Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Technip et Air Products vont construire leur trentième unité de production d’Hydrogène aux Etats-Unis

    Technip et Air Products vont construire leur trentième unité de production d’Hydrogène aux Etats-Unis

    Techniplogo                         Les raffineries modernes, équipées de conversion profonde, traitent de plus en plus de pétroles lourds et soufrés ou de fonds de barils les moins chers. Ces opérations améliorent la rentabilité de leurs unités, permettent de produire plus de carburant par baril et utilisent les pétroles lourds les moins convoités et donc les moins chers. Mais ces unités doivent délivrer des produits règlementés de plus en plus sophistiqués et à très faible teneur en Soufre. Cette apparente contradiction entre faible qualité à l’entrée et très haute qualité à la sortie des raffineries, est en particulier résolue par apport d’Hydrogène. Il est utilisé dans les opérations d’hydrodésulfuration qui à l’aide d’un catalyseur de type MoS2, de l’hydrogène sous pression (jusqu’à 200 bars) et des hautes températures (jusqu’à 450°C), permettent d’extraire le soufre sous fourme H2S. Cet hydrogène supplémentaire est obtenu essentiellement par steam reforming du méthane avec formation de CO2 et de H2.

                         Exxon vient de signer un accord de fourniture d’Hydrogène pour sa raffinerie de Bâton Rouge avec Air Products qui dispose d’un large réseau d’hydrogène en Louisiane. Pour satisfaire à cette demande supplémentaire Technip et Air Products vont construire leur trentième unité de production d’hydrogène aux USA. Technip construit les équipements de reforming et Air Products apporte sa technologie de séparation des gaz pour obtenir l’hydrogène pur. Cette unité sera en production en Mars 2010.

                        Les contraintes écologiques sur la pureté des carburants ont leur revers de la médaille. Moins de Soufre implique d’utiliser plus d’hydrogène et donc plus de méthane, avec des rejets de CO2 supplémentaires.

    Le 22 Octobre 2008.

  • Que peut faire la troïka du gaz face à la spéculation?

    Que peut faire la troïka du gaz face à la spéculation?

                          Moscou s’alarme devant la chute des cours du pétrole qui par ricochet entraîne également la baisse des facturations des livraisons de gaz, aux prix indexés sur les cours du pétrole. Pourquoi une telle baisse aussi brutale des cours? La raison principale est évidemment spéculative, de nombreux edge fonds sont encore en train de fermer, ils vendent à n’importe quel prix leurs positions sur le pétrole et le gaz naturel. Bien sûr cette grande braderie aura une fin. Il faut donc s’attendre à des réactions de la Russie sur ces marchés. Elle pourrait tenter d’accompagner un mouvement de reprise des cours en s’associant aux décisions attendues de baisse de production de l’OPEP, ce qui aurait un très fort impact, en particulier en Europe. Le vice-premier ministre Igor Sechin envisagerait la constitution d’une réserve russe de stabilisation des cours. L’autre action est la constitution d’une troïka du gaz naturel avec l’Iran et le Qatar, officiellement aux objectifs purement techniques, mais dans les faits éminemment politique. Concentration

                         La constitution d’un cartel du gaz naturel n’est pas chose aisée. La position de la Russie avec 20% des productions mondiales (FIG. courbe verte) permet d’imaginer la constitution d’un OPEP du gaz. Mais la première remarque est que malgré cette position dominante de Gazprom, les réserves de gaz dans le monde sont largement réparties et les marchés locaux très morcelés. La deuxième remarque est la situation paradoxale de l’Iran qui possède d’énormes réserves de gaz naturel mais qui se trouve dans l’impossibilité politique de les développer et qui ne confiera jamais, ni à Gazprom ni à une quelconque troïka, la possibilité de venir piocher dans ses réserves. Enfin n’oublions pas que les réserves de gaz dans le monde croissent avec les nouvelles possibilités techniques d’exploiter les gisements de houille profonds ou les schistes bitumineux. Il n’y a pas de marché tendu du gaz et encore moins de pénurie dans le monde.

