Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Et si la relance de la consommation intérieure chinoise prenait le relais?

    Et si la relance de la consommation intérieure chinoise prenait le relais?

    Cherychina                     Reuters nous apprend que le nombre de voitures vendues en Chine au mois de Janvier a atteint les 647600 unités en hausse de 0,5% par rapport aux ventes du mois de Décembre et en baisse de 0,2% seulement par rapport à il y a un an. Une des raisons de cette résistance: la décision du Gouvernement de baisser les taxes de 10% à 5% sur les véhicules de cylindrées inférieures à 1600 cm3. Les ventes de certains constructeurs comme celles de BYD qui cible les modèles écologiques bondissent de 80% en un an à 22000 unités vendues. Celles de Chery s’accroissent de 31% à 3500 unités (FIG.). Geely croît de 14% à 28500 modèles vendus.

                        

                      D’après les professionnels les ventes de Février s’annoncent également soutenues. Ces résultats confirment la présence de nombreux acheteurs potentiels chinois motivés par une baisse des prix bienvenue pour s’offrir la voiture de leurs rêves. Cela montre également qu’une politique de relance de la consommation bien ciblée peut agir assez vite sur le comportement de certains acteurs financiers. La Chine achètera un peu moins de Bons du Trésor américains pour favoriser la consommation dans son pays, en attendant que les américains reviennent faire leurs courses en produits chinois.

    Le 8 Février 2009.

  • Etude du couplage des procédés Coal et Biomass to Liquid associé à la capture et séquestration du CO2

    Etude du couplage des procédés Coal et Biomass to Liquid associé à la capture et séquestration du CO2

                             Parmi les voies possibles pour produire des carburants liquides si simples d’utilisation, il existe l’ensemble des procédés de type Fischer-Tropsch qui partant de gaz (GTL) de charbon (CTL) ou de biomasse (BTL) permettent de synthétiser divers combustibles liquides tel que le gasoil. Le plus connu et le plus ancien de ces procédés existants est celui de Sasol utilisant le charbon d’Afrique du Sud, les plus spectaculaires seront les unités de conversion de gaz naturel en liquides (Pearl, Oryx) au Qatar (LIRE). Le National Energy Technology Laboratory qui dépend du Department of Energy américain vient de publier une étude qui évalue les coûts des carburants et les émissions de CO2 "du gisement à la roue" de procédés CTL dans lesquels serait introduite une partie de biomasse.Ctlbilandoe2009

                         Cette étude montre tout d’abord (TAB.) que le procédé CTL de type Sasol sans capture et séquestration de CO2 est INACCEPTABLE. La synthèse du carburant par ce procédé émet près de deux fois plus de CO2 que sa combustion. Rappelons que Sasol exporte son procédé et qu’il l’a pour l’instant vendu à la Chine et l’Indonésie qui voit ses gisements pétroliers s’épuiser. Cette dissémination d’un tel procédé sans capture du CO2, devrait être condamnée.

                          Le procédé, équipé d’un dispositif de capture et de stockage du CO2 (CCS), recyclant lui même les fractions légères d’hydrocarbures grâce à un "autothermal reformer" (ATR) et une conversion à l’eau du CO en CO2 (WGS) suivi d’une capture du CO2 à la methyldiéthanolamine (MDEA) décrits en rouge dans le schéma (FIG.II) conduit à capter plus de 96% du CO2 formé. Alimenté au seul charbon, il conduit à un bilan CO2 légèrement meilleur que celui moyenné de l’exploitation des ressources pétrolières non équipées de CCS. Par contre ce procédé n’est économiquement viable qu’à partir d’un prix du baril du produit fini autour de 92 dollars.Ctlbtlflowdiagram

                          Enfin, basée sur des hypothèses d’approvisionnement de biomasses à partir de switchgrass et en limitant leur proportion pour tenir compte des problèmes d’approvisionnement, l’étude montre que l’introduction de 8 à 15% de biomasse dans le procédé, améliore fortement le bilan carbone global qui devient inférieur à la seule combustion des carburants produits. Par contre compte tenu des coûts d’approvisionnement en biomasse et des accroissements d’investissements pour avoir une unité mixte CTL et BTL ce procédé ne devient rentable qu’à partir d’un prix des produits finis de 117 dollars le baril environ.

