Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Sanyo et Nippon Oil trouvent un accord pour se lancer dans les cellules photovoltaïques en couches minces

    Sanyo et Nippon Oil trouvent un accord pour se lancer dans les cellules photovoltaïques en couches minces

    Sanyo                  Dans un papier du mois d’Octobre dernier (LIRE) sur les options d’extension des activités de Sanyo dans le photovoltaïque, il avait été mentionné la possibilité pour Sanyo de se lancer dans les technologies photovoltaïques en couches minces, mais en association avec quelqu’un de plus riche que lui, à savoir Nippon Oil. Depuis Sanyo s’est fait racheter par Panasonic. Mais cette option semble être la bonne puisque Sanyo et Nippon Oil annoncent la formation d’une joint venture 50/50 de production et de commercialisation de ces produits qui se nommera SANYO ENEOS Solar. La première étape sera de produire et de commercialiser 80MW de modules photovoltaïques à partir de 2010, puis, en fonction des besoins du marché sa capacité de production pourrait être accrue pour atteindre 1 GW en 2015 et 2 GW en 2020.

                        L’association Sanyo-Nippon Oil semble ne pas vouloir jouer les seconds couteaux dans ce futur marché de masse économique du photovoltaïque et affirme sa volonté d’atteindre les grands marchés internationaux de fermes solaires. La technologie en couche mince choisie n’a pas été dévoilée, mais Sanyo est un très bon dans les technologies à base de Silicium, sa très performante technologie HIT étant une combinaison de Si cristallin et de Si amorphe. Une incursion dans le Silicium amorphe en couche mince sur les traces de Sharp, mais en mieux, semble donc probable.

    Le 25 Janvier 2009.

  • Les prix du gaz et les marges de raffinage en Europe résistent à la crise ambiante

    Les prix du gaz et les marges de raffinage en Europe résistent à la crise ambiante

                            La publication par le pétrolier Total des principaux indicateurs de son activité du quatrième trimestre 2008 montre la chute des prix de ventes moyens des liquides (pétrole + gaz liquéfiés) qui ont atteint les 49 dollars par baril à 6 dollars en dessous du prix moyen du Brent coté à Londres. Ce repli fait reculer le prix moyen à sa valeur du deuxième trimestre 2005 (FIG. courbe bleue).Prixliquidesgaztrim2008t4

                    Les possibilités de limiter les effets de cette chute des prix par Total existent cependant. Il faut noter tout d’abord la stabilité des cours du gaz naturel en Europe (courbe rouge). Le marché du gaz est un marché régional en plein effondrement aux Etats-Unis, mais relativement vigoureux en Europe. Les tribulations russes participent à cette stabilité des prix, bien que la cotation au National Balance Point se fasse en Livre Sterling dont le cours est passé en un peu plus d’un semestre de 2$/£ à 1.38$/£ soit une dévaluation de plus de 30% par rapport au dollar.

                    Un autre paramètre est le cours du dollar par rapport à l’euro. L’euro passé au dessus des 1.5$ aux deuxième et troisième trimestres 2008 (1.56 et 1.51 $/euro respectivement) s’est nettement replié au quatrième trimestre à 1.32$/euro. Pour un Groupe dont une partie des dépenses sont en euros, cette évolution est favorable.

                    Enfin pour un Groupe pétrolier intégré comme Total, un autre paramètre important est la marge de raffinage qui détermine la rentabilité de l’aval de son activité. Celle-ci sur les trois derniers trimestres de 2008 s’est très bien tenue (FIG. II).Margesraffin2008t4

                   Les résultats du quatrième trimestre 2008 de Total ne seront pas bons, mais la chute sera amortie partiellement par ces facteurs favorables que sont les cours du gaz en Europe, le taux de change euro/dollar et la marge de raffinage européenne.

                     Pour conserver la confiance de ses actionnaires il serait indispensable que le management de Total présente un jour un programme de gains de productivité et d’allègement des structures, réaction indispensable à une conjoncture moins favorable. Mais pour cela, faudrait-il encore bien vouloir bousculer quelques baronnies et leurs caciques vieillissants.

