Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Les prévisions folkloriques de l’Agence Internationale de l’Energie décrédibilisent l’institution

    Les prévisions folkloriques de l’Agence Internationale de l’Energie décrédibilisent l’institution

                            Au mois de Juillet 2007 l’Agence Internationale de l’Energie, alors que personne ne le lui demandait, avait avancé une prévision de consommation mondiale de pétrole pour 2008 à 88,2 millions de barils par jour, en hausse de 2,2 millions de barils/jour par rapport à son estimation de consommation 2007 qui était à 86 millions de barils/jour. Cette prévision saugrenue avait fait sourire à l’époque, certains évoquant le caractère politique de cette valeur, voulant tendre à faire produire plus de pétrole par l’OPEP qui avait volontairement réduit ses productions. Depuis cette époque par petites touches successives, l’AIE a revu à la baisse ses prévisions initiales fantaisistes (FIG.).Aie2008juin

                        La publication du mois de Juin de l’AIE prévoit un accroissement des consommations de 2008 par rapport à celles de 2007 de 800 mille barils/jour (FIG.).  Cette valeur située dans la zone probable d’accroissement des consommations, si les prix du pétrole continuent à planer aux altitudes actuelles, pourrait même décroître encore. En effet les consommations vont dépendre beaucoup des volumes utilisés pour les transports dans l’OCDE durant la période estivale.Aie2008juin2

               La baisse du trafic automobile aux Etats-Unis durant la "driving season" et les mesures de rationalisation du transport aérien pourraient faire encore plus baisser la demande en carburants. Il reste cependant l’impondérable climatique de l’Hiver 2008-2009 qui pourra agir dans un sens ou dans l’autre sur les consommations de fuel, mais il est certain que, compte tenu des prix, les citoyens membres des pays de l’OCDE ne vont pas se précipiter pour faire remplir leurs cuves de fuel cet été.

                      Dans un papier comparant les consommations de pétrole des pays OCDE, en baisses, et celles des pays NON OCDE, en hausses, on constatait qu’il suffisait d’une baisse des consommations annuelles de moins de 2% des pays de l’OCDE pour partiellement compenser les 1,15 millions de barils de croissance annuelle des pays NON OCDE et ramener la croissance globale de la demande annuelle en dessous de 0,5 million de barils/jour (LIRE). A ce jour l’AIE prévoit pour 2008, une décroissance des consommations des pays OCDE de 0,9% (- 0,45 millions de baril/j) et une croissance des consommations des pays NON OCDE de 1,25 millions de barils/jour.

                      En conclusion : après des prévisions d’une grande fantaisie créatrice, il semblerait que l’AIE se soit aperçu de l’impact des prix sur la consommation mondiale de pétrole. Elle prévoit pour 2008 une décroissance de 1,9% de la consommation américaine ( 0,9% pour l’OCDE) qui permet de ramener la croissance mondiale annuelle à 0,8 million de baril/jour. La persistance de prix élevés et les opérations de vérité des prix dans les pays en développement pourraient même faire tendre cette croissance vers 0,5 million de barils/jour. Les prévisionnistes financiers de tous poils devraient revoir alors leurs calculs avec une demande mondiale de pétrole en croissance réduite de moitié.

    Le 24 Juin 2008.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 24 Juin 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 24 Juin 2008

    Breakingnews                     Koweit : le Koweit qui produit 2,6 millions de barils/jour, vient d’annoncer qu’il augmentera ses productions de pétrole de 300 mille barils par jour à mi-2009.

                         Irak: le ministre du Pétrole irakien a déclaré à Reuters que les productions de pétrole du mois de Mai et les exportations se sont accrues. Les productions auraient atteint 2,5 millions de barils par jour et les exportations 2,01 millions de barils/jour en augmentation de 151 mille barils/jour par rapport au mois d’Avril.

                            Arabie Saoudite: Amin Nasser, le responsable saoudien des productions de pétrole a annoncé que les productions du gisement de Khursaniyah (500 mille barils/jour) démarreraient au mois d’Août, en retard de dix mois sur le planning initial.

