Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Toyota va réduire ses productions dans ses usines américaines

    Toyota va réduire ses productions dans ses usines américaines

    Tundra                             C’est la crise dans la vente des 4X4 chromés aux USA. Les américains prennent conscience que le budget  carburant pour leurs déplacements est dépendant de la consommation du véhicule qu’ils conduisent. Alors les véhicules de masses excessives ont du mal à se vendre. Toyota va réduire ses productions dans ses usines américaines de l’Indiana et du Texas. Le pickup "full size" Tundra et le Suv Sequoia sont les modèles concernés par ce ralentissement.

                                  Echec d’un marketing du toujours plus gros, toujours plus brillant. Mais la baisse des consommations moyennes en carburant des gammes vendues et plus encore du parc automobile américain présentera une formidable inertie. Le moteur V8 n’est pas encore mort aux USA.

  • Le N° 1 chinois du pétrole intéressé par les actifs argentins de Repsol

    Le N° 1 chinois du pétrole intéressé par les actifs argentins de Repsol

    Cnpc                     La China National Petroleum Corporation (CNPC) maison mère de la pétrolière Petrochina, pendant un temps première capitalisation boursière mondiale, aurait confirmé son intérêt au pétrolier espagnol Repsol-YPF pour l’acquisition de ses avoirs Argentins. La pétrolière espagnole veut céder une partie de ses actifs pétroliers d’Amérique du Sud, mais elle semble éprouver des difficultés à trouver un financier prêt à lui apporter le cash nécessaire. CNPC après lui avoir fait une offre, rejetée à l’époque, de 20 milliards de dollars pour la totalité de ces actifs, reviendrait à la charge. Mais il n’est pas sûr que le montant proposé soit le même. Repsol avait payé 15 milliards de dollars pour l’acquisition de l’argentin YPF.

                           

                           La richesse de la Chine et son besoin en énergie devra bien, un jour ou l’autre, relancer les grandes manoeuvres autour de certains grands actifs pétroliers. L’entrée de fonds chinois dans l’actionnariat de Total, fortement implanté en Afrique de l’Ouest, n’est peut-être qu’un premier pas vers des recherches d’alliances plus stratégiques et plus opérationnelles. On a bien vu dans l’industrie de l’Aluminium une alliance entre Chinalco et Alcoa pour entrer chez Rio-Tinto et contrer ainsi les ambitions de BHP-Billiton.

    Le 14 Avril 2008

  • CHEVRON et TOTAL en appui à l’Iraq du pétrole

    CHEVRON et TOTAL en appui à l’Iraq du pétrole

    Iraq_oil                              Les pétroliers Chevron et Total seraient en discussions avancées avec le ministre iraquien du pétrole pour accroître les productions d’un important champ pétrolier géant situé dans la région de Bassorah. Cette information a été confirmée par les deux compagnies à Associated Press. Ce champ de West Qurna fait partie de la dizaine de champs géants que possède l’Iraq. Il produit en ce moment dans les 180 mille barils par jour de pétrole et le ministre iraquien voudrait accroître sa capacité de production de 100 mille barils par jour supplémentaires. Les Russes, en la personne de Vladimir Poutine, avaient fait savoir aux iraquiens qu’ils étaient prêts à les aider à exploiter de champ géant qui avait intéressé Lukoil du temps de Saddam. Pour certains experts ce champ pourrait produire en plateau, jusqu’à 800 mille barils par jour.

                            Le Ministre du pétrole a déclaré qu’il discutait par ailleurs, avec Shell, BP et ExxonMobil pour accroître les productions d’autres champs géants. Rappelons que l’Iraq produit quotidiennement 2,4 millions de barils de pétrole et en exporte 1,93 millions de barils.