    Le 25 Janvier 2009.

  • France: les productions d’électricité nucléaire se sont redressées au mois de Décembre, elles conduisent à un bilan 2008 mitigé

    France: les productions d’électricité nucléaire se sont redressées au mois de Décembre, elles conduisent à un bilan 2008 mitigé

                          Après une année 2008 de production plus ou moins erratique (FIG.) les productions des centrales électronucléaires françaises ont délivré au réseau RTE au mois de Décembre 41,3 TWh, à comparer aux 40 TWh produits le même mois en 2007. Cette bonne performance permet à la production annuelle d’atteindre 418.3 TWh à comparer aux 418.6 TWh produits en 2007. Corrigée de l’année bissextile, la production électronucléaire journalière moyenne en 2008 est en baisse de 0,4% par rapport à 2007.Injectionsfrance200812

                         La consommation globale nette d’électricité en 2008 de la France métropolitaine portée à 449.2 TWh s’est accrue de 2,4% en moyenne quotidienne. Ce résultat provient d’une croissance moyenne de 3,4% des consommations du réseau et d’une baisse de 1,3% des consommations industrielles. Ces baisses ont été particulièrement nettes durant les trois derniers mois de l’année (FIG.II), illustrant les effets limités de la crise économique sur la consommation d’électricité en France métropolitaine.  Lectricitindustriefrance200812

                      Le solde des échanges avec nos voisins immédiats poursuit son rétablissement du mois de Novembre (FIG.III) cependant en cumulé sur l’ensemble de l’année la France n’est exportatrice que de 48.3 TWh contre 57 TWh en 2007, soit une baisse en moyenne quotidienne de 15%. Ce résultat décevant illustre les productions  aléatoires des centrales électronucléaires entre les mois de Juin à Octobre.Lectricitsoldefrance200812

    Le 24 Janvier 2009.

  • Les industries du photovoltaïque poursuivent leur repli, celle de l’éthanol attendent la reprise des cours de l’essence

    Les industries du photovoltaïque poursuivent leur repli, celle de l’éthanol attendent la reprise des cours de l’essence

                          Sur fond de réduction d’activité, de baisse des prix et de licenciements les grands du photovoltaïque mondial souffrent. Le scandale espagnol de la vente en 2008 de trois fois plus de modules (3,2GW) que celle estimée jusque là, a mis en évidence le caractère fugace de l’embellie de 2008 pour cette activité. Le cours du N° 1 chinois, Suntech, perd 18% sur la semaine et l’allemand Q-Cells cède 13%. Depuis le début 2009 ces deux Groupes cèdent 24% et 26% respectivement (TAB.). Boursecours200901d La volonté du gouvernement américain de vouloir remplacer les aides sous formes d’avoirs fiscaux aux industries renouvelables par des subventions en cash ne suffit pas à redonner de l’optimisme au secteur. Notons le rebond sur la semaine d’un leader de l’éthanol américain, Archer Daniels, qui doit attendre avec impatience la remontée des cours des carburants aux Etats-Unis.

    Le 24 Janvier 2009.

  • Pétrole WTI : l’aplatissement de la courbe de contango et la saturation des stocks siffle la fin de la spéculation à la baisse

    Pétrole WTI : l’aplatissement de la courbe de contango et la saturation des stocks siffle la fin de la spéculation à la baisse

                          Résumé des chapitres précédents: pour spéculer sur l’énergie il faut partir d’une évidence : "la crise est grave, elle est pour la première fois mondiale" puis en déduire des conséquences catastrophiques: "la consommation de pétrole s’effondre, même en Chine!" qui vont entraîner les cours vers des valeurs inattendues: "le WTI va passer au dessous de 30 dollars le baril" tout en soulignant le caractère dérisoire des restrictions de productions des pays membres de l’OPEP "incapables de respecter leurs engagements". Tel est le climat instauré par les annonces des diverses pythies de la Deutsche Bank ou de Goldman Sachs. En conséquence, les cours des futures baissent, se mettent en formation de contango très accentué (FIG. courbe rouge) il est alors grand temps pour les comparses de stocker du pétrole et de le vendre à terme à deux ou trois mois pour prendre 10 à 15$ du baril de marge. Cette forme de chasse en meute relève d’un processus qui frise l’escroquerie, mais elle est parfaitement éthique, tout comme le fut l’envolée des cours du mois de Juin dernier sous l’évidence du "Peak oil" clamée sur tous les tons et reprise par presque toutes les institutions "compétentes" aux exceptions notables de l’OPEP et du CERA.Contango200901

