Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • L’Iran éprouve toujours des difficultés à vendre son pétrole lourd

    L’Iran éprouve toujours des difficultés à vendre son pétrole lourd

                                Paradoxalement, en ces périodes de folie des cours du pétrole qui est expliquée par la quasi totalité des observateurs par une insuffisance de l’offre, l’Iran, d’après des sources de Bloomberg, loue en ce moment 14 tankers, pour stocker au large de l’île de Kharg dans le Golfe Persique, 28 millions de barils de pétrole lourd qu’il n’arrive pas à vendre, malgré d’importantes remises. La raison invoquée par les professionnels est la fermeture, pour maintenance, de raffineries qui savent traiter ce pétrole lourd.

                                Cette mobilisation de pétroliers amarrés et l’activité pétrolière mondiale soutenue ont fait multiplier par quatre les prix de locations des pétroliers dans le monde depuis le mois d’Avril, ils se louaient pour 28000 dollars par jour le 4 Avril dernier, il faut maintenant débourser 110000 dollars pour en louer un.Kharg_island1_3

    Le 9 Juin 2008.

  • Les cours du blé: une illustration exemplaire de réaction excessive des marchés

    Les cours du blé: une illustration exemplaire de réaction excessive des marchés

                    Les cours du pétrole WTI à New-York, animés par la spéculation et les propos de spécialistes "éclairés" sont en train d’atteindre la zone des 140 dollars le baril et devraient atteindre, si l’on en croit Morgan Stanley, 150$ avant le 4 Juillet 2008, jour de fête de l’indépendance des Etats-Unis. Je voudrais attirer l’attention des investisseurs qui voudraient, tardivement, prendre le train en marche de la hausse des prix de l’énergie, que ces phénomènes de variations des cours peuvent aller dans les deux sens comme le montre de façon exemplaire, les variations des cours du blé depuis le début de l’année (FIG.). Le cours du blé à Chicago a atteint un pic au dessus des 12 dollars par boisseau en Mars 2008, il cotait 8,38$/boisseau hier, le retour vers des valeurs plus raisonnables étant aussi rapide que l’ascension préalable. Ces phénomènes de "surréaction" sont classiques dans les cours des matières premières et de l’énergie.Wheat_futures_jun3_08

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                     Par analogie, un retour des cours du baril de pétrole rapide vers les 100 dollars est-il envisageable? La réponse peut être raisonnablement affirmative,  à condition que la FED décide de faire remonter les cours du dollar et que l’administration US prenne les mesures nécessaires pour mieux réguler les marchés des futures basées sur les "commodities"  (énergie + matières premières). Les mêmes experts qui vous prédisaient 150 et 200$/baril, viendront alors vous expliquer pourquoi un cours entre 90 et 100 dollars le baril est un cours raisonnable.

    Lire également: la spéculation sur les indices

    Le 9 Juin 2008.

  • Californie: la consommation de carburants du mois de Février ne confirme pas la décroissance du mois précédent

    Californie: la consommation de carburants du mois de Février ne confirme pas la décroissance du mois précédent

                         La consommation en carburants de l’Etat de Californie du mois de Février est en croissance par rapport à celle du même mois de l’année précédente (FIG. courbe rouge, valeurs ramenées à 28 jours pour 2004 et 2008). Ce résultat ne confirme donc pas la décroissance observée au mois de Janvier. Ce résultat incite à la prudence sur les prévisions de réduction de consommation de carburants aux Etats-Unis en 2008, il faudra attendre les valeurs du mois de Mai pour chiffrer l’impact de la hausse des prix des carburants sur la consommation de cet Etat en pointe dans la politique de réduction des consommations.Califfev

    Lire aussi:

    Les résultats du mois de Janvier

    Le 9 Juin 2008.

  • La surréaliste question de séparation des réseaux de distribution de la production d’énergie détourne l’Europe des vrais problèmes.

    La surréaliste question de séparation des réseaux de distribution de la production d’énergie détourne l’Europe des vrais problèmes.

    Corotmoulin                                                                                                En ces périodes de flambée des cours des énergies primaires que sont le pétrole, le gaz et le charbon les chamailleries européennes sur la séparation des réseaux de distribution et la production d’électricité ou l’approvisionnement en gaz semblent totalement surréalistes. Un compromis de séparation des gouvernances entre les deux entités qui devrait voir sa date d’application effective vers 2011 ou 2012, après publication des directives et transposition dans les lois de chacun des pays, semble avoir été trouvé. Ouf!

