Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • StatoilHydro et Siemens installent sur site leur prototype d’éolienne flottante

    StatoilHydro et Siemens installent sur site leur prototype d’éolienne flottante

    Siemens-statoil-éolienne                  Au large des côtes de la Norvège, StatoilHydro et Siemens viennent d'implanter leur première éolienne flottante amarrée au sol sous 220 mètres d'eau à l'aide de trois ancres, par l'intermédiaire d'un flotteur en acier rempli de ballast. Les essais après raccordement au réseau de l'éolienne devraient débuter à la mi-juillet.

                     Siemens joue à fond la carte de l'énergie éolienne offshore dont il est le leader incontesté. Ce métier nécessite de nombreuses compétences dans la régulation, l'acheminement et la transformation du courant électrique entre les fermes solaires offshores et le réseau sur la terre ferme.  Siemens commercialise non pas des éoliennes, mais un système complet dont il possède la maîtrise. C'est ce qui fait le succès commercial de cette activité. L'option éolienne flottante donnerait à Siemens un degré de liberté supplémentaire pour offrir le choix à ses clients potentiels du lieu d'implantation des fermes éoliennes.

    LIRE le communiqué de Siemens et de StatoilHydro

    Le 11 Juin 2009

  • Quelques infos au sujet des vieilles ressources primaires d’énergie carbo-polluantes

    Quelques infos au sujet des vieilles ressources primaires d’énergie carbo-polluantes

                    CHARBON : la production de charbon dans le monde, en 2008, s'est accrue de 5,3% nous informe BP dans sa revue annuelle. Les croissances de productions au Kazakhstan (+17%), en Turquie (+13%), en Chine (+10%) ou en Inde (+7%) expliquent cette forte croissance. C'est la forme d'énergie primaire dont la production est la plus concentrée au sein d'un tout petit nombre de pays. Le charbon économiquement exploitable n'est pas largement répandu sur le Globe, contrairement à ce que racontent bien des "experts" (FIG.). Les pays exportateurs nets sont peu nombreux (Afrique du Sud, Australie, USA, Indonésie). La réduction des émissions de CO2 dans le monde ne pourra passer que par une réduction des productions de charbon et donc par la fermeture ou la modernisation des centrales électriques qui l'utilisent. Les Etats devront un jour, espérons-le proche, élaborer un plan de fermeture de certaines de ces centrales!

    Energies-primaires-monde-2008 

                 GAZ NATUREL : La Russie a de justesse conservé sa première place mondiale de producteur de gaz naturel, talonnée par les Etats-Unis qui ont affiché en 2008 une croissance des productions de 7,5%. La production de gaz naturel, largement répartie dans le monde et encore sous-exploitée, n'a progressé que de 3,8% tirée par le Qatar (+21%), les Pays-Bas (+11%), la Norvège (+10%) et les Etats-Unis.

                  Il est possible de pronostiquer que la part de production de gaz naturel de la Russie dans les années à venir va connaître une décroissance continue au profit des USA, du Qatar et de l'Iran. Le développement partiel (phase 11) du gisement de South Pars en Iran, le plus grand gisement gazier du monde partagé avec le Qatar, qui aurait du être assumé par Total, le sera par le chinois CNPC qui vient d'obtenir un contrat de 5 milliards de dollars.

                  PETROLE : Les productions de pétrole en 2008 ont sensiblement été étales en moyenne en 2008, mais avec un fort déséquilibre entre les deux semestres. Il est indispensable de lire dans la présentation du Rapport Annuel de BP la conclusion de son patron Tony Hayward: "Nos données confirment que le monde possède assez de réserves prouvées de pétrole, de gaz naturel et de charbon pour répondre aux demandes d'énergie durant les prochaines décennies. Les difficultés que le monde aura à surmonter pour satisfaire aux besoins en énergie ne sont pas dans le sous-sol, elles sont au dessus. Les problèmes ne sont par géologiques, ils sont humains."

