Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Pour le CERA les quantités mondiales disponibles de pétrole vont croître et peser sur les prix

    Pour le CERA les quantités mondiales disponibles de pétrole vont croître et peser sur les prix

                          Le Cambridge Energy Research Associates qui a toujours affirmé qu’il y avait du pétrole disponible dans le monde et que les cours extrêmes atteints cet été n’avaient aucune base rationnelle, à fait l’objet d’attaques sordides, dignes des procès en sorcellerie d’un autre temps, de la part d’adeptes de théories géologiques schématiques. La crise spéculative à la hausse passée, les affirmations du CERA retrouvent toute  leur crédibilité. Cet organisme vient de présenter ses dernières hypothèses concernant le marché du pétrole mondial à l’horizon 2020 lors d’un Meeting à Londres organisé par le Ministère de l’Energie britannique et le Ministre du Pétrole de l’Arabie Saoudite. Le CERA affirme aujourd’hui que les consommations de pétrole avec une décroissance en 2009 et une légère croissance en 2010, vont rester globalement stables jusque là, puis reprendront leur croissance. Cette stabilité va s’accompagner d’un accroissement des réserves disponibles qui va peser sur les prix (FIG.).Cera2008consodispo_2

                          Nul ne peut certifier aujourd’hui que les consommations mondiales vont reprendre leur croissance à partir de 2011 ou 2012, puisqu’elles vont essentiellement dépendre du comportement des pays de l’OCDE et de son milliard d’habitants. Le CERA conserve une vision américaine du problème qui associe évolution du PIB et consommation de pétrole, bien qu’il note la nouvelle aversion des américains aux voitures consommatrices en carburants et polluantes. Cette constatation l’amène à prévoir des consommations en carburants aux Etats-Unis en décroissance avec une part des biocarburants en augmentation (FIG.II).Cera200816b Mais le CERA n’explicite pas le comportement de l’ensemble des pays de l’OCDE.

                Les Instituts américains n’ont pas encore totalement intégré et quantifié ce que pourrait-être une vraie politique américaine d’économies d’énergies dans les transports, promue et accompagnée par l’Administration. Il leur faudra encore quelques années pour se convaincre que les voitures américaines pourraient rouler tout autant, avec la même sécurité et le même confort, en ne consommant que 4 ou 5 millions de barils par jour de carburants.

    Le 21 Décembre 2008.

  • GDF-Suez, E-On et EnBW jouent au « Monopoly » avec leurs centrales électriques

    GDF-Suez, E-On et EnBW jouent au « Monopoly » avec leurs centrales électriques

    Eon                   E-On le géant allemand du gaz et de l’électricité doit désinvestir 5000 MW de capacité de production en Allemagne, comme le lui a ordonné la Commission Européenne, en raison d’une trop forte position dominante dans ce pays. Ceci explique la prise de décision par GDF -Suez et par E-On de vouloir échanger des actifs et des droits de tirages d’énergies sur leurs centrales électriques respectives. Le swap va porter de part et d’autre sur une puissance de l’ordre de 1700 MW. Par cette opération E-On va entrer sur le Marché belge de l’électricité avec 12% de part de marché et désinvestir en Allemagne comme la Commission Européenne le lui a demandé. De façon symétrique GDF-Suez déjà présent en Allemagne va renforcer sa position sur cet important marché et Gérard Mestrallet montre à l’Administration belge qu’il joue le jeu de la concurrence.

                           Mais en analysant les échanges entre les deux Groupes, ont s’aperçoit que certains droits de tirages de puissance sont accordés sur des centrales nucléaires dont la fermeture est théoriquement très proche. Les réacteurs de Doel 1 et 2 en Belgique ont des licences d’exploitation de 40 ans, jusqu’en 2014 et 2015; la centrale allemande d’Unterweser doit fermer en 2012 et celles de Krummel et de Gundremmingen doivent s’arrêter en 2015 après 32 ans de bons et loyaux services. Ces accords seraient-ils, en plus, une astuce pour mettre un peu plus la pression, le moment venu, pour porter la durée de vie de ces centrales belges et allemandes au standard international qui est de 60 ans?  De toutes les façons ni la Belgique, ni l’Allemagne ne sont en train de préparer la relève de ces unités. Le choix se fera donc, le moment venu, entre  la poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires ou la nuit. Devinez ce que choisiront les sympathiques citoyens belges et allemands concernés!