                          Mais la combine finit par s’éventer, les cours des produits raffinés se désolidarisent de la baisse du brut, le Brent qui voit tout le pétrole partir vers les USA s’apprécie et les cours du WTI n’atteindront jamais les 30$ le baril. C’était du bluff, les gogos s’y sont fait prendre. Alors hier, le 23 Janvier, les cours sont passés hier sur l’échéance de Mars à 46,5 dollars le baril et la courbe de contango s’est fortement aplatie (courbe foncée). De toute façon le jeu se termine parce que les stocks sont pleins: Cushing à plus de 33 millions de barils est proche de la saturation (FIG. II),Cushing200901  les tankers dans le golfe du Mexique, remplis à bloc, attendent la date de livraison vendue à terme. Certains traders agacés, notant la ferme volonté de l’Arabie Saoudite de sortir les cours de la dépression, parlent d’un mouvement de reprise imminent. Il semble que le marché du pétrole soit sur le point de s’inverser pour une remontée des cours vers des valeurs plus réalistes. Game is over.

    Le 24 Janvier 2009.

  • Que penser des manoeuvres européennes autour de la filière nucléaire?

    Que penser des manoeuvres européennes autour de la filière nucléaire?

                         Il est nécessaire tout d’abord de noter le caractère dérisoire de ces grandes manoeuvres qui se déroulent autour de la filière nucléaire en Europe. Alors que les grandes alliances Toshiba-Westinghouse et General Electric-Hitachi ont bien compris que 90% du business se porterait dans les pays de la Ceinture du Pacifique (FIG.) et qu’il faut être à la fois Asiatique et Américain pour prendre des Marchés. Inversement, en Europe, située tout la haut à gauche, se jouent des querelles de chiffonniers entre Siemens, AREVA et Alstom qui ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.

                        La deuxième remarque porte sur le comportement de Siemens. On n’imagine pas Siemens, même pour deux milliards d’euros, quitter sa position d’attente d’une relance inéluctable du nucléaire allemand. Inéluctable parce qu’il n’existe aucune alternative acceptable au remplacement des centrales nucléaires allemandes existantes et parce que personne ne travaille sur ce sujet. Le moment venu, le choix sera donc simple pour nos amis Allemands, il n’y aura que deux options: la nuit ou la relance du nucléaire? Si Siemens quitte un jour Framatome-AREVA ce sera pour aller dans un autre consortium. Sera-t-il russe, japonais ou coréen? La suite nous le dira. World_physical_pacific

                     La troisième réflexion peut porter sur la pertinence du choix de l’Elysée de vouloir former un "Champion français" autour de Bouygues et d’Alstom. La force d’AREVA repose sur sa maîtrise de tout le cycle du combustible  nucléaire allant de la mine d’extraction, en passant par les unités d’enrichissement, puis le recyclage du Plutonium et du MOX, et l’isolement des déchets ultimes. Cette maîtrise assure la mise à disposition à très long terme de la charge des réacteurs et la gestion de leurs charges usagées aux éventuels clients, sans lesquelles aucun business n’est possible. Cette connaissance du cycle du combustible donne à AREVA la possibilité de créer un "Leader Mondial" mais pour cela il faudra qu’AREVA s’allie avec un maître incontestable dans les technologies des réacteurs nucléaires: c’est Mitsubishi Heavy Industries, avec lequel AREVA possède d’ors et déjà des accords de coopération. Ce n’est pas Alstom et encore moins Bouygues. L’Elysée devrait donc oublier ses amitiés particulières et analyser comment faire d’AREVA un "Leader Mondial" et non hexagonal. Nous ne sommes plus dans les années 70.

