Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La ruée vers l’Ouest, version solaire, se met lentement en place aux Etats-Unis

    La ruée vers l’Ouest, version solaire, se met lentement en place aux Etats-Unis

    Brightsource                     Les déserts de l’Ouest américain seraient-ils le nouvel Eldorado? Tout semble l’indiquer. Depuis le mois de Juillet dernier, le fédéral Bureau of Land Management (BLM), qui est en charge de recevoir toutes les demandes (application) de terrains pour installer des sources d’énergies renouvelables est débordé par les candidatures. Le nombre de projets est passé en six mois de 125 à 223 avec 107 projets en Californie, 71 au Nevada, 35 en Arizona et 10 autres dans le Nouveau Mexique, l’Utah et le Colorado. Le soleil américain s’est transformé en or. Mais ces candidatures doivent passer au crible de diverses Commissions fédérales puis être examinées par les Etas concernés. Enfin il faut qu’elles trouvent les financements pour être mises en chantier. Ce sont des processus longs, de plusieurs années, sujets à rebondissements. Pour l’instant sur les 223 candidatures, deux seulement sont au premier stade de l’analyse environnementale, revue qui constitue le premier pas essentiel vers la réalisation. Ces deux projets l’un de BrightSource Energy (LIRE) et l’autre de Stirling Energy, sont des projets solaires thermiques.

                   Afin d’accélérer les procédures le BLM demande à chacun des candidats de remplir un nouveau dossier préalable dit de Programmatic Environmental Impact Statement qui devrait lui permettre d’accorder un feu vert dans un délai estimé à deux ans. Ce sont, on le voit, des processus très lents et complexes, entravés par le juridisme américain. Le Plan Obama risque de s’enliser dans ce genre ce procédures et de navettes entre instances fédérales et administrations des Etats.

    Le 10 Janvier 2009.

  • Pacific Ethanol ferme une usine, First Solar profite du plan Obama

    Pacific Ethanol ferme une usine, First Solar profite du plan Obama

                          La filière du fuel éthanol américain, avec la chute des cours de l’essence, va toujours aussi mal. Pacific Ethanol un des gros acteurs de cette activité sur la Côte Ouest des Etats-Unis, avec une capacité de production de 220 millions de gallon par an (8,3 millions d’hectolitres) vient de décider de fermer temporairement son usine californienne de Madera, d’une capacité de 40 millions de gallon. Il possède quatre usines: 2 en Californie, une dans l’Oregon et une dans l’Idaho. Un tel évènement en Californie, Etat à la sensibilité verte, n’est pas un très bon signal sur la pérennité des énergies renouvelables, mais la réaction de Pacific a été appréciée en Bourse avec une progression de son cours de 19% (TAB.). Le plan Obama est annoncé, favorable aux énergies renouvelables, alors certaines Sociétés ont la cote: c’est le cas de First Solar dont les cours progressent, confiants dans sa technologie en couche mince économique, dans un climat de lutte pour la survie de chacun des concurrents.Boursecours200901b   

                         Par contre les Groupes photovoltaïques allemands comme Q-Cells ou SolarWorld ne profitent d’aucun effet Merkel. En effet dans un climat de guerre sur les prix ce sont les Groupes allemands qui seront les plus exposés par rapport à des concurrents chinois ou taïwanais. Pour l’instant les professionnels imaginent des baisses de prix de 25% à 30%, mais l’arrivée de nouveaux venus ambitieux en 2009 et 2010, sur ce marché, risque d’aggraver plus encore la lutte commerciale ce qui pourrait entraîner des chutes de prix de 40% à 50% par rapport à ceux de fin 2008.  On se tiendra donc loin des valeurs photovoltaïques malgré l’éventualité d’un miraculeux effet Obama.

    Le 10 Janvier 2009.

