Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Gintech: une Société de Taïwan dans le photovoltaïque et pleine d’ambitions

    Gintech: une Société de Taïwan dans le photovoltaïque et pleine d’ambitions

                                   Gintechkuo                                                    C.T. Kuo, le patron de Gintech, Société taïwanaise dans le photovoltaïque n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il affirme: "mon objectif c’est d’être le troisième mondial dans le domaine en 2010". Le trois grands d’aujourd’hui étant l’allemand Q-Cells, le japonais Sharp et le chinois Suntech, les deux premiers semblant hors d’atteinte, c’est clairement une lutte de préséance entre les deux chinois qui est engagée. Gintech affirme produire annuellement aujourd’hui 210 MW de cellules solaires et qu’il disposera de 600MW de capacité de production à la fin de 2008. Ensuite en 2009 il rajoutera 240MW et sera capable de rejoindre le très fermé "GW Club" en 2010 en pouvant porter sa capacité de production à 1,5GW si nécessaire.

                           Sa politique semble être de prendre rapidement des volumes en servant le marché OEM (original equipment market) en vendant des éléments nus de cellules photovoltaïques à ses concurrents intégrateurs et plus  spécialisés dans l’aval, de confection et de commercialisation de panneaux solaires. En 2009 il compte vendre 1/3 de ses  600MW par ce canal de distribution où le prix de revient est un paramètre déterminant. C’est un moyen, pour lui, de faire tourner à plein et d’amortir rapidement ses équipements en travaillant 24h par jour et 7 jours sur 7. D’après Kuo la guerre des prix va débuter en 2010. Il prévoit, entre autres, la disparition de nombreux de ses petits concurrents taïwanais.

    Le 30 Août 2008

  • SAFT, Conergy et Tenesol veulent stocker l’énergie photovoltaïque

    SAFT, Conergy et Tenesol veulent stocker l’énergie photovoltaïque

                            L‘énergie photovoltaïque de par son caractère cyclique (jour/nuit) et variable en fonction de l’ensoleillement peut être radicalement fiabilisée par l’utilisation d’un système de stockage en tampon de l’électricité générée. De tels dispositifs de stockage peuvent être imaginés au niveau d’un lotissement, d’un immeuble ou d’une maison individuelle. Saft avec l’allemand Conergy et le fabricant de panneaux solaires Tenesol (filiale Total/ EDF) viennent de lancer le projet SOLION qui va permettre de concevoir, de réaliser et d’évaluer un système de stockage en tampon, à l’aide de batteries de type Lithium-Ion, pour des applications résidentielles. L’objectif est de concevoir un système d’une durée de vie de 20 ans. C’est en tout 75 systèmes qui vont être installés en Allemagne et en France pour évaluer leurs performances et leur viabilité économique. Un des intérêts majeurs d’un tel système est de permettre de réduire ou de supprimer les appels de courants de l’appartement ou de la maison en heure de pointe.

                             Dans la future lutte où leur survie sera en jeu, les industries du photovoltaïque qui pourront offrir une prestation complète à l’aide de systèmes sophistiqués, à forte valeur ajoutée, auront un avantage concurrentiel évident par rapport à leurs concurrents. SHARP, par exemple, l’a bien compris en s’associant avec le constructeur japonais de batteries Li-Ion économiques ELIIY Power. Il y a donc toute une stratégie de prestations à assurer autour de l’énergie photovoltaïque qui ne doit pas être négligée. Les fabricants de batteries pourront devenir, tout comme dans le marché automobile, des sous-traitants clés de ce secteur.       

    LIRE le communiqué de SAFT pour connaître les multiples acteurs associés à ce projet.Solion1

    Le 30 Août 2008.