    Le 13 Avril 2008

  • La production de pétrole américaine s’est stabilisée en 2007

    La production de pétrole américaine s’est stabilisée en 2007

                        Les prédictions "déplétionnistes" de certains "experts" qui voyaient les productions de pétrole américaines décroître sur le rythme observé entre 2003 et 2005 de 5% par an en sont pour leurs frais. En effet après un ralentissement de cette chute en 2006 c’est la stabilité globale des productions US, à 5,1 millions de barils par jour, qui est observée pour 2007 (FIG.)Usaoi1

                     Cette inflexion puis cette stabilisation des productions sont liées à l’accroissement des prix du baril de pétrole et à la reprise des investissements de prospection et de production. Ce phénomène de reprise est général sur tout le territoire américain. En Californie par exemple de la San Joaquim Valley jusqu’à Long Beach 2750 puits ont été forés en 2007 soit 20% de plus qu’il y a cinq ans. Le forage d’un puits coûte entre 350 et 550 mille dollars, mais à 100 dollars le baril il suffit de quelques dizaines de barils par jour pour obtenir une superbe rentabilité. L’autre paramètre est le reprise des productions dans la région du Golfe du Mexique dite PADD3 (FIG.) avec une reprise des productions offshore qui devrait s’accélérer en 2008 et 2009.

                      Une autre zone importante dite PADD5 comprenant l’Ouest des Etats Unis, allant de la Californie à l’Alaska, ne voit pas encore ses productions se stabiliser.Usaoil3   Cette zone riche de gisements non encore exploités ou explorés que ce soit dans les région des North Slope et des White Hills ou de la mer de Chuckchi, devrait retrouver un jour, son statut de pôle majeur de production d’hydrocarbures américain.

           Le 13 Avril 2008

  • L’Administration américaine va attribuer plus de 38 milliards $ de garanties de prêts

    L’Administration américaine va attribuer plus de 38 milliards $ de garanties de prêts

    Carbonfootprint                                       Les grands projets énergétiques américains, présentant des retours sur investissements sur une ou plusieurs décennies, ne voient le jour que si l’Administration américaine garantit les prêts. Aucun financier, aucune banque ne s’engagera sur un projet de centrale nucléaire  par exemple, sans la garantie de l’Etat. Cet aspect de l’importance économique de la caution de l’Etat sur un système US de libre entreprise, est souvent sous estimé. C’est, bien sûr, pour l’Administration US un formidable levier de régulation à la hausse ou à la baisse des grands investissements.

                   Le Department of Energy a donc décidé de garantir cet été pour 38,5 milliards $ de projets relatifs à la réduction des gaz à effets de serre.

    • 18,5 mrds$ garantiront les nouvelles centrales nucléaires,
    • 2 mrds$ concerneront l’enrichissement de l’Uranium,
    • 10 mrds$ aideront à voir le jour à divers projets d’efficacité énergétique, de projets d’énergie renouvelable et de lignes électriques,
    • et 8 mrds$ seront affectés à la garantie de projets de techniques avancées dans l’énergie fossile.

                  Ces milliards ne coûtent pas un sous aux Etats mais ils permettent un déblocage des fonds privés, sur des projets en attente de cette garantie de l’Administration. Il suffit par exemple que l’administration décide de relancer un programme de garantie de prêts pour l’industrie nucléaire pour qu’un tel programme dont la rentabilité est bonne, se mette en place. Bien sûr ne seront élus pour la garantie que les projets ayant l’aval de cette Administration.

    Le 13 Avril 2008

  • Les importations chinoises de pétrole sont toujours en forte croissance

    Les importations chinoises de pétrole sont toujours en forte croissance

    Chinoismoderne                      D‘après l’Administration chinoise les importations de pétrole au mois de Mars auraient dépassé les 4 millions de barils par jour (17,3 millions de tonnes) alors qu’elles avaient atteint 4,4 millions de barils par jour au mois de Février. Pour l’ensemble du premier trimestre ces importations à 45,5 MT, sont en croissance de 15% par rapport à celles du premier trimestre 2007. Ceci représente un accroissement de consommation de 550 mille barils par jour.

                          Pour une croissance de consommation mondiale de pétrole en 2008 estimée entre 1 et 1,2 millions de barils par jour, la croissance de la consommation chinoise représente donc la moitié de ce total.

    Le 13 Avril 2008

  • Comparaison des variations du PIB en 2007 avec l’Allemagne et l’Espagne

    Comparaison des variations du PIB en 2007 avec l’Allemagne et l’Espagne

                                    Comprendre son voisin c’est un peu se comprendre soi-même. Eurostat vient de publier une statistique plus affinée des variations annuelles des PIB trimestriels des Nations européennes pour l’année 2007. Un extrait de ces données pour l’Allemagne, l’Espagne et la France est hautement instructif.Pib2007 Tout d’abord on constate que les progressions de PIB trimestriel par rapport au même trimestre de l’année précédente, sont les plus fortes pour l’Espagne, avec cependant une légère décroissance en cours d’année entre 4,1% et 3,5%.

