Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • RD Shell: les baisses de volumes du trimestre altèrent le résultat et la génération de cash

    RD Shell: les baisses de volumes du trimestre altèrent le résultat et la génération de cash

                          Les productions de pétrole de Shell ont baissé de 10% durant ce troisième trimestre en comparaison avec celles du même trimestre 2007. Celles de gaz ont elles aussi baissé de 2%. Cet impact du volume se répercute sur les résultats et surtout la génération de cash des opérations qui, malgré la formidable augmentation des prix, ne croît que de 38% à 12.6 milliards de dollars. En cumulé depuis le début de l’année cet apport de cash  atteint 33.6 milliards de dollars en croissance faible de 15% par rapport à 2007. Cette apport de liquidités est à comparer aux sorties de cash pour les investissements industriels en croissance de 165% sur les neufs premiers mois à 22,7 milliards d’euros.

                         Shell a donc été juste en liquidités pour investir par temps de cours du pétrole et du gaz très élevés, ce sera bien pire au quatrième trimestre avec des cours beaucoup plus déprimés. C’est peut-être là la raison de la future nomination d’un financier et non d’un industriel à la tête du Groupe.Shellcash2008t3

    Le 30 Octobre 2008.

  • Les autorités chinoises sont très pessimistes sur les futures émissions de CO2 de leur pays

    Les autorités chinoises sont très pessimistes sur les futures émissions de CO2 de leur pays

    Chinoismoderne1                        Xie Zhenhua, sous-directeur de la puissante commission Nationale du Développement et de la Réforme chinoise a présenté un Livre Blanc sur les émissions de gaz à effet de serre de son pays. Ce livre reconnaît avec humilité que la Chine est arrivée au niveau des Etats-Unis, alors que le monde entier sait qu’en ajoutant toutes les émissions des diverses Provinces chinoises, les Etats-Unis sont, dors et déjà, battus à plate couture dans ce concours de la Nation la plus polluante au monde. Le vénérable Xie a également reconnu que compte tenu de l’explosion du nombre de centrales électriques au charbon dans son pays et de l’impossibilité de modifier le mix énergétique, les émissions de CO2 allaient poursuivre leur progression.

                            Nul doute qu’un plan d’urgence devra être décidé un jour par la Communauté Internationale pour aider les Chinois à résoudre sur deux ou trois décennies ce problème des émissions de CO2 qui nous concerne tous. La rénovation des centrales au charbon et l’accélération d’un plan électronucléaire poussif seraient à la base d’une telle action. Les éoliennes chinoises resteront des attrape-nigauds, paravents pudiques de la pollution de centrales électriques à charbon, modèle "Soviet 1950", dupliquées à plus soif.

    Le 29 Octobre 2008.

  • Etats-Unis: la baisse des prix des carburants va-t-elle entraîner une reprise des consommations?

    Etats-Unis: la baisse des prix des carburants va-t-elle entraîner une reprise des consommations?

                           Les multiples chocs pétroliers nous ont appris que l’émotion passée, une certaine tendance à la reprise des consommations revient rapidement. Seules les modifications profondes de consommation moyenne du parc de véhicules par la diésélisation, la réduction des masses et l’aérodynamisme des véhicules arrivent à faire décroître lentement les consommations. Or aux Etats-Unis, pour l’instant, l’offre n’a guère changée, seuls les consommateurs agissent en optant pour les voitures neuves les moins avides en carburants, en boudant les 4X4. Les consommations américaines hebdomadaires d’essence, peu fiables, nous indiquent pour l’instant qu’elles seraient revenues au dessus de 9 millions de barils par jour, après un plus bas à 8.7 millions de barils/jour à la fin du mois de Septembre. Les stocks hebdomadaires d’essence se sont repliés la semaine dernière en raison de ces consommations et d’importations plus limitées. La formidable baisse des prix à la pompe (FIG.) ne serait peut-être pas totalement étrangère à cette timide reprise des consommations. Le froid et la baisse des prix des carburants pourraient entraîner une certaine reprise des consommations américaines de fuel et d’essence dans les mois à venir. Prixessenceusa200810_2

    Le 29 Octobre 2008.