  • Le LiFePO4 fait l’objet d’intenses recherches de perfectionnement au Japon

    Le LiFePO4 fait l’objet d’intenses recherches de perfectionnement au Japon

                                  Un des points clés économiques des futures batteries au Lithium-Ion pour véhicules électriques ou hybrides rechargeables est d’éviter de mettre en oeuvre, dans leur électrode positive, des produits à base de métaux onéreux tels que le Cobalt ou le Nickel. En effet une batterie de 16 kWh constituée de 88 éléments d’accumulateur de 50Ah (exemple de la i-MIEV) comportera dans les 30 kg de matière électroactive. Parmi les matériaux possibles il faut donc proscrire le LiCoO2 très utilisé dans les petites batteries, il faut éviter le LiNiO2 lui aussi trop cher, on pourra accepter le LiMn2O4 en raison du faible coût du Manganèse mais le matériau idéal, d’un point de vue économique, serait sans nul doute le LiFePO4 (phosphate de Fer lithié). Mais ce produit présente la désagréable propriété de présenter un vieillissement intempestif en charge et en décharges rapides qui sont les régimes électriques privilégiés lors d’un freinage avec forte récupération d’énergie ou d’une accélération subite d’un véhicule. Les laboratoires japonais travaillent donc activement sur des formes nanométriques (20 à 40 nm de diamètres) enrobées de 1 à 2 nm de carbone de type semi-graphite (FIG.) qui permettent de mieux répartir les densités de courant au sein du matériau comme le montrent les petits électrons roses de la figure b. Lifepo4coatinggraphite

                            C’est l’Institut National of Advanced Industrial Science and Technology japonais (AIST) associé à la Japan Society For the Promotion of Science (JSPS) qui travaille sur ce sujet. On est là dans la démarche typiquement japonaise, les recherches amont sont diffusées et partagées par tous les acteurs du Marché, il leur appartiendra par la suite de développer et d’industrialiser leur propre solution avec leur sous-traitant. L’AIST a donc réussi à synthétiser des nanoparticules de LiFePO4 de structure olivine de 20 à 40 nm de diamètres enrobées d’une fine couche de semi-graphite obtenue par décomposition d’un coating organique. Bien sûr tout est dans le tour de main pour enrober chacune des nanoparticules au bon moment de leur croissance, avant qu’elles ne s’agrègent entre elles et de carboniser le dépôt organique à température suffisamment basse pour éviter le grossissement des grains. Le procédé doit être très pointu.

                              Ce revêtement poreux de carbone (loupe de la Figure b) permet de réduire la distance de déplacement des ions Li+ au sein du cristal et s’affranchit également de la faible conductivité électrique de ce produit. L’AIST revendique de pouvoir charger ou décharger ce matériau aux régimes de 30C ou 60C  sans détérioration des caractéristiques et de pouvoir réaliser 1100 cycles à 100% de charge  sans perte de la capacité initiale de 165 mAh par gramme.

                              Nul doute qu’en ce moment plein de chimistes japonais refont les recettes de l’AIST en les perfectionnant et en essayant de les rendre industrielles. L’enjeu est de taille!

    Le 29 Août 2008

  • Toyota lance la FCHV-adv à pile à combustible, 830 km d’autonomie avec un plein d’Hydrogène

    Toyota lance la FCHV-adv à pile à combustible, 830 km d’autonomie avec un plein d’Hydrogène

    Toyota                         Il vous en coûtera un peu plus de 5200 euros (840 mille Yens) par mois pendant trente mois (157 mille euros au total TTC) pour vous offrir la dernière voiture de Toyota à pile à combustible, mais il vous faudra pour l’instant vivre au Japon et apprendre à rouler à gauche. Chef d’oeuvre technologique qui a du demander des millions d’heures de R&D de la part des équipes de Toyota et de leurs sous-traitants. Mais voila, pour en faire un véhicule pour tout le monde il faudrait réduire le coût par dix, savoir produire de l’hydrogène avec une énergie renouvelable à un prix décent et installer un réseau de distribution d’hydrogène sur tout le territoire concerné. La bouteille d’hydrogène comprimé de secours dans le coffre serait offerte avec le véhicule.

                           Bien des décennies s’écouleront entre cet évènement et l’application de série. Mais après le lancement de la FCX Clarity de Honda (LIRE), Toyota ne pouvait pas ne pas proposer une voiture à pile à combustible. C’est le budget communication qui doit payer.

