Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Etats-Unis: baisse des cours du gaz et du pétrole malgré la présence d’un ouragan dans le Golfe du Mexique

    Etats-Unis: baisse des cours du gaz et du pétrole malgré la présence d’un ouragan dans le Golfe du Mexique

    Cyclonedolly                      La pression à la baisse des cours de l’énergie exercée par les opérateurs est si intense que même la présence du cyclone Dolly dans le Golfe du Mexique ne peut supporter les cours. C’est du jamais vu! Le pétrole WTI était à 127,8 $ le baril ce matin, en baisse de 3$, et le gaz naturel cotait 10.1$ le million de BTU (venant d’un plus haut de 13.6$ au début du mois).  Il existe deux raisons majeures pour justifier cette fuite des capitaux des "futures" indicées sur l’énergie: la première est la toute récente prise de conscience par les américains qu’ils peuvent, s’ils le veulent, réduire formidablement leur consommation de pétrole et changer ainsi toutes les courbes prospectives qui montraient les consommations mondiales à la hausse; la deuxième réside dans l’opportunité des opérateurs de se repositionner sur une Bourse dévastée, où les bonnes affaires sont nombreuses (l’indice Dow Jones a gagné près de 500 points à 11458 en quatre jours) on a même vu les actions du transport aérien s’enflammer (+68% pour United Airlines, +58% pour US Airways,+17% pour Delta) malgré la publication de mauvais résultats trimestriels.

                              Cette baisse des cours de l’énergie devrait se poursuivre avec l’entrée de l’ouragan dans les terres mexicaines et la publication des stocks hebdomadaires pétroliers américains cet après midi. Les cours du pétrole et du gaz avaient atteints des niveaux insupportables pour les économies occidentales et mondiales. Une correction tout à fait normale est en cours, pour gommer les excès d’un marché des futures poussé par des prévisionnistes pas toujours désintéressés.

    Le 23 Juillet 2008.

  • SunPower serait en discussions avec Toshiba pour vendre des panneaux photovoltaïques au Japon

    SunPower serait en discussions avec Toshiba pour vendre des panneaux photovoltaïques au Japon

    Sunpowerserpa                          SunPower est un très bon industriel du photovoltaïque américain avec un chiffre d’affaire au premier semestre 2008 en forte croissance, à 656 millions de dollars, soit à plus du double de la réalisation du même semestre 2007 (316 M$). Son activité qui est basée sur des cellules de Silicium polycristallin de très haut rendement de conversion et axée sur les réductions de coûts, est devenue depuis 2008 très correctement profitable (61 M$ avant impôts au premier semestre). Il a démarré la construction d’une usine en Malaisie qui aurait une capacité de production d’un Gigawatt qui est la taille actuelle de tout grand projet de production. Le patron de SunPower, Thomas Werner, envisagerait, avec l’aide de Toshiba de prendre 10% de part de Marché au Japon. Toshiba n’a ni démenti ni confirmé cette possibilité d’alliance avec un "nous examinons régulièrement les possibilités dans ce business" comme toute réponse.

                              La recherche de nouveaux débouchés et de saturation de l’outil de production est  un impératif dans un métier comme celui-ci, où les technologies vont évoluer à toute vitesse et les prix vont dégringoler. Il faut savoir amortir les investissements en trois ans tout au plus, pour espérer réaliser un bénéfice à la sortie.

    Le 22 Juillet 2008.

  • Le patron de la recherche de Volkswagen estime que l’électrification des véhicules sera lente

    Le patron de la recherche de Volkswagen estime que l’électrification des véhicules sera lente

    Volkswagen1_2                        Dans un interview à Deutsche Presse Agentur (DPA), le patron de la Recherche de Volkswagen, le Dr Jürgen Leohold, aurait déclaré qu’il faudra 20 à 25 ans pour que la part de marché mondiale des voitures électriques dépasse les 10%, en raison de l’indisponibilité de batteries aux caractéristiques techniques suffisantes et des problèmes de coûts.

