Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Le Portugal trouve un accord avec Renault-Nissan pour introduire les véhicules électriques dès 2011

    Le Portugal trouve un accord avec Renault-Nissan pour introduire les véhicules électriques dès 2011

    Renault_ze1                        Cet accord entre l’alliance Renault-Nissan et l’administration portugaise prévoit que pour une introduction des véhicules électriques dès 2011 un certains nombres d’étapes étaient à respecter: 320 postes de recharge seront installés dès 2010 afin de pouvoir familiariser le public avec cette nouvelle technologie sur des véhicules prototypes, puis en 2011 ce sont 1300 postes de charge qui seront installés dans tout le Portugal. Des subventions à l’achat et des réductions de taxes sur au moins 5 ans seront accordées aux acquéreurs de véhicules électriques. L’administration s’engage à acheter au moins 20% de ses véhicules dès 2011 répondant au critère de Zéro Emission. Des mesures additionnelles de réduction des prix de parking ou d’accès préférentiel au crédit seront par la suite précisées. Le Portugal, grâce à cet accord, deviendra un des premiers pays au monde à recevoir ces nouveaux véhicules.

                              On le voit, la démarche de Renault-Nissan qui assure ainsi un lancement à coup sûr de ses produits sur quelques endroits privilégiés du monde, s’assure une promotion et une montée en cadence de ses ventes sans problèmes. Bien sûr, il sera nécessaire que le produit vendu soit fiable et d’un prix accessible à une frange de clientèle.

    Le 25 Novembre 2008.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 25 Novembre 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 25 Novembre 2008

    Businessupdate_2                       Nissan annule sa participation au Salon de l’Auto de Detroit qui se déroulera en Janvier prochain, deux mois après celui de Los Angeles. Cette décision arrive après la même défcision de non participation de Suzuki, de Mitsubishi et de Porsche. Les temps sont durs!

                           L’Aramco a prévenu l’italien Saipem qu’il allait remettre en cause le développement de 9 milliards de dollars de son champ pétrolier Manifa. Il n’est pas vrai que la baisse des cours du pétrole n’aura que peu d’impact sur les dépenses d’exploration production dans le monde. Tout projet peut être ralenti ou provisoirement interrompu dans l’attente de jours meilleurs et de baisse des prix des équipements. Simple processus déflationniste dans un climat de récession.

                        Le Cambodge, avec l’inauguration d’une nouvelle usine de production, va devenir producteur d’éthanol à partir de manioc, pour l’exporter vers l’Europe. L’objectif est d’exporter 45 millions de litres d’éthanol qui seront produits à partir de 100 mille tonnes de pulpe de manioc. Les paysans cambodgiens en produiraient aujourd’hui plus de 500 mille tonnes.

                          Furukawa au Japon veut accroître de 50% ses capacités de production de feuillard de cuivre électro déposé de quelques microns d’épaisseur qui sert de support et de collecteur de courant aux électrodes négatives des batteries Lithium-Ion. Cette nouvelle unité sera opérationnelle en Septembre 2010 et produira à saturation durant l’été 2012. L’objectif de Furukawa est de produire le tiers des besoins mondiaux de feuillards de cuivre destinés aux batteries pour véhicules électriques.

    Le 25 Novembre 2008.

  • Une étude britannique préconise pour 2020 la réduction d’un quart des émissions de CO2 dues aux transports

    Une étude britannique préconise pour 2020 la réduction d’un quart des émissions de CO2 dues aux transports

                               La situation des modes de transport de la Grande-Bretagne en Europe est assez atypique en raison de son caractère insulaire, d’une insuffisance du développement du rail et donc des trains à grande vitesse et en conséquence d’une hypertrophie du transport routier et du transport aérien international (FIG.). Une étude réalisée pour l’association Campaign for Better Transport, par la Metropolitan Research Transport Unit, propose qu’à l’horizon 2020, en prenant pour base les données de 2006 les émissions de CO2 du transport britannique soient globalement réduites de 26%.Co2transportgrandebretagne

                           Ces réductions proviendraient d’une réduction des émissions dues au transport de personnes de 32% et de celles dues au transport de marchandises de 19%. Parmi ces mesures figurent une réduction des consommations de carburants des voitures de 25%, une réduction du trafic automobile de 15% et une réduction du transport aérien conduisant à une baisse des émissions de 30%.