    Une baisse de la croissance du PIB allemand de 3,7% à 1,8% en cours d’année est aussi remarquable. Enfin, la progression du PIB de la France se traîne autour de 2% avec un creux à 1,3% au deuxième trimestre.

                      Ces données brutes ne permettent pas d’analyser les raisons de ces différences et de ces variations. Pour mieux comprendre il faut analyser chacune des composantes de ces variations de PIB.

                     Les dépenses des ménages: cet indicateur de variation permet de mesurer le fossé qui sépare l’Allemagne des deux autres Nations. La consommation des ménages allemands a globalement régressé en 2007 avec deux trimestres négatifs (T1:-0,5% et T2: -1,5%) et deux trimestres quasi nuls à + 0,1%.Pib20072 N’oublions pas que la variation de prix de la consommation d’énergie dont les prix ont flambé, est dans cette variation. La baisse du pouvoir d’achat des salariés allemands apparaît dans ce graphique. Pour l’Espagne cet indicateur est parti d’un superbe 3,5% au T1 pour décroître lentement vers 2,5% au T4. Enfin, pour la France les variations de dépenses des ménages ont crû de 1,6% à 2,5% ce qui est cohérent avec une non baisse du pouvoir d’achat des français en 2007, comme le montre l’indicateur des variations des augmentations de salaires dans les pays européens. Le classement des croissances de consommations pour les trois pays est cohérent avec celui des augmentations de salaires.

                       Les dépenses des administrations: cet indicateur de variation montre le comportement pro actif de l’administration espagnole dont les progressions de dépenses trimestrielles ont varié entre 6,1% et 4,4%. L’Etat espagnol participe à la croissance du PIB de son pays. Pour l’Allemagne et la France les administrations gèrent leurs dépenses au plus près.Pib20073

                   Les exportations: la variation des exportations allemandes présente une chute très prononcée entre le premier trimestre (+10,3%) et le quatrième (+4,3%). Cette chute de la progression des exportations, particulièrement vive au quatrième trimestre dément sûrement la rengaine qui raconte que les exportations allemandes sont insensibles au cours du dollar. Il doit bien falloir passer quelques réductions de tarifs chez Mercedes ou BMW pour s’aligner sur le marché US. Ne parlons pas d’Airbus. Ces baisses des croissances d’exportation sont accompagnées par une baisse des croissances des importations allemandes de 7,8% à 3%. Pib20074En effet une grande part des importations allemandes est liée aux productions de produits exportés (matières premières, composants, sous ensembles venant de l’Est de l’Europe).

                 En conclusion: la décroissance de la variation du PIB allemand durant 2007 s’explique par une variation négative des dépenses des ménages et la baisse de la croissance des exportations, tempérée par le même mouvement de baisse de la croissance des importations. La bonne santé de l’Espagne s’explique par un bon niveau de croissance des consommations des ménages et de l’administration ainsi que des exportations. Quand à la France, une progression du pouvoir d’achat des salaires en 2007, lui a permis d’accroître légèrement les dépenses des ménages.

                         Pour 2008 l’Allemagne et l’Espagne profiteront de leurs points forts, mais on peut être pessimiste pour la France que seule la volonté de produire plus pour l’exportation en réduisant le volume des commandes en carnet, en réduisant les délais de livraisons, en tendant les flux pourrait permettre de limiter les dégâts. Encore faudrait-il l’expliquer avec beaucoup de pédagogie, à nos concitoyens.

    Le 12 Avril 2008

  • Après l’effet General Electric, attendons l’effet Exxon Mobil

    Après l’effet General Electric, attendons l’effet Exxon Mobil

    Generalelectric_2                        General Electric, conglomérat hétéroclite, allant du cinéma aux moteurs d’avions en passant par les services financiers, est la deuxième capitalisation boursière américaine derrière le pétrolier Exxon Mobil. GE est le prototype de la gestion d’une firme à l’américaine: on renforce ou on acquiert ce qui gagne, on se défait du reste, en essayant de faire une plus value au passage. GE vient d’annoncer des résultats en baisse, plombés par la partie financière de son activité. Compte tenu de la conjoncture, ceci était prévisible, mais dans l’imaginaire américain un recul des résultats de GE était impensable. Alors Vendredi, GE a chuté de 12,8%, le Dow a perdu 2% et le Nasdaq 2,6%.