                            Occidental Petroleum rentre à côté de Total, à hauteur de 15% des parts, dans le gisement de sables bitumineux canadien de Joslyn, par l’achat de ses parts  à Enerplus Resources qui avait annoncé son intention de se désengager de l’aventure (LIRE). Occidental annonce qu’il est prêt à investir 2 milliards de dollars sur plusieurs années dans l’affaire. Espérons que ce nouveau partenaire va permettre à Total d’avancer plus rapidement dans ce projet.

  • Le nombre des contrats échangés sur le NYMEX poursuit sa croissance éperdue

    Le nombre des contrats échangés sur le NYMEX poursuit sa croissance éperdue

                              La financiarisation des "futures" et autres options sur les cours de l’énergie et autres "commodities" ne fait plus débat. Pour comprendre les mécanismes du phénomène on lira le témoignage de Michael Masters devant la Commission Sénatoriale américaine, en charge de comprendre les phénomènes d’envolée des cours du pétrole, du gaz et autres matières premières (LIRE). Ce phénomène de formation de bulle financière repose sur une croissance discontinue du nombre de contrats qui sont reportés d’une échéance à l’autre, le phénomène étant alimenté par les liquidités des nouveaux venus qui, eux aussi, veulent participer à la fête. Un indicateur simple pour quantifier ce phénomène est le nombre de contrats échangés sur le Nymex, bourse d’échange ou sont cotés le pétrole WTI, le gaz naturel et diverses matières premières. Au mois de Mai le nombre moyen de contrats quotidiens a dépassé les 1,9 millions, en croissance de 38% par rapport au même mois de 2007. En cumulé depuis le début de l’année le nombre moyens de contrats quotidiens est de 1,75 millions dont les 2/3 reposent sur l’énergie (FIG.).

                       Si les choses se poursuivent ainsi, il va s’échanger chaque jour sur le NYMEX plus de pétrole qu’il en est produit dans le monde. Mais pour un financier moderne il n’est pas évident que cette remarque ait un sens.Nymexmai2008

    Le 24 Juin 2008.

                  En réponse au commentaire de Monsieur Imago: les volumes sur le NYSE ont certes crû de 2004 à 2008 mais pas dans le rapport des volumes du NYMEX qui ont triplé durant cette période.  On constate également une grande variabilité des volumes d’un mois à l’autre, traduction des aléas bousiers depuis l’été 2007. Je soupçonne certaines veuves californiennes d’avoir quitté depuis, le NYSE dans ces périodes agitées, pour aller placer leurs dollars dévalués sur de bons "future" en pétrole ou en gaz sur le NYMEX. C’est du "edging" disent les financiers américainsNysevolumes.

  • Kansai Electric et Sharp veulent produire 29 GWh par an d’électricité photovoltaïque dans la ville de Sakai

    Kansai Electric et Sharp veulent produire 29 GWh par an d’électricité photovoltaïque dans la ville de Sakai

    Sharpsakai_2                       Kansai Electric et Sharp ont pour projet d’installer, sur le front de mer de la ville de Sakai, à côté d’Osaka, deux unités photovoltaïques de grandes tailles. L’une de 10MWc située sur une décharge publique, l’autre de 18 MWc qui serait sur les toits des usines Sharp et d’autres industries voisines. Les panneaux solaires Sharp seraient de type Silicium en couche mince, technologie dans laquelle Sharp veut devenir le leader mondial (LIRE). Ces projets devraient voir le jour en 2011 et générer annuellement 29 GWh d’énergie électrique. Cette énergie correspond en moyenne, à une production quotidienne de 3 heures à pleine puissance par les panneaux solaires.

    • Remarque: parler de puissance installée dans les diverses formes d’énergies nécessite d’introduire la notion de "facteur de charge" ou durée annuelle moyenne de production à pleine puissance. Les MW solaires ou éoliens ne se valent pas et n’ont rien à voir avec des MW électronucléaires ou hydrauliques. C’est pour cela qu’il est plus honnête de parler d’énergie produite annuellement, ce que bien des annonces oublient de faire, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables.