                                    Pendant ce temps personne ne se préoccupe de la mise en place d’un début de politique de l’énergie sans tabous et solidaire en Europe, personne ne communique positivement sur ces problèmes en affirmant que les équations d’approvisionnement, de réduction des consommations et d’émissions de CO2 sont clairement posées et vont être résolues dans le cadre d’un plan structuré et approuvé. Personne ne travaille avec les grands argentiers du monde pour étudier les modes de limitation de la spéculation sur les indices des "commodities" (plafonnement, ratios prudentiels, dépôts de garantie, etc.). La réaction stupide du Directeur de la BCE, J.C. Trichet, devant l’envolée des cours des "commodities" montre que le niveau de réflexion européen sur ces problèmes de spéculation est très faible, sinon inexistant.

    Lire également : La spéculation sur les indices des "commodities"

    L’"effet Trichet"

    Le 9 Juin 2008.

  • En perte de popularité dans les sondages, Mme Royal préconise de confisquer 80% des revenus de Total

    En perte de popularité dans les sondages, Mme Royal préconise de confisquer 80% des revenus de Total

    12                                                               Hier à Bordeaux, Mme Royal, ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle, a accusé le gouvernement français de ne rien faire devant la flambée des cours pétroliers. Ayant fait de longues études économiques à l’ENA, elle a préconisé de confisquer 80% des revenus de la Société pétrolière Total, pour investir ces sommes dans les énergies renouvelables.

                           Ces propos, qui auraient pu être tenus par un Hugo Chavez en pleine forme lors un meeting à Caracas, rendent perplexes sur le sérieux et l’approche démagogique des propos de certains personnels politiques de notre pays, face à des sondages d’opinions qui leurs sont défavorables. De telles propositions doivent être perçues à l’étranger avec beaucoup de scepticisme sur l’aptitude des femmes et des hommes politiques français à comprendre un jour les mécanismes économiques. Nous comptons sur Dominique Strauss-Kahn pour expliquer au monde que sa collègue en politique, n’est pas sortie dans le peloton de tête de sa promotion.

    Le 8 Juin 2008

  • Un sondage Ipsos confirme le traumatisme des Américains face à la hausse des prix des carburants

    Un sondage Ipsos confirme le traumatisme des Américains face à la hausse des prix des carburants

    Ipsos                          Un sondage Ipsos réalisé aux USA entre le 30 Mai et le 2 Juin sur 1000 personnes adultes portant sur les changements de comportements des américains en réaction aux accroissements de prix des carburants confirme l’essentiel des sondages précédents.

    • 67% des personnes interrogées affirment avoir modifié leurs habitudes de conduite,
    • 9% assurent qu’ils ne changeront rien à leur mode de vie quel que soit les prix des carburants,
    • 26% affirment avoir réduit leurs déplacements pour les loisirs et
    • 21% vont réduire leurs déplacements pour faire les courses,
    • mais 3% seulement affirment que la première chose à faire est d’acheter une voiture hybride.

                             Ce dernier résultat est en contradiction avec un sondage Gallup précédent qui affirmait que 82% des personnes interrogées étudieront la possibilité d’acheter un véhicule hybride lors de leur prochain renouvellement de voiture. Mais les deux sondages montrent la réactivité des Américains.

    Lire également: Neuf américains sur dix affirment avoir modifié leur mode de vie …

    Le 8 Juin 2008.

  • La spéculation sur les indices et les propos avisés participent à la formidable bulle des cours du pétrole

    La spéculation sur les indices et les propos avisés participent à la formidable bulle des cours du pétrole

                          Le phénomène de l’envolée des cours du pétrole est bien expliqué par les placements financiers sur les "futures" basés sur les indices des cours des matières premières et le l’énergie ("commodities"). A ce titre, il est très instructif de lire la déposition d’un ancien manager de fond alternatif, Michael W. Masters, devant la commission du Sénat américain en charge de la compréhension et de la prévention de ces phénomènes spéculatifs. Masters explique comment une multitude d’acteurs joue sur les indices des commodities selon un processus qui entraîne à la fois un formidable accroissement, des prix de ces produits (courbe noire) et des quantités de dollars investies sur divers indices (barres bleues, rouges et vertes) qui sont passées de 13 milliards de dollars à la fin de 2003 à 160 milliards en Mars 2008 (FIG.)Commodityindex

                           Il explique comment l’appréciation de ces papiers attire de nouveaux spéculateurs qui ont tendance à augmenter leur mise et font croître ainsi les volumes investis (FIG.II) les ronds rouges représentant les volumes investis par les spéculateurs sur les "futures" de ces indices, la partie verte les volumes des spéculateurs traditionnels et la partie bleue représentant les couvertures commerciales. 