  • L’utilisation de la biomasse peut faire appel à de nombreux procédés plus ou moins complexes

    L’utilisation de la biomasse peut faire appel à de nombreux procédés plus ou moins complexes

    Biooil_2                   La forme la plus simple et de très loin la plus utilisée de la biomasse est le bois peu transformé sous diverses formes, bûches pour le feu, copeaux et sciure agglomérés ou non pour les chaudières ou comme additifs aux centrales électriques au charbon. Puis viennent les diverses huiles ou bio-oil obtenues par pyrolyse du bois à très haute température en l’absence d’oxygène. Ces huiles sont des mélanges instables de suie, d’eau et de produits chimiques oxygénés issus des constituants ligneux ou cellulosiques. Elles sont acides et instables. Elles peuvent être utilisées dans les quelques jours qui suivent leur production comme combustibles dans des chaudières industrielles (LIRE). Certains industriels comme l’américain UOP essaient de stabiliser et de valoriser ce produit.

                           UOP qui vient d’obtenir une aide du Department of Energy de 1,5 millions de dollars pour son projet veut tout d’abord stabiliser ce produit, puis par réaction catalytique le débarrasser de son oxygène pour obtenir un mélange riche en hydrocarbures cycliques qui permettront au travers d’une étape de raffinage d’obtenir des carburants à haute valeur ajoutée du type kérosène. UOP imagine des unités locales de pyrolyse et de stabilisation catalytique et une raffinerie centrale qui collecterait toutes les productions d’une région pour élaborer les produits finis (FIG.). Uoppyrolysis1

                    Puis viennent les nombreux procédés de production d’éthanol de deuxième génération par traitement physicochimique du bois ou extraction de la cellulose, action d’enzymes pour obtenir des sucres et fermentation alcoolique. Les industries qui ont le plus de chance de réussir dans cette filière sont celles, comme POET, qui produisent déjà de l’éthanol à partir de maïs. Elles ont leur fournisseurs, leur logistique et une partie du process, l’éthanol de deuxième génération à partir de tiges et de rafles de maïs est dans ce cas une extension du procédé avec amélioration des rendements.

                           Enfin les procédés très complexes du type Biomass to Liquid avec production de syngas, procédé Fischer Tropsch et hydrocracking catalytique n’ont de chance de voir le jour qu’en très petit nombre d’exemplaires dans le monde, auprès de très grosses et très riches industries du bois.

                            Ce foisonnement de procédés montre clairement que bien peu vont s’imposer. Le paramètre clé est la simplicité de mise en oeuvre autour de quelques exploitations agricoles, sortes de coopératives industrielles. Il est peu probable que de très grandes usines voient le jour, sinon en quelques rares exemplaires. Les problèmes de logistique s’opposent à la consommation sur un site de centaines de milliers de tonnes de bois par jour. Un procédé en deux étapes, le premier très simple et décentralisé comme proposé par UOP a peut-être ses chances. Encore faut-il valider la rentabilité de l’ensemble, pour des productions obligatoirement marginales.

    Le 29 Octobre 2008.

  • BP, avec près de 15 milliards de dollars de cash, peut pousser ses investissements

    BP, avec près de 15 milliards de dollars de cash, peut pousser ses investissements

                          Avec un prix du brut aux environs de 115$ par baril et un prix du gaz naturel entre 10$ et 12$ les millions de BTU, les résultats du troisième trimestre,  des grands groupes pétroliers intégrès vont être superbes. BP, le premier à publier ses résultats, affiche une génération de cash par les activités de 14,9 milliards de dollars durant le troisième trimestre, ce qui en cumulé depuis le début de l’année porte ce poste à 32,5 mrds $, contre un peu plus de 20 mrds $ pour les 9 premiers mois de 2007. Dans le cadre de sa nouvelle politique plus industrielle, la Direction de ce Groupe a amorcé un spectaculaire virage stratégique qui se traduit dans les chiffres.Bp_cash_2008_t3

                        Depuis le début de l’année, les investissements croissants (FIG.) atteignent 17 mrds$ contre 9,5 mrds $ en 2007 à la même époque. C’est 52% du cash généré qui a été utilisé dans des équipements ou des acquisitions comme Husky dans l’Alberta qui permet à BP de faire son entrée dans les sables bitumineux, ou bien l’achat de gisements de gaz dans les schistes bitumineux à Chesapeake aux Etats-Unis.