                        La première réunion de ce très restreint club du gaz, aux pouvoirs limités, a été fixée par le russe Miller, l’iranien Nozari et le qatari al-Attiyah au mois de Novembre à Moscou. Il est certain qu’on y parlera beaucoup des cours du pétrole.

    Le 22 Octobre 2008.

  • Peut-être un compromis en vue entre Exxon et Gazprom sur le gaz de Sakhaline-1

    Peut-être un compromis en vue entre Exxon et Gazprom sur le gaz de Sakhaline-1

    Sakhaline_i_2                    Il y avait de l’eau dans le gaz entre Gazprom et l’opérateur du champ de Sakhaline-I: Exxon-Mobil. Ce dernier, associé à divers groupes nippons et indiens, désirait vendre son gaz, au cours international, à la Chine, alors que Gazprom faisait le forcing pour que ce gaz soit vendu à vil prix sur le marché intérieur russe. Gazprom, se réservant le droit d’exporter par ailleurs son gaz aux chinois. Les choses se sont envenimées et on a même vu les productions de Sakhaline-I dangereusement baisser quelques mois après avoir atteint leur pleine production. Mais voila que les choses semblent se décanter, Gazprom d’après certaines sources proches du dossier serait finalement prêt à payer le gaz au tarif international, et Exxon Neftegas Ltd annonce qu’il est prêt à s’engager pour la fourniture de 1,5 milliards de m3 supplémentaires de gaz à Gazprom à l’horizon 2012, en plus des engagements déjà pris. Pour Exxon pas de problème: entre la Chine et Gazprom il vendra son gaz au plus offrant.

                         L’économie de marché fait de très grand progrès dans cette région!

    Le 21 Octobre 2008.

  • LG Electronics a décidé de produire des panneaux photovoltaïques en Corée du Sud

    LG Electronics a décidé de produire des panneaux photovoltaïques en Corée du Sud

    Lg                              Les intentions de LG Electronics de se lancer dans le business du photovoltaïque étaient bien connues et avaient été confirmées par l’annonce récente du rachat de la production de l’allemand Conergy (LIRE) qui s’était retrouvé dans des difficultés de trésorerie. LG Electronics vient enfin d’annoncer son intention de produire en Corée. Pour cela il va convertir une de ses usines de Gumi, en Corée du Sud, à ces productions. Les installations pourront produire annuellement 120 MW de modules dès le début 2010. L’investissement dans une ligne supplémentaire de production permettra de doubler la capacité en 2011.

                               C’est un peu tard pour entrer sur le Marché du photovoltaïque, mais la Corée ne pouvait pas rester plus longtemps à l’écart de cette technologie d’avenir. C’est donc, un nouvel acteur qui participera à l’apport de capacités de productions supplémentaires sur le Marché mondial et qui ainsi, assurera une pression accrûe sur les prix.

    Le 21 Octobre 2008.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 21 Octobre 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 21 Octobre 2008

    Breakingnews                 Transport de l’éthanol dénaturé par pipe-line: le développement du fuel éthanol aux Etats-Unis est ralenti par l’impossibilité de l’acheminer par pipe-line, en raison de réactions de corrosion qui attaquent les parois des équipements. Le groupe KPM qui agit dans le domaine du stockage et de l’acheminement du pétrole et du gaz aux Etats-Unis, assure qu’il vient de démontrer la faisabilité d’un pipe qui relie Orlando à Tampa en Floride pour acheminer du fuel éthanol. Les dernières modifications menées rendront ce vecteur opérationnel au mois de Novembre. Ce progrès technologique important va rendre l’utilisation de l’éthanol plus aisé par les raffineries américaines. Rappelons que l’éthanol aux USA, avec 0,6 millions de baril/jour, représente en volume 3% des consommations de pétrole et près de 7% des consommations d’essence. Ce n’est plus un produit marginal dans le bilan énergétique américain.

