Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Les restrictions de crédit dans le monde vont faire disparaitre des acteurs des énergies renouvelables

    Les restrictions de crédit dans le monde vont faire disparaitre des acteurs des énergies renouvelables

                             Le cash va être plus rare et donc plus cher. Les Banques mondiales vont vouloir se refaire une trésorerie en prêtant plus cher (avec des spread élevés) et en se refinançant à vil prix auprès des Banques Centrales  (1,25% aux USA pour le taux hypothécaire, beaucoup plus en Europe…encore!).  Vont donc disparaitre bien des acteurs économiques qui se seront ruinés en jouant sur des fluctuations de cours imprévisibles de matières premières, en investissant trop à contre temps sur des produits démodés, en faisant reposer leur activité sur un crédit facile et peu regardant. Bien des Sociétés agissant dans la sphère des énergies renouvelables semblent être dans ce cas. Il suffit de regarder les variations de cours de Bourse depuis le début de l’année pour identifier les canards boiteux (TAB.). Bourse200810fin

                          Dans les bouilleurs de crus américains Verasun qui à mal acheté du maïs  sur le Marché à terme au plus haut et qui n’a pas pu faire appel au Marché pour se refinancer en raison de la crise, serait sur le point de se réfugier dans la loi du "chapter 11" américain, en cessation de paiement. Pacific Ethanol n’est guère plus brillant, après avoir perdu en dix mois 88% de sa valeur en Bourse. Puis viennent les gros acteurs du photovoltaïque qui doivent investir massivement pour suivre la croissance d’un marché dopé aux subventions, dans un large panel de technologies (Si cristallin, Si amorphe en couche mince, Cd-Te, CIGS, CIS, etc.). Une baisse des commandes peut faire effondrer les prix et plonger les plus gros dans un profond marasme et faire mourir les plus faibles qui se sont engagés sur des achats de wafers de Silicium sur plusieurs années. Par exemple le norvégien REC, s’est ouvertement posé la question de savoir s’il poursuivait ou non son plan ambitieux d’investissement dans le Silicium et les wafers. Seul First Solar avec sa technologie économique en couche mince et sa politique commerciale agressive aux Etats-Unis envisage l’avenir avec optimisme.

                        Enfin, dans l’éolien, c’est la filière offshore qui est la plus exposée, parce que ce c’est elle qui fait appel aux plus gros investissements aux rentabilités lointaines et incertaines. On peut se poser simplement la question de la possible disparition de l’éolien offshore avec la crise financière. Les britanniques ne sont pas loin de penser que ces projets en Mer du Nord ne sont pas réalistes et proposent de se localiser sur les eaux peu profondes, proches des côtes. Seul un formidable effort de productivité de l’éolien et sa répercution dans les prix des équipements, pourra assurer une rentabilité suffisante de ses clients producteurs d’électricité.

    Le 1er Novembre 2008.

  • Les émissions de CO2 de la Chine: un sujet trop important pour être laissé à la seule propagande chinoise

    Les émissions de CO2 de la Chine: un sujet trop important pour être laissé à la seule propagande chinoise

                           J‘avais mentionné, lors d’un précédent post, une étude très sérieuse publiée en Août 2007, sur la prévision des émissions de CO2 de la Chine jusqu’en 2010 par deux chercheurs américains Maximilian Hauffhammer et Richard Carson des Universités californiennes de Berkeley et de San Diego. Leur travail part de données analytiques de chacune des Provinces chinoises rassemblées dans un tableau de 588 données qui s’étalent sur une période allant de 1985 à 2004. Il utilise ces données et divers modèles basés sur une équation du type

                      I = P x A x T          dans laquelle I est l’impact, dans ce cas les émissions de CO2; P est la population; A l’affluence ou la progression des populations urbaines et T un index technologique qui va dépendre des nouveaux investissements.Chineco2emissions2015 Cette étude a été réalisée analytiquement, région par région, qui sont très différentes entre elles, ce qui rend donc un modèle global chinois impossible à réaliser, en raison de cette hétérogénéité.  Ils prévoient que les progressions d’émissions de CO2 de la Chine d’ici à 2010 seront bien supérieures aux maigres réductions venant des accords de Kyoto. Les auteurs estiment une croissance annuelle des émissions de CO2 chinoises aux environs de 12% par an qui sera donc, sur la période 2000 – 2010, supérieure à celle de la croissance du PNB de la Chine.                                       