                            Cette vision allemande un peu caricaturale d’un industriel dépité et en retard, mérite cependant d’être nuancée. L’électrification des véhicules va se produire de façons multiples et progressives. IL va y avoir tout d’abord une montée en puissance des productions de véhicules hybrides équipés de batteries Ni-MH. Toyota vise une production d’un million de véhicules par an à l’horizon 2010, Honda veut en produire un demi million. Entre 2010 et 2015 les autres grands constructeurs mondiaux vont vouloir les imiter et même rendre leur offre plus attractive avec des modèles Plug-in hybrides (hybrides rechargeables) avec des batteries au Li-Ion. On peut donc prévoir que ces modèles hybrides, plus ou moins "boostés", atteindront assez rapidement 6 millions d’exemplaires, soit 10% du marché accessible sur un marché mondial des véhicules (VL et PL) de 70 millions d’unités par an. Quand aux petits véhicules électriques qui vont d’abord apparaître au Japon, en Californie, en Israël, au Danemark, au Portugal  leurs ventes vont dépendrent des aides fiscales qui vont être accordées par les gouvernements au titre de la maîtrise des émissions de CO2 et de l’aide à la relocalisation de productions industrielles, comme l’a récemment préconisé Gordon Brown pour la Grande-Bretagne. L’ensemble de toutes ces options devrait rapidement (2015 – 2016 ?) atteindre une part de marché de 15% des véhicules vendus annuellement. Ces ventes couplées à la réduction en parallèle des consommations des véhicules à moteur à explosion devrait permettre à cette date de réduire annuellement les consommations d’essence du parc automobile mondial  de 3 à 4% par an ce qui représenterait une réduction d’environ un pourcent de la consommation mondiale de pétrole. Pour atteindre cet objectif il faudrait donc savoir produire 750 mille batteries par mois de types Ni-MH ou Li-Ion dans le monde.

    Le 22 Juillet 2008.

  • L’électricité éolienne française va nous coûter 2,5 milliards par an à partir de 2020

    L’électricité éolienne française va nous coûter 2,5 milliards par an à partir de 2020

    Corotmoulin                        Le lobby européen éolien, relayé par des revendications environnementales aux convictions antinucléaires, a réussi à persuader une partie du gouvernement français, au travers du Grenelle de l’Environnement, qu’il fallait que la France investisse massivement dans l’électricité d’origine éolienne (LIRE : Non M. Borloo! La France n’est pas très en retard…). La ligne politique française dans le domaine de l’énergie affiche donc deux objectifs difficilement conciliables, sinon antinomiques, faire croître le parc de centrales électronucléaires et investir massivement dans l’éolien. Un jeune et brillant Polytechnicien, élève du corps des Mines, Vincent Le Biez, dans le cadre de l’Institut Montaigne, vient de lancer un caillou dans la marre en essayant de démontrer l’incohérence de la démarche. Les questions posées sont simples :

    1. Comment un pays générant 89% de son électricité sans émissions de CO2 peut-il améliorer encore ce score à l’aide d’une énergie éolienne au caractère imprévisible et donc totalement inadaptée à la fourniture de pointes de puissance?
    2. Combien va coûter cette politique qui est basée sur des achats obligatoires par les distributeurs à des tarifs très avantageux prédéfinis?

                        Mais la simplicité est parfois trompeuse, puisque Le Biez, fort justement, attire l’attention sur le fait que les problèmes d’énergie électrique doivent être étudiés au niveau de l’Europe (il parle de la "plaque France-Benelux-Allemagne" en oubliant l’Espagne, l’Italie, la Suisse et la Grande-Bretagne qui sont tout aussi importantes). Donc, en se plaçant à l’échelle européenne la première question n’est pas pertinente, puisque l’Europe émet des centaines de millions de tonnes de CO2 pour produire son électricité. En d’autres termes si la France savait produire de l’électricité éolienne par chère et si les interconnexions européennes étaient adaptées elle pourrait exporter de façon profitable, son surplus de production.

                        Mais la deuxième question, elle par contre, est tout à fait pertinente. Le Biez chiffre que l’objectif de 25000 MW de puissance éolienne déterminé lors du Grenelle de l’Environnement, coûterait en moyenne annuellement d’ici à 2020 un milliard d’euros et 2,5 milliards d’euros au delà de 2020, soit 100 euros supplémentaires sur la facture d’électricité par foyer. En d’autres termes la France va investir dans de l’énergie éolienne chère, dont elle n’a pas besoin, pour l’exporter à perte à d’autres pays européens. La Grandeur d’âme de la France ne saurait souffrir d’aucune limite.

