Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Toyota est toujours leader du marché Hybride aux USA

    Toyota est toujours leader du marché Hybride aux USA

    Hybridcar                         Autodata a publié les ventes US de voitures hybrides par type dans le courant du mois de Janvier 2008. Il ressort de ces chiffres que les ventes de voitures hybrides de Toyota représentent 83% des ventes des plus de 22000 véhicules vendus. La Prius avec 11379 exemplaires se taille la part du lion des ventes, soit plus de la moitié.

                               Ces chiffres malgré les annonces multiples de divers constructeurs permettent de mesurer l’avance technique et marketing que possède Toyota dans le domaine. Juste retour des choses, après des années de galère de ce constructeur, tant décrié par ses homologues qui juraient des Grands Dieux que le concept d’hybride n’avait aucun avenir. Des visionnaires que ces Renault et Peugeot bien de chez nous!

  • Le moteur diesel un facteur d’économie de carburants en Europe

    Le moteur diesel un facteur d’économie de carburants en Europe

                                       Le moteur diesel fonctionne à plus haute température que le moteur à explosion, il présente donc un facteur entropique Q/T plus faible et donc un meilleur rendement énergétique. Son adoption pour les véhicules est un moyen de moins consommer de carburant et de ce fait de moins générer de CO2. Les  voitures neuves vendues en Europe possèdent de plus en plus un moteur de type diesel. Cette proportion d’après l’ACEA atteint 53,6% dans l’Europe des 15.Diesel1 Les Belges et les Français sont les plus addicts au diesel en Europe, avec une proportion de voitures vendues de 77 et 74% respectivement. Les anglo saxons sont à la traîne,( Grande-Bretagne 40%, Irlande 27%) et les Pays-Bas sont à 28%

                             Il est à noter le fort rattrapage de la Suède qui est passée en deux ans de 10% à 35% de voitures diesel vendues  et surtout le bond de la Norvège qui en quelques années à atteint le taux de la France. Pour la Suéde ce changement de choix de motorisation s’explique par l’abandon par le gouvernement suédois d’une taxe annuelle de 6000 couronnes pour les voitures diesel équipées d’un filtre à particules à partir du 1/01/2008.

                            Comme toujours, notons le retard de nos amis Suisses, dont la croissance lente dans la diesélisation nous rappelle qu’il n’y a pas le feu au Lac.

                            Cette évolution vers des motorisations de rendements améliorés devrait se poursuivre, les changements rapides de la Norvège et de la Suède montrent même que la désaffection envers les modèles à moteur à explosion classique peut être très rapide. Il suffit qu’un constructeur important modifie son approche commerciale ou que la législation favorise les moteurs énergétiquement économiques.

  • ExxonMobil-Venezuela un compromis en vue ?

    ExxonMobil-Venezuela un compromis en vue ?

    Venezuela                           Depuis le départ d’ExxonMobil du Venezuela il était admis qu’en compensation aux pertes du gisement d’huiles du Cerro Negro exploité par Exxon, il existait des actifs US détenus par le Groupe pétrolier d’Etat PDVSA dont les 50% de la raffinerie de Chalmette en Louisiane. C’est d’ailleurs l’existence de ces avoirs de PDVSA qui ont conforté les départs d’Exxon et de ConocoPhillips des gisements de l’Orénoque. La raffinerie de Chalmette qui présente une capacité de raffinage de 188 mille barils par jour, est détenue à 50% par le Venezuela et à 50% par Exxon. Elle est régulièrement approvisionnée en pétrole brut issu du Cerro Negro. La possibilité d’un troc entre le Cerro Negro et Chalmette est enfin envisagée officiellement par le vice ministre du pétrole, Bernard Mommer.

                           Le grand théâtre "chavézien" autour du gel des avoirs de PDVSA n’était là que pour se faire un peu de PUB et pour faire monter les cours du brut. Cela fait, il faudra bien trouver un compromis avec Exxon qui a le droit de son côté. Tous ceux qui ont pris la querelle au sérieux, n’ont rien compris à la stratégie du matamore qui arrive cependant, par son vacarme,  à couvrir la voix de la partie raisonnable de l’OPEP. C’est là que réside toute son efficacité.

  • Achats de 4X4 : un indicateur de conscience écologique?

    Achats de 4X4 : un indicateur de conscience écologique?