    Cette étude argumente sur certains points forts qui sont les suivants:

    • bien des investissements de centrales électriques au charbon et de diverses usines polluantes ont été et sont réalisés dans les Provinces sans que le gouvernement central soit au courant,
    • la remise en ordre dans les années 90 avec la fermeture des usines et des centrales les plus polluantes n’a eu qu’un effet temporaire sur les émissions de CO2 (voir la première courbe);
    • les provinces côtières représentent 14% de la surface de la Chine et représentaient 54% des émissions de CO2 du pays en 2004,
    • et c’est dans ces provinces riches que la population croît le plus et où le facteur affluence prend du poids;
    • entre 1985 et 2004 ce sont les régions les moins développées qui ont vu les croissances des émissions les plus fortes (FIG. ci-dessous, courbe en pointillés). Ce sont les régions où les usines les plus polluantes sont implantées.

    Chineprovincesemissionsco2_198520_3 .

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                      La publication du Livre Blanc par les autorités chinoises et la Commission Nationale du Développement et de la Réforme (LIRE)  annonçant la poursuite de la croissance inexorable des émissions de CO2 chinoises vient confirmer, au moins qualitativement, les conclusions de cette étude.

                      Pour ceux qui voudraient aller plus au fond dans la compréhension de ces données, vous pouvez lire l’excellente publication de ces très bons Universitaires californiens (LIRE). Bien sûr c’est un peu plus difficile à suivre que la limpide propagande chinoise. Alors accrochez-vous!

    Le 1er Novembre 2008

  • DEXIA : un financement d’un projet éolien à 5 millions d’euros par MW!!!

    DEXIA : un financement d’un projet éolien à 5 millions d’euros par MW!!!

    Dexia                          Lors d’une des innombrables réunions de l’ASPO, les 20 et 21 Octobre à Barcelone, Jérôme Guillet, Chef du Département Energie de la Banque DEXIA, a présenté les modalités de financement utilisées par sa banque pour accompagner les projets éoliens offshore. Pour cela il est parti de deux cas concrets le projet Q7 aux Pays-Bas portant sur 383 millions d’euros pour une puissance de 120MW (60 éoliennes Vestas de 2MW) et le projet C-Power, plus récent, en Belgique de 152 millions d’euros pour une puissance de 30MW. Le premier projet correspond donc à un investissement de 3,2 M euros par MW, mais le second atteint le chiffre astronomique de plus de 5 M euros par MW. Il est constitué de 6 éoliennes Repower de 5 MW chacune qui devraient entrer en activité à la fin de l’année.

                         Un tel projet qui date du mois de MAI 2007, ne serait plus financé aujourd’hui. Il montre les excès économiques auxquels était parvenue la profession. Elle profite en particulier de montages financiers complexes et d’une loi qui garantit d’acheter l’énergie électrique plus les droits d’émissions de CO2  à 107 euros/MWh minimum pendant 20 ans.

                         Un amortissement plus réaliste sur 5 ans (les aides gouvernementales peuvent être fugaces, une loi peut en détruire une autre) de cette affaire pour un taux de charge à pleine puissance de 5000 heures par an (57%) correspond à un montant de 203 euros par MWh. Si vous ajoutez des frais financiers de 6% et si vous supposez les frais d’entretien faibles les premières années on arrive à un break-even de 263 euros par MWh.

                         Ces calculs simples montrent que les subventions de l’ordre de 140 à 150 euros par MWh éolien offshore ne sont pas de trop et ils ont même intérêt à durer dans le temps, sous réserve de voir certains bilans déposés.

