Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Démarrage d’une petite et chère centrale géothermique en Bavière

    Démarrage d’une petite et chère centrale géothermique en Bavière

    Altarock1                 Une petite centrale de 3,4 MWe, utilisant l’énergie d’origine géothermique, est en production à Unterhaching en Bavière, à côté de Munich. Le Maire de cette bourgade est très fier de cet investissement écologique qui lui a coûté la bagatelle de 80 millions d’euros. La mise sera remboursée en vingt ans ou peut-être moins, si les cours du pétrole poursuivent leur progression, dit-il. Un petit calcul simple en prenant des frais de fonctionnement annuels de cette unité industrielle à 1,2 millions d’euros et un taux de disponibilité de 95% montre qu’il est nécessaire le vendre l’électricité aux environs de 185 euros le MWh pour atteindre ce niveau de pay-back. Un calcul pour un prix de vente de 100 euros le MWh, plus proche des tarifs de ventes de l’électricité allemande à l’industrie, montre que le retour sur investissement serait de 50ans, délai au delà de l’espérance de vie du complexe.

                           Le prix de 80 Meuros de l’ensemble se décompose en un prix du forage de deux puits jusqu’à 3350 m de profondeur, à 1800 euros le mètre, soit 12 Meuros et le restant de l’usine pour 68 Meuros travaillant sur un cycle de Kalina qui utilise un mélange ammoniac (70%)-eau(30%) particulièrement efficace avec une eau extraite à 120°C. Cet ensemble parait donc très cher pour la puissance délivrée par l’unité. Pour atteindre un bon niveau de rentabilité il aurait fallu que cet ensemble produise quatre fois plus d’énergie, soit par multiplication des forages soit par accroissement du débit d’eau unitaire. On le voit, la géothermie a encore beaucoup de progrès à accomplir, comme le proposent les systèmes améliorés (FIG.).

                            L’Allemagne aurait dans les 150 centrales géothermiques en projet à ce jour, dont 90 en Bavière ce qui représenterait pour ce Lander un investissement total de 6 milliards d’euros planifiés pour les dix ans à venir. Souhaitons que la rentabilité des futurs projets géothermiques bavarois soit améliorée dans le temps.

    Le 16 Septembre 2008

  • La perte de confiance dans les « papiers bancaires » fait chuter les cours des matières premières

    La perte de confiance dans les « papiers bancaires » fait chuter les cours des matières premières

                              Pour l’instant ce n’est pas l’économie qui s’effondre c’est la confiance. La peur a pris le dessus sur l’appât du gain, alors tout baisse: le pétrole, les non ferreux, le maïs, le soja et le blé. Les spéculateurs de tous poils vendent leurs papiers pour retrouver du cash, les futures adossées aux commodities brûlent les doigts. Ce mouvement a pourtant débuté depuis la deuxième semaine du mois de Juillet.Commoditsprix200809

                        Le baril de brut WTI par rapport au graphique qui date du 5 Septembre, a poursuivi, comme prévu son repli vers les 90 dollars, phénomène accéléré de quelques jours par la faillite des Frères Lehman. Un risque de passer au-dessous de ce seuil de résistance est non nul, en effet les agences communiquant sur le pétrole (EIA et AIE) ont pour l’instant minoré la baisse des consommations de produits pétroliers américaines et européennes dans leurs projections sur l’année. De nouvelles annonces à la baisse des consommations sont donc attendues.

                        Le Nickel, le Plomb, le Zinc se sont fortement repliés depuis le début de l’année. Des mines ferment, comme la mine de Zinc d’Hellyer en Tasmanie, en attendant des jours meilleurs. Le cuivre lui même s’est joint au mouvement de repli. Le CRB Index qui est le benchmark de 19 matières premières à rejoint sa valeur du début de l’année.Commoditiescrb200809

                       Le boisseau de maïs à 5.5$ a perdu 31% de sa valeur depuis son plus haut à fin Juin, celui de blé à 7.2$ a perdu 47% depuis son plus haut du mois de février. Le soja a baissé de 30% depuis le 3 Juillet. Et pourtant les paysans américains n’ont jamais autant produit de fuel éthanol et jamais les Mexicains ne se sont arrêtés de manger des tortillas.

