Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Et si les cours du pétrole dépendaient d’un possible accord entre l’OPEP et la Russie?

    Et si les cours du pétrole dépendaient d’un possible accord entre l’OPEP et la Russie?

                           Les volumes de pétrole consommés représentent la première ressource d’énergie primaire au monde. Les cours du pétrole déterminent ceux du gaz et impactent ceux du charbon. De plus, ils orientent les prix de nombreuses sources d’énergies secondaires comme les carburants ou l’électricité. C’est en réalité plus des trois quarts des ressources mondiales d’énergies qui dépendent directement ou indirectement des cours du pétrole. L’importance stratégique de ces cours est en complète contradiction avec leur mode d »établissement. Le benchmark mondial, le WTI américain, est coté par un peu plus de 300 traders sur le NYMEX à New York qui vont intégrer tout un tas de données, importantes ou non, pour établir les cours. Ceux-ci varient dans des proportions inacceptables d’une semaine à l’autre. Le problème de la régulation des cours est donc posé. Aujourd’hui c’est dans les faits l’OPEP, produisant hors Irak, 40% des 86 millions de barils par jour consommés dans le monde, qui est en charge la régulation des cours du brut. Si l’on ajoute à ces volumes les 10 millions de baril/jour de la Russie, on constate qu’une alliance OPEP-Russie pèserait près de 52% des volumes mondiaux consommés. Medvedev et Poutine, soyez en sûrs, ont du faire le même calcul. Je rajouterai donc aux divers paramètres qui déterminent les cours du pétrole (FIG.) un petit drapeau rouge avec écrit dessus "Russia policy".Facteurscls

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                         La visite de Medvedev à Chavez au Venezuela, a été l’occasion de parler pétrole. Igor Sechin, vice Premier Ministre Russe, a déclaré que la Russie préparait un projet d’accord avec l’OPEP qui serait présenté au Sommet d’Oran en Décembre prochain et qui proposerait de mettre en place "des études et des échanges d’informations sur l’état du marché". Il semblerait que le "serpent" de fluctuation des cours proposé par Chavez, soit 80$ à 100$ et qui ne doit pas être bien loin de celui souhaité par l’Arabie Saoudite, aurait été qualifié comme un "not a bad corridor" par  Medvedev.

                        Compte tenu de l’état du marché, un accord de limitation des productions, au moins de circonstance, entre la Russie et l’OPEP me semble hautement probable.

    Le 28 Novembre 2008.

  • La Poste japonaise va tester de nouveaux véhicules électriques

    La Poste japonaise va tester de nouveaux véhicules électriques

    Subaruplugin                 La Poste japonaise va lancer des tests en vraie grandeur sur plusieurs modèles de véhicules électriques. Elle devrait tester un véhicule hybride rechargeable, la Stella de Subaru (FIG.) qui semble être au tout premier stade de prototype et également un modèle plus avancé qu’est la i-Miev de Mitsubishi Motors, 100% électrique, dont nous avons déjà parlé ici. La Poste nippone aurait l’intention de tester également un chariot de collecte du courrier qui serait équipé de batteries Lithium-Ion au phosphate de fer.

    Le 27 Novembre 2008.

  • Le silicate de fer et de lithium, un candidat pour les batteries au Lithium-Ion pour véhicules électriques

    Le silicate de fer et de lithium, un candidat pour les batteries au Lithium-Ion pour véhicules électriques

    Li2fesio4structure                       Dans la littérature on retrouve un article daté de 2004, cosigné par Michel Armand de l’université grenobloise, qui parle de l’électroactivité intéressante du silicate de fer et de lithium (Li2FeSiO4). Mais voilà que ce matériau ressort dans des études structurales japonaises, réalisées par Atsuo Yamada de l’Institut de Technologie de Tokyo. Outre la description de sa structure, Yamada insiste sur le faible coût potentiel du matériau et sur sa stabilité thermique qui en font un excellent candidat pour devenir un matériau électro actif positif pour les batteries Lithium-Ion des futurs véhicules électriques. C’est potentiellement le concurrent du phosphate de fer lithié (LiFePO4) dont la mise en oeuvre s’avère être relativement complexe en raison de la cohabitation de deux phases distinctes en forme oxydée et forme réduite. Les points clés vont reposer sur ses performances massiques du produit qui doivent être stables et supérieures à 140 Ah au kg et sur les tours de mains des chimistes sous-traitants japonais, imbattables pour en faire une poudre de forte densité, dans le but d’obtenir des électrodes de faibles épaisseurs et de fortes capacités volumiques.

    Alors, pour quand, les batteries au silicate de fer?

    Le 27 Novembre 2008.

  • Un nouveau jeu revient à la mode: quels seront les prix moyens du pétrole en 2009?

    Un nouveau jeu revient à la mode: quels seront les prix moyens du pétrole en 2009?