                          En conclusion, des projets éoliens offshore à 5 millions d’euros par MW ne sont pas raisonnables économiquement. De toutes façons les restrictions de crédits actuelles vont mettre fin à leur financement. Il faut donc s’attendre à quelques mésaventures financières ou abandons de projets dans les semaines ou les mois à venir. Il faudra donc que les industries éoliennes fassent d’énormes gains de productivité pour survivre.

    Le 1er Novembre 2008.

  • Un nouveau procédé pour réduire les émissions d’oxydes d’azote sur les poids lourds

    Un nouveau procédé pour réduire les émissions d’oxydes d’azote sur les poids lourds

                       Le savez-vous? Les camions européens sont tous équipés d’un deuxième réservoir rempli d’une solution d’urée (NH2-CO-NH2) vendue très chèrement par les stations services sous l’appellation "Adblue". Une vraie duperie obligatoire, au label écologique (LIRE), destinée à réduire ou supprimer les émissions d’oxydes d’azote par réduction catalytique. Une Société américaine, NxtGen Emission Controls, propose une solution alternative qui consiste à produire l’Hydrogène nécessaire à la réduction des oxydes d’azote, à partir du carburant, à l’aide d’un petit générateur de syngas (gaz à l’eau) relié à l’échappement (FIG.). Cette solution à l’air de beaucoup intéresser le Groupes japonais.

                       Souhaitons également que cette approche intéresse un fabricant européen de camions et vienne concurrencer le monopole européen de l’urée. Nos transporteurs qui se font "tailler" par les Groupes chimiques en seront très heureux. Dieselechappementsyngas

    Le 31 Octobre 2008.

  • Californie: les consommations de carburants à fin juillet amplifient la tendance à la baisse

    Californie: les consommations de carburants à fin juillet amplifient la tendance à la baisse

                          La Californie avec 37 millions d’habitants, est le modèle en pointe des Etats américains dans le domaine de la réduction du gaspillage de l’énergie sous toutes ses formes. Cet Etat, pour des raisons fiscales et non écologiques, publie chaque mois l’état des consommations en carburants. Le suivi de ces données illustre donc les tendances du moment. La baisse la plus importante, par rapport à la référence équivalente 2007, est celle de la consommation de gasoil qui apparaît à -7,9% au mois de Juillet et à -7,1% en cumulé depuis le début de l’année, exprimé en moyenne journalière pour corriger de l’année bissextile. Puis vient le poste le plus important en volume: la consommation d’essence. Elle est en baisse de 5,6% au mois de Juillet et de 3,6% en cumulé depuis le début de l’année (FIG.). Il est intéressant de noter qu’après un maximum atteint en 2005, cette décroissance avait timidement commencé depuis 2006, confirmée en 2007 et amplifiée en 2008.Californieessence200807

    Le 31 Octobre 2008.

  • Exxon Mobil aux investissements mesurés, voit ses extractions d’hydrocarbures se réduire d’année en année

    Exxon Mobil aux investissements mesurés, voit ses extractions d’hydrocarbures se réduire d’année en année

                           Et oui, le pétrole facile et pas cher à trouver c’est fini! Les résultats de productions d’hydrocarbures d’Exxon depuis quelques trimestres nous le démontrent. Son management a toujours été très fier de la justesse de ses investissements, de la maîtrise de se développements, un modèle du genre en sorte. Mais la réalité est plus dure que les discours lénifiants de prêcheurs industriels: les volumes d’extraction d’hydrocarbures du troisième trimestre sont en baisse de 7,2% par rapport à il y a un an, et ceux de liquides (pétrole + gaz liquéfiés) décroissent même de plus de 10% (FIG.). La faute à qui? Essentiellement à Exxon lui même qui investissait moins de 18 milliards de dollars par an en 2005 pour un cash généré de 48 milliards, et en moyenne investissait 20 milliards de dollars par an en 2006 et 2007 pour un cash généré de plus de 50 milliards. Investissements insuffisants pour maintenir la pérennité de la production de l’entreprise.Exxonprod2008t3

                          Alors le management d’Exxon gère le repli des volumes par des rachats massifs d’actions pour maintenir les cours. Plus d’un milliard d’actions rachetées et annulées depuis 2005, des sommes astronomiques de cash dépensées pour rien. Tout cela pour voir son activité se rétrécir, sauvée par la montée des cours du pétrole jusqu’au mois de Juillet 2008. La suite sera peut-être moins grandiose, à moins qu’Exxon ne profite des cours bas pour faire quelques emplettes en Bourse. Ce serait au moins aussi pertinent que d’acheter en vain, ses propres actions.