                             Taxi électrique: le chinois Geely qui possède 51% de la LTI Shangai Automobile qui va produire des taxis pour la Chine et pour l’exportation, préparerait une proposition pour fournir des taxis électriques londoniens nous apprend le Financial Times. La possibilité d’une arrivée de véhicules chinois en Europe, au travers de produits innovants et captifs, ne doit pas être prise à la légère, surtout si les véhicules sont assemblés ou customisés localement.

                            Petrobras suspend la publication de son plan d’investissement: surpris par les problèmes financiers et le "credit crunch" associé, le Groupe d’Etat pétrolier brésilien vient d’annoncer qu’il allait préciser son plan de développement 2009-2012 à la lumière de ces nouvelles contraintes qui rendent plus difficiles le financement du développement du grand champ offshore de Tupi. Petrobras a produit 1,9 millions de barils/jour de pétrole au mois de Septembre en progression de 7% par rapport à il y a un an.

                           La Royal Bank of Scotland aurait supprimé une grosse ligne de crédit qu’elle accordait au vénézuélien PDVSA, le groupe pétrolier d’Etat si cher à Hugo Chavez. Les banques britanniques deviendraient-elles plus rigoureuses dans l’analyse des risques?

    Le 21 Octobre 2008.

  • Les pays européens sont nombreux à vouloir attirer l’industrie automobile de nouvelle génération

    Les pays européens sont nombreux à vouloir attirer l’industrie automobile de nouvelle génération

    Renault_ze1                        Les pays européens prennent conscience que le véhicule électrique sera un des maillons essentiels de la troisième révolution énergétique, celle qui n’émettra pas de CO2. De plus en plus de gouvernements mesurent l’importance d’attirer dans leur pays ces nouvelles technologies innovantes. Gordon Brown, par exemple, a déjà déclaré ouvertement sa volonté de voir la Grande-Bretagne héberger les futures productions de véhicules électriques européennes. L’Administration française  fait pression sur Renault pour qu’il développe un grand centre de compétence en France autour de ce projet. Maintenant voici l’Espagne, cherchant à relancer une économie locale en récession, qui discute avec le même Renault pour introduire et développer des véhicules électriques en Espagne (Reuters). Miguel Sebastian le Ministre de l’Industrie espagnol, qui semble n’avoir pas peur du ridicule, aurait même déclaré qu’un million de véhicules électriques rouleraient en Espagne en 2011. Il en aura à coup sûr, quelques centaines puisque Renault qui s’est déjà engagé auprès d’Israël, du Danemark et du Portugal, compte en produire à cette date entre 20 et 40 mille exemplaires. Il ne reste plus aux équipes de Carlos Ghosn qu’à lancer la production d’une gamme de véhicules de qualité irréprochable, le seul équipement des flottes captives ou des véhicules des administrations lui assurera, dans chacun des pays, une solide base de lancement de ces produits, à des prix rémunérateurs.

    Le 21 Octobre 2008.

  • Les accroissements de réserves de bois en Europe compensent largement les coupes

    Les accroissements de réserves de bois en Europe compensent largement les coupes

                        La forêt européenne est en bonne santé. Les accroissements de bois en 2005 se sont élevés à 764 millions de m3 et les coupes se sont élevées à 461millions de m3, soit 60% de la production, nous dit Eurostat. Cinq pays sur les 27  (Suède, Finlande, Allemagne, France et Pologne) assurent 65% des coupes (FIG.). C’est en Allemagne et en France que les stocks de bois sur pied se forment le plus rapidement, mais c’est en Suède et en Finlande que l’exploitation est la plus intensive. Seulement 20% des productions sont utilisées pour le chauffage ou la génération d’électricité, l’essentiel servant à produire des bois sciés, des panneaux ou bien de la pâte à papier. La France se distingue nettement de ses collègues avec une production de bois de chauffage et de génération d’énergie qui atteint 54% de ses coupes.Foretseu272005

                         Sur la base d’une densité de bois sec de 0,50 et d’une énergie thermique de 5,56 MWh par tonne de bois (ou 20 mégajoules par kg) la totalité des coupes de bois en Europe des 27, en supposant qu’elle serait utilisée à produire exclusivement de l’électricité, à l’aide de centrales présentant 40% de rendement électrique, permettrait de générer 510 TWh d’énergie électrique soit la production d’électricité de la France métropolitaine. On mesure ainsi les limites énergétiques de la biomasse et on évite de se tromper d’ordre de grandeur.

