Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La hausse des droits d’émissions de CO2 en parallèle avec celle des coûts de l’énergie commence à inquiéter

    La hausse des droits d’émissions de CO2 en parallèle avec celle des coûts de l’énergie commence à inquiéter

                          La hausse des prix de l’électricité allemande, impactée par les coûts de l’énergie, couplée à la hausse des droits d’émissions de carbone commence à inquiéter un analyste de la Deutsche Bank. Les prix du gaz de la mer du Nord, du charbon livré dans les ports européens, comme ceux du pétrole ont globalement été multipliés par trois depuis le premier trimestre 2007. Ces augmentations des prix des sources primaires d’énergies ont entraîné une hausse automatique des prix de l’électricité allemande de 13% depuis le début de l’année, après un accroissement de près de 50% en 2007. Or, depuis de le mois de Février 2008, date du début de l’emballement spéculatif des cours du pétrole et du gaz, il se trouve que les prix de droit d’émission d’une tonne de CO2 à Londres (ECX) qui sont passé de 20 euros la tonne à 28 euros la tonne, suivent la même tendance à la hausse que celle du pétrole, avec un coefficient de corrélation de 0,90 (FIG.).Ecxpetrole

                          Le lien entre montée des cours du pétrole et du gaz et augmentation des droits d’émissions peut s’expliquer par une plus grande consommation de charbon et donc de plus fortes émissions de CO2 nécessitant des achats de droits d’émissions. Mais le parallélisme des courbes tend à montrer que certains financiers jouent, comme sur le pétrole ou le gaz, sur des papiers indexés sur ces cours du CO2 (Lire: le parallélisme entre gaz et pétrole).

                          Il apparaît donc que le débat sur les ventes aux enchères de quotas d’émissions de CO2 tombe bien mal à propos, en ces périodes d’envolée des cours des sources primaires d’énergie. De nombreux pays demandent à Bruxelles de revoir sa copie sur les règles d’allocations des droits et sur les objectifs à atteindre. En particulier certains parlementaires demandent à la Commission d’autoriser plus d’importation de droits d’émissions de CO2 des Nations Unies qui sont valorisés à 20 euros la tonne.

                          Mark Lewis de la Deutsche Bank à Paris, voit les cours de la tonne de CO2 atteindre les 40 euros cette année. Cocktail explosif avec les cours des sources d’énergies. On assiste une fois de plus aux contradictions entre les évolutions rapides des marchés et la lenteur bruxelloise, pensons aux quotas divers, aux jachères…il y a maintenant les règles d’allocations des quotas et des droits d’émission de CO2.

    Le 21 Juin 2008.

  • Etats-Unis: le déclin des ventes de 4X4 se confirme au mois de Mai

    Etats-Unis: le déclin des ventes de 4X4 se confirme au mois de Mai

                          Depuis le début de l’année les ventes de gros véhicules américains sont en net retrait ce qui a conduit Rick Wagoner, le patron de General Motors, a faire engager à sa Société dans un changement de cap stratégique jamais vu jusqu’alors. Les chiffres du mois de Mai des ventes de véhicules aux Etats-Unis viennent confirmer ce changement structurel du marché américain. Les ventes de 4X4 (light trucks) à 602 mille exemplaires, ont globalement chuté de 24% par rapport à celles du mois de Mai 2007 et en cumulé depuis le début de l’année ces ventes affichent un recul de 16%. Les ventes de 4X4 qui représentaient plus de 50% des ventes en Mai 2007, ne représentent plus que 43% des ventes en Mai 2008 et qui affichent les proportions des ventes de 1996, formidable retour en arrière en quelque mois (FIG.)May08sales1.

                          Tous les constructeurs sont concernés par cette chute des ventes de 4X4 au mois de Mai : GM (-37%), Ford (-26%), Chrysler (-24%), Toyota (-12%), Honda (-9%), Nissan (-10%). Ce phénomène de renversement de la demande vers des véhicules moins gourmands en carburants devrait s’amplifier avec les offres de nouveaux véhicules "économiques" que présenteront les constructeurs dans les mois ou les années à venir. Citons quelques succès du mois de Mai dans les voitures classiques (passengers cars) comme la  gamme Honda (+32%) ou Nissan (+19%). Enfin notons le très beau succès de la mini BMW avec un score de +53% (6300 exemplaires vendus).

                           En dehors de l’anecdote, ces quelques chiffres montrent que le consommateur américain sait formidablement s’adapter à une nouvelle donne de carburants chers et que ses goûts évolueront vers des voitures plus légères, plus économes mais aussi plus élégantes et technologiquement avancées. L’image du "red neck" dans son pick-up polluant avec le fusil derrière la cabine, fera bientôt partie du folklore passé américain.

    Lire également: Sondage Ipsos, la révolution automobile, le changement de mentalité.

