Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Etats-Unis: la baisse des consommations de pétrole se stabilise au mois de Janvier

    Etats-Unis: la baisse des consommations de pétrole se stabilise au mois de Janvier

                          Les consommations mensuelles en produits pétroliers américaines avaient connu en fin 2008 une forte chute. Comparées à celles du même mois de l'année précédente, les baisses de consommations étaient de l'ordre de 8% soit 1,7 millions de barils/jour. Au mois de Janvier 2009 il semblerait que cette chute des consommations se réduise puisque par rapport à Janvier 2008 la baisse est inférieure à un million de barils/jour, soit un retrait de 4,9% à un peu plus de 19 millions de barils/jour (FIG.).

    Conso-mensuelle-US-2009-01 

                       Pour mieux comprendre cette baisse des consommations il est intéressant d'analyser les baisses par produit, faute de pouvoir le faire par application. Sur les 990 mille barils/jour de baisse de consommation américaine du mois de Janvier 2009 par rapport à celle du même mois 2008 il faut tout d'abord noter la faible contribution des consommations d'essence. Le poste essence n'est en retrait que de 1,4%, soit une baisse de 124 mille barils/jour. La baisse de consommation d'essence ne participe que très marginalement à la baisse des consommations globales (FIG.II). La baisse de consommation de kérosène de 12% par rapport à l'an dernier, à 189 mille barils/jour,  illustre les efforts de rationalisation des vols et des flottes par les opérateurs du transport aérien américain. Il faut noter également la baisse des consommations de gaz liquéfiés et des naphtas et autres charges pour la pétrochimie.

    Conso-mensuelle-US-2009-01a 

                        Avec la baisse des consommations intérieures et une lente reprise des productions autochtones, les importations en produits pétroliers ne se sont réduites que de 320 mille barils par jour ce qui explique la remontée des stocks. Une partie des importations de pétrole aux Etats-Unis est destinée à la spéculation.

    Le 2 Avril 2009.

  • Les stocks hebdomadaires américains de pétroles et de produits battent tous les records

    Les stocks hebdomadaires américains de pétroles et de produits battent tous les records

                            A 1763 millions de barils de stocks de pétrole et produits dérivés, réserve stratégique comprise pour 711 millions de barils, les Etats-Unis croulent sous les stocks. Les stocks de brut sont au plus haut de 15 ans nous dit Bloomberg et nous explique que c'est en raison de la faible demande. Mais alors s'il y a une faible demande, qui ne date pas d'hier, tout le monde est au courant, pourquoi certains opérateurs continuent-ils à importer à tout crin du brut ou de l'essence sur le sol américain? Pourquoi l'Amérique importe-t-elle au delà de ses besoins? Certes l'Administration du Department of Energy fait gonfler sa réserve stratégique, elle est à 4 millions de barils de plus qu'à la fin du mois d'Août, mais cela n'explique pas les 60 à 80 millions de barils de trop dans les stocks. A 50 dollars le baril cela représente 3 à 4 milliards de dollars immobilisés, par ces temps où le cash est soi-disant rare.

    Stocks-produits-US-2009-04 

                      En fait l'explication la plus simple est la fuite devant le dollar et la recherche d'une bonne affaire dans les "commodities". D'après Barclays Capital 19 milliards de dollars sont investis dans les commodities soit 4 milliards de plus qu'en 2008. Clairement nombreux sont ceux qui allouent une partie de leur placements dans les matières premières et l'énergie, conseillés par les Deutsche Bank, les Merryl Lynch et autres Barclays. C'est la seule raison objective qui permette d'expliquer cette stupide montée des stocks américains depuis le début de l'année: la faible demande n'y est pour pas grand chose, les spéculateurs attendent la reprise de la demande, avec des commodities achetées à vil prix.

    Le 1er Avril 2009.