                           Après les prévisions à 200$/baril, et les visions à 250$/baril d’un manager de Gazprom qui avait du trop se désaltérer ce jour là, l’exercice du talent de visionnaire allumé était passé de mode. Mais le ridicule ne tuant pas, le jeu des prévisions repart de plus belle, mais cette fois il semblerait que l’outrance ait changé de sens. C’est à la baisse qu’on en rajoute. On avait vendu en début 2008 du papier pétrole à la hausse, en 2009 on va en vendre à la baisse, l’essentiel c’est de faire rentrer les commissions. Alors un Merril Lynch, nous annonce ex-cathedra, que les charlots de l’OPEP ne pourront pas suivre leurs engagements et qu’il faut s’attendre à un cours moyen pour 2009 de 50$/baril et peut-être à une remontée vers 70$ vers 2010.Panieropec

                          Une large partie du niveau des cours du pétrole en 2009 va effectivement dépendre de l’attitude de l’OPEP, puisque le marché est pour l’instant en surproduction. Mais qui peut préjuger du comportement de l’Arabie Saoudite dans les mois qui viennent. Une chose est certaine, elle vient de repousser bon nombre d’investissements dans le raffinage et dans l’exploration production. Tout se passe aujourd’hui comme si elle voulait avoir toute liberté financière pour assumer ses futures décisions. Rien ne permet de penser qu’elle se satisfera d’un cours à 50$/baril. Un simple examen des prix du panier OPEP depuis 1995 montre 50$ le baril effacerait pratiquement les hausses de prix des trois dernières années. Un point 2009 vers 75 ou 80 $/baril serait plus dans la continuité tout en gommant les cours aberrants de 2008.

                           Si l’Arabie le veut, elle peut lancer ses purs et durs que sont l’Iran et le Venezuela en première ligne pour animer le débat. Ils ne demanderaient que cela. Pour l’instant l’Iran fait la police auprès des membres de l’OPEP pour qu’ils appliquent les quotas et que la rupture de pente de production soit nette. On va régler des comptes en famille au cours de la prochaine réunion le 17 Décembre à Oran.

    Le 27 Novembre 2008.

  • Très forte chute des consommations américaines en produits pétroliers au mois de Septembre

    Très forte chute des consommations américaines en produits pétroliers au mois de Septembre

                              Les publications hebdomadaires de l’Energy Information Administration avaient indiqué de fortes baisses de consommations américaines en produits pétroliers, attribuables à la fois à la crise économique, à la réduction du trafic routier et aux formidables perturbations occasionnées sur les côtes du Golfe du Mexique par les ouragans successifs. Mais la publication mensuelle qui vient de paraître montre, pour le mois de Septembre, une chute plus vive qu’attendue avec des consommations à moins de 17,8 millions de barils/jour (FIG.). Ceci correspond par rapport au même mois de 2007 à une baisse de 12,7%. En cumulé depuis le début de l’année la consommation journalière moyenne ressort en recul de 6% à 19,5 millions de barils/jour.Usconsoptroliers200809

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    Le 27 Novembre 2008.

  • USA : une poussée des importations fait monter les stocks hebdomadaires en produits pétroliers

    USA : une poussée des importations fait monter les stocks hebdomadaires en produits pétroliers

                         La consommation américaine en produits pétroliers la semaine dernière a été plutôt soutenue à 19,5 millions de barils/jour et le raffinage a été actif. Mais les importations à 14 millions de barils/jour, dont 11 millions de pétrole brut, ont  largement dépassé les besoins. De ce fait les stocks hebdomadaires de produits pétroliers se sont encore accrus de près de 10 millions de barils supplémentaires (FIG.). La rage importatrice des opérateurs ne peut s’expliquer que par une mise en stock d’opportunité dans l’attente d’une hypothétique remontée des cours avec les grands froids.

                          En attendant, la publication de ces données va faire un peu plus plonger les cours du brut à New York.Usastockshebdo200811

    Le 26 Novembre 2008.

  • Pendant la crise, les investissements chinois dans le photovoltaïque se poursuivent

    Pendant la crise, les investissements chinois dans le photovoltaïque se poursuivent

    Linde                           La Société allemande Linde, fournisseur de gaz industriels aux industries du photovoltaïque, déclare posséder plus de 60% des marchés des gaz des projets industriels en couche mince dans le monde. Elle connaît particulièrement bien tous les développements chinois. Dans un communiqué, elle nous apprend l’existence de trois projets concernant le photovoltaïque en couche mince, dans lesquels Linde va être fournisseur de Silane (SiH4) et d’hydrogène, gaz qui servent à déposer de minces couches de Silicium de quelques microns, sur de grands panneaux de verre. Ces  trois nouvelles Sociétés chinoises : ENN Solar, Tianwei Solarfilms et Amplesun Solar veulent démarrer leurs productions l’an prochain. L’ordre de grandeur des capacités de production des premières unités sera de 50 à 60 MW, avec des possibilités d’extension par la suite.

                                Les Groupes chinois, malgré la crise, vont de l’avant dans le photovoltaïque, certains qu’un jour ce sont eux qui détiendront les plus grandes parts de marché dans le monde. D’après Linde les investissements chinois en 2008 leur auront permis d’accroître leurs capacités de production de plus de 50%, dans un marché globalement en croissance de 30 à 40%.

    Le 26 Novembre 2008.