                        D’autre part, toujours dans le cadre de la cession de parts de marché par E-On, cet électricien et son homologue EnBW, proche d’EDF, sont semble-t-il tombés d’accord pour la cession à EnBW de deux centrales au lignite Lippendorf (446 MW) et au charbon Bexbach (79 MW) qui devrait avoir lieu en 2009.

                       Dans tout cela, une chose certaine: les échanges de centrales polluantes au lignite ou au charbon entre électriciens ne feront pas réduire les émissions de CO2  de l’Allemagne qui s’élevaient à 860 millions de tonnes en 2007.

    Le 20 Décembre 2008

  • Golfe du Mexique: BP annonce la montée en production de la plateforme Thunder Horse

    Golfe du Mexique: BP annonce la montée en production de la plateforme Thunder Horse

                            Après bien des vicissitudes, cette plateforme offshore du Golfe du Mexique, fortement abimée par l’ouragan Dennis en 2005, est en train de monter en production nous informe le pétrolier BP. Elle en serait à 200 mille barils équivalents par jour de production de pétrole et de gaz. Son objectif est d’atteindre 250 mille barils par jour de pétrole associé à du gaz. Cette performance tant attendue par BP et son comparse Exxon qui possède 25% des droits, doit être mise en perspective avec la montée en production des gisements offshore du Golfe du Mexique. Pour 2010, l’Energy Information administration prévoit qu’avec la montée en production des trois grandes plateformes offshore Thunder Horse (250 mille bl/jour), Atlantis (200 mille bl/jour) et Tahiti (125 mille bl/jour) les productions de ces trois plateformes seront sensiblement équivalentes à celles de la Californie (FIG.). Les Etats-Unis voient ainsi arriver en production des investissements décidés il y a cinq ans. Les décisions d »arrêt des dépenses d’aujourd’hui ne verront leurs conséquences que d’ici plusieurs années. C’est le cycle de 5 ans chers aux économistes mais qui ne provient que des modes délirants d’établissement des cours des matières premières dont ceux du pétrole et du gaz, manipulés par la spéculation et incompatibles avec des politiques industrielles constantes et de long terme. Usapetrolegolfemexique_3

    Le 20 Décembre 2008.

  • Les cours du maïs aux USA perturbés par la faillite de VeraSun

    Les cours du maïs aux USA perturbés par la faillite de VeraSun

                              La mise sous Chapitre 11 du producteur américain d’éthanol VeraSun désoriente complètement le marché du maïs. Cette Société qui a une capacité de traitement de maïs de plus de 600 millions de boisseaux ne produit presque plus rien. Le Département de l’Agriculture américain a revu en baisse de 300 millions de boisseaux le marché du maïs à 3,7 milliards de boisseaux. Les cours se traitent autour des 3$ le boisseau alors qu’ils avaient flirté avec les 8$ le boisseau cet été. Les paysans producteurs qui avaient vendu à terme leur maïs à VeraSun à 6 ou 7$ le boisseau, voient leur contrat refoulé et se retrouvent avec leur maïs sur les bras. Cette faiblesse du maïs couplée à une légère reprise des cours de l’essence peut expliquer la croissance du cours de Pacific Ethanol de 50% cette semaine (FIG.).Boursecours200812b

                            Les Sociétés du photovoltaïque qui avaient fortement plongé les semaines précédentes reprennent quelques couleurs avec Q Cells dont les cours reprennent un tiers de leur valeur, imité par Suntech (+24%) et First Solar aux USA qui prend 20% de sa valeur.

                           Notons que THEOLIA est la seule action de notre échantillon à présenter une baisse de cours cette semaine.

    Le 20 Décembre 2008.