                            La proportion d’achats de 4X4, relevée par les immatriculations de véhicules neufs, ne cesse de s’accroître en Europe. Elle est passée de 4.1% en 2000 à 9.4% en 2007 d’après l’ACEA.4x4ht1 En progression constante, elle a atteint 10.5% en Allemagne et 7.2% en France. Cependant certains pays comme le Danemark qui avait atteint 4.2% en 2006 a vu sa proportion de 4X4 immatriculés décroître en 2007 à niveau de 3.3% parmi les plus bas des pays européens. Nos riches voisins, trop riches pour faire partie de l’Union Européenne que sont la Suisse et la Norvège s’illustrent par leur formidable conscience écologique. Le taux de nouveaux 4X4 en Norvège avait atteint un maximum de 27.5% en 2006, il a reculé en 2007 sûrement en raison de la volonté des dirigeants norvégiens de réduire les émissions de CO2. Quand à nos amis Suisses qui organisent régulièrement des scéances de travail pour élaborer de vastes plans théoriques de réduction des émissions de CO2, ils roulent de plus en plus lourd et cossu. Après tout, ils ont peut-être raison, qui se préoccupe des émissions de CO2 de la Suisse? 

  • Les cours de l’Aluminium profitent des aléas énergétiques mondiaux

    Les cours de l’Aluminium profitent des aléas énergétiques mondiaux

    Aluminum_2                      Un hiver rigoureux en Chine qui paralyse la logistique du charbon et de ce fait stoppe la génération d’électricité locale, la pénurie en électricité en Afrique du Sud par manque d’investissements de l’opérateur national Eskom, il n’en faut pas plus pour que le London Metal Exchange se focalise sur ce métal "énergie intensif": l’Aluminium. La Chine est un gros producteur d’Aluminium mondial. En 2006, avec 9 millions de tonnes, elle produisait 27% des besoins mondiaux qui sélevaient à 34 millions de tonnes. L’Afrique du Sud doit , pour sa part, produire dans les 1,5 millions de tonnes de ce métal. Alors les cours de l’Aluminium ont pris plus de 400$ la tonne en quatre semaines (FIG.).

                 

                         Il est raisonnable de penser qu’avec la montée des cours des sources d’énergie primaire (Charbon, gaz, pétrole), des droits d’émissions de CO2 et donc des tarifs électriques, associée aux contraintes écologiques sur les émissions de produits fluorés de cette industrie électrochimique polluante, les cours de l’Aluminium ne peuvent que se valoriser. La demande pour l’industrie aéronautique et surtout automobile qui devra alléger ses véhicules pour qu’ils consomment moins, ne faiblira pas, même si les cours devaient doubler dans les années à venir.      

                        Parmi les métaux non ferreux seul le Zinc (2.45$/kg) est moins cher que l’Aluminium. Les autres sont  plus chers tels le Plomb (3.2$/kg), le Cuivre (8$/kg) ou beaucoup plus chers tel l’Etain (17$/kg) ou le Nickel ( 28$/kg).

                       Cette valorisation des métaux non ferreux est à mettre en perspective avec les grandes manoeuvres de concentration des industries concernées qu’on peut résumer ainsi : le chinois Chinalco et l’américain Alcoa achètent une participation de 12% dans Rio-Tinto (qui a déjà acheté le canadien Alcan) pour contrer l’OPA de BHP Billiton sur Rio. Le but des Chinois est d’éviter une trop forte concentration mondiale des fournisseurs de minerais de Fer à la Chine, premier client mondial.

                      Dans un tel contexte un kilogramme d’Aluminium à moins de trois dollars, "c’est donné"!

                      Un objectif pour nos chercheurs européens : savoir faire l’électrosynthèse industrielle de l’Aluminium sans cryolite (Na3AlF6) et ce nouveau Sainte-Claire Deville pourra relancer ainsi une production d’Aluminium bien de chez nous, et pourquoi pas, à l’ombre d’une tour réfrigérante d’une future centrale nucléaire allemande ou italienne!

  • La filière fuel éthanol US va mal

    La filière fuel éthanol US va mal

    Masethanol                    La flambée des cours du maïs (FIG.) qui vient de passer au dessus de 5$ le boisseau, continue de faire des ravages au sein des bouilleurs de cru américains. En effet les cours de l’éthanol restent en dessous de 2.50 dollars par gallon qui est le cours de l’essence en ce moment. Les raffineurs n’aiment pas l’éthanol difficilement mélangeable à l’essence et qui arrive sur un marché ou les marges de raffinage sont très faibles. Alors les fabricants de fuel éthanol US voient leurs cours en Bourse s’étioler. Aventine Energy par exemple a perdu 15% de sa valeur en une séance sur des craintes de manques de liquidités, Pacific Ethanol a perdu 6% de sa valeur à 5.5$.

                    L’avenir de la filière éthanol aux US est pour le moins incertain et celui des groupes industriels concernés apparaît pour le moment, assez sombre.

  • Première livraison de gaz en provenance du champ de Snohvit

    Première livraison de gaz en provenance du champ de Snohvit

    Snohvit2                               Le premier méthanier de gaz naturel liquéfié en provenance du champ norvégien de Snohvit a livré son chargement au terminal gazier de Cove Point dans le Maryland le 21 Février 2008. Cet évènement est de la plus grande importance pour StatoilHydro qui est opérateur de ce complexe d’extraction sous-marine de gaz et de production de GNL, mais aussi pour Total et Gaz de France qui sont associés de longue date à ce projet. Le démarrage de l’usine de liquéfaction avait connu quelques aléas en raison de fuites qui ont retardé le projet de quelques mois.