  • SAFT et ABB veulent utiliser les batteries Lithium-Ion pour stabiliser les réseaux électriques

    SAFT et ABB veulent utiliser les batteries Lithium-Ion pour stabiliser les réseaux électriques

                          L‘introduction croissante dans les réseaux électriques de sources d’énergie d’origine éolienne apporte de plus en plus de perturbations, jugées inacceptables pour un réseau moderne d’électricité (FIG. profil de puissance produit par une ferme américaine de 138 éoliennes).Eolienformecourant_2 

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    Une des améliorations possibles est de mettre en tampon dans le réseau des ressources d’énergies réversibles du type volant à inertie ou batterie électrochimique. ABB et SAFT travaillent de pair pour évaluer un contrôle dynamique de la tension et si possible de l’énergie du réseau par le système Static Var Compensation Light d’ABB. Pour cela Saft propose un système batterie Lithium-Ion 5,2 kV de 41 Ah capable de délivrer une puissance électrique de 200 kW pendant une heure ou 800 kW pendant un quart d’heure. Ce système est composé de 8 racks de 646V mis en série, chacun comportant dans les 180 éléments Li-Ion de 41Ah. Le système permet de connaître l’état de charge des batteries et assure le contrôle de l’ensemble

                                 Les réseaux vont de plus en plus découvrir les contraintes apportées par les énergies éoliennes qui ne disposent pas de leur propre système de stockage d’énergie associé. Les solutions à apporter seront parfois très sophistiquées et donc onéreuses.

    LIRE le communiqué de SAFT

    Le 26 Novembre 2008.

  • Dernières négociations de maquignons au sujet des émissions de CO2 des véhicules européens?

    Dernières négociations de maquignons au sujet des émissions de CO2 des véhicules européens?

    Carbondioxide                        L‘Europe serait sur le point de trouver un accord sur les émissions de CO2 des voitures à l’horizon 2015. Elles devraient se réduire progressivement vers les 130g/km avec, pour chaque constructeur, 65% des véhicules devant satisfaire à la contrainte en 2012 et 100% en 2015. A la demande de la Commission un "Red Flag" à 95g de CO2 d’ici 2020 devrait être maintenu, mais révisable après 2015, et donc sans réelle importance, sinon pour faire plaisir aux plus intransigeants des Parlementaires Européens. Toute la discussion maintenant se focalise sur les pénalités à infliger aux industriels en cas de dépassement, sur fond de crise automobile. Que coûtera le gramme de CO2 en trop? Quinze euros disent les uns! Quatre vingt quinze disent les autres! Nous voilà bien en Europe. Bien sûr les plus incompétents comme la multinationale "Paix Verte" ont des avis sans appel, qualifiant l’accord de "chimérique".

                        Dans les faits, ces règlements sont de peu d’importance. La demande du public et la concurrence détermineront les performances futures des véhicules. Si les motivations d’achat sont très orientées par les faibles consommations des véhicules, alors les offres commerciales feront des miracles pour réduire les dites consommations à des niveaux inattendus. Il faudra même déterminer les émissions de CO2 des véhicules électriques équipés de panneaux solaires!

    Le 26 Novembre 2008.

  • La croissance régulière et inexorable des teneurs en CO2 dans l’atmosphère accentue l’effet de serre de la planète

    La croissance régulière et inexorable des teneurs en CO2 dans l’atmosphère accentue l’effet de serre de la planète

                        Des mesures symboliques inefficaces et inadaptées comme l’installation à grands frais, de panneaux solaires en Germanie ou d’éoliennes en Vendée, des Nations Unies qui suivent les émissions "mondiales" de gaz à effets de serre, à l’exception de celles de la Chine, de l’Inde, du Moyen-Orient, "oubliant" ainsi le tiers de la planète dont les émissions sont le plus en croissance, rien n’est réellement entrepris dans le monde pour s’attaquer aux racines du mal des émissions de CO2. La conséquence est évidente, la teneur en CO2 croît de façon régulière, en s’accélérant même par rapport aux croissances des années 90. C’est ce que nous apprend une fois de plus la World Meteorological Organization (WMO) à partir de mesures de gaz à effet de serre réalisées un peu partout dans le monde (FIG.).Gessitesmesures_2

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                         La teneur moyenne en CO2 dans l’atmosphère a atteint en 2007 les 383 ppm en croissance de 1,9 ppm par rapport à celle de 2006. Sur les dix dernières années cette croissance est en moyenne de 2 ppm par an (FIG.II).  La teneur en méthane (CH4) s’est à peu près stabilisée, bien qu’un sursaut récent intrigue les spécialistes. Co2ch419832007_2

                      D’après la WMO le forçage radiatif de la planète, estimé à 2,7W/m2 en moyenne, s’est accru de 24% par rapport à 1990 (FIG III). Les deux tiers de cet effet de serre sont attribuables au CO2.  Ces résultats qui sont étroitement liés à la consommation d’énergie dans le monde, devraient commencer à amorcer un ralentissement de leur croissance en 2008 en raison du ralentissement amorcé du gaspillage de l’énergie au sein des pays de l’OCDE et des Etats-Unis en particulier.Ges19792007_2

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    Le 26 Novembre 2008