    Le 29 Août 2008.

  • EDF Energies Nouvelles a un besoin impérieux de Cash!

    EDF Energies Nouvelles a un besoin impérieux de Cash!

    Edf_en                    On ne se prive de rien chez EDF Energies Nouvelles, la politique de dépenses est largement débridée, une vraie fille de riche. Au premier semestre de cette année les opérations courantes et les impôts ont absorbé 160 Meuros de liquidités (avec une augmentation du BFR de 207 Meuros!), pour un résultat de 31 Meuros. Les investissements durant ces six mois 2008 ont permis de dépenser 367 Meuros de cash supplémentaire et les opérations financières (frais financiers et versement de dividende) ont absorbé 68 Meuros de plus. C’est donc pas loin de 600 Meuros en six mois qui sont sortis en cash du compte en banque de cette aimable Société, pour un chiffre d’affaire de 309 Meuros. Heureusement, les parents sont riches! Alors EDF EN va lancer une augmentation de capital de 500 Meuros, bien sûr les actionnaires EDF et le Groupe Moratoglou suivront. Elle veut se lancer plus a fond dans le photovoltaïque et agit comme si la pénurie en panneaux solaires allait durer encore longtemps. Il y a peut-être là un risque stratégique à ne pas prendre.

                          EDF EN (EEN.PA) perdait 3,5% à 44,7 euros, en début d’après-midi, à la Bourse de Paris.

    Le 29 Août 2008.

  • Daimler rationalise son organisation dédiée aux poids lourds hybrides

    Daimler rationalise son organisation dédiée aux poids lourds hybrides

    Fusohev                     Daimler produit avec succès des bus hybrides aux Etats-Unis  dans sa division Daimler Buses North America (LIRE) qui possède plus de 1100 bus en commandes pour le marché nord américain. Il produit également au Japon, sous la marque Mitsubishi Fuso Truck and Bus corporation, des camions de 7,5 Tonnes hybrides (LIRE) et il dispose également d’équipes de R&D allemandes qui travaillent activement sur la réduction des consommations en carburant des poids lourds. Il y a donc là une forte dispersion des moyens, caractéristique des grands Groupes, avec duplication des approches Marketing, des études, des développements, des fournisseurs et des lieux de production. Il semblerait que le management veuillent remédier à ce joyeux désordre, en unifiant la direction et la synchronisation des études, de façon globale, à partir de son nouveau centre japonais de Kawasaki, appelé le "Global Hybrid Center". La décision de localiser les développements de gros véhicules hybrides au Japon ou se passe TOUT ce qui est sérieux dans le domaine des véhicules hybrides est certainement une bonne approche.

                             L’Europe traversée quotidiennement du Nord au Sud par des cohortes de poids lourds et dont les villes sont bien souvent polluées par des bus coincés dans des embouteillages, gagnerait énormément à lancer un grand programme d’incitation auprès des constructeurs (Mercedes, Iveco, Volvo, Man, Daf, Scania, etc.)  à la commercialisation de poids lourds et de bus hybrides. Un objectif de consommation de 20 litres aux cent kilomètres pour un poids lourd à remorque serait un bel objectif. Nul doute qu’un tel produit qui permettrait de réduire les coûts d’exploitations des Sociétés de transport, rencontrerait un large succès auprès des professionnels. C’est aux économistes européens de promouvoir une politique de l’offre par l’innovation. Voila un exemple évident.

    Le 29 Août 2008.

  • Mitsubishi Electric veut poursuivre sa croissance dans le photovoltaïque

    Mitsubishi Electric veut poursuivre sa croissance dans le photovoltaïque

                          Le gouvernement japonais va reprendre sa politique de soutien à l’énergie photovoltaïque en accroissant dès 2009,le budget du METI dédié aux aides aux énergies renouvelables (LIRE), la demande croissante de l’opinion publique américaine pour plus d’énergies d’origines renouvelables (LIRE), toutes ces données concordent vers une forte croissance du marché de l’énergie d’origine photovoltaïque dans les années à venir. Un des derniers opérateurs japonais sur ce marché des panneaux solaires à annoncer ses intentions d’investissements dans le domaine est Mitsubishi Electric. Il va porter sa capacité de production de 150 à 220 MW dès le mois d’Octobre. D’autre part, il va construire une nouvelle usine de production dans la région de Nagano où se situe son pôle photovoltaïque, pour porter sa capacité de production à 600 MW en 2012. Sharp est focalisé sur la technologie Silicium polycristallin haut de gamme, avec un rendement de conversion de 18,6%.