                         Par contre BP a ralenti son programme de rachats d’actions qui ne représente plus en 2008 que 8% du cash généré par les opérations contre 28% en 2007. Mais BP s’est désendetté sur des lignes de crédit court terme de plus de 3 milliards de dollars depuis le début de l’année.Bpdepensescash2008t3

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                        BP cotait  462 pences à la Bourse de Londres cet après-midi en augmentation de  plus de 5%. En ces périodes de raréfaction de liquidités les belles pétrolières comme BP présentent un charme financier certain. Ses homologues qui s’appellent Exxon, Chevron, RD Shell ou Total vont majoritairement confirmer cette évidence dans les jours à venir, avec la publication de leurs résultats. La stabilisation mondiale des consommations de pétrole à un niveau très élevé ne veut pas dire la fin du pétrole, ni la fin des Sociétés pétrolières.

    Le 28 Octobre 2008.

  • L’IATA conteste la décision européenne d’intégrer le transport aérien dans les quotas d’émissions de CO2

    L’IATA conteste la décision européenne d’intégrer le transport aérien dans les quotas d’émissions de CO2

                                                                                          140pxiata_logoL’Association du Transport Aérien International qui représente 230 Compagnies Aériennes dans le monde, n’apprécie pas du tout la décision du Conseil de l’Europe d’intégrer à partir de 2012 le transport aérien dans les quotas d’émissions de CO2. D’après l’IATA cette décision présenterait un coût annuel supplémentaire de 3,5 milliards de dollars. L’instance représentante du transport aérien a beau jeu de rapprocher la rapidité de la décision d’imposer cette nouvelle taxe "écologique", à la lenteur que met la mise en place future d’un hypothétique "Ciel Unique Européen" qui nécessiterait la mise en pool européen de toutes les instances nationales de contrôle et de régulation du transport (LIRE) . Une navigation plus efficace dans le ciel européen permettrait, d’après l’IATA, d’économiser des milliards de dollars et de réduire annuellement les émissions de CO2 de 16 millions de tonnes. "Bruxelles agit dans une bulle, même au moment d’une grave crise économique globale" déclare Giovanni Bisignani le patron de l’IATA.

    Le 28/10/2008.

  • Quelques recettes simples pour sortir de la crise par le haut

    Quelques recettes simples pour sortir de la crise par le haut

    Penseur_2                           La crise de liquidités et la déflation qui l’accompagne constituent une épreuve dont l’économie mondiale peut sortir par le haut, à condition que quelques recettes simples soient suivies à la lettre. Chacun peut apporter les siennes, mais celles qui me semblent les plus urgentes, une fois la panique passée, grâce à l’apport de la garantie en dernier ressort des Etats, me semblent être de deux ordres : mettre tout en place pour que les Banques se refassent rapidement une santé et initier une politique pour stimuler l’offre de nouveaux produits ou de nouveaux services. Alors énumérons cette courte liste des actions indispensables, où les Etats doivent apporter leur soutien:

    1. faire en sorte que les circuits bancaires se refassent rapidement une santé par une forte baisse des taux de refinancement des Banques Centrales. C’est bien avancé aux Etats-Unis avec un taux à 1,5%. Des rumeurs circulent pour une nouvelle mesure imminente de baisse, peut-être vers 1%. La BCE ne peut pas garder son taux de 3,75%, il faut qu’elle descende, en une seule fois si possible, pour éviter les phénomènes d’attente déflationniste, à moins de 2%. S’aligner sur les taux de la FED ne serait pas idiot. La machine économique mondiale ne repartira pas tant que les Banques seront bancales. C’est une condition nécessaire. C’est la priorité des priorités.

    2. la deuxième mesure consiste à promouvoir de nouvelles offres vers les consommateurs, de nouveaux services et de nouveaux produits. Une activité névralgique, l’industrie automobile, est en pleine reconversion et donc en plein marasme. Les équipes Marketing, sous la pression d’une demande nouvelle, ont enterré les 4X4 pour faire place aux nouveaux véhicules électrifiés, équipés de panneaux solaires. Ils seront Smart and Green et se vendront chers et en nombre. Les industries européennes et américaines sont technologiquement larguées, il faut impérativement qu’elles s’allient aux constructeurs japonais pour rattraper leur retard. Renault ne l’a pas fait exprès, mais il a cette chance, de l’avoir fait avant les autres. Le Gouvernement français et l’Europe doivent aider Renault à aller plus vite et plus fort. Un vaste plan européen pour l’industrie automobile est incontournable, du style aide à la métallurgie d’antan.