                          C’est, à l’inverse d’une réaction normale d’un spéculateur traditionnel qui prendrait ses bénéfices, un phénomène cumulatif: les spéculateurs sur indices ne vendent jamais, ils font évoluer (roll) leur position en jouant sur les différences (spread) dans le temps. Commodityfutures

                    C’est la valeur de ces papiers sur les commodities qui déterminent les cours des matières premières et de l’énergie. Les lois du marché de l’offre et de la demande sont complètement biaisées par cette demande fictive qui atteint des volumes disproportionnés par rapport au marché réel. Pour le pétrole Masters estime que ce phénomène durant les cinq dernières années, équivaut au volume d’accroissement de la demande chinoise. Pour le maïs le marché des indices a acheté en 5 ans 2 milliards de boisseaux, etc.

                          La question qui doit être posée, maintenant que ces phénomènes spéculatifs sont clairement analysés et compris, est la suivante: alors que tout le monde sait que le Marché est en plein délire pourquoi le phénomène perdure-t-il? Il faut pour cela aller faire un tour dans les sciences sociales et analyser les phénomènes de réflexivité. La hausse des cours renforce les opinions des acteurs économiques les plus écoutés qui par leurs déclarations, par leurs "certitudes", viennent à leur tour fortifier la spéculation.

                          Je voudrais ici identifier certains de ces acteurs les plus écoutés et montrer que leurs convictions sont elles mêmes confortées par la spéculation et que leurs déclarations stimulent les spéculateurs…. dialectique infernale!

    1-J-C Trichet et la BCE qui identifient ce mouvement spéculatif comme un phénomène inflationniste traditionnel et qui donc apportent un traitement traditionnel, en menaçant d’augmenter les taux, ce qui enflamme immédiatement le marché des futures et donc les cours du pétrole. Même le placide Zapatero a appelé Trichet à un peu plus de retenue et de prudence. Cet exemple illustre magistralement le phénomène et restera dans l’histoire des mécanismes économiques sous le nom "d’effet Trichet", on passe à la postérité comme on peut!

    2-Les multiples adeptes du Peak-oil qui voient dans cette envolée des cours du pétrole la réalisation de leurs prédictions géologiques, alors que tout le monde sait que les futures mises en production de nouveau champs dans les 5 ans à venir et le développement des biocarburants couvriront les déplétions et les éventuelles consommations supplémentaires.

    3-Les écologistes anti-biocarburants qui affirment que c’est le détournement au profit de l’éthanol de la culture du maïs aux USA qui explique la montée des cours des produits alimentaires. Ils n’ont rien compris au match. Par contre leurs propos confortent les spéculateurs qui achètent les futures indexées sur les cours du maïs.

    4-Christophe de Margerie, le patron de Total, très écouté dans le monde pétrolier en raison de son franc-parler, qui assène ses nouvelles certitudes sur les volumes de production mondiale et les prix planchers du pétrole.

    5-Les Morgan Stanley, les Goldman Sachs et autres prévisionnistes qui annoncent des 150$/baril puis des 200$/baril. Mais on peut les soupçonner d’animer un marché qui vient prendre, fort à propos, la place des titrisations pourries qui leur avait tant rapporté.

                   Je voudrais enfin attirer l’attention sur la constante et inébranlable position de l’OPEP qui affirme depuis des mois que l’accroissement des prix du pétrole n’a rien à voir avec le Marché réel. Il est finalement possible que cette assertion de ce consortium sur le rôle de la spéculation financière, ne soit pas totalement dénuée de fond. En tous les cas, Masters est très clair sur ce point: ce ne sont pas des productions supplémentaires de l’OPEP qui feront baisser les cours.