    –                                                                  

  • Une Alliance regroupant les acteurs de l’industrie des batteries patronnée par l’Argonne National Laboratory

    Une Alliance regroupant les acteurs de l’industrie des batteries patronnée par l’Argonne National Laboratory

    Argonne                         Les Autorités et l’Administration américaines ont compris que l’avenir de l’industrie automobile dépendait pour une large part de la maîtrise de la conception et de la production de systèmes batteries Li-Ion de nouvelles génération. Pourquoi? Parce que tout simplement l’introduction de la traction électrique, grâce à la récupération de l’énergie au freinage, permet de faire faire de nets progrès en efficacité énergétique aux véhicules. De plus, elle accorde la possibilité de distendre et même de couper le cordon entre pétrole et transport. C’est donc une option majeure et inéluctable pour les véhicules du 21ème siècle. Mais voila, les industriels américains sont très en retard dans ce domaine. Il n’y a pas de grand producteur de batteries au Lithium aux USA qui est à plus de 95% une spécialité asiatique (Japon, Chine, Corée) avec de grands noms comme Sony, Sanyo, Panasonic, GS-Yuasa, NEC, Hitachi, BYD, LG ou Samsung. Il est donc indispensable pour l’industrie américaine de rattraper le retard cumulé.

                                        Une industrie repose sur quelques leaders qui apportent leur force Marketing, leur image, leur réseau de commercialisation. Mais elle repose de nos jours encore plus sur un réseau de sous-traitants qui va amener sa technicité, ses compétences dans des domaines très variés indispensables à la réalisation d’objets complexes. Pour réaliser une batterie il faut des chimistes réalisant les matières électroactives, des liants, des solvants, des sels, des membranes; il faut des mécaniciens qui réalisent des feuillards, des boîtiers, des couvercles avec des traversées étanches; il faut des électroniciens qui développent des outils de contrôle, de sécurité, de dialogue, de puissance, il faut des technologies d’assemblage, de soudure, de process. Tout un monde à imaginer, à créer, à développer, à encourager. Alors l’Argonne National Laboratory a décidé de créer la "National  Alliance for Advanced Transportation Battery Cell Manufacture" regroupant les actuels ou futurs acteurs et sous-traitants de cette industrie aux USA avec 14 Sociétés, certaines très connues et d’autres beaucoup moins comme 3M, ActaCell, All Cell Technologies,  Altair Nanotech, Dontech Global, EaglePicher, Enersys, Envia Systems, FMC, MicroSun, Mobius, SiLyte, Superior Graphite et Townsend Advanced Technology. D’après l’Argonne National Lab il faudra injecter 1 à 2 milliards de dollars sur 5 ans pour installer un ou plusieurs larges laboratoires de développement et d’industrialisation que les membres du Club se partageront pour arriver à l’instauration d’une industrie américaine des batteries. Bien entendu l’essentiel des subsides proviendra de l’Etat fédéral, aucune des Sociétés associées à ce projet n’étant capable d’engager des sommes d’argent aussi importantes.

                                      Quand les contrôleurs intransigeants de l’orthodoxie bruxelloise vont découvrir ce projet ils ne vont plus rien comprendre à l’application des théories libérales. C’est pourtant simple, il existe deux types d’économies: celle en temps de paix et celle en temps de guerre. Et pour l’instant, dans l’automobile, c’est la guerre.

    LIRE ce très intéressant projet et l’argumentaire utilisé par l’Administration américaine.

    Le 19 Décembre 2008

  • La spéculation sur les cours du pétrole alimente la hausse des stocks américains

    La spéculation sur les cours du pétrole alimente la hausse des stocks américains

                          Il est de bon ton en cette période de fin d’année de spéculer à terme sur une hausse des cours du pétrole. Le marché à Terme du NYMEX vous y invite. En effet, la courbe des prix du baril est en contango, situation ou plus on s’éloigne dans le temps et plus les cours sont élevés (FIG.). Dans ce cas il faut disposer de stock physique du produit coté qui va être acheté au cours du jour, à bas prix, et revendu à terme avec une marge de 20% à 50% selon l’échéance choisie. On le voit le phénomène est pervers puisque cette spéculation va faire croître les stocks et donc faire baisser le cours immédiat, ce qui va inciter à poursuivre la spéculation à la hausse et stocker d’avantage. C’est ce qui se passe en ce moment où malgré les décisions de l’OPEP, malgré une timide reprise des consommations en produits pétroliers aux Etats-Unis, les cours poursuivent leur baisse. En termes clairs, il y a du fric à faire en achetant physiquement du pétrole largement disponible à 36$ le baril et en le revendant à terme à 55$. Une seule condition est nécessaire: savoir le stocker.Ptrolenymex20081218