  • Le Japon va lui aussi lancer son satellite de mesure des gaz à effet de serre

    Le Japon va lui aussi lancer son satellite de mesure des gaz à effet de serre

    Ocosatellitenasa                            Connaître avec précision les émissions et les disparitions de gaz à effet de serre sur toute la surface de la terre va devenir un outil de connaissance et de puissance politique de premier ordre. Aujourd’hui il existe sur terre 282 points d’observations où sont analysées les teneurs en gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Nous avons vu que demain la NASA saura mesurer par satellite les concentrations en CO2 dans la basse et dans la haute atmosphère, sur toute la surface du globe (LIRE). Voila la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) qui annonce que l’an prochain, au mois de Janvier, elle va lancer son propre satellite, baptisé Ibuki et pèsera 1750 kg. Il va réaliser des mesures de gaz à effet de serre sur 56000 points sur terre, une mesure tous les 158 km.

                      Dans quelques mois ou dans quelques années ces mesures satellitaires devraient permettre de mieux quantifier les progrès accomplis ou les retards accumulés pour chacune des nations, des régions, des agglomérations ou des complexes industriels bien identifiés. Ce sera un outil de validation des mesures annoncées dans le sens d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre par les diverses nations.

    Le 9 Janvier 2009.

  • Encore une usine à gaz pour produire un biocarburant de deuxième génération

    Encore une usine à gaz pour produire un biocarburant de deuxième génération

                         ZeaChem, start-up américaine, a réussi à lever 34 millions de dollars auprès d’un pool d’investisseurs fortunés parmi lesquels se trouve Valero, le plus gros raffineur américain. Ce montant va permettre à ZeaChem de réaliser un pilote de production d’éthanol selon un procédé original. Le procédé ZeaChem part de matière ligno-cellulosique qu’il sépare par hydrolyse de la cellulose et de l’hémicellulose, en sucres, xylose (C5) et glucose (C6) d’une part et en résidus ligneux solide d’autre part. C’est donc un procédé bio qui au départ, comme tous les autres procédés de ce genre, n’utilise que la moitié environ de la ressource de biomasse. Il procède ensuite à une transformation de ces sucres en acide acétique par le Clostrodium thermoaceticum des thermites, procédé qui ne génère pas de CO2, contrairement à la fermentation alcoolique. Puis l’acide est estérifié et enfin, l’acétate est transformé en alcool par hydrogénation catalytique (hydrogénolyse). Le bilan conduit à 3 moles d’éthanol par mole de cellulose au lieu de deux par fermentation alcoolique (FIG.).Zeachem

                          Mais l’équation reste toujours la même que fait-on du résidu ligneux? Au lieu de répondre de la biomasse pour les centrales au charbon, la fausse bonne idée arrive illico: du syngas d’où on extraira l’hydrogène pour réaliser la dernière étape. L’usine à gaz complexe, dangereuse, non rentable disqualifie immédiatement le procédé qui ne peut être qu’un procédé local agricole, compte tenu des contraintes de logistique d’approvisionnement en matière première.

                          Décidément les biocarburants de deuxième génération ne sont pas pour demain.

    Remarque: ce procédé peut être intéressant si on l’arrête à l’acétate d’éthyle qui est un excellent solvant organique et si on valorise localement le résidu ligneux (réalisation de panneaux agglomérés, alimentation de chaudière ou microcentrale électrique).

    Le 9 Janvier 2009.

  • Un peu de chaleur mais aussi beaucoup de frimas sur le photovoltaïque mondial

    Un peu de chaleur mais aussi beaucoup de frimas sur le photovoltaïque mondial

    Suntechheadofficewuxi                        La bonne nouvelle tout d’abord : c’est le discours du quasi président Obama qui voudrait doubler la taille des énergies alternatives aux Etats-Unis d’ici à trois ans et mettre en place un super réseau électrique, sorte de colonne vertébrale énergétique des futures sources d’énergies renouvelables américaines. Certains doutent de la faisabilité d’un tel plan et mettent même en cause son opportunité en ces périodes de crise, d’autres sont convaincus de la justesse de ces mesures. Rien que de plus normal. Alors sur le discours les actions photovoltaïques se valorisent comme Suntech qui gagne 6.25% ou First Solar qui s’apprécie de 4.6%.