                La montée des cours du pétrole actuelle dans un Marché délabré, illustre parfaitement ces propos. Bien des avatars qui arrivent à cette ressource sont d'origines spéculatives ou politiques.

                Obama dispose en ce moment d'une arme formidable pour faire baisser les cours du pétrole: il lui suffirait de menacer le NYMEX, par l'intermédiaire de son gendarme la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), d'imposer des limitations de volumes ou de taxer les échanges de futures et d'options. On assisterait immédiatement à l'affaissement du soufflet des cours du pétrole, totalement manipulés par la spéculation. Mais il n'est pas évident qu'une baisse des cours de l'énergie soit la meilleure méthode pour encourager à une réduction des émissions de CO2 aux Etats-Unis. Cruel dilemme!

                Trop d'énergie a été gaspillée, trop de charbon a été consommé dans le monde en 2008.

    Le 11 Juin 2009

  • Les consommations de pétrole dans les pays OCDE tirées vers le bas en Février  par le Japon

    Les consommations de pétrole dans les pays OCDE tirées vers le bas en Février par le Japon

                        Les consommations japonaises de pétrole en Février 2008 avaient été importantes en raison du froid et de l'indisponibilité de certaines centrales nucléaires. En Février 2009 cette consommation japonaise à 4,7 millions de barils/jour est en baisse de 1,2 millions de barils/jour par rapport au même mois 2008, soit une baisse de plus de 20%. Pour l'ensemble des pays de l'OCDE la baisse des consommations de pétrole ressort à 5,6%, soit une chute des consommations de près de 2,8 millions de barils par jour (FIG.). L'Europe qui consomme des produits pétroliers pour se chauffer, ne participe que faiblement à cette décroissance. L'Allemagne et la France en particulier, s'illustrent par des consommations en hausse. (Source: EIA)

    Baisse-conso-OCDE-2009-02 

    Le 10 Juin 2009

  • Industrie photovoltaïque: les entreprises européennes, parfois en difficultés, doivent raisonner systèmes

    Industrie photovoltaïque: les entreprises européennes, parfois en difficultés, doivent raisonner systèmes

                         Pour satisfaire une marché de haute technologie en forte croissance, il est possible d'adopter deux types de démarches: soit se focaliser sur la production d'un composant clé (le microprocesseur pour Intel, le module photovoltaïque pour Suntech, Q-Cells ou Sharp, la batterie pour Panasonic ou Sanyo) ou bien se rapprocher d'avantage du marché en proposant des systèmes complexes qui vont intégrer la mise en service de tous ces composants, avec de l'intelligence en plus. Dans l'industrie du photovoltaïque il est clair que pour les entreprises européennes qui se réveillent, le train des composants est passé. On a même vu de naïfs financiers  vouloir, en amont, produire du Silicium en Provence (LIRE) et de gros industriels Franco-belges vouloir produire des wafers en Moselle (LIRE), comme si l'intégration verticale était une solution face à la formidable baisse des prix des modules, à moins de deux dollars le Watt crête (LIRE), sous les coups de boutoirs d'une industrie chinoise qui a investi à tout-va (FIG.). Même les très gros du secteur comme Sharp remettent en cause leur modèle de producteur de composant pour évoluer vers un business de vente de technologie et d'équipements, en partenariat avec des associés (Enel en Italie par exemple) qui apporteront le cash et l'accès au marché local (LIRE). Il est possible aujourd'hui d'acheter une ligne de production de modules en couche mince clé et produit en main. Mais il faut savoir que des dizaines d'industriels chinois et taïwanais l'ont déjà fait et cassent les prix d'un produit banalisé présentant des rendements de conversion de 8 à 11%.

    China-polysilicon-map

                     Seul pourrait sérieusement démarrer un développement industriel en Europe, celui qui présenterait un produit avec un rendement de conversion d'au moins 20%, qui serait réalisé en modules de grande surfaces (3 à 5 m2) sur des lignes totalement automatisées de types couches minces. Assembler des wafers un à un ou produire des produits banalisés en couches minces ne présente plus aucun avenir dans un pays comme le nôtre.