                            Diverses mesures sont préconisées en termes d’infrastructures, d’aménagements urbains et périurbains, de taxes sur le transport aérien et le transport routier pour atteindre ces objectifs. Certaines de ces préconisations, comme la réduction du trafic par l’accroissement des taxes appliquées au transport aérien, se heurtent ouvertement au développement économique du pays et n’intègrent pas le report du trafic vers d’autres plateformes en Europe, selon un mécanisme de "carbon leakage".

    LIRE le résumé et accéder à l’étude.

    Le 25 Novembre 2008.

  • La chimie du CO2: du greenwashing ou bien une chimie d’avenir?

    La chimie du CO2: du greenwashing ou bien une chimie d’avenir?

                      Lorsque j’allume mon fourneau à gaz pour y faire mijoter le plat du jour, j’utilise l’oxydation du méthane au contact de l’oxygène de l’air qui en formant de la vapeur d’eau et du CO2 génère de la chaleur. Ce que sait faire le commun des mortels dans un sens, le chimiste sait le refaire dans l’autre sens avec quelques tours de mains et de l’énergie. Partant du CO2 on peut refaire, très chèrement, du méthane. Mais il est intéressant de retracer toutes les étapes de réduction possibles, électron par électron, pour aller du CO2 au CH4 et d’identifier les grandes familles de produits par lesquelles passe ce chemin. Le CO2 est la forme la plus oxydée du carbone, avec la version militarisée chlorée que constitue le phosgène (FIG.), obtenu par l’action du chlore sur me monoxyde de carbone et puissant  intermédiaire de synthèse de certains polymères dont les polycarbonates (Makrolon, Plexiglass, etc.).

    .Reductionco2

                          La première étape de réduction du CO2 à un électron conduit au radical anion CO2° qui va se dimériser pour former la forme stable qu’est l’ion oxalate, la deuxième étape conduira à l’acide formique, la troisième à la forme dimère qu’est le glyoxal et ainsi de suite. On le voit, il y a dans les produits de réduction du CO2 des intermédiaires prestigieux comme le formol, l’éthylène glycol ou le méthanol.

                         Une des grandes utilisations du CO2 réside aujourd’hui dans la version agricole de l’ammoniac qu’est l’urée obtenue par réaction de l’ammoniac sur le CO2. On en fabrique chaque année plus de 100 millions de tonnes. De plus l’urée a une nouvelle application avec la réduction catalytique des oxydes d’azotes des gaz d’échappement de tous les gros camions européens modernes qui consomment l’Adblue, une solution à 33% d’urée dans de l’eau déionisée. Chaque camion consomme 500 g d’urée aux cent kilomètres environ (LIRE).

                        Les solvants utilisés dans les batteries Li-Ion pour former l’électrolyte comprennent des solvants qui sont des carbonates de composés éthyléniques obtenus par réaction de l’oxyde sur du CO2. Ces solvants sont appelés à une large utilisation avec l’accroissement du marché des voitures électriques.

                         L’Institut japonais pour l’Advanced Industrial Science and Technology (AIST) travaille sur les polypropylènes carbonates (PPC) obtenus par réaction de l’oxyde de propylène sur le CO2. Ils obtiennent des produits dignes d’intérêt avec de très forts modules d’élasticité par copolymérisation de ces produits avec d’autres polymères de types polyester.

                        On peut donc imaginer une chimie partant du CO2 ou utilisant en partie le CO2. Mais ce n’est pas elle qui absorbera les 34 milliards de tonnes de CO2 larguées chaque année dans l’azur de notre planète, surtout que ce CO2 n’est qu’un intermédiaire de synthèse qui se retrouvera un jour ou l’autre émis à nouveau dans l’atmosphère.