                      Mais les mauvaises nouvelles de réduction des prix et des volumes prédominent. Le même Suntech tout d’abord de son nouveau et superbe siège social chinois (FIG.) dont la facade avec 2552 modules transparents, peut générer 1 MW de courant photovoltaïque, qui annonce qu’il dispose, comme prévu, d’une capacité de production d’un Gigawatt, mais qu’en 2009 il espère, pour le mieux, atteindre un volume de commandes de 800 MW avec des prix en baisse de 25% à 30%. Il avoue ne pas avoir atteint son objectif de volume en 2008 avec des ventes de 490 MW pour une prévision initiale à 550 MW. Mais le chinois est de loin le mieux placé pour une guerre des prix, c’est pour lui une opportunité de se débarrasser de certains concurrents trop nombreux.

                         Des mauvaises nouvelles venant du fabricant de wafers chinois LDK Solar qui annonce un chiffre d’affaire au quatrième trimestre autour de 430 M$ pour une prévision initiale aux environs de 560 M$. Une chute de chiffre d’affaire de 23% pour des baisses de volumes de 5%. Les prix des wafers ont fortement baissé en fin d’année 2008. LDK espère atteindre en 2009 un chiffre d’affaire autour de 2.5 milliards de dollars pour un volume de wafers de 1,6 Gigawatts, ce qui suppose un prix de vente moyen de la tranche de silicium polycristallin au dessus de 1.5$ le Watt. C’est sûrement optimiste dans un marché en surproduction.

                         Enfin, un américain, Evergreen Solar qui vient de décider de fermer son usine pilote en cours de montée en cadence et de passer un write off dans les comptes de 25 millions de dollars, indique que l’effet Obama ne s’est pas encore traduit par une reprise des commandes aux Etats-Unis.

                         Cette industrie, prise en ciseaux entre la baisse de la conjoncture et des investissements trop abondants en 2008, traverse une crise classique de surproduction qui va s’aggraver en 2009 avec l’arrivée sur le marché de retardataires qui comptaient rejoindre la joyeuse bande en 2009 et 2010. Ces nouveaux acteurs vont casser les prix pour s’introduire sur un marché en excédent. Il se pourrait donc que les prix chutent encore plus vite que ce qui est prévu dans les budgets prévisionnels des entreprises du photovoltaïque. La fin 2009 et 2010 devraient voir certains industriels du secteur jeter l’éponge, processus d’assainissement incontournable pour ce genre d’industrie de masse où, pour l’instant, cohabitent plus d’une centaine d’acteurs dans le monde.

    Le 9 Janvier 2009.

  • EDF passe commande de six nouveaux générateurs de vapeur de remplacement à MHI-COMEX Nucléaire

    EDF passe commande de six nouveaux générateurs de vapeur de remplacement à MHI-COMEX Nucléaire

    Atmea_6001                          Mitsubishi Heavy Industries (MHI) est un des grands leaders mondiaux des technologies de génération d’électricité dans les technologies classiques, la géothermie et les centrales nucléaires. Il travaille en collaboration étroite avec le français AREVA qui ensemble font sûrement l’équipe la plus avancée technologiquement au monde et espérons-le, une des futures équipes leaders des centrales à neutrons rapides. MHI est aussi associé à COMEX Nucléaire depuis 2002 pour tout ce qui touche aux problèmes de maintenance des centrales nucléaires EDF. Après avoir ensemble remporté un contrat de renouvellement de six générateurs de vapeurs pour les centrales EDF en 2005, ils viennent de remporter un nouveau contrat pour six nouveaux générateurs livrables en 2013 et 2014.

                              Il faut savoir que ces échangeurs de chaleur entre le circuit primaire et le circuit secondaire sont des ensembles de 300 tonnes et de 21 mètres de haut. Le corps de l’échangeur qui doit résister à l’eau chaude sous pression fortement corrosive est en acier faiblement allié de manganèse de molybdène et de nickel. Les 4000 tubes de l’échangeur sont en Inconel TT690, thermiquement traité, pour résister à la corrosion fissurante de l’eau chaude sous pression dans les parties sous contrainte mécanique (stress corrosion). C’est une des pièces maîtresses de l’ensemble qui conditionne l’utilisation de températures élevées pour un rendement optimal de la centrale. La rénovation programmée de ces ensembles devrait donner une deuxième jeunesse au parc électronucléaire d’EDF.