                     L'autre voie possible est de se rapprocher du marché et d'imaginer ce que va  être la demande dans les décennies à venir (VOIR  par exemple, le projet SAFT, Conergy, Tenesol). Il est clair que le couplage de modules photovoltaïques à un stockage d'énergie, le tout connecté de façon intelligente au réseau est une voie d'avenir. C'est alors un système complexe où la valeur ajoutée provient du bon choix des composants, de l'intelligence introduite, des fonctionnalités proposées et de l'adéquation fine du produit aux besoins du consommateur final. Ce consommateur peut être un gros investisseur qui installera des fermes solaires, ce peut être aussi une municipalité, une entreprise ou un Supermarché qui voudra installer des bornes de charge de véhicules électriques, ce sera aussi vous qui voudrez moins consommer d'énergie électrique du réseau, en investissant dans un système "smart" de génération locale et de stockage de puissance électrique.

                     Donner la possibilité à une ferme solaire de proposer de l'énergie un heure de pointe, offrir l'opportunité à un foyer d'effacer sa consommation, offrir à un automobiliste la possibilité de recharger son véhicule avec de l'énergie solaire produite sur place, voila quelques objectifs qui méritent attention. Pour réaliser tout cela il faudra beaucoup d'intelligence, savoir produire de l'électricité, savoir la stocker, la transformer dans un onduleur, la compter et la valoriser, la coupler à un "smart" réseau national ou local pour des bornes de recharge. Formidables projets!

                     Il est malheureusement probable que notre Administration, par définition omni-compétente va vouloir dans un élan National de reconquête de Marché vouloir réinventer l'eau tiède et tenter de sponsoriser une industrie de composants, soi-disant créatrice d'emplois. Pauvre France!

    Le 10 Juin 2009

  • Une politique de prêts agressive tend à stopper la décroissance du marché automobile américain

    Une politique de prêts agressive tend à stopper la décroissance du marché automobile américain

                       Il a été souligné ici combien l'impact sur le marché automobile d'un report des décisions d'achats par une minorité de consommateurs pouvait avoir un effet destructeur sur la demande et donc sur la santé économique du secteur (LIRE). Seule une politique agressive sur les conditions financières (prix, primes diverses, conditions de prêts) pouvait à court terme casser ce phénomène de report. Les primes à la casse mises en oeuvre par divers pays européens illustrent parfaitement cet effet. Les Etats-Unis n'ont pas encore eu recours à ce mécanisme bien que soit en discussion au Sénat un éventuel programme "cash for clunkers" qui pourrait aller jusqu'à 4500$ d'avoir par voiture mise à la casse. Mais l'Administration Obama a tout de même fortement agi sur les conditions financières permettant de retrouver des taux du crédit automobile plus favorables.

                    Les chiffres publiés par la FED montrent que les prèts pour l'achat d'un véhicule ont vu leurs taux fortement décroître, à partir du mois de Février (FIG.I), pour passer au dessous des 3%.

    Taux-US-automobile-2009-04 

                        En effet les mois de Décembre et Janvier avaient vu les taux de ce crédits dont la durée moyenne est d'environ 5 ans dépasser les 8% ce qui s'était traduit par une baisse du montant moyen du crédit accordé vers les 23000 dollars. Heureusement pour le secteur, depuis, ce montant est revenu vers 28000 dollars et couvre près de 90% du prix d'achat du véhicule (FIG.II, courbe rouge).

    CA-US-automobile-2009-04

                        En supposant que les prix de ventes moyens des véhicules américains soient identiques à ceux qui ont fait l'objet d'un prêt financier, il est possible, avec l'aide des volumes mensuels vendus, d'estimer un Chiffre d'Affaires mensuel de la profession (FIG.II, courbe bleue). Il apparaît alors que l'industrie automobile américaine a connu un terrible plus bas au mois de Janvier 2009 vers 17 à 18 milliards de dollars. Depuis grâce à une remontée des volumes de véhicules vendus et grâce à la remontée des prix moyens d'achat, sponsorisée par des taux de prêts inférieurs à 3%, ce Chiffre d'Affaires mensuel est remonté vers les 26 à 27 milliards de dollars.