    Le 21 Juin 2008

  • Michael Glos: « Nous avons besoin … du bon mix énergétique, y compris de l’énergie nucléaire »

    Michael Glos: « Nous avons besoin … du bon mix énergétique, y compris de l’énergie nucléaire »

    Michael_glos                        Michael Glos, c’est le Ministre allemand de l’Economie et de la Technologie. C’est lui qui a déclaré avant le sommet de Djedda des pays producteurs et consommateurs de pétrole: "…nous avons besoin de plus d’efficacité énergétique, d’investir plus dans l’énergie et de faire le choix du bon mix énergétique, y compris de l’énergie nucléaire". Les oreilles du ministre de l’environnement, le SPD Sigmar Gabriel ont du siffler. En effet  Michael Glos (CSU) a pour mission de dire tout haut ce qu’Angela Merkel pense tout bas et qu’elle ne peut exprimer, au nom de la solidarité de la coalition en place.

                La position dogmatique de l’Allemagne, dictée par l’accord de coalition, par ces périodes de tempête énergétique est à coup sûr un handicap pour l’Europe, mais pour aller plus loin vers une politique énergétique européenne il faudrait casser la coalition politique allemande, ce que personne n’osera faire.

    Le 20 Juin 2008.

  • Le Venezuela ne participera pas à la réunion de Djedda, à laquelle il n’a pas été invité

    Le Venezuela ne participera pas à la réunion de Djedda, à laquelle il n’a pas été invité

    Alnaimi                         Les dents grincent chez les faucons de l’OPEP, l’Arabie Saoudite convoque un sommet du pétrole pour le 22 Juin à Djedda, en dehors de toute invitation des membres de cette organisation. Elle décide par anticipation d’accroissement de volumes de production, sans en référer à ses pairs. Alors Ramirez le ministre du pétrole du Venezuela informe qu’il ne participera pas à la réunion de Djedda…. ce n’était pas la peine, il n’était pas invité. D’autre part, Khatibi, le représentant de l’Iran à l’OPEP, condamne "l’action unilatérale" des saoudiens menée en décidant d’accroître les volumes de production, en dehors des instances de concertations de l’OPEP.

                           Cette reprise des rênes de l’OPEP par l’Arabie Saoudite, qui coïncide avec la mise en production du champ de Khursaniyah, est sûrement la nouvelle la plus importante qui pouvait arriver dans le cadre de la recherche d’une nouvelle maîtrise des cours du pétrole dans les mois à venir. Pour ceux qui sont déçus par le nouvel objectif saoudien de "ne produire que" 12,5 millions de barils par jour de pétrole, je rappellerai qu’aujourd’hui  elle n’en produit que 9 millions. Ces 3,5 millions supplémentaires devraient satisfaire, toutes choses égales par ailleurs, au moins 7 ans de croissance de consommation mondiale probable.

                          En effet, le rythme d’accroissement annuel de la demande mondiale en pétrole qui était de l’ordre d’un million de barils par jour, devrait se réduire fortement, tempéré par la réduction des consommations des pays membres de l’OCDE. Les gains formidables de réduction des consommations dans les transports dans le monde devraient permettre de réduire annuellement ces consommations de 500 mille barils par jour, auxquels il faut ajouter la croissance des productions de biocarburants. Tabler sur un accroissement des volumes de pétrole consommés de 0,5 millions de barils par jour (+ un million pour les pays non OCDE et -0,5 million pour les pays de l’OCDE- l’accroissement des productions de biocarburants) semble à ce jour raisonnable.

                        A titre d’exemple les State Highway Agencies des Etats-Unis confirment une baisse du trafic automobile cumulée à fin Avril de 2,1% par rapport à la même époque l’an dernier (FIG.)Traficus200804

    Lire également: L’administration américaine n’a pas intégré la réduction des consommations

    Baisse de consommation de l’OCDE

    Le 20 Juin 2008

  • La comparaison des prix de ventes de l’électricité dans les grands pays européens révèle de grandes différences

    La comparaison des prix de ventes de l’électricité dans les grands pays européens révèle de grandes différences

                         La répartition des prix de ventes de l’électricité au 1er Juillet 2007, au sein des divers pays européens, présentait de grandes variations. Ces prix variaient entre la France et l’Italie, du simple au double pour les ventes TTC aux ménages et étaient multipliés par 2,5 pour les tarifs industriels hors TVA (FIG.) Les causes de ces variations sont multiples: retenons tout d’abord les taxes qui varient pour l’électricité vendue aux foyers de 18% pour l’Espagne à 39% pour l’Allemagne et pour les tarifs de l’électricité industrielle elles varient de 4,7% pour l’Espagne à 20% pour l’Italie. C’est donc l’Espagne qui taxe le moins son électricité.

