Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Renault-Nissan va réduire la teneur en Platine et Rhodium par deux dans ses pots catalytiques

    Renault-Nissan va réduire la teneur en Platine et Rhodium par deux dans ses pots catalytiques

                          Les pots catalytiques des véhicules utilisent 50% du Platine et 80% du Rhodium produits dans le monde. Les cours de ces métaux ne cessant d’augmenter, Renault-Nissan ont mis au point une nouvelle formulation de catalyseur permettant de réduire par deux la quantité de ces métaux précieux tout en améliorant les performances catalytiques. Les études ont porté sur les phénomènes de vieillissement des propriétés catalytiques à haute température (900°C à 100°C) qui obligent à surpondérer la teneur initiale en catalyseur pour tenir compte de ces phénomènes. Or ces vieillissements sont dus à des ségrégations des métaux précieux sous forme de clusters (FIG.). Par une nouvelle formulation introduisant des oxydes  liés à la fois au catalyseur et au substrat à base de CeO2, les équipes de Renault-Nissan ont fortement réduit ces phénomènes de vieillissement, ce qui leur permet de réduire par deux les quantités initiales de catalyseur.Nissancatalyst_2

                         Une remarque importante: toutes ces inventions deviendront superflues sur les véhicules électriques.

    LIRE le communiqué de Nissan.

    Le 15 Novembre 2008

  • La Bourse ne croit pas au miracle des énergies renouvelables

    La Bourse ne croit pas au miracle des énergies renouvelables

                              Dans un monde en pleine déflation, certains charmeurs voudraient nous faire accroire que les industries des énergies renouvelables, rarissimes chez nous, sauveront notre pays de la crise. De l’autre côté de l’Altlantique certains, tout aussi mystiques, évoquent un possible "effet Obama". Mais non, rien n’y fait! Dans un monde où les liquidités sont rares, où l’aversion au risque est élevée et où le report de décision rapporte, les énergies renouvelables sont en première ligne du jeu de massacre. Alors en une semaine, il est possible de noter une chute du cours de Pacific Ethanol de 32%, rejoignant ainsi son statut de "penny stock", ou celle du chinois Suntech de 26%. Après cette dégringolade quasi générale, le spectacle des cours de ces Sociétés constituent un véritable carnage boursier (FIG.). Boursecours200811b_2  

                                  Sur l’échantillon examiné ici, seule EDF Energies Nouvelles a perdu moins de 50% de sa valeur depuis le début de l’année et se maintient au niveau de l’indice EURO STOXX 50. Ses riches parents y sont pour beaucoup. Quand au fabricant d’éoliennes VESTAS il a du mal à se remettre de sa plongée du mois d’Octobre (FIG.). Malgré les cours qui peuvent sembler très bas il est préférable d’éviter le secteur constitué d’entreprises fragiles et généralement endettées qui auront du mal à traverser la crise qui s’annonce. Edfvestas200811

    Le 15 Novembre 2008.

  • Europe: les variations des PIB mesurées sur une base annuelle montrent que la décroissance ne date pas d’hier

    Europe: les variations des PIB mesurées sur une base annuelle montrent que la décroissance ne date pas d’hier

                             Les variations du PIB, corrigées des données saisonnières, d’un trimestre à l’autre, outre les incertitudes sur la validité des chiffres portant sur une faible variation, indiquent la pente d’une courbe beaucoup plus parlante sur les tendances à moyen terme: celle des variations sur quatre trimestres glissants (FIG.). On y discerne beaucoup plus d’informations que de savoir si la France sur trois mois a fait +0,14% (!!) ou 0% ou -0,1%. On peut remarquer sur ces courbes:

    • le formidable plongeon de l’Italie (courbe verte), étranglée par ses prix de l’énergie et la concurrence des pays à faible taux de main d’oeuvre,
    • les chutes, mais venant de haut, de l’Espagne (courbe rouge) et de la Grande-Bretagne (courbe parme) qui ont commencé dès 2007,
    • la décroissance de l’Allemagne (courbe noire) qui s’est accélérée sur les deux derniers trimestres avec la dégradation de la conjoncture mondiale,
    • la nonchalance de la France (courbe bleue), dont les variations du PIB reflètent l’aversion de ce pays à prendre des risques et à entreprendre. Pour elle aussi la décroissance avait débuté dès 2007.

                            L’allure de ces courbes et le climat économique mondial actuel incitent à être très pessimiste pour les résultats des trimestres suivants.Pib2008t3

    Le 14 Novembre 2008.