                           Que signifie en réalité cette étude? Elle montre que plutôt que de rêver à une installation qui serait alimentée par d’hypothétiques ressources de biomasses par millions de tonnes venues d’on ne sait où, il serait plus réaliste de partir sur la base d’un procédé utilisant du charbon équipé d’un dispositif de capture et de stockage de CO2 et d’introduire dans cette unité une boucle d’utilisation de biomasse qui améliorerait le bilan CO2 de l’ensemble.

                            Mais pour l’instant n’oublions pas que les équipements de Sasol ne récupèrent aucune molécule de CO2 et polluent gaillardement.

    LIRE cette étude.

    Le 8 Février 2009

  • Découvertes de pétrole offshore en série dans le Golfe du Mexique

    Découvertes de pétrole offshore en série dans le Golfe du Mexique

                         Les pétroliers américains semblent avoir découvert un nouveau filon dans le Golfe du Mexique. Mais pour cela il a fallu forer très profond vers les 30 mille pieds (9000 mètres) dont 7000 pieds d’eau de mer, dans des terrains de la Lower Wilcox formation (FIG.). Tout d’abord Anadarko qui annonce le 2 Février une découverte dans son  forage offshore d’Heidelberg dans la zone du Grand Canyon, puis le même qui annonce deux jours après une découverte de son forage de Shenandoah dans la formation de Wilcox et enfin  Chevron qui le 6 annonce une découverte dans son forage de Buckskin dans la même formation. Décidément, il semblerait qu’il reste encore un peu d’huile dans ce formidable delta du Texas, formé du temps où il pleuvait averse sur cette région infestée de dinosaures. Zut, il va falloir encore réévaluer les réserves!

    .Lowtertiarywilcoxtrend

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    Quelques cartes qui illustrent l’emplacement des découvertes.

    La géologie générale de la partie Texas et Louisiane du Golfe:Golfe_du_mexique

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    l’emplacement du gisement de Shenandoah d’Anadarko:Anadarkogolfemexique_2

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    LIRE les trois dépêches:

    Anadarko et Chevron et un article de géologues "chevronnés" sur la question qui avaient anticipé ces découvertes.

    Le 7 Février 2009.

  • Le raffineur américain Valero fait une offre pour une partie des usines d’éthanol de VeraSun

    Le raffineur américain Valero fait une offre pour une partie des usines d’éthanol de VeraSun

                            Le plus grand raffineur indépendant des Etat-Unis, Valero, veut s’intégrer dans la production d’éthanol. Pour produire les essences "oxygénées", c’est en effet un gros consommateur de fuel éthanol E100 qu’il achète aux usines américaines de production d’éthanol qui l’obtiennent  par ajout de quelques pourcents d’essence à l’alcool pur. Il vient de faire une offre de 280 millions de dollars pour un centre de développement et cinq usines de production d’éthanol de VeraSun. Ce dernier avait déposé le bilan en Octobre dernier, après avoir spéculé sur le maïs. Ces usines qui faisaient de VeraSun le deuxième producteur d’éthanol des Etats-Unis sont parfaitement bien placées dans les Etats du Sud Dakota, de l’IOwa, du Minnesota et de l’Indiana qui font partie de la corn-belt, là ou le maïs arrosé par d’abondantes précipitations pousse le mieux.Nebraskalincolnenergyetats

                         VeraSun avant de conclure le deal avec Valero, va mettre ce lot d’usines aux enchères, à côté d’autres usines également mises en vente, en espérant faire ainsi monter la facture.

                         Les études récentes de Kenneth Cassman qui démontrent que l’efficacité énergétique de la filière éthanol à partir de maïs est bien supérieure à ce qui était répété jusque là, sur la base de vieilles évaluations ignorantes des progrès accomplis, redonnent tout son intérêt à la filière (LIRE). De plus, la possibilité d’associer une boucle de production d’éthanol cellulosique à partir des rafles de maïs offre de nouvelles perspectives de développements (LIRE). La montée progressive de la teneur en éthanol dans les carburants en passant du E10 au E15 (15% d’éthanol) puis au E20, va en faire un composant clé du raffinage. L’intégration de Valero dans ce green business qui apportera sa compétence industrielle est en cohérence avec l’évolution prévisible de la demande.