                       Alors on voit les stocks se gonfler. Le premier est à Cushing, Oklahoma là ou se traitent physiquement les échanges du WTI traité sur le NYMEX.Ptrolecushing200812 Les stocks dans cette bourgade se traînaient depuis le début de l’année en dessous des 20 millions de barils et subitement on les voit prendre leur essor. Les traders y stockent leur pétrole acheté à vil prix.

    L’autre façon de faire est de stocker le pétrole sur des tankers. Il y aurait 25 pétroliers représentant 50 millions de barils qui attendraient des jours meilleurs pour livrer leur cargaison déjà vendue à terme aux Etats-Unis. Bien sûr ce stock ne figure sur aucune statistique nationale.

    On le voit, pour que les effets des restrictions de productions de l’OPEP fassent effet sur les prix, il faut tout d’abord qu’il n’existe plus de pétrole errant et que les stocks spéculatifs s’épuisent. On estime ces surstocks dans le monde entre 150 à 200 millions de barils. Avec un déficit de production de la part de l’OPEP et ses alliés du moment de deux millions de barils par jour, effectif d’ici à un mois, il faudra donc trois mois de plus pour purger la situation et voir les cours du pétrole repartir franchement à la hausse. Cela nous amène vers le mois d’Avril.

    Le 19 Décembre 2008.

  • GS-Yuasa va devenir fournisseur de Honda en batteries au travers d’une nouvelle joint venture

    GS-Yuasa va devenir fournisseur de Honda en batteries au travers d’une nouvelle joint venture

                          Le concepteur et fabricant de batteries de types Li-Ion GS-Yuasa va créer une joint venture avec Honda au printemps 2009. Cette société commune (51% GS-Yuasa et 49% Honda) située à Kyoto, aura pour mission de produire des accumulateurs et des batteries Li-Ion pour de futurs véhicules hybrides de Honda. Les éléments d’accumulateurs produits seront au format EH6 prismatique de 6 Ah. La joint-venture aura pour mission d’optimiser ce type d’accumulateur ainsi que le système batterie, par l’utilisation de composants et de matériaux les mieux adaptés à l’application hybride qui demande à la batterie d’assurer de fortes pointes de puissance, en charge comme en décharge et ceci quel que soit son état de charge.

                          Cette nouvelle orientation indique un désengagement net de Honda vis à vis de Sanyo qui, on le sait, va rentrer dans le Groupe Panasonic. De son côté GS-Yuasa possèdera deux JV, l’une avec Mitsubishi Motors et l’autre avec Honda (FIG.). C’est Japan Inc. qui est en train de se construire pas à pas dans les véhicules hybrides et électriques.Alliancesbatteries200812b_2

    Le 18 Décembre 2008

  • Etats-Unis: l’EIA envisage des consommations américaines de pétrole stables d’ici à 2030

    Etats-Unis: l’EIA envisage des consommations américaines de pétrole stables d’ici à 2030

                              Les exercices de prévisions de consommation d’énergie à plus de 5 ou 10 ans n’ont de valeur que par ce qu’ils reflètent de l’opinion du moment des auteurs sur les évolutions des modes de vie et des technologies futures. L’Energy Information Administration (EIA) qui est à coup sûr l’équipe la plus consciencieuse dans l’art de la prévision pour l’énergie, publiait jusque là, tous les ans, des consommations américaines de pétrole en hausse. Les américains devaient consommer de plus en plus d’énergie. Et bien cette année, dans ses prévisions 2009, l’EIA considère que d’ici à 2030 l’énergie consommée aux Etats-Unis va croître de 0,5% par an, pour un accroissement annuel  de population de 0,9%. L’énergie consommée par citoyen va donc décroître: c’est d’une grande nouveauté.

