Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Gaz naturel liquéfié: volumes 2007 mondiaux en croissance de 8%

    Gaz naturel liquéfié: volumes 2007 mondiaux en croissance de 8%

    Methanier                            La vague de froid de Janvier-Février 2007 qui a sévi sur le continent Nord Américain, l’arrêt des centrales nucléaires japonaises à la suite d’un tremblement de terre on fait croître les volumes mondiaux de GNL consommés en 2007. D’après Facts Global Energy ces volumes auraient crû globalement de 8% à 172.5 millions de tonnes contre 159.5 millions de tonnes en 2006. Ces échanges présentent une forte augmentation de 42% pour les USA-Mexique à 18,2 millions de tonnes, une croissance de 10% en Asie à 112,2 millions de tonnes et une baisse de 6% en Europe à 41 millions de tonnes.

                            Il est cocasse de noter que les volumes de GNL importés en Europe ont baissé sur fond d’inquiétude de dépendance énergétique vis à vis de la Russie. Rappelons que les volumes exportés par Gazprom vers l’Europe en 2007 ont eux aussi baissé. La faute aux douces conditions climatiques européennes et à l’obstination allemande de générer de l’électricité mérovingienne à l’aide de lignite et de charbon.

  • Les Emirats Arabes Unis veulent accroître leur production de gaz et de pétrole

    Les Emirats Arabes Unis veulent accroître leur production de gaz et de pétrole

    Kpcchairman                          Le patron, Yousef ben Yousef, de la pétrolière d’Etat des Emirats Arabes Unis, l’ADNOC, a déclaré que les productions des Emirats qui dépassent 2,5 millions de barils par jour, étaient en limite de capacité. Son intention est d’accroître cette capacité d’extraction à 3,5 millions de barils par jour à l’horizon 2012, malgré les difficultés dues à la pénurie en équipes d’ingénierie compétentes et les augmentations de prix. Il doit aussi prochainement annoncer le Groupe pétrolier international retenu qui aura en charge le développement du champ gazier de Saudi. Les Emirats possèdent les cinquièmes plus grosses réserves de gaz du monde.

                      Des rumeurs, dèjà anciennes, prétendent que c’est ConocoPhillips qui serait retenu pour cette mise en exploitation des gisements gasiers des Emirats.

  • Japon: la montée des cours du brut fait ses premières victimes

    Japon: la montée des cours du brut fait ses premières victimes

    Nipponoil                      Le raffinage et la distribution des produits pétroliers japonais pâtissent de la montée des cours du brut et de la baisse des volumes de ventes. Les opérateurs les plus petits vont donc se faire absorber par les gros. C’est le cas de Kyushu Oil le septième opérateur japonais qui va se faire absorber par le leader, Nippon Oil qui après cette opération possèdera une part de marché de 25%. Il est suivi par Exxon Mobil Corp. (19%), Showa Shell Sekiyu (16%) et Idemitsu Kosan (14%).

                         La montée des cours de l’essence au Japon est devenu un vrai problème politique, le Gouvernement s’apprêterait à réduire les taxes de 25 Yens par litre à partir du premier Avril, pour un prix de l’essence actuel autour de 155 Yens (1 euro) par litre.

  • Grand froid dans les sables bitumineux

    Grand froid dans les sables bitumineux

    Oilsand_2                        Canadian Oil Sands, premier des actionnaire de Syncrude qui exploite les sables bitumineux de l’Alberta, annonce qu’il va revoir les volumes de production pour 2008 à la baisse. En effet pour les deux premiers mois de 2008, les grands froids canadiens (-40°C) ayant entraîné des fermetures des opérations, les volumes produits ont atteint 24 millions de barils pour un objectif de 29 millions. De plus, deux des "cokers" qui permettent de transformer le bitume en fractions plus légères, devront faire l’objet d’opérations de maintenance durant 2008, ce qui participera à la réduction des volumes produits. Canadian Oil Sands revoit donc les productions annuelles de sa filiale à 108 millions de barils, soit un peu moins de 300 mille barils par jour, pour un budget initial 2008 à 115 millions de barils.

  • Mitsubishi Heavy Industries a présenté un projet de centrale électronucléaire de troisième génération européenne

    Mitsubishi Heavy Industries a présenté un projet de centrale électronucléaire de troisième génération européenne

    Mitsumhi                   Les 13 et 14 Mars à Bruxelles, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) à présenté aux grands électriciens européens ce que pourrait être un projet de centrale électronucléaire MHI de troisième génération conforme aux normes européennes. Pour cela il est parti des deux tranches de centrales japonaises de 1538 MW de Tsuruga 3 et 4, et a poussé les performances de ce modèle pour atteindre les carcréristiques suivantes:

    • Rendement énergétique de 39%, le plus élevé du moment pour une centrale électronucléaire
    • Volume total de l’usine réduit de 20%
    • Autonomie de la charge de combustible portée à deux ans,
    • Puissance nominale 1700 MW.

