Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • AREVA veut doubler la taille de son projet d’enrichissement d’Uranium aux Etats-Unis

    AREVA veut doubler la taille de son projet d’enrichissement d’Uranium aux Etats-Unis

    Areva                             AREVA avait déposé auprès de la NRC américaine à la fin de 2008 une demande d'autorisation pour construire une unité d'enrichissement d'Uranium par centrifugation dans l'Idaho à Eagle Rock. Ce projet est plus ou moins en compétition avec celui d'USEC dans l'Ohio, premier fournisseur d'Uranium enrichi des Etats-Unis avec plus de 50% de part de marché. Pour se donner plus de "flexibilité" devant un marché mondial prévu en forte croissance, AREVA Enrichment Services (AES) vient d'informer la NRC que le projet initial allait être doublé de taille et que la capacité de production initialement prévue à 3,3 millions d'UTS, serait portée à 6,6 millions d'UTS. Pour une usine dont AREVA espère démarrer les travaux de construction en 2011, la date de mise à disposition de la capacité totale de production serait reportée de 2018 initialement prévue à 2022.

                  Il est probable que le doublement de taille du projet renforce la crédibilité d'AREVA, auprès de l'Administration américaine, de devenir un acteur majeur de l'énergie électronucléaire aux Etats-Unis.

    LIRE l'info sur le projet initial et la demande de garantie d'emprunt associée.

    Le 23 Avril 2009

  • Le Groupe Linde veut produire de l’Hydrogène à partir de glycérine

    Le Groupe Linde veut produire de l’Hydrogène à partir de glycérine

                           La transformation des corps gras en biodiesel peut se réaliser par deux procédés. Le plus récent, utilisé par Neste Oil, repose sur une hydro-isomérisation catalytique des corps gras, qui en présence d'Hydrogène conduit à des isoparaffines et à du propane. L'autre procédé, le plus classique, repose sur la transestérification en milieu alcalin qui conduit à des esters d'acides gras et à de la glycérine. La glycérine constitue donc un sous-produit de la production de biodiesel dont la valorisation est incertaine. Dans ce cadre là, le Groupe industriel allemand LINDE spécialiste des gaz industriels, se propose de construire une unité pilote dans son usine de Leuna qui permettra de produire de l'hydrogène par pyrolyse de la glycérine. Cette unité devrait être opérationnelle à mi 2010 et travailler en parallèle avec l'unité industrielle de production d'hydrogène.

    Glycerine-hydrogene  

    LIRE le procédé Neste Oil qui évite la formation de glycérine

    LIRE le communiqué de LINDE

    Le 23 Avril 2009

  • Siemens leader mondial des éoliennes offshore ne semble pas connaître la crise

    Siemens leader mondial des éoliennes offshore ne semble pas connaître la crise

    Siemens-transformer-station                         Au mois de Mars Siemens annonçait la signature d'un contrat de fourniture de1800 MW composé de 500 éoliennes offshores pour l'électricien néerlandais Dong, en Avril c'est un contrat de fourniture de 21 turbines offshore qui est annoncé pour l'allemand EnBW Energie pour un champ d'éoliennes en Mer Baltique de 48MW qui devrait être connecté au réseau vers le dernier trimestre 2010. Siemens déclare avoir installé à ce jour plus de 600 MW  de capacité éolienne offshore et posséder en carnet de commande un total de 3300 MW de turbines à livrer. Pour le patron de la division Energies Renouvelables, le Docteur René Umlauft, "2009 promet d'être une année record pour l'éolien offshore". Il juge d'autre part le potentiel de développement de ce marché de l'offshore en Europe comme énorme. Ces succès commerciaux de Siemens s'expliquent par la plus grande complexité technologique des équipements offshore qui concernent les éoliennes mais aussi tous les problèmes de transformation et d'acheminement du courant électrique des parcs en pleine mer vers la terre ferme. Siemens propose par exemple son système en courant continu sous très haute tension HVDC Plus pour relier les éoliennes à la terre et développe des systèmes de conversion et de coupure sous 36 kV qui, de tailles réduites, s'intègrent aisément dans le mât d'éolienne.

                          Voila donc une technologie qui se complexifie énormément, qui fait appel à des marchés qui peuvent être très importants et qui risque de rejeter en division inférieure les anciens leaders de l'éolien terrestre comme Vestas par exemple. Mais il ne faut cependant pas oublier que le déploiement de ce marché offshore est tributaire d'aides tarifaires importantes, ce qui n'a pas l'air de trop géner Siemens.