    Le 23 Juin 2008.

  • Production de carburants à partir graisses animales et végétales en Louisiane

    Production de carburants à partir graisses animales et végétales en Louisiane

                          La Société Dynamic Fuels, joint venture entre un chimiste, Syntroleum, et  un industriel de l’agro alimentaire, Tyson Foods, va construire une usine de transformation des graisses animales et végétales en Louisiane, dans la zone dévastée par les ouragans Katrina et Rita. Elle va profiter d’une exemption de taxes de 100 millions de dollars. L’usine pourra produire 5000 barils par jour de carburants, par un procédé qui semble assez proche de celui développé par Neste Oil en Europe et à Singapour (LIRE). C’est un procédé catalytique d’hydrogénation-isomérisation qui évite de former le glycérol, obtenu par le procédé classique de transestérification, et qui conduit à du propane et des oléfines de très hauts indices de cétane utilisables dans les moteurs diesel et les réacteurs d’avions. Les volumes mis en oeuvre comme dans tous les projets de biocarburants, restent très modestes.

    Hydrogenation

    Le 23 Juin 2008.

  • Les productions mondiales de Gaz Naturel sont largement réparties dans le monde

    Les productions mondiales de Gaz Naturel sont largement réparties dans le monde

                          Il est une activité intellectuelle pratiquée par certains aficionados, les plus ardents sont généralement anciens géologues, qui est de trouver des pics de productions ou de ressources. Le plus connu est le Peak Oil, certains envisagent déjà le "Peak Gas" et le "Peak Coal".  Mais on a découvert depuis peu le "Peak Travel" (les miles parcourus par les américains décroissent, LIRE) et le "Peak Car" au Japon (le parc automobile décroît, LIRE), mais ces deux derniers n’étaient pas prévus par les géologues. Un paramètre important pour mesurer la dépendance du marché d’une ressource énergétique à certains gros producteurs est la concentration de ce marché. Plus il va être cantonné dans un petit cercle de producteurs et plus ce marché sera sensible à des alliances, des reculs de productions, des modifications de politique commerciale ou de géopolitique. Inversement plus ce marché sera réparti sur un large panel d’acteurs producteurs et plus les mécanismes de compensation ou d’équilibrage seront probables. Le plus discuté en ce moment est le marché du Gaz Naturel et de l’aptitude de la Russie à maintenir ses livraisons de gaz vers l’Europe en particulier (LIRE). Un examen de la concentration des productions de charbon, de pétrole et de gaz montre de façon assez inattendue que l’approvisionnement du marché du gaz naturel est le plus largement réparti et que celui du charbon est le plus concentré (FIG.).Concentration

                          Le marché du charbon est déjà dominé par un acteur majeur: la Chine qui produit et engloutit 40% du charbon mondial. Puis viennent les Etats-Unis (16%), l’Inde (7,5%), l’Australie (6,2%), la Russie (4,9%), l’Afrique du Sud (4,2%) et l’Allemagne (3,2%). Les quinze premiers producteurs mondiaux assurent 94% de la ressource (FIG.). Ce marché est donc hyper concentré, peu flexible en raison des infrastructures lourdes et onéreuses à mettre en place comme le transport ferroviaire, les ports, etc. et donc excessivement spéculatif et sensible au moindre éternuement chinois. Ce ne sont pas les ressources qui manquent, c’est la volonté d’investissement des acteurs économiques qui fait défaut, par crainte de retournement du marché. Les cours du charbon sur le port australien de Newcastle, référence des prix en Asie, bat chaque semaine son record précédent. Le dernier cours connu était de 162$ la tonne, il était inférieur à 60$ il y a un an.

                           Contrairement à celui du pétrole ou du gaz, le marché mondial du charbon est en pénurie ou en limite de pénurie. Nous ne vivons donc pas un choc pétrolier mais un CHOC ENERGETIQUE, le charbon étant la ressource d’énergie primaire la plus sollicitée et la plus spéculative en ce moment.