    Le 20 Octobre 2008.

  • L’Europe des 15 respectera les accords de Kyoto, mais aura-t-elle réduit ses émissions de CO2?

    L’Europe des 15 respectera les accords de Kyoto, mais aura-t-elle réduit ses émissions de CO2?

                          L‘Agence Européenne de l’Environnement avec beaucoup de circonvolutions nous apprend que l’Europe des 15 qui compte en son sein les plus grands pays européens, respectera les accords de Kyoto à l’horizon 2012, à condition d’accentuer ses efforts et de prendre en compte toutes les options possibles qu’accordent les accords (non prise en compte des émissions du transport maritime et aérien international, puits de carbones, échanges de droits d’émissions, etc.). En réalité si l’on considère depuis la référence de ces accords (1990) les évolutions de la totalité des gaz à effet de serre et celles du seul CO2 on peut constater une faible décroissance des premières mais un accroissement net des secondes (FIG.). Cependant depuis un maximum local en 2004 on peut noter une timide tendance à la décroissance, tous les espoirs reposent sur l’extrapolation de ces trois derniers points.Co2eu1519902006_3

                        Les émissions de gaz autres que le CO2 ont réalisé de nets progrès en raison des avancées réalisées dans le domaine de la gestion des déchets et de l’agriculture. Mais il n’est pas certain que les progrès réalisés dans les émissions de méthane ou d’oxyde d’azote seront aussi faciles à obtenir dans les années à venir. Le principal poste de progrès sera alors le CO2 (FIG.). L’objectif sur le CO2 à 3260 millions de tonnes à l’horizon 2012 est calculé à partir d’une contribution de 90% des réductions des émissions de CO2 entre 2006 et 2012.

                         Quel que soit l’objectif atteint en 2012 à quelques millions de tonnes près, on peut constater que ce n’est pas la contribution de l’Europe qui bouleversera l’évolution du climat mondial. Mais qui peut être surpris par un résultat aussi médiocre alors qu’aucune remise en cause profonde des modes de génération et d’utilisation de l’énergie n’est avancée. L’Allemagne, la Pologne, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne, la Grèce brûlent toujours autant de charbon, de lignite ou de gaz pour assurer leurs consommations croissantes d’électricité. Ce ne seront pas quelques éoliennes qui empêcheront l’Europe d’échouer si elle n’aborde pas de front la mise en place d’une authentique politique énergétique.

                       Les principaux contributeurs à la stabilisation des émissions de gaz à effet de serre en Europe depuis 1990 ont été les reculs industriels de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Italie et de l’ex Allemagne de l’Est. A ce titre la non régression des émissions de CO2 de l’Allemagne depuis huit ans illustre parfaitement le conservatisme énergétique de cette nation.Co2allemagne19902006

    Le 20 Octobre 2008.

  • La Mini électrique de BMW, un travail d’amateur d’une entreprise en retard

    La Mini électrique de BMW, un travail d’amateur d’une entreprise en retard

    Bmwmini                    BMW va présenter au mois de Novembre, au Salon de l’Auto de Los Angeles, une première version de sa Mini électrique. Equipée d’une batterie lithium-Ion de 36 kWh, dont seulement 28 kWh seraient utilisables (?), pour 240 km d’autonomie à pleine charge et une vitesse de pointe de 152 km/heure. Cette batterie occupera la place des passagers arrières ce qui réduira le véhicule à deux places. Les quelques exemplaires produits en Grande-Bretagne (500) seront loués pour un an à des clients privés ou institutionnels sélectionnés, puis le véhicule sera restitué pour expertise!! Mais entrons plus à fond dans la solution électrique surprenante adoptée par BMW.