    Le 22 Avril 2009

  • Les cultures sous serre pilotées par la longueur d’onde de l’éclairage: c’est pour demain

    Les cultures sous serre pilotées par la longueur d’onde de l’éclairage: c’est pour demain

                              Le japonais Nabesei à présenté lors d'une exposition à Tokyo le résultat de cultures de plantes en pot éclairées par des LED de diverses longueurs d'ondes. Le rouge (660 nm) absorbé par la chlorophylle favorise la croissance initiale. Mais pour faire éclore les bourgeons, la lumière bleue (430 nm) est alors beaucoup plus efficace, bien qu'elle conduise à des plantes avec peu de feuillage si elle est utilisée dès le début de la croissance. Enfin c'est la lumière rose qui conduit aux plantes les plus abondamment feuillues et développées.

                             Ces résultats illustrent la possibilité de gestion de la croissance des plantes sous serre en faisant varier l'éclairement et les longueurs d'ondes de la lumière utilisée. Nabesei va proposer un système d'éclairage  qui va retarder la formation des bourgeons du chrysanthème, fleur très populaire au Japon.

    Plantes-lumiere-croissance 

    LIRE  également un exemple de culture industrielle de légumes éclairée par des LED alimentées par des modules photovoltaïques.

    Le 22 Avril 2009

  • La production de biocarburants s’est accrue de 30% dans le monde en 2008

    La production de biocarburants s’est accrue de 30% dans le monde en 2008

                                Les biocarburants font généralement l'objet de plaidoyers à charge depuis de nombreuses années, au travers d'articles bien souvent peu documentés ou manipulant des chiffres vieux de 7 à 8 ans, d'une grande outrance. Un article tout récent publié dans le Wall Street Journal illustre parfaitement  cette chasse aux sorcières systématique, écrit sans peser le pour et le contre, juste pour bêtement essayer de démolir. Les cultures et l'élaboration de ces produits sont accablées de tous les maux: elles polluent, consomment de l'eau, affament le monde, déboisent les forêts, dégagent du CO2, consomment plus d'énergie qu'elles n'en produisent, etc. A vous dégoûter d'être paysan dont on ne voit pas très bien pourquoi cet homme sage aurait, pris de folie, subitement décidé de détruire le monde. Heureusement quelques articles de nature scientifique qui ont été reportés ici,  tendent à rétablir un peu la vérité en introduisant des nuances dans l'évaluation des mérites et démérites de ces cultures et transformations. Malgré les cris et la fureur les productions de biocarburants se sont accrues en 2008 d'environ 30% par rapport à celles de l'année précédente pour atteindre dans les 20,8 milliards de gallons soit un volume de 1,35 millions de barils/jour qui sont à rapprocher d'une consommation mondiale globale de pétrole, de gaz comprimés liquéfiés et de biocarburants de 85,5 millions de barils/jour en 2008.

    Productions-2008 


                              La partie la plus importante des biocarburants est la production de fuel éthanol qui s'est accrue de 32% pour atteindre 17,3 milliards de gallons en 2008, venant de 13,1 milliards en 2007. Ce volume de 2008 représente 1,13 millions de barils/jour. Du point de vue des croissances ce sont les Etats-Unis qui se sont le plus développés avec 38% d'augmentation de volumes d'éthanol de maïs, passant ainsi largement devant le Brésil (FIG.). Ce résultat a été enregistré malgré une forte spéculation à la hausse sur les matières premières jusqu'au mois d'Août 2008 et les dépôts de bilan (VeraSun) ou les difficultés de trésorerie (Pacific Ethanol), conséquences des mouvements de prix à la baisse sur le maïs et sur l'essence qui ont suivi. Le Brésil qui exploite la canne à sucre, a vu lui même ses productions progresser de 29%. Les productions européennes à base de jus de betterave et de blé, ont également progressé dans les mêmes proportions.

    Productions-2002-2008

                            Les productions de biodiesel se sont accrues pour leur part de 23% environ en 2008 pour atteindre 3,5 milliards de gallons. Le développement de ces productions à l'avenir est cependant remis en cause par des politiques restrictives européennes portant sur la provenance des huiles végétales utilisées et sur l'introduction de barrières douanières en Europe pour éviter l'entrée de produits américains subventionnés. Ces allers-retours du Parlement et de la Commission, fortement critiquée sur ses objectifs concernant les biocarburants, ne sont que l'illustration de l'incompétence de ces organisations face aux problèmes énergétiques en Europe. Il manque à l'Europe une Direction de l'Energie qui élaborerait et proposerait une politique énergétique européenne aux instances politiques.

    LIRE le dernier article anti bioéthanol publié dans le WSJ.

