Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • L’Italie ne veut pas du terminal de GNL de Brindisi

    L’Italie ne veut pas du terminal de GNL de Brindisi

    Gnlterminaux                  BG Group, Société britannique en pointe dans le Gaz Naturel Liquéfié (GNL), voulait initialement implanter un terminal de stockage et de regazéification de GNL dans le sud de l’Italie, à Brindisi en 2007. Mais ce projet rencontre de nombreux obstacles administratifs, ce qui repousserait sa construction au mieux, à 2010. Le Ministère de l’Environnement a demandé à BG Group de nouvelles études de risques en cas d’accident.

                         Il ne semble pas évident que ce projet de 500 millions d’euros voit le jour. Peut-être entre-t-il trop en compétition avec le projet ENI-Gazprom du gazoduc South Stream, le GNL étant l’arme de choix contre la menace de pénurie de livraisons de gaz russe.

  • Israël va se lancer dans l’énergie solaire

    Israël va se lancer dans l’énergie solaire

    Negevmap                      Le Ministre des Infrastructures Nationales d’Israël informe qu’il fera à la fin du mois de Février, un appel d’offre pour deux unités d’énergie solaire à installer dans le désert du Néguev qui représente 60% de la surface du pays. Les deux unités doivent fournir 250MW de puissance électrique. L’objectif du gouvernement israélien est d’avoir installé 600MW d’énergie renouvelable en 2010-2011, la moitié en éolien, l’autre en solaire.

                           Il n’est pas dit quelles seront les technologies retenues: photovoltaïques ou solaire thermique par concentration. On sait cependant que BrightSource Energy, retenu pour un projet californien, possède une filiale active en Israël qui travaille sur un pilote solaire par concentration.

  • Qatar: le projet Dolphin a atteint son objectif de production de gaz naturel

    Qatar: le projet Dolphin a atteint son objectif de production de gaz naturel

    Qataruae                      Le projet qatari Dolphin, dans lequel Total possède 24,5% des parts, a atteint d’après son manager sa production nominale de deux milliards de pieds-cube par jour, équivalent à 350 mille barils de pétrole par jour. Ce projet qui a commencé à produire en Juin 2007, exploite le gaz issu de l’immense gisement de North Field (appelé South Pars côté iranien). Il est traité  dans l’usine de Ras Laffan qui assure également sa compression pour être  exporté par gazoduc vers les Etats Arabes Unis.

                      Cette montée en puissance de la production de gaz et de condensats devrait permettre au Groupe Total de confirmer au premier trimestre 2008 la croissance de ses productions.

  • Gaz de France retenu comme opérateur d’un bloc de la Mer de Norvège

    Gaz de France retenu comme opérateur d’un bloc de la Mer de Norvège

    Dep_2                          Le Ministère du Pétrole et de l’Energie norvégien vient d’attribuer 52 licences de production localisées dans la Mer du Nord (24), la Mer de Norvège (21) et la Mer de Barents (7). C’est bien sûr StatoilHydro, le local de l’étape, qui se taille la part du lion avec 9 licences d’opérateur, E-On en obtient 4, Eni est retenu 2 fois et Gaz de France obtient une licence d’opérateur avec 70% d’un bloc de la Mer de Norvège. Il obtient également trois participations dans d’autres blocs. Total n’a pas été retenu comme opérateur, mais il obtient des participations dans trois blocs, opérés par StatoilHydro, dont deux en Mer de Barents. (voir les plans des blocs attribués)

  • Illinois: projet en vrai grandeur de capture et séquestration de CO2

    Illinois: projet en vrai grandeur de capture et séquestration de CO2

    Carbonworkflow1                       Le Department of Energy américain vient de choisir le Midwest Geological Sequestration Consortium pour réaliser pendant trois ans, des essais de séquestration de CO2 dans le Mont Simon qui se situe, en partie, dans l’Illinois. Ce projet est destiné à tester et démontrer l’aptitude d’une formation géologique à stocker de façon sûre, économique et permanente de grandes quantités de CO2. Le CO2 proviendra d’une usine de production d’éthanol appartenant à Archer Daniels et la division Schlumberger Carbon Services aura en charge la conception, la construction et l’exploitation de toute la partie stockage du gaz. De ces travaux le DOE devrait tirer des enseignements lui permettant d’élaborer les futures règles concernant le stockage du CO2.

                       Le DOE est réellement très actif dans le développement de ces technologies de CCS qui constitueront dans le futur, une part importante des actions de maîtrise et de limitation des émissions de CO2 aux USA.