                       La tension d’alimentation du moteur électrique de 150 kW choisie est de 360 Volts. L’énergie embarquée sera assurée par une incroyable batterie constituée de 5088 éléments (je confirme: cinq mille quatre vingt huit!) de 1,9 Ah chacun, d’après un calcul simple. Elle sera constituée de 48 modules en parallèles de 106 éléments répartis en 3 sous batteries réparties dans le véhicule. Le fabricant des éléments d’accumulateurs n’a pas été dévoilé.

                         La complexité et l’amateurisme de la solution retenue pour la batterie, illustre le retard pris par ce constructeur allemand dans le développement de véhicules électrifiés. Il peut se consoler en se disant qu’il n’est pas le seul, les Peugeot-Citroën, Fiat, Daimler et autres VW Group ne sont pas plus avancés que BMW. La seule exception dans cet orchestre bancal européen est Renault qui, en s’alliant à Nissan, a accédé gratuitement à la technologie japonaise qui est la seule, à ce jour, à savoir proposer des solutions industrielles éprouvées de véhicules hybrides et qui sera la première à proposer des véhicules électriques séduisants.

                         Les leaders de marché des futurs véhicules devront être en top de liste du "Smart and Green Index" qui va être la référence de qualité, de technologie, de respect de l’environnement pour chacun des véhicules. Un modèle bien classé pourra se vendre très cher à une élite favorisée qui, comme toujours, définira les nouveaux standards à la mode, dont tout un chacun rêve. Apparemment ce ne sont plus les modèles BMW qui seront les vedettes des podiums d’ici à quelques mois.

    Le 19 Octobre 2008

  • La Bourse fuit les activités mobilisatrices de capitaux

    La Bourse fuit les activités mobilisatrices de capitaux

                         En ces périodes de capitaux rares et donc de liquidités chères (credit crunch) les boursiers fuient toutes les Sociétés dont le fonctionnement nécessite un endettement des clients pour alimenter les commandes ou d’elles mêmes pour abonder le besoin en fond de roulement. La dette est mal vue. Les Groupes qui exercent leurs talents dans les énergies renouvelables font partie de cette catégorie. Deux exemples simples peuvent illustrer ce propos. Tout d’abord le danois VESTAS, fabricant d’éoliennes, benchmark de tout placement écologique, a vu son cours divisé par deux en quelques semaines, bien que son activité soit saine, puisqu’il fait payer ses clients à la commande qu’il livrera dans deux ans. Se pose alors une question existentielle pour Vestas: va-t-il avoir encore des clients?Edfenvestas200810

                          L’action du fournisseur d’équipements va mal parce que ses futurs clients vont ramer pour trouver les liquidités nécessaires à leur investissement et payer les gros acomptes à la commande. Sans aller chercher notre champion THEOLIA en pleine débâcle boursière (-73% depuis le début de l’année), le marché fuit également la très bien dotée EDF Energies Nouvelles qui vient d’être recapitalisée (500 M euros, merci!) après avoir un peu trop fait la fête. Les filles de riches sont insouciantes! Mais le marché n’aime pas les fofolles qui engloutissent les capitaux, alors EDF EN perd 46% de sa valeur depuis le début de l’année (FIG.), sous performant ainsi le DJ EURO STOXX qui perd 42%.

                          En ces périodes de dégonflement de bulles spéculatives diverses et de sain ralentissement de l’économie mettant fin à la surchauffe, il est clair que la récréation est finie. Les Banques vont vouloir se refaire une santé en maintenant des "spread" élevés sur leurs prêts, il n’est pas certain que la BCE ramène rapidement son taux de refinancement vers un indispensable 2%, la période des commandes à tout prix aux équipementiers est finie, la détente des cours sur les matières premières est largement amorcée. Nous allons connaître une époque où les acteurs économiques vont réfléchir avant d’investir. Ce ne sera peut-être pas plus mal?

                           Dans un tel contexte on ne peut que douter de l’avenir des grands projets pharaoniques de fermes éoliennes offshore aux rentabilités questionnables ou de projets solaires à des coûts initiaux du MW installé qui frisent l’escroquerie. Le temps est venu des gains de productivité, des délais tenus et des devis réalisés avec des prix calculés "au plus juste". Une révolution!

    Le 19 Octobre 2008.