    LIRE mesures anti-dumping de la Commission

    LIRE retour sur énergie de l'alcool de maïs (une étude importante) ou encore LIRE

    LIRE besoins d'irrigation du maïs selon les Etats

    Le 21 Avril 2009.

  • Fujifilm présente un nouveau film transparent conducteur pour les applications photovoltaïques et autres écrans et éclairages d’avenir

    Fujifilm présente un nouveau film transparent conducteur pour les applications photovoltaïques et autres écrans et éclairages d’avenir

                            Les revêtements transparents conducteurs des modules photovoltaïques, des divers écrans plasmas ou à cristaux liquides ou des futures LED organiques émettrices (OLED) sont rendus conducteurs par des revêtements transparents d'oxydes d'Indium et d'Etain (ITO). Fujifilm vient de présenter des films à base de PET (polyéthylène téréphtalate) rendus conducteurs par un fin réseau d'argent appliqué au film plastique. Ce nouveau produit qui sera largement échantillonné à partir de  la fin de l'été, présente deux avantages majeurs par rapport aux solutions ITO. Il est tout d'abord très flexible et même pliable, mais il peut surtout conduire à des films très conducteurs et conservant leur transparence. Une telle propriété est fondamentale pour réaliser de grands panneaux éclairants par exemple. Ces produits présentent typiquement une transmittance de 80%  qui est celle des produits industriels actuels, mais qui peut être portée jusqu'à 89% dans certains cas.

                             Fujifilm argumente également sur le faible coût de la technologie qui peut utiliser un mode de production en continu par transfert par rouleaux. Sur le papier, ce produit apparaît donc comme un réel concurrent aux solutions à base d'oxydes dopés conducteurs. La suite nous le dira.

    Fujifilm-conducteur-transparent 

    LIRE un papier sur les OLED.

    Le 20 Avril 2009

  • Photovoltaïque mondial: l’Europe publie, le Japon dépose des brevets

    Photovoltaïque mondial: l’Europe publie, le Japon dépose des brevets

                       L'opposition entre la tradition scientifique éthérée européenne et le sévère réalisme technologique japonais est confirmée par les statistiques japonaises portant sur les dépôts de brevets entre 2000 et 2006 et les publications dans les ouvrages scientifiques, entre 2000 et 2007, dans le domaine des technologies du photovoltaïque. Sur un total de 7970 brevets déposés, durant les 7 années considérées, le Japon en a déposé plus de 68%, l'Europe 15% et les USA 11%. Par contre sur les 1700 publications scientifiques recensées sur 8 ans, plus de la moitié ont été publiées par des laboratoires européens (FIG.). Ces chiffres illustrent la continuité de la démarche scientifique au Japon, où le Brevet portant sur un produit ou un procédé innovant est l'objectif de bien des chercheurs qui rejoindront ainsi la puissante industrie japonaise après quelques années de laboratoire. Inversement, en Europe, le chercheur plus ou moins isolé va publier le plus rapidement possible ses résultats scientifiques, pour acter son travail et le valoriser auprès de ses pairs et de la hiérarchie qui l'évaluent. L'exemple français est schématique: pour faire carrière il faut publier et de toute façon, les rares industries qui survivent ne recrutent généralement pas leurs cadres dans les laboratoires. La publication peut également servir de visa pour rejoindre un prestigieux laboratoire américain.

    Brevets-2000-2006 

    Le 20 Avril 2009

  • Faut-il systématiquement choisir les nouveaux termes techniques français aux racines éloignées du mot anglo-saxon?

    Faut-il systématiquement choisir les nouveaux termes techniques français aux racines éloignées du mot anglo-saxon?

    Greves_Total_UK                                  Les Français cultivés sont des êtres parfois bizarres qui ont généralement tendance à vouloir remettre en cause les termes scientifiques que d'autres ont inventé. Besoin d'appropriation du concept, volonté de masquer l'origine étrangère de l'innovation ou tout simplement incompétence d'un lettré devant de la sordide technologie. C'est ainsi que le terme "cellular phone" inventé dans le nord de l'Europe et la Grande-Bretagne et adopté en Amérique du Nord qui traduit bien l'existence d'un maillage du territoire permettant d'émettre et de recevoir des signaux, est devenu un vulgaire "téléphone portable" et finalement un "Portable", lui qui aurait du être un "Cellulaire". Heureusement nos cousins Québécois ont gardé le terme générique de téléphone cellulaire et peuvent ainsi passer facilement la barrière des deux langues.