              MHI désirerait que son projet puisse être homologué par des opérateurs européens, pour pouvoir ensuite élaborer un projet détaillé.

            C’est un compétiteur à ne pas négliger, le Japon est en effet une grande nation électronucléaire dont l’expérience cumulée est très importante.

  • Siemens: la Division Energie victime de son succès dans les projets clés en main

    Siemens: la Division Energie victime de son succès dans les projets clés en main

    Siemens                           Wolfgand Dehen, le patron de la Division Energie de Siemens, dans une conférence de presse d’aujourd’hui 17 Mars 2008, vient d’expliquer les difficultés que rencontrent ses équipes pour mener à bien les projets clés en main dans les délais et les coûts préalablement estimés. Il affirme qu’après avoir audité 62 projets qui représentent plus de 80% de son activité "clé en mains" les deux tiers devaient faire l’objet de provisions. Le total de ces dépassements non progammés atteignaient 600 millions d’euros. D’après Dehen ces dérapages proviennent du trop grand nombre de projets qui ont été pris en commande, ce qui a entraîné une pénurie de ressources qualifiées (40% des effectifs d’ingénierie ont moins de trois ans d’expérience) et une création de goulots d’étranglements dans les approvisionnements. Les prix des matières premières telles que le Cuivre, le Nickel, l’acier inoxydable, le béton ont participé au non respect des devis initiaux en sachant qu’un délai typique d’un projet est de cinq ans.

                     Dehen a présenté les actions correctrices qui étaient lancées et parmi elles l’objectif de limiter le nombre de projets clés en main dans le futur avec une règle de répartition de l’activité de sa division du type: 1/3 de founitures de services, 1/3 de fournitures d’équipements et 1/3 de projets clés en main. Les 600 millions de provisions ne concerneraient que des projets déjà bien avancés et qui seront terminés en 2008 et 2009. Siemens Energie devrait donc retrouver sa pleine rentabilité en 2010.

                      L’action Siemens à 65 euros plonge de 15 euros par rapport à la cloture de Vendredi. Pour un plongeon, c’est un beau plongeon de la part d’un groupe allemand, duquel nul n’attend de telles mauvaises surprises. Par sympathie avec son concurrent allemand, Alstom perd 8% à la Bourse de Paris, mouvement d’une grande imbécillité, puisque Alstom va avoir en face de lui, dans les réponses aux appels d’offres, un concurrent moins agressif sur les prix. Il est à pronostiquer que les prix des centrales électriques vont connaître un mouvement haussier dans les mois à venir.

  • Shell: les réserves de pétrole et de gaz à fin 2007 en forte baisse

    Shell: les réserves de pétrole et de gaz à fin 2007 en forte baisse

                             Les réserves prouvées de liquides (pétrole + condensats) de Shell à 3,8 milliards de barils à fin 2007, ont baissé de 424 millions de barils. Les nouvelles découvertes n’ont pas pu compenser les productions de l’année de 663 millions de barils et les révisions à la baisse des réserves africaines et russes. Les réserves prouvées de gaz à 7 milliards de barils équivalents ont elles, fortement chuté de 1143 millions de barils équivalents, en raison de la déconsolidation des réserves du gisement russe de Sakhaline 2 et cela, malgré une révision à la hausse des réserves au Qatar.Shellreserves  Les réserves prouvées d’huiles lourdes des sables bitumineux restent stables à 1,5 milliards de barils. Ces résultats expliquent le grand désarroi des dirigeants de Shell qui racontent la fin du pétrole pour justifier leur manque de vision et d’anticipation des années passées.

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                                      Il faut avouer qu’avec les problèmes politiques du Delta du Niger et l’expropriation du gisement de Sakhaline 2, le Groupe Shell a rencontré bien des difficultés. Il possède cependant deux points  forts : sa technicité dans le procédé Gas To Liquid qui lui a permis de s’associer avec le Qatar pour l’exploitation des immenses réserves de ce pays et, par ailleurs, son implication active dans l’exploitation des sables bitumineux de l’Athabasca.

                          Ces mauvaises nouvelles étaient attendues par le Marché et déjà intégrées dans les cours qui voient, à l’ouverture ce matin 17/03/2008, l’action ne perdre que 0,7% à Amsterdam à 22.2 euros dans un ensemble boursier globalement en retrait.