  • L’Emirat d’Abu-Dhabi achète 37,5% de CEPSA, filiale espagnole de Total

    L’Emirat d’Abu-Dhabi achète 37,5% de CEPSA, filiale espagnole de Total

    Breaking-news                       L'Emirat d'Abu-Dhabi au travers de son fond IPIC vient de conclure l'achat de 32,5% de CEPSA à la Banque de Santander et  de 5% à Union Fenosa. Après ces achats l'IPIC détiendra 47% de CEPSA à côté de Total qui en détient 48,8%, un tout petit flottant restant coté à la bourse de Madrid. Cet état d'équilibre semble satisfaire les deux actionnaires, l'IPIC ayant fait une bonne affaire à 33 euros l'action et Total conservant la gestion opérationnelle de CEPSA. Cette plus grande ouverture de Cepsa et donc de Total vers les Emirats ne peut que favoriser les liens de coopération entre les divers intervenants.

                     La filiale de Total possède des activités d'exploration et Production en Algérie, en Colombie, au Pérou. Mais c'est surtout un grand raffineur espagnol qui possède plus du tiers du raffinage de ce pays (430 mille barils/jour).

    Le 1er Avril 2009.

  • Un exemple de transmission hydraulique qui permet d’optimiser le rendement d’un moteur thermique

    Un exemple de transmission hydraulique qui permet d’optimiser le rendement d’un moteur thermique

                          La Société d'Ingénierie hollandaise INAAS vante les mérites de son Common Pressure Rail ou CPR-System qui collecte et distribue toute l'énergie du véhicule par pression hydraulique. Ce principe permet d'entraîner les quatre roues d'un véhicules, de récupérer l'énergie au freinage par un système de pression hydraulique centralisé et des "floating cup" en charge de la transformation de l'énergie hydraulique en énergie cinétique et réciproquement. Il permet un fonctionnement du moteur thermique de façon épisodique, pour assurer le bon niveau de pression entre 400 bars et 200 bars  dans le CPR.

    Transmission-hydraulique 

    La "floating cup" qui permet de transformer selon un processus de cinématique continue l'énergie hydraulique en énergie mécanique ou inversement semble être un élément de grande qualité pour assurer les performances de ce système (FIG.II).

    Transmission-hydraulique-cinématique

    De tels principes ont cependant un point faible: la compression d'un gaz crée de la chaleur qui n'a qu'une envie c'est de fuir le système et de faire ainsi baisser la pression. C'est toute la différence entre compression adiabatique (sans perte de chaleur) et compression isotherme (sans échauffement) qui fait perdre un tiers environ de l'énergie emmagasinée (LIRE l'exemple de la benne à ordures de Bosch qui illustre bien ce problème). Il est donc nécessaire d'optimiser l'isolation thermique des réserves de gaz comprimé.

    Dans les utilisations ou de nombreux arrêts et redémarrages sont nécessaires, à l'aide de véhicules lourds (bennes à ordure, bus de centre ville, etc.) ce genre d'hybridation hydraulique peut apporter des gains significatifs d'énergie. Bosch revendique jusqu'à 25% d'économies sur ses bennes à ordure. Dans le cas d'un véhicule de tourisme l'équation doit être plus complexe et sûrement à l'avantage de l'hybridation électrique.

    LIRE la présentation d'INAAS qui ne voit que des qualités à son système.

    Le 1er Avril 2009.

  • Etats-Unis: le processus d’élaboration de la future législation sur les émissions de CO2 est lancé

    Etats-Unis: le processus d’élaboration de la future législation sur les émissions de CO2 est lancé

    Capitole                       C'est Henry Waxman, Président de la Commission de l'Energie et du Commerce à la Chambre des Représentants des Etats-Unis qui présente le projet de loi intitulé "The American Clean Energy and Security Act of 2009" qui va servir de base à l'élaboration de la future loi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec pour objectif de réduire ces émissions de 20% en 2020 par rapport à celles de 2005. Dans ce texte qui aborde successivement la promotion des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et les mesures transitoires, il est possible de dégager un certain nombre de points marquants. Citons l'obligation pour les distributeurs d'électricité d'approvisionner un certain pourcentage d'électricité d'origine renouvelable (6% en 2012 et 25% en 2025) avec une possibilité de réduction de ces objectifs par les Etats.