                         Cette annonce, recoupée avec celles des acteurs de second rang, derrière Sharp, comme Sanyo ou Kyocera montre qu’ils ont tous les trois l’intention de porter leurs capacités de production vers les 500 à 600 MW (FIG.) d’ici à 3 à 4 ans.Photovoltaicjapon2

    Le 29 Août 2008.

  • En 2007 c’est encore la Suède en Europe qui a acheté les voitures les plus polluantes

    En 2007 c’est encore la Suède en Europe qui a acheté les voitures les plus polluantes

                          Le choix d’une voiture neuve par un consommateur éclairé peut dépendre de bien des paramètres: de l’offre des constructeurs, de la préférence nationale, des prix et des incitations de type Bonus-Malus, de l’image véhiculée par la Marque et de son statut, de la Mode, des performances techniques, de l’usage, du climat, de la consommation en carburant, des émissions de CO2, etc. et plus généralement de la pression sociale du moment. C’est ainsi qu’on a vu il y a quelques années émerger dans les rues étroites des villes françaises de stupides 4X4 tout-terrain qui ont balayé la mode des Berlines haut de gamme. Conduire haut perché était devenu "fashion"! Le choix des véhicules en Europe, bien que l’offre soit sensiblement la même dans tous les pays, illustre ces variations de critères de choix entre le Portugal et la Suède. La consommation moyenne des véhicules neufs vendus dans l’année illustre ce propos (FIG.). C’est la Suède qui détient pour 2007, le pompon des voitures neuves les plus polluantes à 180g/km malgré une baisse de l’indicateur de 7g/km par rapport à 2006. Vient ensuite un autre pays nordique: la Finlande, puis la Lituanie qui s’embourgeoise, depuis son adhésion à la Communauté et qui est la seule à voir ses émissions de CO2 croître. Saluons particulièrement le bel effort de l’Irlande (-3% à 160 g/km).Co2pays2007

             

                        La moyenne pondérée du nombre de voitures vendues (le barycentre) ressort à 158g/km, la faire descendre à 130 g en 2012 va demander des efforts, même pour le Portugal (143 g/km), l’Italie (146 g/km) et le France (148 g/km) qui sont pourtant les bons élèves de l’Europe sur ce critère.

                        La moyenne européenne dépend essentiellement des performances de cinq pays qui représentent 80% des émissions des voitures neuves: l’Allemagne (23%) la Grande-Bretagne (17%), l’Italie (16%), la France (13,5%) et l’Espagne (9%) FIG.Co2ponderation2007

    Le 28 Août 2008.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 28 Août 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 28 Août 2008

    Fueling_revolution21                       Voiture électrique: Mitsubishi Motors vient d’annoncer qu’il produira 2000 exemplaires de sa voiture électrique i-MIEV en 2009 et 4000 en 2010. Par la suite, dès 2011, il abordera la production industrielle de son véhicule. Ces premières productions en petites séries lui permettront de faire tester son véhicule dans divers pays et par diverses administrations ou entreprises dans le monde. Mitsubishi prévoit de 12 voitures en Europe dès cette année pour lancer des tests.

                         Un vendeur de voitures Toyota de Palo Alto (Californie) prend des pré-commandes de réservation pour la prochaine Prius Hybride rechargeable (Plug-in) annoncée à quelques centaines d’exemplaires pour 2010. Il en coûte 500$ pour prendre rang et pour pouvoir figurer parmi les "happy few" qui posséderont le nouveau modèle en 2010 ou 2011. C’est un bon moyen de pression pour motiver les équipes de Toyota à livrer les nouveaux modèles en priorité aux USA.