  • Gazprom ferait les yeux doux à la belle andalouse REPSOL

    Gazprom ferait les yeux doux à la belle andalouse REPSOL

                           Le vice premier ministre russe, Alexander Zukov, aurait déclaré Mercredi que Gazprom serait intéressé par les 20% du pétrolier REPSOL détenus par Sacyr Vallehermoso. Immédiatement le banc et l’arrière banc hispanique à fait comprendre qu’une telle mésalliance n’était pas souhaitée. Antonio Brufau, le patron de la pétrolière, a déclaré pour commenter cette information :"Tout nouvel actionnaire sera le bienvenu à condition qu’il ne diminue pas la capacité de croissance de Repsol et que le Groupe demeure privé, indépendant et Espagnol". Repsolcours200811

                        Le cours de Repsol a été quasiment divisé par deux en un an et demi (FIG.). Il sera passionnant de connaître le cours de cession accordé par Sacyr au nouvel actionnaire. Il est peu probable, compte tenu des convoitises, que ce soit au cours du jour.  Repsol figure avec Total et ENI parmi les pétrolières européennes recommandées à l’achat par une toute récente analyse de la banque ING. Elle estime le prix objectif de Repsol vers les 19 euros ce qui n’est pas très généreux.

    Le 14 Novembre 2008.

  • Les consommations de pétrole de l’OCDE ont baissé de 1,6 millions de barils/jour au mois de Juillet

    Les consommations de pétrole de l’OCDE ont baissé de 1,6 millions de barils/jour au mois de Juillet

                          Les statistiques de l’Energy Information Administration nous apprennent que les consommations de pétrole de tous les grands pays de l’OCDE ont baissé au mois de Juillet par rapport à l’an dernier, à l’exception de l’Italie (+41 mille bl/jour) et de la très écologique Allemagne (+134 mille bl/jour). L’ensemble des pays de l’OCDE affiche pour le mois de Juillet, une consommation en baisse de 1,6 millions de barils/jour par rapport à l’an dernier. Cette baisse se décompose en 1,3 millions de barils/jour provenant des USA et 0,3 millions attribuables aux autres pays de l’OCDE.Consoocde200807_2

                    En cumulé depuis le début de l’année, la consommation des pays de l’OCDE apparaît en baisse de 1,17 millions de barils/jour (FIG.) dont près d’un million attribuables aux Etats-Unis. Seules l’Allemagne et la France apparaissent en augmentation dans ce bilan sur sept mois. Une extrapolation à fin d’année sur la base des résultats du mois de Juillet, conduirait le résultat de fin d’année pour les pays de l’OCDE, à une baisse des consommations de 1,35 millions de barils par jour, ce qui devrait compenser les accroissements de consommation de pétrole des pays NON OCDE.

                     La consommation mondiale de pétrole de 2008 devrait être au niveau de celle de 2007 ou légèrement inférieure en fonction de l’ampleur des effets de la crise au quatrième trimestre de cette année.

    Le 14 Novembre 2008.

  • En raison de faibles importations, les stocks hebdomadaires pétroliers américains se sont stabilisés

    En raison de faibles importations, les stocks hebdomadaires pétroliers américains se sont stabilisés

                         Après les perturbations importantes des productions de gaz cet de pétrole dans le Golfe du Mexique cet été, les opérateurs pétroliers US s’étaient largement approvisionnés sur le marché international, faisant ainsi grimper des stocks de pétrole et de produits dérivés en face d’une demande essoufflée. Il semblerait que cet épisode se soit terminé la semaine dernière. La demande en produits pétroliers est toujours faible à 19 millions de barils par jour. Elle est satisfaite par des importations de pétrole brut de 9,5 millions de barils/jour et de produits raffinés ou intermédiaires de 2,5 millions de barils/jour auxquelles s’ajoutent les productions locales voisines de 7 millions de barils par jour de pétrole et de condensats ainsi que les productions d’éthanol qui atteignent 0,7 millions de barils/jour (FIG.). Bilanpetrolierus200845

                  Compte tenu de ces importations modérées les stocks en fin de semaine, à 1701 millions de barils, ne se sont accrus que d’un million de barils. Un rétablissement des cours du WTI en l’absence de reprise de la demande, nécessiterait une baisse de ces stocks d’environ 50 millions de barils et donc une  baisse des importations américaines encore plus marquée. Il faudra suivre ces mouvements dans les semaines à venir. La raréfaction du crédit devrait militer pour une gestion des stocks et donc du besoin en fond de roulement au plus juste de la part des professionnels.

    Le 14 Novembre 2008.

  • Les prévisions de consommations de pétrole pour 2008 et 2009 profondément revues par l’AIE

    Les prévisions de consommations de pétrole pour 2008 et 2009 profondément revues par l’AIE

                                Il est un exercice intellectuel gagnant à tous les coups: c’est de prévoir pour le mois suivant, les prévisions de consommations de pétrole mondiales de l’Agence Internationale de l’Energie pour 2008. Cette vénérable institution, alors que nous sommes au mois de Novembre, a encore du mal à appréhender quelles seront les consommations mondiales de pétrole de l’année. Quelle entreprise garderait une telle contrôleuse de gestion?  Elle vient tout de même de revoir dans son édition mensuelle de Novembre sa prévision pour 2008 en baisse, par rapport à celle du mois précédent, de 310 mille barils par jour et celle de 2009 de 710 mille barils par jour, une paille! (FIG.). Pronostiquons pour le mois prochain qu’elle poursuivra sa politique de réduction pour faire passer les consommations 2008 en dessous de celles de 2007.Aieprvisions200811