    Lire également:

    L’effet Trichet

    Les contrats échangés sur le Nymex

    Croissance de la production de pétrole jusqu’à 2012

    Le témoignage de Masters devant la Commission Sénatoriale (en anglais, mais très instructif)

    Le 8 Juin 2008

  • Les sables bitumineux: une part croissante des ressources énergétiques de l’Alberta dans les dix ans à venir

    Les sables bitumineux: une part croissante des ressources énergétiques de l’Alberta dans les dix ans à venir

                       Les sables bitumineux de l’Alberta constituent une formidable ressource d’énergie primaire pour l’ensemble des populations nord américaines. Bien que leur exploitation pose de nombreux problèmes d’ordres techniques et écologiques, ils n’en demeurent pas moins une ressource sur laquelle la province canadienne de l’Alberta fonde de grands espoirs pour les décennies à venir. L’Energy Resources Conservation Board (ERCB) qui est une agence de la Province, en charge d’établir les règlements d’exploitation et de gestion des ressources pétrolières et gazières, vient, à ce titre, de publier une étude sur les réserves énergétiques de ce pays et d’établir une projection à l’horizon 2017 de l’exploitation de ses ressources. La zone d’exploitation des sables bitumineux qui s’étend sur 140000 km2 (1/3 du territoire français), est constituée de quatre dépôts principaux: le plus grand est celui de l’Athabasca Wabiskaw Mc-Murray (FIG.), puis vient celui du Cold Lake Clearwater, puis celui du Cold Lake Wabiskaw Mc-Murray situé entre les deux premiers et enfin celui de la Peace River Bluesky-Gething .

                       Les réserves exploitables avec les technologies existantes sont estimées à 173 milliards de barils et les réserves ultimes seraient de l’ordre de 315 milliards de barils. A ce jour, seulement 3,3% des réserves initiales ont été exploitées depuis 1967.Alberta1_2

                         En 2007 l’Alberta a produit 1,86 millions de barils/jour de pétrole et bitume en augmentation de 3% par rapport à 2006. Les bitumes et dérivés représentaient 1,32 millions de barils/jour en croissance de 5%. Les productions de bitumes ont dépassé depuis 2001, les productions de pétroles en déplétion , ils ont représenté 72% des volumes produits en 2007 soit sous forme de pétrole synthétique ou sous forme de bitumes(FIG.II).Alberta2017

    Ces deux formes de produits proviennent essentiellement des deux modes majeurs d’exploitation des sables bitumineux. La technologie minière utilisée là ou le gisement affleure à la surface du sol, fait  subir localement, une opération de séparation entre le sable et le bitume au travers d’une opération de "upgrading" qui conduit au pétrole synthétique désulfuré, très apprécié des raffineries. Les technologies d’exploitation in situ pour les gisements en profondeur conduit à extraire du bitume chaud et à le diluer avec un solvant pour l’envoyer par pipe line vers une unité de transformation plus ou moins lointaine.

                                       Les projections pour 2017 du ERCB sont basées sur l’analyse des projets existants, avec beaucoup de flou en raison des incertitudes concernant le bon déroulement de ces projets qui rencontrent des obstacles règlementaires, financiers et écologiques et qui entraînent des reports de plusieurs années dans les plannings. Avec ces données il prévoit plus qu’un doublement des productions de bitume ce qui amènerait les productions globales de l’Alberta compte tenu de la déplétion des productions classiques à 3,4 millions de barils/jour. Le bitume représenterait alors 88% du total des productions.Albertareserves

                                                   Compte tenu des productions en cours, des projets et des réserves développées largement favorables aux procédés miniers (FIG.III) l’ERCB voit une croissance soutenue de la filière selon les techniques minières (surface mining) conduisant au pétrole synthétique (FIG. IV)Alberta2_2 .

                    En conclusion: Cette étude de l’ECRB montre que l’exploitation des sables bitumineux, compte tenu des déplétions des exploitations classiques, est un enjeu économique majeur à moyen terme pour l’Alberta. Il faudra donc, pour que les projets avancent, qu’un compromis se dégage entre l’intérêt de la Province et celui des Sociétés pétrolières opérant sur ces gisements, bien que le climat de confiance entre les parties prenantes ne soit pas au beau fixe en ce moment. Les reports de StatoilHydro, les louvoiements de Total en attestent.

                          Les problèmes écologiques posés par ces exploitations mériteraient un climat plus consensuel pour être pris à bras le corps par les Sociétés pétrolières. D’autres techniques d’exploitation sont envisageables, comme le procédé HTL d’Hivanhoe Energy qui veut appliquer son procédé d’upgrading sur site et qui réduirait les émissions de CO2 de 20%. L’apport de chaleur pour extraire le bitume peut également provenir de sources non carbopolluantes comme le nucléaire ou l’éolien. Mais pour développer de véritables complexes optimisés il ne faut pas avoir peur d’un changement de règle fiscale inopportun qui vienne tout démolir, la confiance sur le long terme est un point clé.