                       Fort justement Le Biez propose de réduire l’objectif de puissance éolienne installée à une fourchette située entre 7000 et 10000 MW et de procéder par appels d’offres en remplacement de la ruineuse politique de tarifs obligatoires tant de fois condamnée sur ce blog. Je ne suis pas persuadé qu’une politique d’appel d’offres serait très efficace, en raison de la puissance des constructeurs d’éoliennes européens qui maintiendront les prix élevés de leurs équipements. Permettre aux producteurs d’électricité éolienne de vendre leur production au prix du marché majoré des droits d’émissions de CO2 (une tonne par MWh) me paraîtrait plus efficace dans le temps et surtout permettrait de maintenir des tarifs électriques concurrentiels. Une baisse conjoncturelle de l’investissement éolien entraînerait une réduction des tensions sur les flux d’approvisionnement et ramènerait les prix des équipements danois ou allemands à des niveaux plus raisonnables. Cette filière ne peut pas vivre grassement et indéfiniment de subventions.

    LIRE le papier de l’Institut Montaigne.

    Le 22 Juillet 2008.

  • Etats-Unis: les consommations en produits pétroliers auraient baissé de 3% au premier semestre 2008

    Etats-Unis: les consommations en produits pétroliers auraient baissé de 3% au premier semestre 2008

    Api_logo1                              L‘American Petroleum Institute estime que les consommations américaines de produits pétroliers à 20,08 millions de barils/jour durant le premier semestre 2008 ont baissé de 630 mille barils/jour, soit de 3% par rapport à celles de la même période l’année précédente. Il faudra attendre les chiffres mensuels de l’EIA pour disposer de chiffres plus précis. On peut cependant noter que la demande d’essence globalement en baisse de 1,7% sur le semestre a été en retrait de 2% durant le deuxième trimestre et de 3,2% au mois de Juin, ce qui laisse à penser que la consommation de carburant était en phase de réduction durant cette deuxième partie du semestre, sous la pression des prix à la pompe.

                           Une telle nouvelle qui était anticipée à partir des données des quatre premiers mois de l’année (LIRE), devrait  encourager l’Agence Internationale de l’Energie à poursuivre ses révisions de consommations mondiales à la baisse et par contre coup, à pousser les cours du brut vers plus de sagesse encore.

    Le 20 Juillet 2004.

  • Les Groupes japonais veulent normaliser les batteries au Lithium-Ion pour véhicules électriques

    Les Groupes japonais veulent normaliser les batteries au Lithium-Ion pour véhicules électriques

                           Les futurs leaders des véhicules écologiques sont  japonais. Leaders en tant que fabricants de véhicules hybrides ou électriques avec Toyota, Honda, Nissan, Mitsubishi Motors mais aussi leaders en tant que concepteurs et producteurs de batteries, sans lesquelles aucun véhicule électrique n’est concevable, avec Sanyo, Panasonic EV Industry, GS-Yuasa, AESC-NEC,etc. Alors tout ce beau monde et quelques autres ont décidé de standardiser les batteries de type Lithium-Ion pour véhicules sous la haute autorité du METI (Ministère de l’Economie, du Commerce (trade) et de l’Industrie). Ils voudraient en particulier normaliser les tests électriques et mécaniques mais aussi les tests de sécurité. Enfin ils voudraient définir les modes de charge ou plus précisément les modes de dialogues entre chargeur et batterie,  pour que la conception de bornes de recharge universelles soit rendue possible.

                           Ce leadership incontestable des Groupes japonais dans le domaine, en comparaison avec des industriels américains ou européens quasiment tous largués, montre l’avance des industries nippones acquise par des millions d’heures de recherche et de développement de ces Sociétés et de leurs sous-traitants méconnus du public mais combien stratégiques. La révolution énergétique accélérée par la flambée des prix de l’énergie et la prise de conscience écologique du grand public, permet ainsi au Japon d’affirmer sa primauté technologique dans le domaine des économies d’énergies dans le secteur du transport. L’établissement et la généralisation de normes japonaises apportera un avantage supplémentaire aux industries nippones sur leurs concurrents étrangers.Toyotaenergie

    Le 20 Juillet 2008.