                 

                           C’est dur pour elle, elle vient d’affirmer dans son WEO 2008 que les consommations de pétrole allaient croître de 1,6% par an entre 2007 et 2030, ce qui est supérieur au rythme de croissance observé entre 1995 à 2007 alors que le monde consommait du pétrole à tout-va. Vous me direz que c’est beaucoup mieux qu’en 2007 ou elle avait prévu une croissance des consommations jusqu’en 2012 de 2,2% par an. La lecture rétrospective de ces projections rend pour le moins perplexe le lecteur. La courbe verte des pronostics de consommation en 2008, illustre l’incompréhension qu’a cette institution du marché du pétrole, du moins côté demande.

    Le 13 Novembre 2008.

  • Arabie Saoudite : le démarrage de la construction de la raffinerie de Jubail pourrait être retardé

    Arabie Saoudite : le démarrage de la construction de la raffinerie de Jubail pourrait être retardé

    Total                              Tout comme les appels d’offre concernant le projet de la raffinerie de Yanbu en Arabie Saoudite ont été repoussés par l’Aramco et Conoco-Phillips à une date à préciser en 2009, il semblerait que le projet de la raffinerie de Jubail, plus avancé que le précédent, soit lui aussi provisoirement repoussé. L’Aramco et Total doivent construire ensemble ce complexe pétrochimique moderne de 400 mille barils par jour qui sera alimenté par le pétrole lourd. Il semblerait que les deux protagonistes aient décidé de repousser le démarrage des travaux. L’Arabie va fermer des vannes avec l’OPEP, ce n’est plus le moment d’investir à tout-va.

                                    La déflation généralisée de l’économie mondiale va se concrétiser par de nombreux reports de projets, soit par manque de cash, soit par la volonté de vouloir renégocier à la baisse un certain nombre de prestations, soit par disparition de la demande. Il n’est pas vrai que le domaine de l’énergie ferait exception à la règle. Bon nombre de projets non urgents ou de rentabilité marginale seront repoussés ou laissés à la traîne par les pétroliers, en attendant des jours meilleurs et moins chers.

    Le 13 Novembre 2008.

  • Un nouveau plan d’action pour promouvoir l’énergie photovoltaïque au Japon

    Un nouveau plan d’action pour promouvoir l’énergie photovoltaïque au Japon

    Sharpsolar1                      Un nouveau plan de relance des énergies photovoltaïques au Japon était attendu, il vient d’être annoncé. Le Japon quasiment inactif dans les énergies éoliennes, jugées trop archaïques, joue le futur des énergies renouvelables sur le photovoltaïque qui présente d’immenses possibilités de progrès techniques et industriels. Le 11 Novembre une poignée de ministres ont présenté le nouveau "Action Plan to Increase Introduction of Solar Power Generation". L’objectif 2020 est de multiplier par dix par rapport à 2005 les installations annuelles d’énergie photovoltaïque, et pour 2030 l’objectif est de multiplier par 40 les quantités par rapport à cette même référence. De plus les prix des installations doivent être divisés par deux en trois à cinq ans.

                          Nul doute que ce plan, accompagné d’aides financières qui apparaîtront dans le budget 2009, va relancer l’industrie du photovoltaïque japonais. Les Sharp, Sanyo-Panasonic, Kyocera, Mitsubishi Electric et autres Showa Shell vont pouvoir investir et innover pour accompagner ce plan. Un accent tout particulier est mis sur les techniques de stockage de l’énergie électrique. On retrouve ici un point de convergence pour la recherche sur les batteries avancées avec l’industrie automobile.

    Le 13 Novembre 2008.

  • Hitachi veut supprimer les terres rares des aimants pour moteurs

    Hitachi veut supprimer les terres rares des aimants pour moteurs

    Aimantferamorphe                        Les moteurs à courant continu utilisés sur les voitures électriques ou hybrides comportent des aimants permanents de types Néodyme-Fer-Bore, contenant également du Dysprosium pour améliorer les performances à haute température. Le problème posé par ces terres rares est leur prix. Les prix du Néodyme et du Dysprosium  dépassent les 150$ par kg, ils ont été multipliés par 5 en quatre ans. Hitachi travaille activement au retour à des aimants en ferrite pour le rotor, grâce à l’utilisation d’un stator à base Fer amorphe qui possède la propriété de présenter une perméabilité magnétique dix fois supérieure à celle feuillards de fer ordinaires. A l’aide de prototypes obtenus par spiralage de feuillards de Fer amorphe de 25 microns d’épaisseur et d’aimants en ferrite, Hitachi a obtenu des rendements de moteurs 86% à comparer aux 81% sur le produit standard.

                   L’industriel japonais se donne trois ans pour pouvoir produire des moteurs de la classe 10 kW, destinés à la traction électrique. La réduction des coûts et l’amélioration des rendements énergétiques des moteurs sont deux enjeux majeurs pour ce marché.

    Le 13 Novembre 2008.