                      L'activité est encore loin des 40 milliards de dollars qui redonneraient vigueur au secteur automobile mais il apparaît cependant que l'industrie automobile américaine a connu ses heures les plus noires au tout début de cette année. La mise en place d'une prime à la casse et l'offre de nouveaux modèles dans le courant de l'année 2009 pourraient supporter, sinon accentuer, cette timide reprise.

    Le 8 Juin 2009.

  • Une centrale au charbon de 1100 MW de plus à Rotterdam, un exemple de la politique énergétique européenne

    Une centrale au charbon de 1100 MW de plus à Rotterdam, un exemple de la politique énergétique européenne

                        En cette période d'élection de nouveaux Députés Européens on ne peut qu'être démoralisé par le communiqué victorieux d'Alstom, se félicitant d'avoir emporté le marché pour une centrale au charbon de 1110 MW que la filiale néerlandaise du vertueux électricien allemand E-On va implanter sur le site de Maasvlakte, dans la zone portuaire de Rotterdam. Mais d'après Alstom cette centrale sera exemplaire. Tout d'abord, comme dans le Dry Martini américain (un verre de gin, deux gouttes de Martini) il sera possible d'ajouter de la biomasse au charbon. Son rendement de Carnot, grâce à une vapeur à 620°C, sera de 46% et enfin, comble du raffinement, les fumées seront traitées pour "réduire les émissions de poussières, de SO2, de CO2 (sic!) et de NOx au minimum. Le tout en réalisant une centrale au charbon avec des taux d'émissions comparables à ceux d'une centrale à gaz (re-sic!)."

                     Non! Monsieur E-On votre CO2 ne sera pas piégé par les tours de lavage des fumées et une centrale au gaz de même génération aurait évacué deux fois moins de CO2! Voila la vérité. Vous avez choisi le charbon pour des raisons économiques et avec l'assurance que les droits d'émissions de CO2 seront longtemps gratuits dans une Europe lourdement germanique.

                    Le silence de certaines Officines écologiques multinationales, siégeant aux Pays-Bas, semble assourdissant!

                    Une immense consolation tout de même: le ciel des Pays-Bas champion européen toutes catégories pour la teneur en CO2 va pouvoir ainsi consolider et conserver son titre durant de longues décennies, pour la plus grande fierté de nos élites de la Commission de Bruxelles voisine (FIG.). Il faut du CO2 pour que poussent les belles plantes!

    Co2_eur 

    LIRE le communiqué d'Alstom.

    Le 7 Juin 2009

  • Fort recul des prix des modules photovoltaïques sur fond de surproduction mondiale

    Fort recul des prix des modules photovoltaïques sur fond de surproduction mondiale

                      Au cours de la plus grande manifestation mondiale photovoltaïque, la conférence Intersolar, qui s'est tenue à Munich, le climat était morose parmi les professionnels. Les prix de marché des modules photovoltaïques étaient officiellement réputés se situer entre 1,6 et 1,7 euro le Watt. Mais d'après Gordon Johnson, analyste chez Hypoalim Securities, les prix pratiqués par les chinois seraient en réalité beaucoup plus bas encore. D'après lui des Sociétés comme Yingli, Suntech ou Trina Solar pratiquent des prix de dumping de l'ordre de 1,6 à 1,7 dollar par Watt soit 1,21 à 1,28 euro/Watt ce qui le rend très pessimiste sur les résultats à venir des entreprises, même les plus performantes comme First Solar.

                   Ces nouvelles ne sont pas du genre à soutenir les cours en Bourse des Sociétés du photovoltaïque dont certains affichent des baisses importantes, comme le Norvégien du silicium REC qui affiche un recul de cours de 10% sur la semaine (TAB.).