    3. la troisième mesure consiste à encourager ces nouvelles technologies indispensables à la création de produits innovants. L’énergie photovoltaïque doit savoir produire en masse des cellules à faible coût (accélérer la venue de Sharp en Italie), mais il faut aussi qu’elle sache stocker une partie de l’énergie produite en plein soleil. Dans chaque maison mais aussi dans les parcs d’énergie photovoltaïque. L’industrie des batteries et la chimie des matériaux associés doit être une des priorités nationales et européennes. D’autres formes de stockage doivent être développées. Le couplage de technologies complémentaires doit être étudié (ex. couplage du photovoltaïque et du pompage hydraulique ou bien couplage du photovoltaïque et du solaire thermique pour le stockage, etc.)

    4. les programmes électronucléaires doivent être accélérés dans le monde, pour s’affranchir du charbon. Les surgénérateurs qui ne présentent pas de rentabilité évidente tant qu’on dispose d’Uranium mais qui seront rapidement indispensables, doivent être planifiés par les Etats.

    5. enfin, établir un grand plan multinational de modernisation des centrales électriques, en particulier chinoises qui, si rien n’est fait, vont nous étouffer comme des petits poulets. Comme "grands travaux", il n’y a pas mieux.

                             Voila quelques priorités, qui me semblent évidentes, beaucoup plus importantes que la très dérisoire suppression de la Pub sur TF1, dont tout le monde n’a "rien à cirer".

    Le 27 Octobre 2008.

  • Les cours du pétrole vont-ils refaire à la baisse les mêmes bêtises que celles commises à la hausse?

    Les cours du pétrole vont-ils refaire à la baisse les mêmes bêtises que celles commises à la hausse?

                       Les cours du pétrole baissent parce qu’ils étaient montés trop haut. Oui c’est évident. Un retour entre 80 et 100 dollars par baril semblait nécessaire et bien venu. Mais que peut-on dire de ce qui se passe depuis le début de ce mois. L’examen de l’évolution du cours du WTI comparée à celle du Reuters Jefferies CRB INDEX qui ne comprend que 33% de pétrole et produits dérivés (LIRE) montre que depuis quatre semaines le WTI est survendu. On assiste à un "overshooting" à la baisse qui accélère, comme on avait assisté médusés à la même chose à la hausse en Juin. Courswticrb200810

                            Les indices de ces phénomènes sont toujours les mêmes: l’évidence et l’unanimité. En voici quelques unes de ces évidences:

    • la crise fait décroître la consommation de pétrole, même en Chine;
    • comme d’habitude, la réduction des quotas de l’OPEP ne sera pas respectée;
    • de toutes façons, 1,5 millions de barils de moins sont nettement insuffisants pour compenser la baisse de la consommation mondiale.

                            Tout le monde ne peut être que d’accord, tout comme ce même "tout le monde" était d’accord avec le peak oil il y a quatre mois et trouvait les pronostics à 200$ le baril très raisonnables.

                            Et bien oui, le marché est manipulé, aujourd’hui à la baisse tout comme il l’était hier à la hausse. Certains gagnent leur vie en racontant des Fables. Alors pour calmer et moduler les évidences, il est nécessaire de nuancer le message:

    • les prix baissent et l’hiver arrive, il faudra bien chauffer les foyers et alimenter le circuit de distribution en fuel complètement à sec en raison du "credit crunch", les raffineries US ne font plus crédit;
    • et, de plus,les stocks de fuel aux USA, en raison des ouragans, sont très bas à l’entrée de l’hiver;
    • l’OPEP a réduit ses quotas de 1,5 millions de barils, à l’entrée dans l’Hiver, du jamais vu. Elle a produit en Septembre 0,4 millions de plus de baril/jour que les anciens quotas. La baisse potentielle est donc de 1,9 millions de barils si tous les membres de l’OPEP appliquent la consigne;
    • l’Arabie va faire baisser ses livraisons d’environ un million de barils par jour. Qui va trinquer? Sûrement pas les USA, un peu l’Asie et beaucoup l’Europe … pour faire remonter les cours du Brent;
    • que va faire la Russie? Elle a obtenu satisfaction de la part de l’Iran et surtout du Qatar pour former la "troïka du gaz", elle ne peut pas ne pas afficher sa solidarité avec l’OPEP en faisant un geste de réduction de ses livraisons, au moins symbolique;
    • le Nigeria va toujours mal, le Venezuela est toujours aussi mal administré et pendant la baisse des cours, la déplétion des gisements exploités continue, à la vitesse annuelle de 4 millions de barils par jour.

                       On le voit, les choses ne sont pas aussi binaires que ce que voudraient nous faire avaler les "gentils animateurs de marché". Une remontée des cours vers un raisonnable 80 dollars le baril, accompagnant la baisse des températures dans l’hémisphère Nord, n’est donc pas impossible.

                        Il est indispensable que le pétrole reste cher pour que la consommation mondiale se stabilise et que les investissements d’Exploration & Production soient poursuivis. C’est à l’économie mondiale de se désensibiliser aux cours du pétrole, ce qu’elle ne fait pas trop mal d’ailleurs.

    Le 26 Octobre 2008.

  • En raison d’une consommation accrûe et d’une production peu efficace, la France exporte moins d’électricité

    En raison d’une consommation accrûe et d’une production peu efficace, la France exporte moins d’électricité

                          La consommation en électricité de la France métropolitaine nous dit RTE s’est accrûe de 4,5% en cumulé depuis le début de l’année à fin Septembre par rapport à la même époque en 2007. Cette croissance n’est que de 4,1% après correction de l’année bissextile. L’augmentation de consommation provient d’appels plus importants du réseau cet hiver, de Janvier à Avril (FIG.), mais aussi de besoins industriels accrûs entre les mois d’Avril et de Juillet.Electricitefranceconso20089

                         Malheureusement, durant la même période la production d’électricité nucléaire corrigée de l’année bissextile est restée stable par rapport à 2007 et la somme électricité nucléaire plus hydraulique ne s’est que légèrement améliorée de quelques fractions de pourcent (0,5%).

                        La conséquence d’une consommation croissante et d’une production stable est une décroissance de l’excédent de production traditionnellement exporté vers les autres pays européens (FIG.II). Cette baisse illustre l’inefficacité de certaines unités de production d’EDF en France et la lenteur des actions correctrices attendues. A cent millions d’euros le TWh exporté, c’est vraiment dommage!Electricitefrancesolde20089

    Le 26 Octobre 2008.

  • L’éolien à la recherche de capitaux emportés par le vent

    L’éolien à la recherche de capitaux emportés par le vent

    Businessupdate                   En quelques semaines de somptueux projets éoliens pour lesquels tout le monde se pressait pour avoir une part, sont soudainement mis en attente, pour cause d’absence de financement. Reyad Fezzani, le Directeur Général des opérations "solaire et éolien" de BP, lors de la "Dow Jones Alternative Innovations Conference",  a affirmé que les financements pour les méga projets éoliens avaient subitement disparu. Il allait devoir hiérarchiser les priorités dans l’ensemble des projets en cours et étudier les possibilités de financement en interne, en attendant un déblocage du credit crunch actuel. Il a également souligné que c’était une bonne occasion pour les fabricants d’éoliennes de se focaliser sur leur métier pour innover et d’arrêter leurs activités de financement ou de promotion de projets.

                               Ce refroidissement net est également confirmé par l’espagnol Gamesa qui a décidé d’arrêter temporairement les productions dans certaines de ses usines, en raison du manque ou d’annulation de commandes.

                             "Avant la crise il était très difficile de trouver des éoliennes", affirme Brad Johnson de John Deere Renewables, "maintenant on a l’embarras du choix."

                              La bulle éolienne serait-elle en train de se dégonfler? Ce serait souhaitable afin d’essayer de trouver des conditions acceptables de rentabilité à cette activité, ce qui passe par une formidable réduction des prix des équipements.

    Le 26 Octobre 2008.