                                  Que dire de la traduction de "sustainable" par "durable"!!! Le professeur pourtant évoque la nécessité d'un effort soutenu pour obtenir de meilleures notes en classe. Il parle bien d'un effort régulier…durable à fournir par l'élève! Est soutenable ce que l'on peut porter, accompagner, supporter. C'est exactement ce que veut dire le terme anglais, mais on a décidé de ne pas adopter "soutenable" pour donner la préférence à ce sordide "durable". Est insoutenable ce qui demande trop d'effort, de patience, de moyens. Va-t-il falloir créer l'adjectif  "indurable". Mon Portable est "indurable" dira le jeune étudiant écolo en colère!

                                 La langue anglaise avec sa souplesse créatrice a inventé "biofuel", "bioethanol", "biodiesel", "biooil",  formidable langue qui vous permet de traduire en un mot simple  un produit ou une famille de produits, élaboré par un nouveau procédé. Qui nous interdirait de les utiliser pour être compris de tous…même des anglo-saxons. Alors mettons à la poubelle les "agricarburants", les "agrigazoles" qui nous irritent les fosses "nazales". Insupportable "Z" de gazole… je n'utiliserai que "gasoil" que tout le monde comprend. Et que vivent les biocarburants!

                                Enfin levons notre chapeau à la serre anglo-saxonne, au doux nom de greenhouse, qui a permis de créer le terme de "greenhouse gas" que nous sommes obligés de traduire par l'interminable  "gaz à effet de serre" et qui se résume bien souvent en un incompréhensible "GES". Mais là personne n'a trouvé comment qualifier de façon simple cette famille de gaz qui absorbent les rayonnements dans l'infrarouge.

    Le 19 avril 2009

  • Du gaz au liquide par la méthode japonaise: un exemple de management de projet sur plus d’une décennie

    Du gaz au liquide par la méthode japonaise: un exemple de management de projet sur plus d’une décennie

                          Les personnalités éminentes en charge de la rénovation de la recherche et de l'innovation en France sont tous à la recherche de modèles d'organisations et de méthodologies qui permettraient de sortir notre pays de sa somnolence intellectuelle et de son indolence créatrice. Bien sûr il y a l'exemple japonais mais qui est généralement rejeté parce que "trop éloigné de notre culture"! Comme s'il y avait plusieurs méthodes pour élaborer un bon cahier des charges, pour imaginer les solutions, étudier et valider leur faisabilité, réaliser des pilotes ou des maquettes et pour passer en phase d'industrialisation. Dans les faits il n'y a qu'une méthode, utilisée par ceux qui réussissent, japonais ou monégasques, elle repose sur la bonne formulation des problèmes, de la persévérance dans l'action, du travail en équipe et d'une planification réaliste.

                          Je voudrais prendre ici un exemple qui peut sembler trivial puisque déjà largement traité par des industriels prestigieux somme Sasol, Shell, Exxon Mobil, Conoco-Phillips et BP. Cet exemple mené à bien par l'Industrie japonaise est le suivant: comment transformer du gaz naturel sorti du puits de forage en produits pétroliers (carburants) de la façon la plus simple et donc la plus économique possible?

    Japan-syngas-FT-plant 

    Le cahier des charges:

                          En 1998 la Japan National Oil Corporation est partie d'un problème pratique simple: comment réaliser un "syngas" mélange de base des réactions de Fischer-Tropsch (FT) à partir de gaz naturels riches en CO2 qui sont largement disponibles en Indonésie par exemple. Pour valoriser ces gaz il ne faut pas éliminer le CO2, utiliser l'oxygène qu'il contient et se dispenser donc de produire de l'oxygène et à y être ne pas être obligé de rajouter d'hydrogène pour obtenir un syngas de composition exacte CO + 2H2 qui permettra lors de la synthèse FT de créer les chaines aliphatiques -CH2-CH2-CH2- avec formation d'une molécule d'eau pour chaque maille élémentaire  -CH2- formée. Le cahier des charges est donc clairement défini dès 1998:

    Développer un procédé GTL utilisant des gaz naturels riches en CO2  1) sans éliminer le CO2, 2) sans ajout d'oxygène, 3) sans ajout d'hydrogène, avec formation directe de syngas, puis réaction de Fischer Tropsch suivie d'une étape d'hydrocracking qui conduira au mélange de produits désirés (FIG.II).

    Japan-syngas-FT-flow 

                       La théorie montrant que la combinaison de deux réactions l'une de réduction du CO2, forme la plus oxydée du carbone, par du CH4, forme la plus réduite, en monoxyde de carbone et hydrogène (FIG.III, réaction a) et l'autre qui est la réaction classique de réduction de l'eau par le CH4 (FIG.III, réaction b) peuvent conduire avec les catalyseurs qui vont bien et sous faible pression, au mélange de monoxyde de carbone et d'hydrogène dans les proportions voulues, à savoir 2 moles d'hydrogène pour une mole de CO.