    Lire également:

    Les reports de projets.

    Le partenaire de Total veut vendre ses parts

    Le 7 Juin 2008.

  • Le Bundestag allemand augmente les tarifs électriques éoliens subventionnés pour 2009

    Le Bundestag allemand augmente les tarifs électriques éoliens subventionnés pour 2009

    Ewea                              Faire supporter les aides aux énergies renouvelables par les tarifs électriques est un sport financier largement répandu, l’Allemagne utilise à fond cette tactique fiscale. C’est la politique de "Feed-in tariff" qui pénalise les prix de l’électricité. Dans ce cadre, le Bundestag vient d’adopter les nouveaux tarifs pour l’électricité d’origine éolienne. L’électricité éolienne terrestre sera payée au producteur 92 euros le MWh et celle d’origine offshore vaudra 150 euros/MWh. Ces tarifs sont à comparer aux 82 euros et 130 euros du tarif de base français (à revoir légèrement en hausse par les clauses d’indexations).

                            Ces nouveaux tarifs allemands, références européennes, vont donc pousser à la hausse les tarifs européens et stimuler la demande en équipements éoliens des producteurs d’électricité qui vont voir la rentabilité de leur production s’améliorer. Mais les fournisseurs d’équipements en Europe sont essentiellement allemands et danois. De ce fait, une large partie des subventions européennes à l’énergie éolienne finance l’activité industrielle allemande, ce qui explique peut-être, les largesses des parlementaires allemands.

                              Par contre les aides à l’électricité photovoltaïque ont fait l’objet de négociations âpres entre le Social Démocrate Ministre de l’Environnement, Sigmar Gabriel, et le Ministre des Finances, CDU, Michael Glos, qui voulait des réductions de 30%. Finalement les tarifs vont baisser de 8% en 2009 et 2010 puis 9% en 2011 pour les installations domestiques. Pour les parcs solaires les baisses annuelles seront de 10%.

                             Une consolation pour la dynamique industrie photovoltaïque allemande, il n’est pas sûr que le ciel pluvieux allemand soit réellement l’avenir de cette industrie, il existe des horizons beaucoup plus ensoleillés dans le monde et donc prêts à accueillir des panneaux solaires.

                            En conclusion, il serait beaucoup plus sain pour favoriser l’accessibilité à l’énergie électrique et pour supprimer ces incitations financières nationales, causes de distortion de la concurrence, que le Marché puisse acheter des droits d’émissions de CO2 aux producteurs d’électricité éolienne ou photovoltaïque, au pro rata de leurs productions, selon des clés européennes qui leur serait favorable. Un tel dispositif rendrait la chasse aux subventions moins attrayante et tempèrerait les augmentations de tarifs de l’électricité vendue au détail et donc l’inflation.

    Le 7 Juin 2008

  • Le prochain sommet du G8 à Toyako, Hokkaido, sera une formidable vitrine verte pour l’industrie japonaise

    Le prochain sommet du G8 à Toyako, Hokkaido, sera une formidable vitrine verte pour l’industrie japonaise

    Toyotafuelcell_vehicle                  Le prochain sommet du G8 se tiendra à Toyako-cho dans l’île d’Hokkaido au nord de l’archipel japonais du 7 au 9 Juillet. Ce sommet sera axé, à la demande du Japon, sur la prise en compte par les grandes puissances des objectifs qui permettront de prévenir un trop important réchauffement climatique. Le Japon milite pour un objectif à l’horizon 2050 de réduction par deux des émissions de gaz à effet de serre, ce qui permettrait à la fois de dégager des objectifs à moyen terme mais aussi qui obligerait à mobiliser la recherche fondamentale pour des actions au-delà de 2030. Cette manifestation sera l’occasion pour l’Industrie japonaise de montrer son savoir faire au monde. Mitsubishi Motors mettra à disposition 10 voitures électriques i-Miev avec sa batterie Li-Ion de GS-Yuasa. Toyota montrera son dernier véhicule alimenté par la dernière née des piles à combustible qui permet au véhicule de parcourir 830 km avec un plein d’Hydrogène et qui sait démarrer à -30°C.

    Lire également:

    Le communiqué Toyota

    Le véhicule i-Miev

    Les objectifs japonais pour 2050 (lisez la liste des grands axes des thèmes japonais, nos dirigeants et leurs conseillers qui connaissent bien les éoliennes, ne comprendront peut-être pas tout!)

    Le 6 Juin 2008.