    Lignol2               Lignol un Groupe canadien de Vancouver, impliqué dans les biocarburants de deuxième génération, voudrait installer une usine pilote dans le Colorado avec l’aide du Department of Energy américain qui devrait financer le projet à hauteur de 30 millions de dollars, couvrant ainsi 66% de la dépense. Son procédé repose sur un procédé original d’extraction de la cellulose par solvant, ce qui simplifie par la suite la transformation enzymatique en sucres puis en alcools. D’autres fractions d’extraction conduisent à divers dérivés chimiques comme le furfural (FIG.). La partie non extractible conduit à un résidu solide de lignine qui peut être valorisé sous forme de panneaux de bois. C’est donc un procédé très intelligent, développé par Kendall Pye, qui essaie de valoriser au mieux la ressource. Cette première usine pourrait absorber 100 tonnes de bois par jour. Lignol fait partie des candidats sérieux au développement d’une nouvelle filière de production de fuel éthanol aux USA.

                                           Mitsui Chemical annonce qu’il va installer un pilote au Japon pour produire du méthanol par hydrogénation catalytique du CO2. Cette information ne prend d’intérêt que lorsque le même Mitsui annonce que l’Hydrogène sera produit par photoélectrocatalyse sur un film mince de TiO2 avec un rendement quantique de 60%. Cette unité devrait produire dans les 100 tonnes de méthanol par an et elle sera opérationnelle en 2010. A suivre.

    Le 28 Août 2008.

  • Les subventions mondiales à la production et la consommation des énergies fossiles atteindraient 300 milliards de dollars

    Les subventions mondiales à la production et la consommation des énergies fossiles atteindraient 300 milliards de dollars

                          Un rapport de l’UNEP (United Nation Environment Program) souligne que les subventions pour encourager la production, l’acheminement et la consommation des énergies fossiles dans le monde s’élèveraient à 300 milliards de dollars. Les plus grands pourvoyeurs de ces subsides seraient la Russie, l’Iran, la Chine, l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Indonésie, l’Ukraine (FIG.). On peut constater que les montants en jeu peuvent être considérables, ils dépassent les 40 milliards de dollars dans le cas de la Russie. Ces subventions ne concernent pas que les pays les plus démunis, l’Arabie Saoudite en est une preuve et le rapport souligne aussi le cas intéressant de l’Allemagne. Notre aimable et très "verte" voisine qui brûle chaque année plus de 330 MT de charbon et de lignite, subventionne à hauteur de 2,5 milliards d’euros par an (4 milliards de dollars) les mines de la Ruhr qui emploient encore 28000 mineurs, ce qui fait environ 90 mille euros par mineur d’aide annuelle! (Bizarre elle ne figure pas sur le graphique de l’UNEP?).Unepsubventions

                        L’UNEP souligne que dans certains cas ces subventions ont des effets positifs. Le programme d’électrification des campagnes chiliennes est pris en exemple. Mais il souligne les effets souvent pervers de ces programmes massifs d’aide à la consommation d’énergie fossile que sont:

    • une consommation exacerbée et donc une pollution importante associée,
    • les dépenses budgétaires importantes (ou les non recettes) qui retardent des investissements de structures importants,
    • l’entrave à la concurrence envers des solutions d’économies de consommation ou d’autres sources d’énergie alternatives.

                      Ceci étant dit, la Russie continue à subventionner son gaz et l’Iran ses produits pétroliers, "as usual". Quand aux autres pays du Moyen-Orient ils poursuivent leurs consommations effénées de gaz et de pétrole qu’en général ils produisent. Ces dépenses pouvaient paraître sympathiques tant qu’ils n’étaient que quelques bédouins au volant de leur Cadillac, mais l’immigration massive et le développement du train de vie font des habitants de ces pays des consommateurs massifs d’énergie. S’ils payaient le juste prix de leur dépense, ce serait déjà un geste positif vers la maîtrise du gaspillage.

    Le 28 Août 2008.