    Le 8 Janvier 2009.

  • Alcoa renouvelle son accord de fourniture d’électricité par le Québec jusqu’en 2040.

    Alcoa renouvelle son accord de fourniture d’électricité par le Québec jusqu’en 2040.

                           Alcoa et un des grands de l’Aluminium au monde avec des productions qui atteignaient annuellement , avant la crise, 4 millions de tonnes d’Aluminium de première fusion et 15 millions de tonnes d’alumine, matière première indispensable à la production du métal par électrolyse. Ses productions au quatrième trimestre 2008 ne sont pas encore publiées mais on sait qu’elles ne seront pas bonnes, dégradées par la crise dans la construction automobile (voitures et poids lourds) et par le ralentissement des activités dans l’aéronautique civile. Alcoa a donc décidé de prendre toute une série de mesures de crise avec réduction drastique des productions d’Aluminium de 750 mille tonnes par an, soit 18% de ses productions. Des réductions d’activités dans la transformation de l’Aluminium et dans les prestations à l’industrie automobile vont également lui permettre de réduire ses effectifs mondiaux de 13%, soit 13500 personnes. Enfin ses dépenses en capitaux vont être réduites de 50%.Alcoaprod2008t3

                            Dans le poste réduction des coûts, Alcoa a su mener plusieurs actions stratégiques. La principale est la renégociation de l’accord de fourniture d’électricité par la Province du Québec jusqu’en 2040 où il produit 1,1 millions de tonnes d’Aluminium par an, soit plus de 25% de sa production, avec l’électricité la moins chère de la zone OCDE. Il est en train également de développer un grand centre d’extraction et de purification de bauxite au Brésil qui va lui permettre d’accéder à une alumine très économique. Enfin les approvisionnements en divers produits chimiques de base (soude, carbone, fluorure d’aluminium,…) proviendront de plus en plus de Chine.

                           La vitesse et l’ampleur des réactions d’Alcoa face à la crise illustrent la profondeur du marasme industriel actuel. L’action Alcoa à moins de 11$ à New York a perdu les trois quarts de sa valeur en six mois

    Le 8 Janvier 2009.

  • Les ventes du véhicule électrique de Mitsubishi vont être boostées par celles de Peugeot-Citroen en Europe

    Les ventes du véhicule électrique de Mitsubishi vont être boostées par celles de Peugeot-Citroen en Europe

    Mitsu                        Les lecteurs assidus et forcément clairvoyants du Blog Energie savent depuis le mois d’Août dernier, que PSA Peugeot-Citroën, devant la difficulté de la tâche, a décidé de s’allier avec Mitsubishi Motors et avec GS-YUASA pour commercialiser le nouveau véhicule électrique i-Miev développé par les deux Groupes japonais (LIRE). Cet accord va permettre à PSA de pouvoir présenter dès 2009 et commercialiser en 2010, en phase avec Renault-Nissan, un produit moderne, répondant aux attentes du Marché. Mais c’est également un formidable coup d’accélérateur pour les ventes de ce produit pour Mitsubishi Motors. Le Japonais avait prévu de commercialiser 2000 i-Miev en 2009, 4000 en 2010 et 10000 en 2011. L’accord de fournir ce véhicule à PSA pour le réseau européen apporterait un volume supplémentaire de ventes de 10000 véhicules de plus dès 2011, soit un doublement de la montée en cadence.

                  Cet accord signifie que GS-YUASA et sa filiale Lithium Energy Japan seront prêts à fournir les batteries de 16 kWh chacune pour l’assemblage des voitures électriques qui présenteront une autonomie de 160km. Formidable challenge, formidable révolution du mode individuel de transport terrestre qui va enfin entrer, timidement mais sur un mode irréversible, dans la troisième révolution énergétique: celle de l’électricité … si possible non polluante.