                           Le marché du Pétrole est certes assez concentré, les vingt premiers producteurs mondiaux assurent 85% des besoins, mais les grands acteurs tels l’Arabie Saoudite ou la Russie ne détiennent ensemble et à égalité que 25% du marché. Les mécanismes de compensation par l’arrivée en production de nouveaux gisements et par la montée en puissance des biocarburants jouent leur rôle. Une décroissance annuelle limitée à 2% des besoins pétroliers de l’OCDE permettrait de ramener la croissance annuelle de la demande à moins de 500 mille barils par jour et de stabiliser ainsi un marché qui ne souffre d’aucune pénurie. Le développement du raffinage vers la conversion profonde, permettant d’utiliser les pétroles les plus lourds et les plus acides est également un élément important vers la résolution des tensions potentielles d’approvisionnement. On lira, par exemple, le très intéressant projet de raffinerie équipée de conversion profonde entre Total et l’Aramco en Arabie Saoudite qui valorisera 400 mille barils par jour de pétrole lourd, difficilement commercialisable à ce jour. (LIRE)

                            Le marché du Gaz Naturel est dominé par un acteur majeur la Russie et sa marque incontournable: Gazprom. Elle possède près de 21% du marché, ce qui en fait un colosse par rapport à ses suiveurs immédiats que sont l’Iran (3,8%), la Norvège (3%) ou l’Algérie (2,8%). Il faut tout d’abord remarquer que l’Iran, pour des raisons géopolitiques évidentes, ne possède pas la part de marché qui devrait lui revenir. Il y a donc là une ressource potentielle de gaz naturel qui sera un jour mise en production et qui rendra ainsi la Russie moins hégémonique. Mais il faut également noter le formidable éparpillement de la ressource de gaz naturel dans le monde, puisque les vingt premiers producteurs mondiaux n’assurent que 60% des besoins mondiaux. Cela veut dire que même une chute improbable des productions russes de 10 à 20%, qui représenterait 2 à 4% de perte de production mondiale, serait aisément compensée par les très nombreux producteurs qui existent dans le monde.

                            De plus, le transport plus aisé de gaz naturel par l’utilisation des hydrates de méthane (LIRE) dans de simples bateaux frigorifiques, étudié par les Japonais,  permettrait en réduisant les investissements nécessaires, d’étendre la liste des fournisseurs potentiels de Gaz Naturel dans le monde. Les angoisses des Allemands devant une pénurie de gaz russe est facile à résoudre: qu’ils relancent donc un nouveau programme électronucléaire, comme s’apprêtent à le faire les Britanniques et les Italiens (LIRE).

    Le 23 Juin 2008.

  • Grâce à de faibles taxes, les prix de vente du gaz en France sont parmi les moins élevés en Europe

    Grâce à de faibles taxes, les prix de vente du gaz en France sont parmi les moins élevés en Europe

                              La France consomme peu de gaz naturel, comparativement à ses grands homologues européens. Avec 42,6 millions de tonnes de gaz naturel consommées en 2007, la France arrive loin derrière l’Allemagne (85,2 MT) et la Grande-Bretagne (90,8 MT). La raison majeure est la quasi non utilisation de gaz pour produire de l’électricité. Malgré cette faible consommation, les prix du gaz au détail pratiqués dans notre pays, se comparent avantageusement avec ceux de ses grands homologues européens.Prixgazfoyers2007

                         Pour les prix aux particuliers les tarifs sont réellement très bas en raison de l’absence de taxes spécifiques en dehors de la TVA (FIG.). La comparaison avec les Pays-Bas montre, pour un prix de base semblable, l’impact de ces taxes sur le tarif final qui est supérieur de 35% à celui de la France.