                       Mais certains, à l’Université de Columbia, étudient une chimie plus grandiose telle que la réaction du CO2 avec certaines roches naturelles issues du magma profond, comme la péridotite trouvée à Oman. Elle réagit rapidement avec le CO2 pour former une roche calcaire. Des forages injectant du CO2 dans ce type de roche après fragmentation, permettrait de se débarrasser ad vitam de ce centaines de milliers de tonnes de ce déchet gênant. Encore faudrait-il que la péridotite ne soit pas très loin des unités industrielles, mais c’est une autre histoire.

    Le 24 Novembre 2008.

  • Toshiba essaie de promouvoir sa batterie de forte puissance au Lithium

    Toshiba essaie de promouvoir sa batterie de forte puissance au Lithium

    Toshibabatterylititanate                   Toshiba a développé un nouveau type de batterie au Lithium de forte puissance à l’aide d’un nouveau matériau pour l’électrode négative le titanate de Lithium : Li4Ti5O12, d’un électrolyte à point flash élevé et d’un séparateur thermiquement stable. Ce type de batterie peut réaliser plus de 3000 cycles en charge rapide au régime de 10C (charge en 6 minutes) suivie d’une décharge en 15 minutes (4C). Le choix des composants en fait un produit d’une grande stabilité, même lors de tests d’écrasement les plus sévères. Toshiba vient de présenter un vélo électrique équipé d’une batterie de 24V de 4,2 Ah de capacité (FIG.).

                                 Ce produit est pétri de qualités me direz-vous? Il souffre cependant d’une tare importante: sa tension de 2,4 Volts n’est égale qu’aux 2/3 de celle d’une batterie Li-Ion. Son énergie volumique à 132 Wh/litre et massique à 67 Wh/kg pour un seul élément sont aux deux tiers d’un élément d’accumulateur Li-Ion. Pour une tension de batterie donnée il faut mettre 50% d’accumulateurs en plus avec cette solution et donc majorer le prix de revient de 50%. L’avenir de ce produit n’est donc pas des plus souriants.

    Le 24 Novembre 2008.

  • BP Solar et le chinois JA Solar discutent d’accords commerciaux … et plus si affinités

    BP Solar et le chinois JA Solar discutent d’accords commerciaux … et plus si affinités

    Jasolar                    Ce qu’il y a de bien avec les Anglais, c’est qu’ils comprennent les évènements avant les autres. C’est ainsi que le petit monde du photovoltaïque apprend que BP Solar ou plus exactement BP Alternative Energy Holdings, est en train de discuter d’accords commerciaux au long cours (5 ans) avec le N°2 chinois du photovoltaïque JA Solar. Les deux groupes figurent dans le TOP 10 du photovoltaïque mondial, réunis ils entreraient dans le TOP 5. Leur objectif est simple: "Nos deux Compagnies possèdent une forte position qui les rend capables, de façon accélérée, d’atteindre l’objectif de la parité des prix avec ceux du réseau (grid parity : parité avec les prix de vente du MW électrique) et de démocratiser mondialement l’accès à la solution photovoltaïque". Pour cela, les deux Groupes ont décidé de développer et de commercialiser en commun les futurs produits qui doivent permettre d’atteindre ces objectifs.

                   Il est cristal clair que les coûts de production chinois, JA Solar introduit un coût de 23 cents/watt pour passer du Wafer à la cellule photovoltaïque, et l’image commerciale de BP Solar doivent conduire à une alliance très puissante sur le marché. Rappelons que pour amortir une installation en 10 mille heures d’ensoleillement (5 ans dans le désert, 12 ans à Berlin), pour un prix de vente moyen du MW de 100 euros, il faudra produire et installer des modules raccordés au réseau, pour 1 euro le Watt.

    Le 24 Novembre 2008.