    Japan-syngas-FT-reaction 

    Cette réaction demande au moins 25% de CO2 dans le gaz naturel utilisé, dans les faits l'optimum, avec un léger excès de CO2, est aux environs de 30%.

    L'organisation japonaise:

                        Les Japonais ont créé un pool d'entreprises intéressées par ce projet constitué de Japan Petroleum Exploration, Chiyoda (pour les catalyseurs), Cosmo Oil, Nippon Steel et Inpex côté entreprises privées ainsi que du JOGMEC (Japan Oil Gas and Metal National Corporation) côté  organisation d'Etat qui a pris en compte le pilotage du projet. Chaque grande étape du projet a été réalisée soit de façon concertée, soit avec l'un ou l'autre des membres du pool en fonction de ses compétences. Inpex a étudié les possibilités de développement de certains champs gaziers, Chiyoda a formulé et optimisé les catalyseurs, Japex a réalisé certains essais, etc. Chacun à amené son expertise dans un domaine de compétence.

    Les grandes étapes du déroulement du projet:

                     Les études de faisabilité, outre les études économiques, ont beaucoup porté sur la mise au point des catalyseurs de production de syngas et sur leur validation sur un réacteur pilote jusqu'en 2004.

                     A partir de 2005 une usine de démonstration a été mise en étude et lancée en réalisation (FIG.I) Elle vient d'être inaugurée en grandes pompes à Niigata. Cette unité est capable de produire 500 barils par jour de produits pétroliers. Elle peut utiliser des gaz naturels comprenant entre 20% et 40% de CO2. C'est avec elle que le consortium va pouvoir valider des solutions industrielles.

                       Le prochain objectif est de réaliser une grande unité industrielle de 30 mille barils par jour à proximité d'un gisement de gaz riche en CO2. Mais pour cela ce seront les industriels du pool qui prendront la main.

                      Cet exemple qui mériterait d'être approfondi, montre comment à partir d'un concept réputé largement étudié, en partant de données du terrain (certains gaz naturels sont riches en CO2) une équipe d'industriels rassemblés autour d'un organisme ad'hoc peuvent remettre en cause les données établies et conduire à un procédé beaucoup plus épuré que ses prédecesseurs. Nul doute que le procédé GTL japonais va intéresser de nombreux propriétaires de gisements de gaz riches en CO2. 

                      Et pourtant, Messieurs les députés Bataille & Birraux les Japonais n'ont pas dans leur sol de gisements de cette sorte. Mais ils ont des idées et leur zone d'action c'est le monde entier!

                      Remarque pour nos deux députés en recherche de compréhension de la science: mélanger du CO2 et de l'eau, même dans un four solaire des Sandia Labs, n'a jamais conduit à un mélange CO + H2, il est nécessaire de rajouter autre chose, plutôt réducteur. Vous en avez un exemple ici!

    Le 19 Avril 2009

  • La baisse de l’euro repousse à plus tard le rallye américain sur les cours du pétrole

    La baisse de l’euro repousse à plus tard le rallye américain sur les cours du pétrole

                            Les dissensions au sein des Muppets Show de la Banque Centrale Européenne qui hésitent à baisser ou non les taux en dessous de 1%, qui se chamaillent pour savoir s'ils vont acheter des fonds d'Etats, qui découvrent que leur mouvement de réduction lente des taux crée un réflexe d'attente de la prochaine baisse de la part des Banques, tirent les cours de l'euro vers le bas. De  1,36 dollar aux environs du 20 Mars, le voila à 1,30 dollar en fin de semaine. Certains anticipent un euro à 1,20 dollar dans les semaines à venir. Ce mouvement a désamorcé la spéculation de couverture sur le pétrole WTI qui s'était mise en route le mois précédent. De ce fait, les cours ont suivi la baisse du dollar (FIG.I) et restent nettement en dessous de la barre des 40 euros le baril.

    WTI-euro-2009-04

                          Un indice de ce mouvement de repli de la spéculation sur le WTI est la reprise du leadership par le BRENT à Londres dont les cours sont repassés de 3$ au dessus de ceux du WTI (FIG., courbe violette). Londres est plus guidé par les fondamentaux, alors que le marché américain est beaucoup plus marqué par la spéculation. En ce moment pour suivre les cours du pétrole c'est le Brent qu'il faut regarder.

    Cours-BRENT-WTI-2009-04 

    Le 18 Avril 2009.