Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

                              Faire du ciel européen un espace unique, géré par les mêmes procédures de vol, faisant appel aux techniques modernes de détermination de plan de vol par optimisation des distances corrigées des conditions météorologiques le long du vol, n'assurer un départ d'avion que s'il à un créneau réservé d'atterrissage à l'arrivée, suivre son plan de vol et assurer son approche d'aérodrome par GPS voila des idées simples et de bon sens qui permettraient d'économiser d'énormes quantités de carburant, de réduire le nombre d'avions par réduction des durées de vols, de minimiser les risques d'erreur humaine et donc d'améliorer la sécurité aérienne. Mais en Europe les choses ne sont jamais simples. Chaque pays possède ses particularités. Alors il a fallu trouver une solution intermédiaire, les Functional Air Blocks (FABs) qui regrouperont plusieurs pays par zones (FIG.).

                    La France sera dans le bloc fonctionnel Europe Centre avec l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas un territoire de 1,7 millions de km2, un des plus denses du monde qui regroupe 7 fournisseurs de service de navigation aérienne.

                   Après l'accord trouvé entre les divers Ministres des Transports européens, le Parlement vient de voter, à une large majorité, les textes qui vont permettre d'avancer vers cette solution. Encore faudra-t-il que chacune des organisations nationales veuille s'intégrer dans un ensemble plus large et abandonner certaines prérogatives…vaste programme.

                  Une question par exemple pour stimuler la réflexion: pourra-t-on entendre parler de grève des aiguilleurs du ciel en France dans cette nouvelle organisation?

Le 26 Mars 2009.

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                      La Federal Highway Administration américaine publie chaque mois une estimation statistique du trafic routier américain. Au mois de Janvier 2009 ce trafic a poursuivi sa chute avec un retrait de 3,1% des miles parcourus par rapport au même mois de 2008. La courbe des douze derniers mois cumulés (FIG.) montre que la tendance à la baisse se poursuit mais à un rythme moins soutenu que celui de la moyenne de la deuxième moitié de 2008. Ce ralentissement de la baisse du trafic doit être analysé dans le cadre d'une puissante baisse des prix des carburants à la pompe.

Le 25 Mars 2009

                           Les tendances actuelles de consommations de produits pétroliers dans les pays OCDE conduisent vers une prévision de consommation au cours du premier trimestre 2009 de l'ordre de 46 millions de barils/jour, soit une baisse de 2,7 millions de barils/jour par rapport à la consommation OCDE du premier trimestre 2008 qui avait été soutenue. Ceci représente une baisse de consommation de 5,5%. Cette prévision est en accord avec l'aggravation des échanges commerciaux du moins de Janvier et avec les tendances lourdes de réduction des consommations de carburants qui se concrétisent, à court terme, par une réduction du trafic et par une montée en puissance de la part de marché des voitures de petites cylindrées, sous l'incitation de primes à la casse. Une telle prévision se traduit, en intégrant les pays NON OCDE, au cours du premier trimestre 2009, par une consommation  qui ne devrait pas excéder 84 millions de barils/jour, soit une baisse de  2,5 millions de barils/jour  par rapport au même trimestre 2008 (FIG.). Au deuxième trimestre, d'après l'EIA, cette baisse serait de 2,2 millions de barils/jour.

                 Cette hypothèse va dans le sens des déclarations de Pierre Sigonney, économiste du Groupe Total, en marge d'une conférence sur l'Energie dans les Emirats Arabes Unis, qui aurait déclaré: "Total table sur une demande du premier semestre 2009 inférieure de près de 2 millions de barils/jour à celle de l'année dernière à la même période" Au global Sigonney pronostique pour l'ensemble de 2009 un recul de 1,5 millions de barils/jour en ajoutant: "Si la récession était plus forte alors ce pourrait être pire".