                      L'autre point important est la mise en place d'un système "cap and trade" de droits d'émissions de CO2, réservé aux grands émetteurs de CO2 (>25000 T/an) avec un plan de réduction d'émission de ces droits au cours du temps (Il va de 4,77 milliards de tonnes de CO2 en 2012 à 1,035 milliards de tonnes en 2050!). C'est donc théoriquement le marché qui va déterminer les cours du CO2!  Mais comme tout le monde sait que c'est stupide, le projet prévoit une "réserve stratégique" de 2,5 milliards pour injecter des droits supplémentaires si les cours deviennent trop élevés. Le "trade" va donc être "capé"!  De plus il va exister une possibilité de dispenses ("offset") provenant d'autres sources de réduction d'émissions (capture et séquestration, hydraulique, nucléaire?) nationales ou internationales. Ces dispenses ne pourront pas dépasser 2 milliards de tonnes annuellement. L'ensemble va ressembler à une vraie usine à gaz qui combinera vente aux enchères et cotation sur un marché. Il est peu probable que l'examen par les deux Chambres arrive à simplifier les textes.

                  Enfin il faut parler des mesures transitoires qui prévoient la possibilité d'instaurer une taxe carbone sur les produits importés, dans le cas où l'industrie américaine serait désavantagée. Le texte envisage également de pouvoir aider les pays en développement à condition qu'ils aient signé un accord international de limitation des émissions de gaz à effet de serre. Le texte anticipe la réunion de Copenhague et le comportement de la Chine et de l'Inde.

    Tout cela promet de longues et âpres discussions.

    LIRE le résumé de ce projet de loi.

    Le 1er Avril 2009

  • Multibrid en discussion pour vendre 80 éoliennes de 5MW pour un champ offshore en Mer du Nord

    Multibrid en discussion pour vendre 80 éoliennes de 5MW pour un champ offshore en Mer du Nord

                                                                                              Multibrid-M5000 Filiale allemande d'AREVA depuis 2007, Multibrid, a fait en 2000 un choix stratégique majeur: attaquer le marché des éoliennes par le marché offshore et avec un seul produit de forte puissance de 5MW: le M5000. C'était au lancement du projet un vrai coup de poker. A ce jour Multibrid a installé deux paires d'éoliennes prototypes à terre. Une première paire de maquettes en tout début 2007 pour valider les choix, une deuxième paire en 2008 tenant compte des leçons tirées de la première expérience. Jusque là, Multibrid travaillait sur une commande de 80 éoliennes livrables en 2010 et 2011 pour la ferme "Borkum West II" situé à 45 km au nord de l'île de Borkum dans la Mer du Nord pour un groupement autour de la société Prokon Nord.

    Multibrid vient de signer un Memorandum of Understanding avec l'allemand Wetfeet Offshore pour une commande de 80 éoliennes livrables en 2011 et 2012 pour le champ Global Tech I en Mer du Nord. Le marché dépasserait les 700 millions d'euros. Ceci correspond à un prix de 1,75 millions d'euros par MW pour les seules éoliennes, ce qui est un bon prix pour Wetfeet. Les prix jusqu'à présent pour ce genre de puissance installée frisaient plutôt les 3 Meuros/MW (Ex. projet Thanet de Vattenfall avec 100 éoliennes de 3MW de Vestas). Le marché éolien commencerait-il à devenir raisonnable?

    LIRE le communiqué d'AREVA.

    Le 31 Mars 2009

  • Nombreux pensent que le dépôt de bilan est la seule issue possible pour General Motors

    Nombreux pensent que le dépôt de bilan est la seule issue possible pour General Motors

    Business-update                               La publication par l'Administration américaine de la liste des raisons pour lesquelles elle considérait le plan Wagoner de rétablissement de General Motors comme "bidon" a fait du bruit dans le Landernau financier, industriel et syndical  américain. On peut lire dans ce memo de quatre pages les argumentations suivantes démolissant le plan soumis par Wagoner. 1) GM va continuer à perdre des parts de marché en raison de l'arrêt de certaines marques qui ne sont pas prises en compte correctement, 2) le plan prévoit une amélioration des prix dans un marché en détresse qui va se diriger vers les petits modèles, 3) les problèmes posés par la pléthore de revendeurs et de marques ne sont pas pas correctement abordés, 4) le mix produit comportant beaucoup de gros véhicules n'est pas adapté à l'évolution prévisible du marché et à l'apparition de contraintes légales sur la réduction des consommations des véhicules, 5) GM a au moins une génération de retard dans les nouveaux modèles hybrides par rapport à Toyota, la VOLT trop onéreuse sera invendable, 6) les besoins en cash croissants seront incompatibles avec le niveau de fonds propres et pousseront GM à vouloir faire du chiffre à tout prix.