                        Les prix de revient varient également en fonction du combustible utilisé. EDF estime le prix de revient du MWh de l’électricité produite par la future centrale de Flamanville à 46 euros, il doit être encore moins cher quand il est d’origine hydraulique. EDF avec des productions françaises en 2007 à 86,6% d’origine nucléaire et à 8,8% d’origine hydraulique est le producteur imbattable du point de vue des prix de revient. Electriciteeuropejuil2007

                          Les prix de revient de l’électricité obtenue avec du gaz naturel  ou du charbon importés ont du intégrer toutes les hausses de tarifs de 2007 et de 2008. Citons par exemple le Charbon sur le port australien de Newcastle qui valait 56 dollars la tonne en Juin 2007, se vendait 157 dollars la tonne un an après, le 4 Juin 2008. Livré dans un port européen il reviendra à 200 dollars la tonne. Le gaz naturel anglais au National Balance Point valait entre 20 et 22 pences au premier semestre 2007, il vaut 60 pences au deuxième trimestre de cette année. Les prix, là aussi ont été multipliés par près de trois, tout comme le pétrole qui cotait 50$ le baril en Janvier 2007.

                          Enfin, si l’on en croit nos économistes bruxellois la concurrence est un point clé, cette théorie n’apparaît pas de façon limpide ici.

                           Ce graphique montre la tache immense qu’il reste à accomplir pour construire, un jour, une politique énergétique européenne. Mais il faudrait que les prix européens se rapprochent des prix français et non pas l’inverse comme la politique de "Feed-in tariffs" qui subventionne les énergies éoliennes et solaires au travers des prix de vente de l’électricité, tend à le faire. Il faudra également ajouter les droits d’émissions de CO2 qui coûteront à une centrale au charbon achetant 100% de ses droits une tonne de CO2 par MWh, soit 2,8 euros les 100 Wh au cours actuel de la tonne de CO2.

    Lire également: la production d’électricité en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne.

    Le 19 Juin 2008.

  • Etats-Unis: les financiers regardent les stocks, les raffineurs exportent du gasoil

    Etats-Unis: les financiers regardent les stocks, les raffineurs exportent du gasoil

                        Tous les Mercredi, à 10 heures trente "eastern time", 16h30 heure de Paris, les financiers examinent l’état des stocks américains en produits pétroliers. La moindre baisse est analysée, commentée, les cours du WTI sur le Nymex ont des pointes de fièvres subites, elles se propagent sur les cours du Brent. La pseudo panique généralement se calme dans les heures qui suivent, le lendemain tout est oublié. On a fait croire durant quelques minutes à la catastrophe, c’est le jeu de rigueur, des millions de barils en papier changent de main, puis reviennent. Mais pendant ce temps là que font les pétroliers? Se préoccupent-ils de leurs stocks? Que font les raffineurs américains?

                         La réponse est simple: depuis le mois de Février, date du début de la folie des cours du brut, ils produisent le plus possible de gasoil dont les cours sont élevés et l’exportent (FIG. I) nous explique l’Information Energy Administration. L’essence ne rapporte rien, alors les raffineurs en produisent le moins possible, quittes à réduire les volumes produits.Usexport_2

                          La FIG.I montre la monotonie des exportations en 2007, puis, en 2008, les exportations s’animent, le gasoil se vend bien en dehors, la pénurie est entretenue sur le marché intérieur, les cours se maintiennent malgré l’arrivée des beaux jours. Au premier trimestre 2008 les USA ont exporté 365 mille barils par jour de gasoil.

                        L’orientation du raffinage vers la production de plus de gasoil se traduit par une baisse globale de la production de produits raffinés durant les premiers mois de 2008 (FIG.II).Usraffinage

                      Seule une remontée des marges de raffinage sur l’essence orientera les productions des raffineurs US à produire plus d’essence et moins de diesel. Il faut donc que les prix de l’essence augmentent encore.

    Le 19 Juin 2008.

  • En parallèle avec le lancement de sa première automobile électrique, Mitsubishi développera une version utilitaire

    En parallèle avec le lancement de sa première automobile électrique, Mitsubishi développera une version utilitaire

    Mitsutest                        Mitsubishi Motors, le quatrième constructeur automobile japonais, lancera sa première voiture électrique, la "i-MiEV" au japon en 2009. Au cours d’un meeting avec ses actionnaires, Tetsuro Aikawa, le Directeur Général du Groupe, a annoncé qu’il comptait développer également un véhicule utilitaire à partir de la technologie i-MiEV. La Poste japonaise a annoncé en début de mois qu’elle avait l’intention de faire passer progressivement tous ses véhicules en version électrique.

                                Le marché des petits véhicules utilitaires électriques pourrait être un formidable vecteur de pénétration du marché par ce type de motorisation, poussé par les économies réalisées par les entreprises en substituant l’électricité à l’essence ou au gazole. Aux USA par exemple le prix du "gallon électrique" est quatre fois moins cher que celui d’essence et cinq fois moins cher que celui de gasoil. Cela devrait passionner les compagnies d’acheminement rapide du courrier américaines.