                         Mais alors où sont passées toutes les théories de pénuries, de conflits de productions? N’ont-elles plus cours? C’est oublier que ces pseudo évidences, admises par tous, reprises par des "experts" ou des groupes de lobbies compétents, relayés par les analystes des financiers aujourd’hui en faillites ou sur le bord de l’être,  n’étaient que le support d’une spéculation effrénée menée par l’appât du gain et qui avaient fait monter les cours des commodities vers des sommets irréalistes. Formidable jeu de quilles financier, dont on voit aujourd’hui les conséquences. Les manipulateurs sont punis, ainsi l’a voulu l’Administration américaine.

                         Et pendant ce temps là, la Banque Centrale Européenne qui prévoyait une année 2008 vigoureuse, avec de forts investissements et de puissantes tensions inflationnistes se sera trompée sur toute la ligne. L’inflation en Europe va reculer à toute vitesse, tirée vers le bas par les prix des matières premières, de l’énergie et la baisse d’activité de grands pays européens.

                        Monsieur Trichet, si vous voulez sauver les banques européennes d’abord et par la suite, le tissu économie qui en dépend, ramenez rapidement vos taux de refinancement entre 2 et 3%! Vous nous avez déjà fait avaler une décennie de politique du "Franc Fort" sous la Gauche qui n’y comprenait rien. Quand allez-vous cesser de vous obstiner et tirer simplement et modestement les leçons de vos erreurs d’analyse?

    Le 16 Septembre 2008.

  • La génération d’électricité au gaz naturel va être le complément obligatoire du développement de l’éolien et du solaire

    La génération d’électricité au gaz naturel va être le complément obligatoire du développement de l’éolien et du solaire

                          Le caractère aléatoire des énergies éoliennes et solaires, en l’absence de mode de stockage efficace de l’énergie électrique, nécessitera en parallèle avec leur montée en puissance, la construction de centrales thermiques au gaz naturel qui assureront la continuité de génération d’électricité.Usaelectricit2007b

                    L’allemand Siemens dans ses prévisions industrielles pour la période 2008-2013 imagine une forte croissance de son marché accessible en centrales au gaz naturel. Il voit la puissance installée en progression annuelle de 8% par an sur cette période, tirée par les besoins créés par les énergies renouvelables et bien sûr, il s’en réjouit.

                   Ce thème a été repris par le CERA aux Etats-Unis qui note que l’énergie éolienne qui passera de 15 GW en 2007 à 65 -70 GW en 2015 va entraîner un besoin d’énergie en complément, aisément mobilisable, qui ne pourra être assuré que par des centrales à gaz. Pour les Etats-Unis qui sont en train de devenir un des gros producteurs de gaz dans le monde, à partir des immenses gisements de schistes bitumineux de leur sous-sol, la montée en puissance des centrales au gaz qui a déjà commencé depuis des années (FIG.) chez eux, ne doit poser aucun problème majeur. De plus, elles permettent dans une large mesure, aux exploitants de ces centrales d’échapper à d’éventuelles futures sanctions, contre les émissions de CO2 qui ne sont pas règlementées, pour l’instant, aux USA. Cette crainte limite le développement des centrales au charbon dans de nombreux Etats.Europegazimport2006

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                          Pour l’Europe c’est une toute autre histoire. Ses approvisionnements en Gaz Naturel sont très fortement liés à la Russie (40% en données 2006, FIG.) ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes à l’Allemagne par exemple, qui dépend beaucoup de cette source. Dans le cadre d’une politique énergétique cohérente l’Europe devrait donc élaborer une politique d’approvisionnement en Gaz Naturel et de développement de centrales, volet complémentaire indispensable à sa promotion des énergies renouvelables. Ou bien conclure que la part de renouvelable dans le mix énergétique européen doit être pour l’instant limitée, en attendant de meilleures relations avec son voisin.