  • Honda repousserait à plus tard la production de véhicules hybrides en Chine

    Honda repousserait à plus tard la production de véhicules hybrides en Chine

    Hondacivichybrid                            Honda devait établir une production de Civic hybrides en Chine pour 2009. D’après le Shangai Daily ce projet serait reporté sine die, sur l’argument que les consommateurs chinois ne seraient pas encore suffisamment sensibilisés aux problèmes environnementaux et donc pas assez mâtures pour bien accueillir des véhicules écologiques. En fait il semblerait que le prix de ces véhicules soit un vrai obstacle à une vente de masse et que la décision d’instaurer une aide financière par l’Etat chinois fasse l’objet de discussions animées au sein des instances dirigeantes.

                       Le fait que Toyota ait décidé de produire la nouvelle gamme Prius aux Etats-Unis peut également inciter Honda à privilégier une production sur le marché américain très demandeur de ce type de véhicules.

    Le 20 Juillet 2008.

  • Tous les taxis de New York City devraient être hybrides en 2012

    Tous les taxis de New York City devraient être hybrides en 2012

    Cab1                  Avec la montée des prix de l’essence à plus de 4 dollars le Gallon, la plupart des dix mille taxis new-yorkais ont vu leur marges quotidiennes qui étaient de l’ordre de 100 dollars par jour s’effondrer à 30 dollars environ. Le maire de la ville, M. Bloomberg, ne veut pas leur accorder le droit d’appliquer une surcharge carburant de 1 ou 2 dollars par course. Cependant une catégorie de chauffeurs de taxis sauvent les meubles: ce sont les 1300 propriétaires de taxis hybrides déjà en service à New York. Ce nombre devrait croître de 300 par an grâce à un effort de Nissan qui a promis 200 modèles Altima hybrides, GM et Ford qui de leur côté accordent 50 exemplaires chacun (une vraie misère). En 2012 les taxis devront pouvoir parcourir au moins 30 miles par gallon (moins de 7,8 litres aux cent kilomètres) ce qui implique qu’ils soient hybrides. A la cadence de livraison actuelle il n’est pas nécessaire d’être un grand mathématicien pour voir que l’objectif 2012 ne sera pas tenu.

                        L’offre de modèles économes aux USA, fait vraiment défaut, mais la pression de la demande est tellement forte que cette offre verra bien un jour son aboutissement. Les grands constructeurs américains ont vraiment accumulé un retard considérable dans la technologie hybride, par rapport au leader Toyota et son suiveur Honda.

    Le 19 Juillet 2008.

  • Les prix du pétrole vont-ils poursuivre leur folie financière, ou revenir sur les tendances longues?

    Les prix du pétrole vont-ils poursuivre leur folie financière, ou revenir sur les tendances longues?

                         La crise des "subprimes" durant l’été 2006 a sifflé le signal de la débandade financière des Fonds de Pensions et des cagnottes des Universités américaines, pour quitter le navire des prêts immobiliers qui prenait l’eau de toutes parts. La tourmente financière qui s’en est suivie et qui sévit encore, a d’autre part rendu les investissements en Actions très risqués. Alors des milliards de dollars se sont massivement investis sur le marché étroit des matières premières et de l’énergie: les "commodities", par l’intermédiaire d’indices composites, sortes de paniers de la ménagère, regroupant plusieurs produits allant du pétrole aux abats de porcs maigres en passant par le gaz, les métaux et les céréales. On a vu alors des cours du pétrole brut WTI passer d’une croissance raisonnable de 10 dollars par an qui stimulait intelligemment l’offre, à des variations de cours jamais vus jusque là, de 10 dollars par mois. Les cours ainsi atteints ont altéré la demande (FIG.). Seul ce transfert massif de fonds de l’immobilier et du Marché des actions vers les commodities peut expliquer la rupture de pente évidente, aucun évènement géopolitique nouveau majeur entre le deuxième semestre 2006 où les cours baissaient et le premier semestre 2008 où les cours s’envolaient ne peut sérieusement justifier ce revirement du marché.Courswti200807

                          Le caractère financier de cette hausse partant de l’été 2007 est peut-être encore plus net sur les cours du gaz naturel au Henry Hub à New York (FIG. II) qui ont, jusqu’à ces derniers jours, accompli une ascension jamais égalée jusqu’à 13.5 dollars le million de BTU, alors qu’aucune pénurie de gaz naturel n’était perceptible dans le monde.Gaz200807
                       Devant ce phénomène brusque de nombreux exégètes sont venus justifier a posteriori ces phénomènes financiers avec tout un tas de bonnes raisons mais qui étaient toutes aussi vraies auparavant citons pour mémoire: le peak oil, l’incapacité de l’Arabie Saoudite de produire plus de 12 millions de barils par jour (alors que le Marché ne lui en achète que moins de 10 millions), l’insuffisance des capacités mobilisables en réserves en cas de coup dur, l’Iran et le détroit d’Ormuz, l’Irak et les attentats, les grèves au Brésil, les mouvements de résistance au Nigeria, etc.