  • Peut-on survivre dans l’univers impitoyable du gaz naturel américain

    Peut-on survivre dans l’univers impitoyable du gaz naturel américain

                           Les prévisions dans l’univers du gaz naturel américain ne se réalisent que très rarement. Les dirigeants du hedge fund Amaranth  qui avaient fait perdre à leurs clients en 2006 la coquette somme  de 6,5 milliards de dollars, peuvent en témoigner. Pourtant le marché du gaz aux Etats-Unis progresse, tiré par la génération d’électricité (FIG.). Il a cru de 4,3% en 2007 par rapport à 2006 et il est en croissance de 3,1% en cumulé à fin Août 2008 par rapport à la même période 2007. C’est une source d’énergie qui permet de concevoir des centrales électriques très flexibles, complémentaires des sources d’énergie renouvelable et émettant peu de CO2. Elle a la faveur des producteurs d’électricité américains qui ont peur de futures taxes carbones sur leurs émanations de CO2 et qui, de ce fait, délaissent le charbon.Gazusaconso20022007

                         Fort de cette croissance des consommations les terminaux pour accueillir sur les côtes américaines du Gaz Naturel Liquéfié ont été lancés en grande pompe sur la base de prévisions qui annonçaient une croissance forte de ces importations de GNL. Citons le français Total qui a investi pour pouvoir disposer d’une partie des capacités de regazéification du terminal de Sabine Pass en Louisiane, pour pouvoir traiter jusqu’à 10 milliards de m3 de gaz par an, à partir d’Avril 2009.

                           Mais voila entre temps des petits malins locaux comme Chesapeake ont développé des méthodes modernes de forage pour aller chercher le bon gaz américain, proche des gazoducs existants, situé dans les énormes gisements de schistes bitumineux. Les productions de gaz naturel, stimulées par des cours merveilleux, ont donc fortement crues durant la première partie de 2008 (FIG.II). La production cumulée à fin Août 2007 qui représentait 81% des consommations, représente en 2008 près de  86% des consommations. Les Etats-Unis ont la possibilité de devenir à terme autonomes en production de gaz naturel.Gazusaproduction200808

             Mais la spéculation semble vouloir en décider autrement. Les cours du gaz naturel qui avaient atteint des sommets autour de 13 dollars le million de BTU au mois de Juillet sont retombés de moitié depuis. Alors les cours de Chesapeake dégringolent, des puits de forage ferment. Chevron qui devait forer 6 puits de production dans le Colorado sur le gisement du Bassin de Piceance vient de décider de s’arrêter à deux forages compte tenu de la faiblesse des cours du gaz.

                      On le voit, la vie d’un producteur de gaz aux Etats-Unis est rythmée par les fluctuations de cours à New York qui peuvent varier du simple au double en quelques mois. De telles variations de prix dans quelque domaine industriel que ce soit, sont incompatibles avec un développement industriel de qualité. L’ouverture ou la fermeture de puits est fortement dépendante des cours (FIG.). Il n’est pas certain que tous les petits producteurs locaux arrivent à survivre en ces périodes de vaches maigres. Gazusaforages

    Le 23 Novembre 2008.

  • Les cours du pétrole à New-York vont-ils marquer le pas?

    Les cours du pétrole à New-York vont-ils marquer le pas?

                        Avec le franchissement à la baisse de la barre des 50 dollars le baril, le cours du pétrole sur le NYMEX, semble être complètement hors de contrôle. Cela provient du fait qu’il est tiré vers le bas par la spéculation, confortée par la montée régulière des stocks et surtout par la  mévente des produits raffinés. Il faut savoir que l’essence s’est échangée Jeudi à moins d’un dollar le gallon, c’est à dire à moins de 42$ le baril. La baisse des cours des produits raffinés incite les hedgers à tirer ceux du brut vers le bas. C’est un des schémas classiques du marché. Pour que ce mouvement de baisse marque le pas, il est nécessaire que la demande en produits raffinés se raffermisse ou que les importations de ces produits se réduisent, ce qui revient au même. Les importations de produits raffinés, dont celles d’essence, aux Etats-Unis devraient tendre assez rapidement vers zéro (FIG.) pour tenir compte de la baisse des consommations et sous la pression de la baisse des prix.Usimportsraffines20088

                       Une stabilisation des stocks, une remontée des consommations de fuel avec l’arrivée des grands froids, devraient inciter les quelques 300 traders accrédités qui déterminent les cours du pétrole à New-York, à marquer une pose. D’après la CFDT (Commodity Futures Trading Commission) qui donne l’état des futures et des options sur tous les produits faisant l’objet de marchés à terme aux Etats-Unis, les opérateurs sur le pétrole auraient plutôt abandonné leurs positions courtes vendeuses au profit de positions longues à l’achat. Il n’est pas insensé de penser que certains acteurs passent à l’achat juste avant les grands froids, sur une source d’énergie à bon prix.