                    Le Président Barroso, lors d’un voyage en Hongrie a bien affirmé qu’il ne voyait pas d’incompatibilité entre le gazoduc Nabucco et son concurrent direct Italo-russe South Stream, mais il n’apparaît pas ce genre de bla-bla constitue un grand pas vers la résolution des problèmes énergétiques européenne.

    Le 15 Septembre 2008.

  • Les consommations du Moyen-Orient en produits pétroliers vont-elles finir par poser problème?

    Les consommations du Moyen-Orient en produits pétroliers vont-elles finir par poser problème?

                     Dans un monde où les consommateurs ont tendance à gérer chichement leur consommation en produits pétroliers, les pays du Moyen-Orient puisent allègrement dans leurs réserves. Moyenorientconso20072012

                          En 2008 les consommations de cette région devraient atteindre 10,86 millions de barils/jour en croissance de 0,25 millions bl/j par rapport à 2007. Cette consommation, largement subventionnée, en particulier en Arabie Saoudite (LIRE) qui en assure 20%, représente plus de la moitié de la consommation des Etats-Unis et une fois et demi celle de la Chine. Il est projeté qu’elle atteigne 11,8 millions de barils/jour à l’horizon 2012 (FIG.) ce qui représentera alors les trois quarts de la consommation américaine.

                          A ce rythme de progression des consommations, de 3,4% par an depuis 2001, cette région de 315 millions d’habitants en 2006 (FIG.), en forte croissance démographique, pourrait devenir en un peu plus d’une décennie la plus grande consommatrice du monde avec une consommation dépassant les 15 millions de barils par jour.Moyenorientpopulation

                          Mais me direz-vous, le Moyen-Orient consomme ce qu’il possède! Effectivement l’Arabie Saoudite confirme son plan de pouvoir produire 12,5 millions de barils/jour à fin 2009. Un demi million de barils provenant des territoires neutres partagés avec le Koweït et exploités pour l’Arabie, par une filiale de Chevron dont le contrat de sous-traitance vient d’être renouvelé jusqu’à 2039. Avec un investissement de 60 milliards de dollars, c’est près de 3 millions de barils par jour de nouvelles extractions qui vont être mises en route.

                          Mais pour une simple question d’image, il serait de bon ton que l’Arabie Saoudite mette fin à ses subventions et que les nations les plus riches de la région essaient de modérer leur gaspillage. Le développement de l’énergie solaire est pour ces pays l’opportunité de réduire leur addiction au pétrole et de recycler les précieux pétrodollars.

    Le 15 Septembre 2008.

  • La consommation mondiale de pétrole doit se stabiliser à 1000 barils par seconde

    La consommation mondiale de pétrole doit se stabiliser à 1000 barils par seconde

                            Un premier objectif de maîtrise de la consommation mondiale de pétrole devrait être exprimé dès aujourd’hui par un postulat très simple: les consommations mondiales de pétrole NE DOIVENT PLUS CROÎTRE, les baisses de consommations des pays riches de l’OCDE compensant la croissance des consommations des pays NON OCDE. Cette consommation mondiale doit être stabilisée à 86 millions de barils par jour (ou a mille barils par seconde!). En effet il est une quasi évidence dans toutes les études prospectives qui paraissent, quelques soient leurs auteurs, institutionnels ou non institutionnels: les consommations en produits pétroliers croissent chaque année. PERSONNE n’a jusqu’à présent "challengé" cette pseudo évidence. Cependant une étude analytique des consommations par grandes zones, la mesure de l’impact de la récente hausse des prix du brut sur les consommations en produits pétroliers, l’ensemble des mesures prises dans le monde pour réduire les consommations de carburants dans les transports, amènent à penser qu’un objectif de stabilisation des consommations mondiales de pétrole est tout à fait réaliste. Les estimations de consommations mondiales du premier trimestre 2008 comparées à celles du même trimestre 2007 publiées par l’Energy Information Administration illustrent parfaitement le réalisme d’un tel objectif (FIG.). Consomonde2008t1