    Bourse-cours-2009-06a 

    Le 6 Juin 2009

  • Le rallye sur le pétrole se poursuit sous les encouragements des analystes « experts » des grandes banques

    Le rallye sur le pétrole se poursuit sous les encouragements des analystes « experts » des grandes banques

                            C'est une évidence admise par tous: les cours du pétrole WTI n'ont rien à voir avec l'offre et la demande de cette ressource, mais ils reposent sur des mécanismes de couvertures (hedging) vis à vis de la dépréciation de la monnaie américaine, mécanismes animés et orchestrés par les grandes banques américaines. Cependant pour que ce mécanisme spéculatif se déroule harmonieusement, comme c'est le cas, il est nécessaire que deux conditions soient vérifiées. Tout d'abord il faut une condition de fond, admise par tous, qui rende crédible le mouvement et sa poursuite. En ce moment c'est "la pénurie de pétrole programmée dès que la conjoncture économique va se redresser". Alors on voit les analystes écoutés comme Jeffrey Curry de chez Goldman Sachs expliquer que la hausse va se poursuivre par risque de pénurie et pousser le pétrole vers les 90 dollars et même 95 dollars d'ici à fin 2010. Le même expert il y a six mois pour les mêmes raisons fondamentales voyait le pétrole à 25 $/baril. Il est évident qu'il existe une connexion entre l'avis de ces "experts" et les positions des banques qui les rétribuent, ce dont s'insurgent certains élus américains, accusant ces experts de "rabattre de nouveaux acheteurs" vers le marché.

    Cours-USA-récents-2009-06

                     L'autre condition pour que s'épanouisse la spéculation est liée à l'inflation des volumes de futures et autres options échangées sur le marché. Le Nymex pour le seul WTI sweet crude N°067651 traite en ce moment, sous forme de futures et d'options, plus de 2,5 milliards de barils de pétrole pour une consommation quotidienne américaine de 18 millions de barils. Les sommes en jeu, les volumes d'échange n'ont plus rien à voir avec les volumes physiques de pétrole échangés. Ce n'est plus la demande de pétrole qui fait le cours, c'est la demande de futures et d'options en couverture des fluctuations du dollar. C'est la raison pour laquelle des élus, comme le Sénateur Sanders, du Vermont, demandent à la CFTC, organisme de surveillance et de régulation des marchés des "commodities", de mettre en place des limitations sur les volumes de futures possédés par les grands établissements comme Goldman Sachs ou Morgan Stanley qu'il accuse de manipuler le marché du WTI.  Mais, pour l'instant, ces rares demandes de régulation n'ont pas l'air d'attirer l'attention de l'Administration américaine, les cours du pétrole ne semblent pas tellement la passionner.  

                   La conséquence de cette situation est que le cours du pétrole va être étroitement lié à la future évolution du dollar. Il est donc imprévisible. En effet les fondamentaux des déséquilibres budgétaires et de balances commerciales américaines depuis bien longtemps appellent à une dévaluation du dollar, mais en face, les faiblesses économiques de la Zone Euro ainsi que les querelles sur les tactiques à adopter au sein de la BCE, tendent à valoriser le dollar par rapport à l'euro. En attendant les indices des prix de l'énergie du mois de Mai et du mois de Juin vont repartir à la hausse.

    Le 6 Juin 2009

  • La i-MiEV électrique de Mitsubishi Motors aura une autonomie à pleine charge de 160 kilomètres

    La i-MiEV électrique de Mitsubishi Motors aura une autonomie à pleine charge de 160 kilomètres

                                                                            I-MiEV-charge Mitsubishi Motors annonce le lancement en vraie grandeur de son premier véhicule électrique, avec une flotte de 1400 véhicules qui va être louée en 2009 au Japon à diverses administrations ou Sociétés. Le lancement commercial grand public ne débutera qu'en Avril 2010. Les caractéristiques énergétiques de ce produit d'une masse de 1100 kg, équipé d'une batterie Li-Ion de 16 kWh (330V x 50Ah) consommera 125 Wh/km et présentera une autonomie en mode urbain de 160 km à pleine charge. Le constructeur estime donc que la récupération d'énergie au freinage permettra de réduire la consommation moyenne à 100 Wh/km.