                        Cuisante condamnation d'un plan dont le seul objectif était de récolter le maximum de subsides de l'Etat Fédéral et de gagner du temps.

                        Alors il ya aujourd'hui deux écoles: ceux qui pensent que cet échec va inciter les actionnaires et les syndicats à aller plus à fond dans les remises en causes et conduire à un nouveau plan stratégique viable. En face, comme John Murphy de Bank of America, il y a ceux qui pensent que les carottes sont cuites et que la seule issue raisonnable sera le Chapter 11. Au vu du retard accumulé par GM sur sa gamme de produits et de l'état du marché américain, la deuxième option semble effectivement la plus réaliste. Le management de GM dispose de deux mois pour se déterminer.

                      Mais alors, dans cette hypothèse de dépôt de bilan, il faut aussi inclure Chrysler, encore plus largué que GM sur sa gamme de produits et dont on voit mal comment FIAT pourrait apporter les connaissances produits et marketing suffisantes pour le sortir de la panade. Mais que viendrait faire FIAT dans cette galère avec 20% du capital et des engagements financiers de Chrysler?

                      Les prochains épisodes nous promettent donc un printemps agité.

    LIRE le rapport salé de l'Administration américaine sur le plan Wagoner.

    Le 31 Mars 2009.

  • La capture du CO2 dans les gaz de combustion fait l’objet d’intenses recherches

    La capture du CO2 dans les gaz de combustion fait l’objet d’intenses recherches

    Plant_malaysia[1]                     La capture du CO2 dans les gaz de combustion d'une unité industrielle existante est un problème complexe qui semble aussi farfelu que de vouloir adapter un pot catalytique sur une vielle 403. Mais la demande est potentiellement forte, les industriels qui voudront s'affranchir des diverses taxes carbones ou d'achats de droits d'émissions seront à la recherche d'équipements de rétrofit susceptibles de capturer le CO2 et de le séquestrer on ne sait où. L'équation est complexe parce que le CO2 dans les gaz chauds de combustion est dilué dans l'azote de l'air et ces gaz comportent une plus ou moins grande part d'oxygène résiduel qui est susceptible d'oxyder les solvants utilisés pour la capture. Alors chaque industriel a sa recette secrète de solvant qui doit être peu volatil (adjonction d'un groupe ionique), résistant à l'oxydation et économe en énergie lors de la désorption du CO2 après capture.

                             Alors Mitsubishi Heavy Industries utilise sa recette KS-1 qui semble être énergétiquement en avance. Ce procédé est largement utilisé par MHI dans les unités de production d'urée (NH2-CO-NH2) où le CO2 formé lors de la production d'Hydrogène est capté pour être réutilisé par la suite pour réagir avec l'ammoniac. MHI est en cours d'étude d'une unité de capture de CO2 de 3000T par an qui doit capter les gaz issus de la centrale à gaz de 420MW de la centrale de Karsto en Norvège. Dans ce pays la tonne de CO2 émise coûte dans les 50$.

                              Siemens pour sa part va s'attaquer à la capture du CO2 d'une centrale à gaz à cycle combiné de Statkraft, également en Norvège. Le problème est rendu complexe en raison d'un flux gazeux à faible teneur en CO2 et à fort pouvoir oxydant. L'unité devrait être opérationnelle en 2011. L'enjeu est très important puisqu'il permettrait à Siemens de proposer des centrales à gaz de très bon rendement énergétique et n'émettant que de très faibles quantités de CO2 (LIRE le communiqué de Siemens).