                         Mais voila cette phase d’emballement financier des cours aura joué un rôle éminent dans le monde: celle de sensibiliser les industriels, les consommateurs et leurs dirigeants de la nécessité d’une approche plus économe des modes de vie ou de fonctionnement. Les consommateurs américains ont fortement réduit leurs achats de 4X4 et le nombre de leurs trajets en voitures, les constructeurs automobiles japonais ont accéléré leurs programmes de véhicules électriques, les gouvernements des pays en développement ont réduit leurs ruineuses subventions aux carburants, les compagnies aériennes vont mettre à la casse leurs vieux avions de lignes et fermer des lignes peu rentables. Alors, quasi miraculeusement les consommations de carburants se replient aux USA, elles le feront de même dans tous les pays appartenant à l’OCDE. Un pourcent de consommation en moins représente 500 mille barils/jour d’économies. Il n’est pas utopique de penser que les pays de l’OCDE, sous la pression des prix, pourraient réduire d’au moins 2% par an en moyenne leur consommation de pétrole, ce qui libèrerait le million de barils/jour supplémentaire nécessaire aux pays émergents. Aurait-on atteint un pallier de consommation mondiale autour de 85 millions de barils par jour?

                       Mais alors que vont devenir les cours du pétrole et ceux du gaz, me direz-vous? Il est clair que depuis quelques jours les financiers quittent à toute vitesse ces marchés comme le montre le décrochement de la courbe des cours du gaz naturel au Henry Hub(FIG.II). Mais la question qu’il faut se poser est en fait la suivante: les capitaux flottants vont-ils avoir un autre point de chute que ceux des "commodities" pour s’investir? Les cours de Bourse sont bas, les Groupes financiers se vendent à la casse, les Groupes pétroliers diversifiés vont être des valeurs refuge recherchées en cas de remontée des cours, il va falloir suivre une reprise éventuelle de la Bourse pour savoir si dans un mouvement de retour de balancier habituel les fonds ne se mettent pas à quitter le bateau "commodities" pour rejoindre le bateau amiral du marché des actions. Un tel mouvement est à mon avis probable, il s’accompagnerait d’un retour des cours du brut vers les 110$ (+ ou – 10$) le baril ce qui serait sur la  vertueuse tendance longue.

    Le 19 Juillet 2008.

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  • Zone Euro: la vigueur des exportations à fin Avril arrive à limiter le déficit commercial du aux poste « énergie »

    Zone Euro: la vigueur des exportations à fin Avril arrive à limiter le déficit commercial du aux poste « énergie »

                          A la fin du mois d’Avril nous dit Eurostat, le déficit du poste "énergie" dans la Zone Euro atteignait 100 milliards d’euros, cumul de 4 mois à 25 milliards de déficit sur ce poste, en aggravation de 29 milliards d’euros par rapport à 2007 à la même époque (FIG.). Malgré ce handicap le déficit cumulé commercial global se maintient à moins de 10 milliards de déficit (-8,6 milliards) en raison de superbes exportations qui à 520 milliards d’euros, sont en croissance de 9% par rapport à celles de 2007. Hors poste énergie, les exportations progressent de 8% (+36 milliards) par rapport aux quatre premiers mois de 2007 alors que les importations ne progressent que de 4% (+16 milliards).Balanceenergie200804

                           En cumul annuel le rythme actuel conduirait la Zone Euro à un "trou énergie" de 300 milliards d’euros. Ce chiffre permet de comprendre l’importance de réduire chaque année de quelques points de pourcents les consommations d’énergies dans la Zone Euro qui réduiront de plusieurs milliards la facture énergétique en jouant à la fois sur les volumes et les prix unitaires du baril de pétrole ou de la tonne de charbon importé.

    Le 18 Juillet 2008.