                         Que disent ces chiffres du premier trimestre? Ils montrent tout simplement que les consommations des pays de l’OCDE tirées vers le bas par les Etats-Unis ont baissé de 1,08 millions de baril/jour. Cette baisse de 2,2% des consommations OCDE, compense quasiment la croissance des besoins chinois et asiatiques (+0,45 millions bl/j) et des autres pays NON OCDE (+0,7 millions de bl/jour).

                        Ce résultat montre qu’il n’est pas vrai que la croissance des pays NON OCDE va tirer inéluctablement les consommations mondiales vers le haut, à condition que les pays riches arrêtent leur politique de gaspillage, que les prix du pétrole demeurent supérieurs à 90$ le baril pour maintenir la pression qui lentement oblige les acteurs économiques à trouver des solutions à un pétrole cher, à condition enfin que les subventions à la consommation de pétrole régressent, évaluées par l’UNEP vers les 100  à 150 milliards de dollars dans le monde (LIRE).

                      Il est à noter que durant ce premier trimestre certaines consommations ont été très fortes par rapport à celles de 2007, comme par exemple celles de l’Allemagne qui a consommé beaucoup de fuel (+0,1 millions de bl/j) ou celles du Japon qui a brûlé du pétrole pour produire de l’électricité, en raison de ressources électronucléaires réduites.

                     Les chiffres connus pour l’OCDE au deuxième trimestre permettent de penser que cette stabilité des consommations mondiales de pétrole se poursuivra dans le courant de la première moitié de l’année.

                      Ces chiffres qui n’ont rien de confidentiel, pourraient être exploités par les Administrations pour montrer à leurs citoyens que leurs efforts paient, que la gabegie n’est pas inéluctable et qu’ils doivent poursuivre dans ce sens. Mais pour on ne sait quelles raisons obscures il est de bon ton de ne pas inciter le bon peuple à devenir économe en énergie. Ceci est vrai aux USA mais aussi en Europe où l’on préfère parler indirectement d’émissions de CO2, plutôt que de réduction de consommation d’énergie.

                     La stabilisation des consommations de pétrole dans le monde dans les quinze ans à venir (LIRE) n’est pas une utopie, il est dommage qu’un tel objectif ne soit pas repris par les organismes internationaux se préoccupant de ces sujets.

    Le 14 Septembre 2008.

  • Le gaz iranien est une des clés du succès pour le gazoduc Nabucco

    Le gaz iranien est une des clés du succès pour le gazoduc Nabucco

    Nabuccob1_2                            Le Ministre du pétrole iranien Nozari vient de relancer la Société pétrolière autrichienne OMV qui est un des six actionnaires du consortium (FIG.), pour qu’elle accélère la signature d’un accord avec l’Iran qui fournirait une large partie du gaz naturel au gazoduc Nabucco, pour alimenter les besoins en énergie européens en évitant la Russie. "Tout le monde sait que le Projet Nabucco ne peut pas marcher sans le gaz iranien, on ne peut pas ignorer une nation qui possède 16% des réserves mondiales de gaz dans un tel projet" a déclaré Nozari.