                            Une Histoire du Wall Street Journal nous raconte que les pétrolières indépendantes (IOC) ne pourraient plus maintenir leurs productions en raison des méchants gouvernements qui accapareraient les réserves et les confieraient aux compagnies nationales (NOC). C’est partiellement vrai, le Venezuela a exproprié les pétrolières, dont Exxon, qui avaient investi dans les huiles lourdes du bassin de l’Orénoque, la Russie n’est pas toujours aimable avec les pétrolières occidentales. Mais qui est responsable de la sous-exploitation des gisements Irakiens et Iraniens?  Rappelons que l’Alaska est en procès avec Exxon pour non exploitation du gisement de gaz de Point Thomson depuis son adjudication il y a 25 ans. Que dire des retards accumulés par ENI sur les exploitations au Kazakhstan du gisement de Kashagan. Enfin rappelons que c’est Chevron qui exploite la Zone Neutre avec le Koweït pour l’Arabie. Chevron doit sûrement se faire rémunérer pour ce genre de sous-traitance.

                               La compétence des compagnies indépendantes est leur point fort, à elles de démontrer qu’en investissant et en développant des politiques astucieuses elles sont capables de tenir leur rang.

    Le 30 Octobre 2008.

  • Mitsui Chemical crée une Division: « Composants pour Cellules Solaires et Batteries ».

    Mitsui Chemical crée une Division: « Composants pour Cellules Solaires et Batteries ».

    Mitsuichemical_2                    Il est deux domaines appelés à des développements majeurs durant le XXI ème siècle. Les batteries électriques et les cellules photovoltaïques. Ce sont les domaines où les applications nécessiteront de formidables progrès, pouvant être accomplis au travers de technologies complexes, faisant appel à des composants de plus en plus sophistiqués. Les matériaux et produits chimiques qui participeront à cette aventure seront déterminants dans le succès de tel ou tel produit fini. Citons au hasard les matériaux pour électrodes, les sels de Lithium, les solvants organiques, les produits d’encapsulation, les colles, le silane, les divers semi-conducteurs à effet photovoltaïque, les films plastiques imperméables ou microporeux, etc. Mitsui Chemical qui baigne dans ce milieu, a décidé de créer une Division spéciale pour développer et promouvoir ces produits stratégiques. Les productions comporteront du Silane, des EVA pour encapsuler les panneaux solaires, des colles de contact arrière, des élastomères et d’autres produits pour batteries, hautement confidentiels, développés sur mesure, pour chacun de ses clients.

                         Formidable marché de composants d’où sont pratiquement absentes toutes nos entreprises nationales, à l’exception du silane et autres gaz (Air Liquide) et de quelques polymères (Arkema), au travers de leurs filiales asiatiques ou américaines. Illustration d’un profond retard technologique français, quasiment irréversible. Une seule possibilité: que l’Europe demande à ce que certains composants stratégiques soient produits localement. Les Etats-Unis avec le DOE ont déjà entamé la démarche pour les batteries.

    Le 30 Octobre 2008.

