut-être plusieurs milliers de fois supérieur à celui du CO2 (3800 fois environ pour le 143a CH3-CF3 et le 134a CH2F-CF3, 2800 fois pour le 125 CHF2-CF3).

                     Cette étude montre que sans mesure spéciale de règlementation de ces produits, leur utilisation dans les pays en développement pourrait atteindre, à l'horizon 2050, des niveaux 8 fois supérieurs à ceux des pays développés. Cette croissance pourrait engendrer des rejets de gaz qui venant de moins de 2 milliards de tonnes équivalent CO2 aujourd'hui, atteindraient entre 5,6 et 8,8 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2050 (FIG.). Ces chiffres sont à comparer à des rejets actuels mondiaux de 30 milliards de tonnes de CO2 et aux 20 milliards de tonnes de CO2 qu'il faudra rejeter au maximum en 2050 pour tenir l'objectif des 450 ppm.

                   Il apparaît de façon évidente que l'utilisation des HFC dans le monde devra donc être régulée et limitée dans les décennies à venir. Les auteurs élaborent plusieurs scénarios dans ce sens.

    HFC-emissions-2050-Velders-2009 

    LIRE cette étude de Velders et Col.