    Le 8 Janvier 2009.

  • Monsanto et BASF veulent commercialiser la première génération de maïs résistante à la sècheresse

    Monsanto et BASF veulent commercialiser la première génération de maïs résistante à la sècheresse

                            Monsanto en collaboration avec BASF travaille activement à l’amélioration génétique de trois produits agricoles stratégiques: le maïs, le soja et le coton. L’objectif long terme de Monsanto (2030) est de doubler les rendements des cultures de ces trois produits agricoles tout en réduisant d’un tiers les apports en eau et en énergie nécessaires. Aujourd’hui Monsanto et BASF montrent les résultats obtenus sur la première génération de maïs résistante à la sècheresse (drought) qui, après 5 ans d’essais, est arrivée en fin de Phase IV. Les résultats (FIG.) montrent des améliorations de rendements de 6 à 13%. Ce sont 18 à 25 boisseaux de plus à l’hectare qui sont produits par rapport à des récoltes de 175 à 325 boisseaux à l’hectare obtenues dans les plaines de l’Ouest américain. Le dossier de cette nouvelle semence à été présenté à la FDA pour homologation définitive. Ont été également présentés des essais en Phase II de maïs à rendement amélioré et des essais en Phase I de maïs à faible exigence en engrais azotés. (VOIR la présentation de Monsanto).

    .Monsantocorn

    Le 8 Janvier 2009.

  • La spéculation à la hausse fait monter les stocks et baisser les cours du pétrole WTI aux Etats-Unis

    La spéculation à la hausse fait monter les stocks et baisser les cours du pétrole WTI aux Etats-Unis

                         Celui qui peut stocker du pétrole aux Etats-Unis joue gagnant en l’achetant aujourd’hui et en le revendant à terme avec un mark-up de 5 dollars le baril sur l’échéance Mars ou de 10 dollars sur l’échéance Mai par exemple. C’est comme un grand cru, plus on le garde, plus il vaut cher. A part que dans ce cas ce sont des mois de garde et non des années. On nomme cette situation: contango. Relance Obama, quotas OPEP en retrait, raffinage restreint, l’ensemble du marché est persuadé de la hausse future. Alors les stocks physiques de pétrole en Amérique n’arrêtent pas de croître. Le stock le plus représentatif est celui de Cushing, bourgade de l’Oklahoma où s’échangent physiquement les volumes de WTI cotés sur le NYMEX à New York. Les stocks à Cushing sont à leur plus haut historique à plus de 32 millions de barils (FIG.) gagnant plus de 4 millions de barils en une semaine. Wticushing200901

                         Ce nouveau niveau record dépasse le maximum de 28 millions de barils atteint en 2007 tout simplement parce que les traders ont depuis investi dans de nouvelles capacités de stockage, c’est pour eux un excellent investissement, à forte rentabilité dans les situations actuelles.

                         Mais paradoxalement la mise en stock de pétrole, sans risque pour celui qui a déjà vendu à terme ce stock de pétrole physique, a tendance à faire baisser les cours. C’est ce qui s’est passé hier où, sur la nouvelle des montées des stocks hebdomadaires et sur les mauvaises nouvelles concernant l’emploi américain, les cours du pétrole WTI ont perdu 6 dollars par baril en passant de 48.6$ la veille à 42.6$ en clôture à New-York. Les spéculateurs qui jouent la hausse sur les futures vont se retrouver en très mauvaise posture, ce qui va entraîner à plus de baisse des cours quand ils déboucleront leur position, en vendant du papier décoté.

                          Ces Marchés, aux mécanismes non bornés, accessibles à tous, possesseurs ou non de stocks physiques créent une insupportable variabilité dans les cours. Le cours du WTI, échéance Février, à baissé de 12% hier. Un assainissement de ces mécanismes par au moins une limitation de l’accès à ce marché aux professionnels, est un préalable indispensable à la mise en place d’une politique énergétique cohérente aux Etats-Unis et par conséquence, à l’échelon mondial.

    Le 8 Janvier 2009.