                     La question qui se pose maintenant est relative à la séquence des bonnes et mauvaises nouvelles qui vont arriver sur le Marché US à partir de la semaine prochaine. Les résultats des Banques vont être mauvais, mais attendus comme tels; ceux de la distribution (Wall-Mart) seront examinés à la loupe, sa partie financière risque d’être elle aussi en recul. Heureusement arriveront les pétrolières avec son leader incontesté Exxon Mobil  qui annoncera les chiffres du premier trimestre le premier Mai. Profitant d’un effet de base avantageux, le premier trimestre 2007 ayant été handicapé par les cours du brut au plus bas, ces résultats attendus très bons, devraient donner du baume au coeur de la Bourse américaine et aux cours des pétrolières.

                     Les cours des Sociétés pétrolières en Bourse sont toujours très en retard, ils n’ont pas intégré la valorisation continue du pétrole depuis le mois de Janvier 2007, ni celle du gaz naturel depuis Janvier 2008. La valorisation de l’action Total en dollars à New York exprimée en baril de pétrole illustre cette décote importante.Totalbaril

    Le 12 Avril 2008

  • Les prix des droits d’émissions de CO2 européens relancés par les annonces allemandes

    Les prix des droits d’émissions de CO2 européens relancés par les annonces allemandes

                          Les droits d’émissions de CO2 cotés sur la plateforme londonienne ECX ont augmenté de deux euros la tonne (10%) depuis le début du mois d’Avril, pour dépasser les 25 euros par tonne de CO2 sur le contrat Décembre 2009.Ecxco2 Les volumes négociés ont atteint leur record historique le 10 Avril, avec près de 16,8 millions de tonnes de CO2 traités.

                   Ce marché à terme est en forte hausse à la suite de publications de la Commission Européenne indiquant que les émissions 2007 de CO2 allemandes dans l’industrie et la génération d’électricité seraient en hausse de 2% environ, par rapport à celles de 2006. La Commission a donné accès à une base de donnée le 2 Avril où figureraient les émissions de CO2 de 11000 usines ou centrales électriques allemandes.

                     La Commission Européenne, en la personne du commissaire à l’écologie Stavros Dimas,  demande avec de plus en plus d’insistance à l’Allemagne de mettre ses émissions de CO2 en conformité avec ses annonces triomphantes de leader écologique de l’Europe. Il existe malheureusement un large fossé entre les paroles et les actes, souligne un article paru dans Die Welt.

    Le 12 Avril 2008

  • L’Agence Internationale de l’Energie poursuit la correction de ses prévisions fantaisistes

    L’Agence Internationale de l’Energie poursuit la correction de ses prévisions fantaisistes

                                Il avait été souligné ici le caractère fantaisiste des prévisions de consommations mondiales de pétrole en 2008 pat l’AIE. Pour être même tout à fait sincère, l’hypothèse d’une manipulation des comportements des acteurs du Marché par des prévisions gonflées par l’Agence avait été avancée. Prvi1

                         Elle avait commencé en Juillet 2007, ses prévisions de consommation pour 2008 à un improbable 88,2 millions de barils par jour, à 2,2 millions de barils de plus que la prévision 2007. Le caractère fantaisiste de cette prévision en dehors des tendances longues de croissance (FIG.) qui sont annuellement de 1,3 millions de barils par jour, avait été souligné.Mondia1 Et bien pour le énième mois consécutif l’Agence parisienne vient de revoir à la baisse ses prévisions 2008, invoquant cette fois-ci les prévisions pessimistes du FMI pour l’économie mondiale. A 87,2 millions de barils par jour elle rejoint enfin la plage probable de consommation à prévoir pour 2008 (FIG.). Après correction des consommations de 2007 à la hausse, elle arrive à prévoir une croissance de consommation pour 2008 de 1,2 millions de barils par jour par rapport à 2007, ce qui semble tout à fait raisonnable.

    Le 11 Avril 2008