    Le 7 Février 2009.

  • Total résisterait mieux que ses pairs aux aléas des cours du pétrole

    Total résisterait mieux que ses pairs aux aléas des cours du pétrole

                          En deux semaines les cours de la pétrolière Total, tombés bien bas avec la crise, ont surperformé l’indice du CAC 40 dont elle est un des principaux piliers. Son cours de clôture entre le 23 Janvier et le 6 Février s’est valorisé de 6 euros à près de 42 euros soit une augmentation de 16,2% à comparer à celle de l’indice CAC40 qui s’est apprécié de 9,6% sur la même période. De plus on apprend au détour des pages du Web, que Citigroup est passé de "conserver" à "acheter" sur la valeur, en ces périodes de cours du pétrole déprimés. En creusant plus à fond, il apparaît que le Financial Times a publié Mercredi une étude comparant la sensibilité des grands Groupes pétroliers aux fluctuations des cours du pétrole brut sur un critère: l’estimation du cash-flow opérationnel en 2009 (FIG.).

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                          Les auteurs de cette étude, sûrement compétents et bien documentés compte tenu de la feuille de chou dans laquelle ils écrivent, ont estimé le cash-flow opérationnel de six compagnies pétrolières dans deux hypothèses: celle d’un baril à 70$ et celle d’un baril à 35$. Les résultats sont impressionnants: entre 70$ et 35$ Exxon perd 21 milliards de dollars de cash en restant tout juste positif, BP perd 19 milliards et se retrouve en forte perte de liquidités, Shell perd 17 milliards et lui aussi passe en perte de cash. Une seule compagnie sauve les meubles: Total qui avec une dégradation moins forte, de 7,6 milliards de dollars, reste avec un cash opérationnel positif de plus de 5 milliards de dollars. Total se comporte mieux dans la tempête que ses pairs.

                          Cette caractéristique primordiale pour une Société qui doit continuer à investir pour préparer l’après crise, doit être attribuée à certains points forts de Total que sont un puissant réseau de distribution, un raffinage moderne et rentable et des accords de partage de production qui défavorables quand les cours du brut montent, deviennent de véritables garde-fou quand les cours s’effondrent.

                           Il faudra attendre le 12 Février pour connaître les résultats trimestriels de Total, mais l’expérience montre que les Banques, à moins d’une semaine de la publication des résultats de la pétrolière, ont bien souvent des "intuitions" géniales.

    Le 6 Février 2009.

  • PEARL : un vaste projet de conversion de Gas to Liquid de Shell au Qatar

    PEARL : un vaste projet de conversion de Gas to Liquid de Shell au Qatar

                            Je vous invite à regarder la toute nouvelle vidéo de Shell qui fait le point sur l'état d'avancement du projet Pearl, complexe de conversion du gaz naturel des North Fields en carburants liquides, situé au Qatar dans la Zone Industrielle de Ras Laffan. Vous verrez la taille d'une unité qui doit produire 140 mille barils par jour de carburant liquide par procédé Fischer-Tropsch et hydrocracking des cires de paraffine, mais aussi 300 mille barils par jour d'eau obtenus par réaction du gaz avec 28800 tonnes d'oxygène liquide produites quotidiennement. L'ensemble produira et utilisera 8000 tonnes de vapeur d'eau à l'heure. Ce document donne la dimension du projet et confirme que les biocarburants issus de quelques camions de bois pourront être difficilement produits un jour par un tel procédé.

    LIRE et REGARDER surtout l'excellente présentation du Manager Andy Brown. Très instructif. 

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    Le 6 Février 2009.

  • Les nouvelles énergétiques de la semaine du 6 Février 2009 dominées par les annonces autour du nucléaire

    Les nouvelles énergétiques de la semaine du 6 Février 2009 dominées par les annonces autour du nucléaire

    Businessupdate                         Cette semaine, sans aucune contestation possible, ce sont les nouvelles autour du nucléaire dans le monde qui ont tenu le haut du pavé. La plus importante nous vient de la Chine qui dispose d’un objectif officiel de 40 GW de puissance électronucléaire installé en 2020, mais qui apparaît de plus en plus insuffisant devant la gravité des problèmes climatiques annoncés. La National Energy Administration chinoise fixerait un objectif de 70 GW et surtout, demanderait à ce que le nombre de réacteurs en construction soit porté de 10 à 16. Cet objectif de 70 GW pour la Chine en 2020 doit être comparé aux 63 GW de puissance nucléaire d’EDF en France aujourd’hui. La Chine est un nain du nucléaire avec un peu plus de 2% de sa production d’électricité de cette origine. Si la Chine veut atteindre aux environs de 15% de production électronucléaire vers 2030 c’est des puissances de l’ordre de 300 GW qui lui seront alors nécessaires (LIRE).