                                Un des postes concernés au premier chef est celui des consommations de pétrole pour lequel l’EIA voit des consommations stables d’ici à 2030 (FIG.).Eiaeo2009consoptrole

                       La montée en puissance des biocarburants, de la biomasse en général et plus marginalement des énergies renouvelables va faire que les émissions de CO2 vont croître de 0,3% par an, moins vite que l’accroissement de consommation d’énergie. Les émissions de CO2 croîtraient gentiment vers les 6,4 milliards de tonnes à l’horizon 2030 (FIG.II). Eiaeo2009co2emissions Bien sûr un tel scénario moins catastrophique que celui imaginé un an auparavant n’est pas satisfaisant. En particulier, les hypothèses manipulées par l’EIA sur le poste transport  ne conduisent qu’à une réduction des consommations d’essence de 0,8% par an, ce qui suppose la persistance d’une part importante de véhicules de types 4X4 polluants encore commercialisés en 2030 et une faible montée en puissance des véhicules hybrides rechargeables ou électriques.

                             On attendra donc avec impatience le même exercice qui sera publié dans un an pour enfin voir baisser les projections de consommations de pétrole américaines dans un document officiel. Le contexte politique sera sûrement plus favorable à une politique volontariste de décroissance des émissions de CO2.

    Le 18 Décembre 2008.

  • L’OPEP veut frapper fort pour rétablir rapidement les cours du pétrole

    L’OPEP veut frapper fort pour rétablir rapidement les cours du pétrole

                           En décidant de choisir de nouveaux quotas à 4,2 millions de barils/jour de moins que la production du mois de Septembre, l’OPEP se fixe un nouvel objectif en baisse de 9% par rapport aux quotas du mois d’Octobre qui eux mêmes provenaient d’un abattement uniforme de 5,2%. Ce nouvel objectif de 24,85 millions de barils/jour est inférieur au précédent de 2,46 millions de barils/jour. Il est également inférieur de plus de 3 millions de barils/jour aux dernières productions connues du mois de Novembre (TAB.). Les quotas détaillés par pays producteurs seront publiés au mois de Janvier, mais on se dirige vers des productions de l’Arabie Saoudite autour des 7,5 millions de barils/jour.Opec17122008

                          Si les membres de l’OPEP arrivent à tenir rapidement ce nouvel objectif il n’y a aucun doute sur un retour des cours du pétrole WTI vers les 70 à 80$/baril en quelques mois. Inversement, un non respect de ces nouveaux quotas aurait un effet dévastateur sur la crédibilité du Cartel.  Le comportement des NON OPEP associés à ce mouvement de réduction des productions, tels que la Russie et l’Azerbaïdjan qui ont évoqué une baisse de 0,6 million de barils/jour, sera également à suivre avec attention. Le retour du pétrole WTI vers 40$ le baril dans la journée, illustre le scepticisme des hedgers devant la nouvelle. A mon avis ils ont tort de ne pas y croire.

    Le 17 Décembre 2008.

  • Etats-Unis: croissance des consommations en produits pétroliers avec l’arrivée des frimas et la baisse continue des prix

    Etats-Unis: croissance des consommations en produits pétroliers avec l’arrivée des frimas et la baisse continue des prix

                           Un gallon d’essence "regular" à 1,66 dollars en moyenne la semaine dernière aux Etats-Unis, en baisse de 4 cents par rapport à la semaine précédente, c’est le prix d’il y a trois ans, d’avant toutes les hausses. La rentrée dans l’hiver produit aussi son effet et toutes les consommations croissent: celles d’essence, de fuel, de kérosène, de propane. La consommation globale hebdomadaire a atteint les 20,2 millions de barils/jour (FIG.), des chiffres du mois d’Août, d’avant les tornades sur le Golfe du Mexique et de leurs ravages sur les installations pétrolières. Alors les stocks globaux baissent légèrement, pas assez, de 2,7 millions de barils à 1717 millions. Les américains ils importent trop, ils ne peuvent pas s’en passer. Addiction aux hydrocarbures. C’est grave. Difficile à traiter. 

                         Alors, quand vous lirez partout que les consommations baissent, c’est le moment où elles vont repartir à la hausse, comme en 14. Toujours en retard d’une guerre les économistes. Il faut s’y faire.Consohebdous200812

    Le 17 Décembre 2008.