                        Bien entendu ces nouvelles unités de consommation d'énergie ne nous parlent pas encore. Il est donc important de savoir que 10 kWh pour parcourir 100 kilomètres c'est l'énergie contenue dans un litre de carburant (9,6 kWh pour l'essence et 10,7 kWh pour le gasoil qui est plus dense). Mais comme l'essentiel de notre électricité provient encore de chaudières assujetties au rendement de Carnot, cette énergie électrique qui a été produite, acheminée et convertie dans un chargeur, représente en réalité 3 fois plus d'énergie thermique. Dans les conditions actuelles de génération d'électricité cette voiture va donc consommer l'équivalent de 3 litres de carburant aux cent kilomètres.

                     Le jour où cette électricité proviendra de modules solaires, ce que je viens de dire ne sera plus vrai. Réellement il est impossible d'arrêter le progrès.

    LIRE la notice de la i-MiEV

    Le 5 Juin 2009

  • Mitsubishi Heavy Industries veut doubler ses ventes en dix ans dans le nucléaire

    Mitsubishi Heavy Industries veut doubler ses ventes en dix ans dans le nucléaire

                     Mitsubishi Heavy Industries (MHI) est un acteur mondial majeur dans le domaine des équipements pour l'énergie. Avec un chiffre d'affaires 2008 de sa Division Power Systems en croissance de 28% à 12 milliards de dollars, MHI affiche ses ambitions de vouloir s'impliquer dans tous les domaines qui touchent à l'énergie et à ses préoccupations environnementales. Acteur majeur dans les centrales à gaz à cycle combiné, familiarisé avec le captage du CO2 grâce à ses unités de production d'urée, MHI gère un projet de démonstration d'une unité pilote de 250 MW de type IGCC dans laquelle le charbon qui sert d'énergie primaire est préalablement gazéifié. Cette unité de Nakoso, à côté de Tokyo, a déjà fonctionné durant 2000 heures. Elle va démarrer un programme de production de 5000 heures qui doit utiliser divers types de charbons de basse qualité. L'objectif final est de coupler cette centrale avec une unité de captage du CO2 (FIG.I).

    MHI-IGCC-Nakoso 

                        Dans ce cadre général MHI annonce également vouloir devenir un acteur industriel dans les batteries au Lithium pour le stockage de l'énergie électrique, en tampon avec des modules photovoltaïques ou des éoliennes (FIG.II).

    MHI-energy-division  

                      Mais c'est dans le nucléaire que MHI porte également de grandes ambitions. Il estime pouvoir doubler son chiffre d'affaires dans le domaine de 3 milliards de dollars environ en 2008, à 6 milliards de dollars dans une dizaine d'années. Pour cela, il table sur un marché mondial hors Chine (réservé aux entreprises chinoises) de 130 nouvelles centrales d'ici à 2030, soit environ 6 usines par an environ. MHI espère se réserver deux réacteurs par an en proposant deux types de produits: soit le réacteur de 1700 MW US-APWR qu'il a développé pour le marché américain, soit le réacteur de 1100 MW Atmea en cours de développement avec AREVA. Ce type de réacteur devrait être parfaitement adapté aux réseaux de puissances limitées des pays de faibles tailles. Enfin MHI retirera des profits de son activité combustible, conjointe avec AREVA (LIRE). On le voit les activités de MHI et d'AREVA seront de plus en plus liées, ce qui sera fondamental pour se présenter, pour l'un comme pour l'autre, comme un acteur majeur de la filière nucléaire.

    Le 5 Juin 2009.