    Le 19 Juin 2008

  • Honda veut commercialiser la Civic Hybride en Inde

    Honda veut commercialiser la Civic Hybride en Inde

                                                                                                  HondaHonda a produit 210 mille Civic hybrides depuis 2001. Le deuxième constructeur d’automobiles japonais veut porter ses ventes annuelles de véhicules hybrides à 500 mille unités en 2010 (la moitié de l’objectif de Toyota). Dans ce cadre, Honda a l’intention de commercialiser sa Civic en Inde. Ce sera la première voiture hybride vendue dans ce pays. Le marché indien de la voiture est en plein développement, mais en raison de taxes élevées, les prix de ventes sont très élevés (le double des prix japonais!). Il n’est pas dit si la Civic hybride profitera d’un régime de taxation privilégié de la part de l’administration indienne.

    Lire aussi: La stratégie de Toyota.

    Le 18 Juin 2008.

  • Zone Euro: les importations au premier trimestre fortement impactées par les prix de l’énergie

    Zone Euro: les importations au premier trimestre fortement impactées par les prix de l’énergie

                             Les importations de la Zone Euro au premier trimestre 2008 (T1) ont atteint 393 milliards d’euros en augmentation 34 mrds euros (+9,4%) par rapport au même trimestre 2007. Ces importations sont essentiellement tirées par les importations de produits énergétiques qui augmentent de 27 mrds euros (+41%) à 92 milliards d’euros (FIG.). Cet impact des importations de produits énergétiques sur les échanges commerciaux, compte tenu de l’augmentation des prix des produits pétroliers et des coûts d’affrêtements, sera encore plus marqué à la fin du mois de Juin. On constate cependant qu’à la fin du T1, la balance commerciale de la Zone Euro n’est pas fondamentalement chamboulée (-11 mrds contre -1 mrd il y a un an), le recyclage des pétrodollars  jouant son rôle de feedback positif sur l’activité commerciale. Il faudra donc surveiller deux indicateurs: la facture pétrolière et la balance commerciale pour mesurer la gravité du mal.Commer2008mars

                              Au sein de la Zone Euro c’est l’Allemagne qui domine, loin devant, la compétition des échanges commerciaux (FIG.II) avec des accroissements par rapport au même trimestre 2007 de 5,8% pour les exportations et de 6,3% pour les importations. Les Pays-Bas confirment leur deuxième place des pays exportateurs avec une croissance de 10,5% à 108 mrds euros et devancent ainsi la France dont les exportations augmentent de 5,9% à 107 mrds euros. Les importations françaises sont toujours dynamiques avec une croissance à deux digits à 10,7% (FIG II).Commerce2008mars2

    Le 18 Juin 2008.

  • Etats-Unis: la réforme des règles de forage offshore fait l’objet du débat électoral

    Etats-Unis: la réforme des règles de forage offshore fait l’objet du débat électoral

    Obamac               Produire plus de pétrole américain pour gagner en indépendance énergétique est un thème largement consensuel aux Etats-Unis. Les deux candidats au poste présidentiel n’hésitent donc pas d’aborder le sujet de la révision du moratoire fédéral interdisant les forages offshores et côtiers sur les zones côtières des USA. Ce moratoire édicté par le premier Président Bush en 1990 et prorogé par le Président Clinton jusqu’en 2012, interdit tout forage et côtier en dehors de la Louisiane, du Texas, de l’Alabama et d’une partie de l’Alaska. D’après l’Energy Information Administration ce moratoire gèle 21% des réserves de pétrole et 17% des réserves de gaz non encore découvertes aux USA. Le Sénateur Mac Cain tout en s’opposant aux forages dans l’Artic National Wildlife Refuge en Alaska, pour ne pas s’aliéner les voix des électeurs écologiques, est le plus radical. Il se déclare partisan de redonner aux Etats la responsabilité de l’autorisation de forage sur leurs zones côtières et préconise même que les taux de royalties reversées aux Etats soient augmentés, afin de les motiver à accorder des permis de prospection et d’exploitation. Le Sénateur Obama est pour sa part beaucoup plus réservé et se déclare favorable à quelques nouvelles autorisations, en nombre limité, y compris en Louisiane. Il se dit par contre totalement opposé aux forages sur les côtes non touchées jusque là, y compris celles de Floride.

                    Le retraité de Tampa ou de Miami n’aimerait pas avoir un derrick planté devant sa résidence en bord de mer, mais votera-t-il pour autant démocrate? On le sait les élections se jouent en Floride.

    Lire également: le moratoire et ses conséquences (EIA, en anglais)

    Le 17 Juin 2007.