                      Par exemple, l’adossement d’AREVA au groupe pétrolier TOTAL lui donnerait la puissance financière et donc l’assurance nécessaires pour discuter d’égal à égal avec le Groupe Mitsubishi pour créer le leader INCONTESTABLE mondial du nucléaire. Il pourrait prendre la forme d’une JV 50/50 AREVA-MHI nucléaire. Seul un ensemble de cette taille pourra affronter les Toshiba-Westinghouse et autres GE-Hitachi qui écumeront le marché des centrales nucléaires de la Ceinture du Pacifique. Il serait le consortium le mieux placé pour développer les futures filières à neutrons rapides qui seules sauront prévenir la pénurie en produits fissiles et apporterait une solution au recyclage des déchets.

                      La création artificielle d’un "Champion français" ne pourrait qu’au mieux retarder une telle alliance et au pire la rendre impossible.

    Le 23 Janvier 2009.

  • La montée des stocks de pétrole US ne fait plus baisser les cours

    La montée des stocks de pétrole US ne fait plus baisser les cours

                          Les stocks hebdomadaires américains de pétrole et de produits pétroliers se sont accrus de 12 millions de barils en fin de semaine dernière (FIG.). Ce résultat provient pour une faible part des productions locales qui ont dépassé les 5 millions de barils/jour avec la montée en puissance des productions offshore du Golfe du Mexique, mais il est surtout du aux importations massives de produits pétroliers (13,6 millions de barils/jour) motivées par des mouvements spéculatifs. Mais ces achats à bon compte et vendues à terme de quantités importantes de pétrole n’agissent plus sur les cours. De plus en plus de traders regardent les manoeuvres de l’OPEP et tout d’abord celles de l’Arabie Saoudite, pour réduire massivement leurs productions. Stockshedous200901

                         Sur le Marché du WTI à New York les traders qui veulent lancer le rallye haussier attendu sont de plus en plus nombreux, bien que certains leaders (Jeffrey Currie de Goldman ou Adam Sieminski de Deutsche Bank) soient encore persuadés de l’inefficacité des mesures OPEP. Citons Tim Evans de Citi Futures qui prévoit que l’aplatissement en cours de la courbe des futures du WTI "pourrait donner le signal d’un mouvement de reprise des cours".

                        Un premier indice de ce changement progressif des positions est à relever dans le processus d’alignement des cours du WTI avec ceux de l’essence et ceux du Brent à Londres (FIG.II, courbe bleue). Le mouvement de baisse des cours vers les 30 dollars que Currie avait amorcé semble pour l’instant compromis.  Coursusarcents200901

              L’Américain moyen s’en aperçoit à la pompe avec le mouvement de reprise des cours de l’essence (FIG. III).Prixessenceusa200901

    Le 23 Janvier 2009.

  • Les plastiques techniques entrent dans les blocs moteurs

    Les plastiques techniques entrent dans les blocs moteurs

    Dupont_nissanpart                        Plus légers que l’Aluminium (35 à 40%), plus facilement et rapidement injectables, sûrement moins chers, les plastiques techniques chargés de fibres de verre, présentant une très bonne tenue en température, résistants aux huiles, rigides, stables dimensionnellement vont faire leur entrée dans le bloc moteur des futurs véhicules. C’est l’annonce de Dupont qui déclare avoir défini et qualifié des pièces constitutives du moteur du Pathfinder de Nissan (photo) à l’aide de ses polyamides techniques de type Minlon ou Zytel qui résistent jusqu’à 150°C.