                                 Le projet russe Shtokman que Total et Statoilhydro vont piloter devrait fortement s’inspirer des acquis de cette expérience.

  • RWE : un exemple d’électricien allemand pollueur

    RWE : un exemple d’électricien allemand pollueur

    Rweprod                                                                                         RWE le deuxième électricien allemand vient de publier ses résultats financiers 2007 qui ne sont pas bons, mais passons. Dans sa publication de 228 pages, les 25 premières pages parlent de protection du climat avec un slogan terrible: "Nous ne faisons pas que parler de la protection du climat, nous investissons des milliards!". Mais quelle est la réalité, en 2007, de ce bienfaiteur de la Planète. Et bien il émet tous les ans 187 millions de tonnes de CO2 en Europe dont 158 millions dans le ciel Allemand.

                      C’est vrai le climat, RWE s’en occupe. La preuve, il largue 1/2 million de tonnes de CO2 par jour dans l’Azur.

                                 Mais allons un peu plus loin dans cette trop sommaire analyse.

                             L’essentiel de ses productions d’électricité allemandes sont obtenues à partir de Lignite locale (42%) et de Charbon (31%). Un sixième des volumes produits est issu des centrales électronucléaires qui ont été arrêtées plus que de coutume en 2007.Rweprod2 Les énergies renouvelables avec 3,2 TWh ne représentent que moins de 2% de la production de RWE. L’entreprise allemande produit en moyenne 882 kilogrammes de CO2 par MWh d’électricité produite et en faisant abstraction de la partie nucléaire et renouvelable qui ne produisent pas de CO2, les centrales thermiques à flamme de RWE qui assurent 80% de ses productions d’électricité, produisent 1099 kilogrammes de CO2 par MWh, ce sont des ratios chinois.

                   En conclusion, sur fond de discours écolo bobo salvateur du climat, RWE avec ses centrales au lignite et au charbon d’après guerre, est un puissant pollueur européen. Ce ne sont pas les quelques éoliennes qu’il va construire qui vont résoudre le problème des millions de tonnes de CO2 qu’il émet tous les ans.

                  L’Europe a besoin d’un grand plan de rénovation des centrales électriques les plus polluantes, c’est infiniment plus urgent que les amusements solaires ou éoliens du moment. Cet aveuglement des citoyens allemands ne se posant pas les bonnes questions, est pour tout observateur objectif, incompréhensible. La politique énergétique allemande va dans le mur. Certains commencent à s’en émouvoir, mais le tabou nucléaire empêche toute prise de conscience collective.

  • Le raffinage américain pénalisé par de graves incidents

    Le raffinage américain pénalisé par de graves incidents

                            Le Department of Energy dans sa rubrique hebdomadaire "This Week in Petroleum" a présenté un graphique qui illustre parfaitement la croissance des aléas dans les raffineries américaines.Raffinageus1 Ce graphe montre l’ampleur des arrêts programmés ou non programmés des unités de distillation américaines entre les mois de Janvier et Mai sur plusieurs années. Le saut qualitatif depuis 2006 est "cristal clair". Une partie de cette variation brusque est attribuable à deux raffineries celle de BP à Texas City et celle de Valero Mc Kee qui expliquent plus de la moitié des incidents non programmés en 2007. La montée des arrêts programmés traduit également le vieillisement de l’outil de raffinage américain ainsi que la montée de la sévérité des contrôles et des sanctions de la part de l’administration US.

  • Les Démocrates américains veulent taxer les Pétroliers

    Les Démocrates américains veulent taxer les Pétroliers

    Nancy_pelosi                         La Chambre de Représentants américaine, à majorité Démocrate dirigée par la très célèbre Nancy Pelosi, s’apprête à voter un impôt de 18 milliards de dollars à acquitter par les Groupes pétroliers américains. Le montant de cette taxe devrait servir à subventionner les énergies alternatives telles que l’éolien, le solaire, le géothermique, l’éthanol cellulosique, les biofuels et autres. Il devrait permettre également de créer un crédit d’impôt de 4000$ pour l’achat d’un véhicule hybride de type plug-in, version US de la voiture hybride, avec une plus grosse batterie et un moteur V6 de 3 ou 4 litres, véritable insulte écologique.

                              Il n’est pas sûr du tout que cette proposition passe l’obstacle du Sénat et encore moins celle du Président, mais en période électorale "faire cracher le gros Pétrolier qui s’en met plein les poches" est un slogan qui attire la sympathie de certaines masses populaires. Mais les américains, peuple assez doué dans la compréhension des sciences économiques, savent bien que c’est le consommateur qui, à la fin, paiera la taxe.