                           Pour les prix aux industriels, seule l’Espagne fait mieux que la France (FIG. II).Prixgazindustrie2007

                        Ces données montrent qu’il existe la possibilité d’instaurer une taxe de type TIPP sur les prix de vente du gaz en France. Elle permettrait, outre  des rentrées fiscales supplémentaires pour le budget de l’Etat, d’inciter les ménages à substituer l’électricité au gaz, dans le cadre de travaux d’isolation par exemple, ce qui réduirait d’autant la facture de gaz de notre pays qui pour des raisons de contrats d’approvisionnement à long terme sont indexées sur les prix du baril de pétrole.

    Lire également: les consommations de gaz et de pétrole en Europe.

    Le 22 Juin 2008.

  • Entrée dans le 21ème siècle du Japon: le nombre d’automobiles décroît

    Entrée dans le 21ème siècle du Japon: le nombre d’automobiles décroît

                        Vieillissement de la population, nouveaux choix de consommation, pression écologique, contraintes administratives, prix des carburants, sûrement un cocktail de tous ces paramètres fait que les japonais achètent de moins en moins de voitures. Les ventes de véhicules neufs sont même passées en dessous du seuil de renouvellement du parc automobile. D’après le Ministère des Transports le parc automobile (voitures, minicars et motos) est en baisse de 0,2% au mois de Mars, à 79 millions d’unités. Cette baisse est observée depuis maintenant quatre mois consécutifs. Les professionnels de la distribution de voitures au Japon anticipent une baisse des ventes, venant de 3,43 millions d’unités en 2007, vers 3 millions d’unités en 2020.Japanexport_2

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                          Il n’y a pas de raison majeure qui s’oppose à une généralisation ultérieure de ce phénomène dans les vieux pays européens, à la démographie stagnante, comme par exemple l’Allemagne qui a vu sa population ne croître que de 300 mille habitants en 10 ans (+0,04% par an).

    Lire également: les productions des constructeurs automobiles japonais.

    Le 22 Juin 2008.

  • Mariage à trois, avec Centrica, dans le dernier scénario de prise de contrôle de British Energy par EDF

    Mariage à trois, avec Centrica, dans le dernier scénario de prise de contrôle de British Energy par EDF

    Britishenergy                     La possibilité d’une association du britannique Centrica via sa maison mère British Gas, avec EDF avait été évoquée au tout début de la mise en vente de British Energy par le gouvernement britannique. Puis EDF est parti tout seul au combat, mais son offre s’est heurtée à deux obstacles majeurs: elle n’est pas assez généreuse et le gouvernement britannique ne veut pas que les centrales électronucléaires britanniques ne dépendent que d’un seul propriétaire. Alors certains proches du dossier évoquent le retour de Centrica dans le "deal" ce qui permettrait à prix constant pour EDF de majorer l’offre et d’être in fine co-propriétaire de British Energy.

                                        Un dénouement élégant de cette prise de contrôle ne pourrait que relancer le cours d’EDF, qui a perdu 10% de sa valeur ces derniers jours, préalable à une mise sur le Marché d’une fraction des actions détenues par l’Etat français. A suivre…

    Le 21 Juin 2008

  • Un nouveau sel pour les électrolytes des batteries de types Lithium-Ion pour véhicules électriques

    Un nouveau sel pour les électrolytes des batteries de types Lithium-Ion pour véhicules électriques

    Stabilife1                      Les batteries de type Lithium-Ion utilisent comme électrolytes assurant le transfert des charges électriques, des solutions de sels de lithium, électrochimiquement inertes, en solution dans des solvants organiques de types carbonates. Ces sels de lithium sont des sels comportant des anions fluorés de type PF6 ou BF4. La Société américaine Air Products vient de breveter un nouveau sel de Lithium à base d’un anion cluster de ploly-fluoroborane de formulation B12F12 . D’après ce chimiste américain cet ion serait beaucoup plus stable que les anions traditionnels et ses propriétés peuvent être adaptées par des substitutions d’une partie des atomes de Fluor par des atomes d’Hydrogène. Ce nouveau sel, nommé "Stabilife TM", en raison de sa stabilité thermique et de son inertie à l’hydrolyse, permettrait d’accroître la durée de vie des batteries.

    Voir le communiqué d’Air Products.

    Le 21 Juin 2008