                             Dupont l’an dernier avait déjà présenté une partie d’un moteur diesel 4 cylindres Daimler utilisant du Zytel qui devait permettre de réduire la masse du moteur de 1,1 kilogramme. L’allègement des véhicules pour réduire leur consommation en carburants ou pour allonger leur autonomie en mode électrique est un processus, de type rouleau compresseur, qui va permettre de remettre en cause bien des certitudes technologiques. Le remplacement de l’acier par des composites fibres de carbone (Toray) ou de l’aluminium  du bloc moteur par des plastiques armés fibres de verre (Dupont) devrait s’appliquer de plus en plus aux nouveaux modèles de véhicules.

    LIRE les deux communiqués de  Dupont: Nissan 2009 et Daimler 2008.

    Le 22 Janvier 2009.

  • Estimation de la facture pétrolière mensuelle de l’Europe des 27

    Estimation de la facture pétrolière mensuelle de l’Europe des 27

                         La baisse des prix de l’énergie est à court terme un bienfait pour la santé économique de l’Europe des 27 qui est un gros importateur d’énergie primaire. En 2007 l’Europe a importé 588 MT de pétrole et de produits pétroliers, 230 millions de tonnes de charbon et 12 millions de térajoules de gaz. En 2008 les volumes devaient être du même ordre de grandeur, mais l’envolée des prix aux mois de Juin 2008 a fait grimper la facture énergétique vers des plus hauts. On peut estimer les sorties de devises destinées à ces achats d’énergie pour l’ensemble de l’année 2008 à 416 milliards de dollars pour le pétrole, aux environs de 23 milliards de dollars pour le charbon (estimé base 100 $/tonne en moyenne) et à 23 milliards pour le gaz (estimé base 20$/MMBTU). C’est donc la facture pétrolière qui a déterminé près de 90% de la facture énergétique totale de l’Europe.Factureeu2720082009

                         Pour estimer la dépense mensuelle de l’Europe des 27 dans le courant de 2008 et en ce début 2009 un calcul simple partant d’un volume moyen importé de 50 millions de tonnes par mois et payé au prix du panier OPEP moyen mensuel a été réalisé (FIG.). Les résultats nous indiquent que cette facture mensuelle aurait varié en 2008 entre 48 milliards de dollars au mois de Juillet et 14 milliards de dollars au mois de Décembre. La facture de ce mois de Janvier 2009 devrait être autour de 15 milliards de dollars soit 17 milliards de moins que celle du même mois 2008. Formidable outil de relance économique!

                        Soulignons que la facture de pétrole 2008 a représenté une dépense moyenne de 830 dollars par personne en Europe ou de 2500 dollars pour un foyer de trois personnes. La baisse d’un bon tiers de cette facture sera la bienvenue pour améliorer l’ordinaire de la famille moyenne européenne.

                       Ces calculs simples nous montrent combien il est important de réduire la consommation de pétrole en Europe, qui est bien sûr essentiellement liée aux transports routiers, aériens et maritimes.

    Le 22 Janvier 2009.

  • EDF émet un emprunt de 5 milliards de dollars à des taux raisonnables

    EDF émet un emprunt de 5 milliards de dollars à des taux raisonnables

                        Pour assurer ses investissements aux Etats-Unis, EDF ne va pas transférer ses "profits réalisés sur le dos des Français" comme l’affirment certains avec assurance,  mais elle va tout simplement, comme toute entreprise dynamique, emprunter en dollars sur le marché américain. Elle remboursera ses emprunts (intérêts et capital) avec les profits générés en dollars par ses nouveaux investissements locaux. Par contre EDF utilise sa bonne renommée financière européenne pour emprunter, aux Etats-Unis, à des taux raisonnables. Ses emprunts sont classés Aa3 par Moodies. Elle vient de placer 5 milliards de dollars d’emprunts privés à des taux à 400 points de bases au dessus des bons du Trésor américain de même durée. Son emprunt se décompose comme suit:

    • 1.25 mrds $ , durée 5 ans, à 5,5%
    • 2 mrds $, durée 10 ans, à 6,5%
    • 1.75 mrds $, durée 20 ans, à 6,95%

               Ce placement s’inscrit dans la moyenne des taux corporate publiés par la FED (FIG.).Taux10ans200901

    Le 22 Janvier 2009