  • Des hauts et des bas dans les Sociétés d’énergies renouvelables américaines

    Des hauts et des bas dans les Sociétés d’énergies renouvelables américaines

    First_solar                           Alors que First Solar annonce un doublement de ses profits au troisième trimestre, VeraSun est soupçonné d’être très proche de la cessation de paiement et du Chapter Eleven. Il faut dire que les noms sont trompeurs et que si le premier est bien dans le solaire photovoltaïque avec une technologie économique en couche mince, le second est un bouilleur de cru américain qui produit du fuel éthanol à partir de grains de maïs broyés. VeraSun aurait fait de mauvaises affaires dans l’achat à terme de maïs et il affiche une perte de 103 millions de dollars au troisième trimestre. Il voulait faire appel au marché pour retrouver quelques dizaines de millions de dollars de cash, mais la crise financière l’en a empêché. Proche de la cessation de paiement, VeraSun risque de se faire absorber par un de ses nombreux concurrents. L’action VeraSun cotait 0,49$ hier en clôture, en chute de 97% par rapport au début de l’année. Quand à First Solar les affaires ont été superbes jusque là. Il profite de sa technologie en couche mince peu onéreuse, pour se placer sur le Marché résidentiel, avec des contrats de longue durée qui devraient le protéger des fluctuations du marché. Il a profité des prix élevés des panneaux solaires, il n’est pas sûr que l’histoire se prolonge ainsi au quatrième trimestre et en 2009.

    Le 30 Octobre 2008.

  • Les teneurs en méthane dans l’atmosphère reprennent leur ascension

    Les teneurs en méthane dans l’atmosphère reprennent leur ascension

                         D‘après des chercheurs du MIT, à partir d’observations réalisées dans le monde par les observatoires du Advanced Global Atmosphéric Gases Experiment, subventionnés par la NASA, les mesures depuis 1997 jusqu’en Avril 2008 indiquent une croissance récente des teneurs en méthane (FIG.). Elles sétaient révélées stables jusque là durant des années, mais depuis 2007 elles sont reparties à la hausse. Le méthane issu des marais, des rizières, du permafrost qui se dégêle, des animaux, de l’exploitation du gaz naturel et du charbon, est dégradé dans la troposphère par les radicaux hydroxyles (OH°). IL semblait donc exister un équilibre entre l’apport de méthane et sa dégradation par les radicaux hydroxyles. Cet équilibre est donc rompu.Noaa_ch42008

                        Quelles sont les origines de ses teneurs supplémentaires en méthane? On peut incriminer la croissance de l’exploitation du charbon dans le monde (USA, Chine, Australie, Afrique du Sud) essentiellement utilisé pour la génération d’électricité. Le grisou piégé dans les veines exploitées rejoignant l’atmosphère. Certains soupçonnent également le dégel du permafrost formant une boucle positive de réchauffement climatique. Mais ce déséquilibre peut être également du à une baisse de la teneur en radicaux hydroxyles dans les hautes couches de l’atmosphère. Pour l’instant toutes les hypothèses sont examinées pour essayer d’expliquer le phénomène.

    Le 30 Octobre 2008.

  • La baisse des taux d’un demi point de la FED encourage les parieurs à jouer la reprise de l’économie

    La baisse des taux d’un demi point de la FED encourage les parieurs à jouer la reprise de l’économie

                         Qui aurait pronostiqué qu’une baisse des taux de la FED de 50 points de base de 1.5% à 1% pour le taux de base et à 1,25% pour le taux hypothécaire, taux auquel les Banques peuvent se refinancer, aurait un impact aussi massif sur les indicateurs économiques. Le dollar a stoppé son processus de raffermissement vis à vis de l’euro en revenant à 1,32 dollars pour un euro, les cours du pétrole WTI sont passés au dessus de 70 dollars/baril et les cours des "commodities" ont suivi le mouvement comme en témoigne le Reuters Jefferies CRB Index qui s’est apprécié de près de 6% par rapport à la veille à 274 $ (FIG.). Citons quelques progressions spectaculaires: le Cuivre à trois mois a pris 13% (+525$/tonne), le Nickel 8%, le Zinc 7%. Mais on a assisté également à une hausse du blé (+12%) du maïs et du soja (+7%).Crbindex200810 Les parieurs sur la reprise sont de retour, on va rejouer les "commodities" à la hausse, il faut dire qu’elles sont descendues bien bas pour certaines comme le pétrole ou le gaz naturel.

    Le 30 Octobre 2008.