  • RWE: pour une fusion des réseaux électriques HT en Europe

    RWE: pour une fusion des réseaux électriques HT en Europe

    Breakingnews                         Pour favoriser la concurrence, la Commission Européenne veut couper les liens qui existent dans les grandes Sociétés d’Electricité europénnes intégrées, entre génération et distribution d’électricité. Cette volonté heurte le "business model" de ces groupes qui vendent en gros et au détail leur production électrique, en la distribuant jusqu’au petit consommateur local. Les grands Groupes allemands semblent avoir sauté le pas sous la pression de la Commission. E-On a déjà proposé la création d’un réseau Haute Tension allemand, et voila RWE le deuxième allemand qui, d’après Der Spiegel du 15 Mars 2008, aurait proposé à la Commission de créer un grand réseau Haute Tension France-Allemagne-Benelux, en copropriété entre tous les opérateurs historiques.

                                     Il faut reconnaître que cette proposition a beaucoup de sens, puisqu’elle répondrait à la fois aux exigences de Bruxelles et serait l’amorce d’un grand réseau HT unifié en Europe. Elle va donc beaucoup plus loin que ne l’exigeait la Commission qui va se retrouver piégée, parce qu’elle ne pourra pas dire non et sera obligée de faire remonter le sujet au niveau du Conseil. Dans un tel schéma l’élaboration d’une politique énergétique commune entre France, Allemagne et Bénélux semble indispensable. Voila un beau sujet pour la Présidence française du deuxième semestre 2008.

  • Les cours des Sociétés pétrolières insensibles aux cours du pétrole?

    Les cours des Sociétés pétrolières insensibles aux cours du pétrole?

                               Depuis le début de 2008 les cours du baril de pétrole à New york avaient commencé par céder du terrain venant des 98$ le baril pour passer au début du mois de février en dessous de 90$ le baril, mouvement anticipant la fin de l’hiver et la baisse des consommations de fuel et de propane aux USA, dans un mouvement général d’accroissement des productions de l’OPEP.Coursptrolires  Tout naturellement les cours des Sociétés pétrolières avaient suivi cette baisse (FIG.) avec une baisse en cinq semaines de 14$ pour Total (TOT) et de 10$ pour Exxon-Mobil (XOM). Depuis, les cours du pétrole devenu une valeur refuge contre la dévaluation du dollar, se sont envolés jusqu’à 110$/baril. Mais les cours des Sociétés pétrolières n’ont pas suivi le mouvement. Ce phénomène d’inertie fait que certains analystes, comme le très écouté Mark Flannery de Crédit Suisse, ont revu leurs recommandations à la hausse sur les valeurs pétrolières. Morgan Stanley a également revu à la hausse le cours moyen du pétrole pour 2008 de 85$ à 95$ le baril. Il semblerait moins risqué aujourd’hui de placer ses économies sur des valeurs pétrolières plutôt que sur le pétrole.

  • Le Gouvernement britannique met en vente ses parts dans British Energy

    Le Gouvernement britannique met en vente ses parts dans British Energy

    Britishenergy                   La volonté des gouvernements britanniques successifs de céder les 35,2% des parts détenues par le Royaume dans l’électricien British Energy est affirmée depuis des années. Mais les résultats financiers et opérationnels médiocres de ce Groupe n’ont pas permis, jusqu’à présent, de réaliser cette opération de désengagement. Bien que le fonctionnement des centrales nucléaires britanniques laisse encore à désirer, sur les 9 derniers mois de 2007 il a été produit 40 TWh d’électricité électronucléaire et plus de 15TWh ont été perdus par des incidents, il semblerait que le gouvernement britannique ait franchi le pas. D’après le Financial Times de Samedi 15 Mars, UBS a été mandaté pour mener à bien cette tâche et British Energy, de son côté, est conseillée par la banque Rothschild. Des contacts auraient été établis avec les grands électriciens Européens: E-On, RWE, EDF, Iberdrola et Centrica.

                    British Energy qui génère 15% environ des 400 TWh d’électricité britannique aurait le potentiel d’en produire 20% si ses centrales nucléaires étaient fiabilisées. De plus, c’est BE qui va se voir confier le futur programme électronucléaire britannique défini par le "Livre Blanc" qui prévoit un démarrage de construction de nouvelles centrales en 2013 pour être opérationnelles en 2018. L’intérêt stratégique de posséder 35% des parts est donc évident et va susciter un combat d’enchères, comme les autorités britanniques savent les organiser.