                        Par la suite, seule une réduction drastique des productions de l’OPEP permettra de remettre un peu d’ordre dans ce marché fou. Dans le cadre d’établissements de nouvelles règles économiques, les membres du G20 examineront à coup sûr les problèmes posés par la volatilité des cours des commodities. Des systèmes amortisseurs comme l’existence d’instances professionnelles de régulations des productions (OPEP) ou de constitutions de stocks (stocks stratégiques) devraient permettre de contrer les variations les plus destructrices à condition qu’ils fassent l’objet d’accords de régulation à long terme à l’intérieur d’objectifs acceptés par les pays producteurs et les pays consommateurs.

    Le 23 Novembre 2008.

  • Daimler va diriger des études amont dans les domaines de la traction électrique avec l’Institut de Technologie de Karlsrhue

    Daimler va diriger des études amont dans les domaines de la traction électrique avec l’Institut de Technologie de Karlsrhue

    Daimleredrive                       L’électrification des véhicules routiers avec les véhicules hybrides ou totalement électriques permet d’ouvrir une multitude de chantiers innovants qui permettront de définir les véhicules routiers de demain, en les rendant plus fiables, moins lourds, moins chers et moins polluants. Parmi ces possibilités figurent de nombreux thèmes de recherches autour de l’électronique de puissance, des systèmes de contrôle, du stockage de l’énergie électrique et des divers équipements électriques. Daimler a décidé de lancer des études de recherche dans ces domaines avec l’Institut de Technologie de Karlsruhe, le KIT, qui rassemble 8000 personnes, pour un budget annuel de 700 millions d’euros. Ces études sont prévues pour une première phase d’une durée de 5 ans.  Cette collaboration amont importante de l’Institut de Technologie de Karlsruhe avec Daimler serait en partie financée par le Ministère de la Science et de la Recherche fédéral à hauteur de 500 mille euros par an.

                            Rappelons que depuis la dissolution de VARTA, l’Allemagne ne possède aucun industriel réellement compétent dans le domaine des systèmes batteries qui est l’équipement clé de tous ces ensembles.

    Le 22 Novembre 2008.

  • La chimie mondiale atteinte à son tour par la crise: BASF va fermer temporairement 80 usines dans le monde

    La chimie mondiale atteinte à son tour par la crise: BASF va fermer temporairement 80 usines dans le monde

    Basf_2                           L‘industrie automobile est une grosse consommatrice de produits chimiques. L’arrêt des productions de véhicules en fin d’année et la réduction des stocks entraîne de fortes et soudaines annulations de commandes auprès de l’Industrie chimique. BASF, le premier chimiste mondial, annonce qu’il va fermer temporairement 80 de ses usines dans le monde et réduire les cadences de 100 autres unités au moins jusqu’au mois de Janvier et peut-être au-delà.

                          

                                L’automobile consomme en moyenne par véhicule, 150 kilogrammes de produits chimiques qui représentent une valeur de plus de 2000 euros. Ce sont toutes sortes de matières qui sont concernées et utilisées dans les peintures, les revêtements anticorrosion, les joints, les fixations, les sièges et autres équipements intérieurs, les airbags, les réservoirs, les pièces de carrosserie et d’éclairage, sans oublier les pneumatiques et les divers lubrifiants. En Europe c’est bien sûr l’Allemagne, leader de la chimie,  qui va être la plus concernée par ces ralentissements en cascades. Les immenses usines BASF de Ludwigshafen vont tourner au ralenti, au moins jusqu’au début 2009. En contre coup la pétrochimie devrait à son tour ressentir la baisse de la demande mondiale.

    .Voiturerecyclage

    Le 22 Novembre 2008