                 L'importance de ces pronostics qui semblent réalistes et qui seront sûrement confirmés dans les mois à venir par les diverses officines de prévisions, doit être relativisée. Une baisse annuelle de 1,6 million de barils/jour correspond à un recul des consommations de 1,9% par rapport à celle de 2008. Pour mesurer l'impact sur la demande en pétrole il faudrait ajouter quelques centaines de milliers de barils/jour d'éthanol de plus qui vont être produits en 2009.

                 La crise économique, le développement des biocarburants et les mesures de réductions de consommations de carburants font baisser les consommations de pétrole dans le monde, mais de façon limitée. Cette baisse est à mettre en perspective avec la décision OPEP de réduire ses productions de 4,2 millions de barils/jour.

Le 25 Mars 2009.

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                  Les cours du gasoil sur le Nymex sont largement déterminés par le marché international et en particulier par les cours du Brent. Le gasoil s'était détendu durant une large partie du mois de Février pour passer de 60$/baril à 50$/baril. Mais depuis une semaine la tendance sur les cours du gasoil s'est inversée (FIG., courbe bistre) tirée par les cours du Brent à Londres (courbe bleue), lui même piloté par le Marché du WTI qui a repris sa place de benchmark mondial à New York.  

                Les prix moyen à la pompe du gasoil aux Etats-Unis se sont accrus de 9 cents par gallon la semaine dernière informe l'EIA. Compte tenu d'un décalage d'une semaine entre les cours sur le NYMEX et le prix de détail à la pompe il est à prévoir que cette hausse des carburants aux Etats-Unis va se poursuivre dans le courant du mois de Mars. En effet les cours de l'essence indexés sur ceux du pétrole WTI à New York poursuivent eux aussi leur croissance (FIG.II, courbe rouge).

Les raisons fondamentales de ces variations à la hausse des cours sont:

- la défiance vis à vis du dollar, conséquence des diverses injections massives de liquidités dans l'économie, qui pousse la spéculation à l'achat de papiers indexés sur des "commodities" à prix bradés,

– le support de la politique de restriction de production de l'OPEP,

– les faibles productions des raffineries américaines maintenant une certaine rareté en produits raffinés,

– un espoir à moyen terme de revoir enfin l'économie américaine en phase de reprise.

Le 24 Mars 2009.

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                    La nouvelle d'une contraction des échanges de la Zone Euro (ZE) et de l'Europe en général au mois de Janvier était attendue. L'IATA par exemple avait publié ses chiffres du fret aérien en baisse de 23% en Europe (FIG.). Mais les chiffres publiés par Eurostat son vraiment mauvais, puisqu'ils annoncent une baisse des exportations de la ZE de 24% et une baisse des importations de 23% par rapport aux valeurs de Janvier 2008. Ces chiffres sont à comparer aux -4% et -6% respectivement du mois de Décembre denier. De plus les expéditions intra ZE sont en baisse au mois de Janvier de 19% par rapport à il y a un an, ils s'étaient contractés de 10% au mois de Décembre.

                     Corrigées des variations saisonnières les baisses d'exportations de Janvier par rapport à Décembre les plus importantes sont celles de la Grande-Bretagne (-36%), de l'Allemagne (-24%), de l'Italie (-21%). Pour les importations ce sont surtout les Espagnols (-24%) et les Hollandais (-18%) qui se serrent la ceinture. La France, dans ce désastre économique, semble flotter sur un petit nuage avec des baisses d'exportations et d'importations de 4,4% et 4,2% respectivement.

                   Remarque: tous ces chiffres du commerce mondial doivent être interprétés avec prudence en raison de l'impact des prix de l'énergie (pétrole, gaz, charbon) qui intervient pour une part non négligeable dans certaines variations. On peut par exemple estimer que pour la seule facture pétrolière l'Europe a économisé sur ses importations de pétrole et de produits pétroliers dans les 17 milliards de dollars au mois de Janvier 2009 par rapport au même mois de 2008 (FIG.II). Ce chiffre est à mettre en perspective avec la baisse des importations de 29 milliards d'euros en Europe au mois de Janvier (102.2 mrds) par rapport à Janvier 2008 (131.2 mrds).

Le 24 Mars 2009.

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