                         

       L’Iran menace de se désengager de ce projet si les affaires traînent trop. Mais s’il est un projet à forte connotation géopolitique c’est bien ce projet Nabucco. La concurrence entre la Russie et l’Iran sur le commerce du gaz naturel est appelée à être de plus en plus rude dans les années à venir. Les productions de gaz iraniennes, avec 3,8% des productions mondiales, ne sont pas à la hauteur des réserves de ce pays. Seuls quelques journalistes naïfs peuvent croire que l’Iran va ouvrir les portes à Gazprom, pour qu’il se serve dans les réserves iraniennes. L’Occident peut jouer cette compétition pour affaiblir les positions énergétiques russes, mais encore faudrait-il que l’Iran compose sur ses velléités guerrières et nucléaires. Quand aux groupes pétroliers il faudra choisir l’un ou l’autre. Total par exemple, a choisi le gaz russe en ce désengageant de South Pars au profit de Shtokman. Nabucco donne des boutons aux dirigeants russes qui feront tout pour le saborder, alors, l’Autriche hésite. A suivre!

    Le 13 Septembre 2008.

  • L’AIEA revoit en légère hausse ses prévisions d’électricité d’origine électronucléaire pour 2030

    L’AIEA revoit en légère hausse ses prévisions d’électricité d’origine électronucléaire pour 2030

                           L‘Agence Internationale de l’Energie Atomique à revu ses prévisions de production d’électricité d’origine nucléaire dans le monde à l’horizon 2030. Elle manipule deux scénarios extrêmes: le premier avec une faible croissance mondiale de la demande en électricité (1,9%)  et dans lequel la part électronucléaire baisserait avec une progression annuelle de 1,3%; le deuxième scénario suppose une croissance mondiale de la demande en électricité forte (3,3% par an) et une part d’électricité d’origine électronucléaire qui reste constante autour de 14%. Dans ce dernier cas les ressources électronucléaires croissent de 3,3% par an comme la demande globale. Par grandes zones l’AIEA maintient la part d’électricité électronucléaire aux Etats-Unis entre 18% et 20,6% selon le scénario (contre 19% aujourd’hui), elle fait décroître la part en Europe à 15% ou 20% en 2030 (contre 27% en 2007) et elle fait croître la part en Asie vers 12% à 14% (contre 10% aujourd’hui). Un tel scénario signifierait que les pays européens ne réaliseraient pas leur développement électronucléaire comme prévu, ils auraient donc le choix entre le gaz (Russe?), le charbon polluant et les énergies renouvelables.

                           Ces prévisions conduisent à des puissances électronucléaires en croissance dans le monde (FIG.) à 473 GW pour l’hypothèse basse et à 748 GW pour l’hypothèse haute,  mais en très forte décroissance en Europe dans le cas de l’hypothèse basse, où des nations, autres que l’Allemagne abandonneraient tout ou partie de leur puissance électronucléaire en ne renouvelant pas leurs centrales obsolètes? Nucleaireaiea2030p2_2

    Le 13 Septembre 2008.

  • L’allemand E-On envisagerait de commander et d’exploiter une centrale EPR en Grande-Bretagne

    L’allemand E-On envisagerait de commander et d’exploiter une centrale EPR en Grande-Bretagne

    Eprplant1                        Après la demande de raccordement au réseau de plusieurs sites britanniques réalisée l’an dernier par British Energy pour 2016, acte administratif préalable à toute demande d’autorisation de construction d’une centrale électrique en Grande-Bretagne, c’est E-On qui vient de faire une demande similaire pour le raccordement du site d’Oldbury pour 2020. D’autre part, E-On aurait signé une lettre d’intention avec AREVA et Siemens pour la commande d’une centrale de type EPR. Le rapprochement de ces deux informations laisse penser qu’E-On envisagerait de faire construire puis d’exploiter une centrale électronucléaire en Grande-Bretagne, faute de pouvoir, pour l’instant, envisager de tels développements en Allemagne. De plus, cette candidature d’E-On venant concurrencer les projets d’EDF dans ce pays, doit être très bien vue des autorités de régulation britanniques.