                            L’information la plus symbolique nous vient de Suède qui produit 50% de son électricité avec ses ressources hydrauliques et 45% avec des centrales nucléaires ce qui fait de la Suède le champion des plus faibles émissions de CO2 par MWh d’électricité produit. "La focalisation sur la gravité des problèmes climatiques  fait que l’énergie nucléaire restera pour un futur imaginable une ressource essentielle d’électricité en Suède" a déclaré le gouvernement en abolissant la loi qui interdisait la construction de tout nouveau réacteur. Les opérateurs pourront graduellement remplacer les réacteurs lorsque ceux-ci auront atteint leur fin de vie économique.

                          Les grandes manoeuvres autour du nucléaire britannique se précisent après l’alliance germanique entre E-On et RWE pour concourir, un nouveau ménage belgo-franco-hispano-britannique  s’est révélé avec l’alliance de GDF-Suez et d’Iberdrola-Southern Energy-Britain’s Scottich, conglomérat qui pourrait se présenter aux enchères avec un réacteur AP 1000 de Toshiba-Westinghouse.

                          La signature du contrat d’AREVA avec les autorités indiennes démontre encore la pertinence du modèle d’AREVA qui se présente comme fournisseur de combustible et en charge du retraitement des charges usagées du réacteur EPR. Un pays comme l’Inde qui n’a pas les ressources en Uranium nécessaires pour faire fonctionner ses réacteurs existants, adhère sans problème au schéma commercial proposé.

                          Enfin l’annonce par Poutine, d’un rapprochement entre Siemens et l’agence fédérale russe Rosatom qui a adopté le modèle économique d’AREVA, est dans la poursuite d’accords antérieurs déjà actés entre les deux Groupes qui avaient déjà signé un mémorandum d’intention de coopération en Novembre 2007. Clairement Rosatum cherche la technologie et Siemens un nouveau marché. Par la suite, dans l’optique d’une relance inéluctable du nucléaire allemand, Siemens pourrait apporter l’uranium russe de Rosatum.

    Le 6 Février 2009.

  • La Chine veut pousuivre son plan de fermeture de centrales électriques au charbon de faibles puissances

    La Chine veut pousuivre son plan de fermeture de centrales électriques au charbon de faibles puissances

    Chinagreencompanies                      Les autorités centrales chinoises affirment vouloir poursuivre leur plan de démantèlement des centrales électriques de faibles puissances les plus polluantes, pour les remplacer par des unités modernes de plus grande puissance. Selon le Gouvernement, la Chine aurait démantelé entre 2006 et 2008 34GW de centrales électriques obsolètes et polluantes. La capacité de génération de puissance électrique au charbon de la Chine aurait atteint à fin 2008 les 792,5 GW (8 fois la puissance électrique d’EDF France), soit un doublement en cinq ans. La consommation moyenne de charbon par kWh est ainsi passée de 370 grammes en 2005 à 349 grammes en 2008. Les centrales modernes chinoises d’un GW ne consomment que 283 grammes de charbon nous informent les autorités. Pour le futur, le plan retenu prévoit le démantèlement de 31 GW entre 2009 et 2011.

                        Ces décisions de l’autorité centrale chinoise, bien que largement insuffisantes en regard des problèmes climatiques, sont les bienvenues. Mais encore faudra-t-il convaincre les Provinces d’appliquer ces mesures?

    Le 6 Février 2009.