                              Enfin Alstom et Dow Chemical travaillent ensemble depuis 2008 pour développer un procédé à base "d'amines avancées". Ils vont ensemble équiper une chaudière au charbon dans une unité d'Union Carbide aux Etats-Unis. Leur objectif est de capter 1800 tonnes de CO2 par an (LIRE le communiqué d'Alstom).

                           Ces quelques exemples montrent l'implication des grands industriels du secteur pour développer ces technologies de capture de CO2 sur des installations existantes, les législations réprimant les émissions de CO2 leur apporteront la clientèle, à condition que le prix de l'énergie consommée par ce perfectionnement soit inférieur aux taxes carbone.

    Le 31 Mars 2009.

  • Les Lundis écologiques du Président Obama s’avèrent être redoutables

    Les Lundis écologiques du Président Obama s’avèrent être redoutables

    WhiteHouseSouthFacade                      Après avoir "ousté" Rick Wagoner de chez General Motors (mais comment cet homme après toutes les bêtises marketing qu'il a pu accepter de ses équipes, était-il encore aux commandes?), après avoir sommé Cerberus de conclure un mariage arrangé entre l'adipeux Chrysler et la gracile Fiat qui prendrait 20% de Chrysler en échange de la recette de la conception de voitures italiennes et de la pasta al dente. (Il faut reconnaître que le Président Obama est un vrai parrain à la sicilienne dans ce mariage puisqu'il mettra 6 milliards de dollars dans la corbeille. A ce prix là, Cerberus est prêt à marier Chrysler avec m'importe qui!).  Après donc tout cela qui a fait chuter le S&P500 de 3,5% et le pétrole de près de 4 dollars le baril, ce sympathique président, pour se délasser, est allé signer l' "Omnibus Public Lands Management Act".

                     Cette loi qui n'a rien à voir avec le transport ferroviaire, est un texte de 1294 pages(!) qui interdit de forer des puits de pétrole ou de gaz, de creuser des mines sur 150 sites des Etats-Unis représentant une surface totale de 800 mille hectares qui va rejoindre les 4 millions d'hectares déjà protégés par le National Wilderness Preservation System. Obama au cours de la cérémonie, en a profité pour replacer son action dans la continuité de celle de président Lincoln, auquel on doit le Yosemite National Park en Californie.

                   On le voit, ce Président ne perd en rien de son élégance écologique, même si son bon peuple lui rappelle, au travers des sondages (LIRE), que l'écologie est une science qui intéresse surtout ceux qui n'ont pas de problèmes de fins de mois.

    Le 31 Mars 2009.

  • Remue ménage dans le photovoltaïque japonais: Sharp et Toshiba discutent

    Remue ménage dans le photovoltaïque japonais: Sharp et Toshiba discutent

    Toshiba                     Le marché du photovoltaïque devrait être fortement relancé par le Gouvernement japonais dès le mois d'Avril, premier mois de l'année fiscale 2009, dans le cadre de sa politique de soutien à l'économie. Certains parlent de sommes pouvant atteindre jusqu'à 20 milliards de Dollars qui seraient consacrées à ce secteur, mais la durée n'est pas précisée. Dans ce cadre là, Toshiba qui ne fait pas beaucoup de bonnes affaires en ce moment, voudrait monter dans le train du solaire en marche pour atteindre un business de 2 milliards de dollars en 2016 dans un marché annuel qu'il évalue à 22 milliards de dollars. Toshiba recherche donc un fournisseur de modules solaires qui pourrait être par exemple Sharp, le deuxième fabricant mondial. En échange, Toshiba fournirait à Sharp des ensembles de distribution d'énergie électrique.

                            Cette information est à mettre en perspective avec l'information d'un fort soutien au photovoltaïque qui viendrait du gouvernement Chinois. Sur cette ensemble de nouvelles en Asie, l'action Sharp s'est valorisée de 4,5% à la Bourse de Tokyo. Rappelons que Sharp s'est associé à ENEL en Italie pour construire vers 2011 sa future grande usine de modules solaires en couches minces.

    Le 29 Mars 2009