                        E-On est le premier distributeur d’énergie en Europe, avec 68,7 mrds d’euros de CA, en raison de fortes positions dans la génération d’électricité (471TWh) et de très fortes positions dans la distribution de gaz (1212 TWh). Il exploite une puissance électrique de 28,5 GW en Europe dont 8,5 GW de puissance électro-nucléaire en Allemagne.

    Le 13 Septembre 2008.

  • Les cours du gaz et du pétrole américains ne réagissent pas aux intempéries du Golfe du Mexique

    Les cours du gaz et du pétrole américains ne réagissent pas aux intempéries du Golfe du Mexique

                          Il y a de cela un an, l’arrivée d’un ouragan sur le Golfe du Mexique aurait été la cause d’une formidable envolée des cours du gaz et du pétrole à New York. Mais voilà, les choses ont changé, après les folles orgies des mois de Juin et Juillet les marchés ont la gueule de bois. Ils ont découvert qu’on leur avait fait croire des histoires enfantines de pénuries, de peak-oil dépassé. Dans les faits ils s’aperçoivent que les Etats-Unis ont réduit leur consommation de pétrole de près d’un million de barils par jour depuis le début de l’année et que grâce à l’exploitation des immenses gisements de gaz dans les schistes (gas shales) les Etats-Unis allaient devenir autosuffisants en approvisionnement en gaz. L’Amérique découvre qu’elle peut moins gaspiller d’énergie et ce sont les citoyens eux mêmes qui le démontrent, aucun message officiel de l’Administration Bush n’étant jamais venu relayer ce mouvement de maîtrise des consommations. La variation des cours du gaz (FIG.) dans un marché correctement approvisionné, par des productions en forte croissance, restera dans l’histoire des folies spéculatives.Gaz200809

                              Du coté du pétrole les choses sont plus complexes: la demande américaine est en forte baisse (-5,6% entre Juin 2008 et Juin 2007 d’après l’Energy Information Administration), l’offre de l’OPEP est en forte hausse et la position de l’Arabie Saoudite qui vient d’informer ses clients raffineurs qu’ils seront livrés au mois d’Octobre conformément aux contrats annuels, est de nature à pousser les cours vers le bas. Les positions au sein de l’OPEP sont très divergentes entre les faucons (Venezuela, Iran, Algérie) qui parlent beaucoup et la fraction plus modérée qui parle peu, mais qui possède les réserves et donc les clés de la production. Le retour vers les 90$ le baril du début de l’année est donc hautement probable, les ouragans passés (FIG.). Rappelons qu’à cette époque ce niveau de 90$ des cours était jugé élevé.Coursptrole200809

    Le 13 Septembre 2008.

  • La production industrielle de la Zone Euro plonge au mois de Juillet

    La production industrielle de la Zone Euro plonge au mois de Juillet

                             L‘indicateur de production industrielle de la Zone Euro qui était encore largement positif au mois d’Avril (+4,1%) en variation par rapport au même mois de 2007, est passé dans le rouge aux mois de Mai (-0,4%) et Juin (-0,9%) mais encore soutenu par un score positif de l’Allemagne. Au mois de juillet tous les grands pays de la Zone Euro sont passés en négatif, l’Allemagne avec un timide -0,5% et une baisse de 1,3% pour l’ensemble de la Zone (FIG.) Tous les postes sont en retrait : biens de consommation durables (-5,7%), biens intermédiaires (-2,3%) et même le poste investissements, jusque là préservé, présente un score négatif (-1,1%). Compte tenu des mauvaises entrées de commandes du mois de Juin, en retrait de 7,5%, les résultats de la production du mois d’Août ne seront guère plus brillants. Les indicateurs économiques du troisième trimestre en Zone Euro devraient donc être pires que ceux du deuxième trimestre qui avait connu un mois d’Avril acceptable. Prodindus200807

    L’incapacité chronique et idéologique des instances économiques et financières européennes à réagir devant ce coup d’accordéon, explique la forte chute de la valeur de l’euro.

    Le 12 Septembre 2008.