  • Photovoltaïque: Evergreen Solar secoué par la chute du marché se replie et affiche ses pertes

    Photovoltaïque: Evergreen Solar secoué par la chute du marché se replie et affiche ses pertes

                        Dans les industries photovoltaïques le temps n’est plus au lyrisme. Aux Etats-Unis, en raison du repli de la demande, les prix des modules ont baissé de 25% en quelques mois. Les plus réalistes attendent une poursuite de cette baisse en 2009 de 10% … ou plus. Dans ce contexte, Evergreen Solar qui présentait ses résultats du quatrième trimestre, a révélé ses difficultés à trouver le financement de son vaste plan d’extension des productions de modules en Asie (225 M$, 150MW) et qu’il allait plutôt se replier sur de la sous-traitance. En effet Evergreen dispose d’un procédé très original d’étirage en continu d’un film mince de silicium, le String Ribbon process qui utilise des propriétés de tension superficielle du silicium fondu, qui fait de cette Société un leader dans la production de wafers de faibles coûts.Evergreenstringribbonprocess

                           Les équipements d’Evergreen produisent en continu quatre films de Silicium de 80 mm de largeur. Le film est formé entre deux fils chauds et parallèles qui traversent un bain de silicium fondu. Le procédé réduit par deux la quantité de silicium utilisée par rapport aux classiques procédés moyen-âgeux de sciage de lingots de silicium.

                            Les comptes d’Evergreen font apparaître une perte de 52 millions de dollars (M$) pour un chiffre d’affaires de 44 M$. Dans cette perte figurent 41 M$ de dépréciation d’actifs et de coûts de démarrage de nouvelles unités. Pour l’ensemble de 2008 la perte affichée est de 85 M$ pour un chiffre d’affaires de 112 M$.

                             Il est à prévoir que ces difficultés de gestion rencontrées par Evergreen ne vont pas s’estomper avec la crise, bien qu’il perçoive des royalties de sa filiale allemande Sovello qu’il partage avec Q-Cells et REC et qui utilise le procédé String Ribbon. Sovello (ex EverQ) qui devait être introduite en Bourse au printemps, a repoussé cet évènement à plus tard, en raison de la crise.

                           Cet exemple montre toutes les difficultés que peuvent rencontrer les industries du photovoltaïque en ces moments de crise et de chute des prix. Certaines disparaitront.

    Voir une remarquable video du procédé industriel String Ribbon, si vous aimez les ateliers de production, bien sûr.

    Le 6 Février 2009.

  • GE-Hitachi veut industrialiser aux Etats-Unis le procédé d’enrichissement d’Uranium par laser

    GE-Hitachi veut industrialiser aux Etats-Unis le procédé d’enrichissement d’Uranium par laser

                         Le procédé d’enrichissement par laser, longuement étudié par le CEA et la COGEMA sous les noms de SILVA, puis de MENPHIS, abandonné en 2003 au profit du procédé par centrifugation, malgré d’encourageants résultats, condamné par la Cour des Comptes comme un inutile projet de techniciens va finalement connaître une embellie, mais sous d’autres cieux, ceux de la Caroline du Nord, aux Etats-Unis. C’est tout d’abord un procédé formidablement ingénieux qui consiste à vaporiser sous vide vers 1200°C les atomes d’Uranium et à ioniser sélectivement les atomes d’Uranium 235  par des excitations laser successives. Une fois chargés positivement, après la perte d’un électron, les atomes d’U235 sont attirés par des plaques chargées négativement sur lesquelles cet isotope se condense (FIG.).Laserisotopeseparation

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                         GE-Hitachi un des grands acteurs du nucléaire civil dans le monde vient de poser une demande de construction et d’opération (COL) auprès de la Nuclear Regulatory Commission (NRC) américaine. Cette usine serait située en Caroline du Nord à Wilmington là où se trouve le Siège Social de GE-Hitachi. La capacité de production de l’usine serait de 3,5 à 6 millions d’Unités de Travail de Séparation, soit 7% à 12% de la capacité mondiale de séparation isotopique d’Uranium. Cette usine utilisera, sous licence, le procédé SILEX développé en Australie et propriété de la Global Laser Enrichment dans laquelle le Canadien producteur d’Uranium Cameco est actionnaire.

                       Une grosse erreur en France qui devient un très grand procédé quelques années après aux Etats-Unis. Est-ce encore une victime du caractère trop "précautionneux" de nos élites élevées dans cette Grande Ecole de la prise de risque qui s’appelle l’ENA? Quel gâchis!

    Le 5 Février 2009.