  • Les trente premiers électriciens mondiaux

    Les trente premiers électriciens mondiaux

    Chinoismoderne                     Le TOP 30 des électriciens mondiaux classés en fonction de leur quantité annuelle d’électricité produite fait apparaître les grandes aberrations des Sociétés chinoises et indiennes les plus polluantes. Alors qu’une usine au charbon standard largue en moyenne 0,96 tonne de CO2 par MWh d’électricité produite, la liste des 30 premiers électriciens présente quatre Sociétés, trois chinoises et une indienne, qui relarguent en moyenne 1,25 tonnes de CO2 par MWh d’électricité.

    Electriciens           Ces quatre Groupes génèrent 823 millions de tonnes de CO2 pour produire en électricité un peu plus que le Groupe EDF qui lui produit 84 tonnes de CO2 seulement. On mesure le chemin à parcourir. La conversion des usines de ces groupes devrait être une priorité écologique mondiale, sponsorisée par des droits d’émissions de Carbone. La simple conversion des usines de ces quatre Groupes en technologie "clean coal" qui produit 0,8 tonne de CO2/MWh, permettrait d’économiser 300 millions de tonnes de CO2 par an. Une analyse plus fine de Sociétés électriques de moindres tailles permettrait, à coup sûr, de relever d’autres résultats aberrants.

                     Les priorités de la Chine et de l’Inde n’est pas de faire du vent avec quelques éoliennes bidons, elle est dans la modernisation et la montée en puissance de leur parc d’usines électriques existantes. C’est aussi vrai aux USA et en Europe, pour les usines les plus polluantes.

  • Un arrêt de production dans les huiles lourdes de l’Orénoque

    Un arrêt de production dans les huiles lourdes de l’Orénoque

    Pdvsa                           La Société d’Etat venezuélienne PDVSA vient d’informer le marché, ce Dimanche 10/02/2008, qu’elle allait arrêter un "upgrader" de 200 mille barils par jour de capacité de production pendant 7 semaines. Cet arrêt "majeur" a pour objet d’assurer la maintenace lourde de l’installation qui assure les productions de la nouvelle filiale PDVSA-Total-Statoilhydro Petrocedeno. Cette nouvelle, sur fond de querelle entre l’Etat venezuélien et Exxon-Mobil, va stresser un peu plus encore le marché américain du pétrole qui redoute, de façon sûrement irrationnelle, des ruptures d’approvisionnement. Les fonds alternatifs pourraient être attirés sur ce marché et faire ainsi monter les cours. On pourrait voir demain les cours du brut WTI s’apprécier de quelques dollars de plus, surtout si la Bourse de New York continue sa descente aux enfers, l’indice Dow Jones ayant perdu plus de 500 points au dessous de 12200 la semaine dernière.

  • Electronucléaire : nouveau plan de R&D américain et porter la durée de vie des centrales à 80 ans

    Electronucléaire : nouveau plan de R&D américain et porter la durée de vie des centrales à 80 ans

    Epri                         L‘objectif des USA est de faire progresser les ressources électriques classiques et électronucléaire en parallèle avec la montée en puissance des sources alternatives. Un objectif pour 2030, élaboré par le Department of Energy (DOE) envisage les nouvelles ressources électriques suivantes:

    • énergies renouvelables: 70 GWe
    • électronucléaire: 64 GWe (puis 300 GWe en 2050)
    • charbon de nouvelle génération : 150 GWe (par modernisation des usines existantes et avec un rendement de 49%)

    Cette politique tous azimuts, où figureront aussi des centrales au  gaz à cycle combiné, couplée à une politique d’efficacité énergétique est la vraie solution pour les années à venir. Le programme électronucléaire qui va nécessiter la construction de plusieurs dizaines de centrales, devait être appuyé par un travail de fond de R&D. Le DOE et l’EPRI (Electric Power Research Institute) ont donc décidé de signer un accord de collaboration dans ce domaine.

                          Cet accord se fixe deux objectifs:

    1. accompagner le développement et la construction des nouvelles usines électronucléaires,
    2. maximiser la contribution des centrales existantes en étendant leur durée opérationnelle, au delà des 60 ans programmés, en essayant d’atteindre 80 ans.

                         Les thèmes de recherche sont très nombreux, comme par exemple:

    • rechercher de nouveaux systèmes de refroidissement,
    • former le personnel qui sera nécessaire pour les nombreuse centrales,
    • réduire les délais et les coûts de construction,
    • développer des lignes à haute tension s’intégrant dans le réseau,
    • optimiser le rendement du combustible nucléaire (high-burnup fuel), etc.

                         Les USA, dans le cadre d’une approche globale des technologies possibles, ont pris conscience qu’ils ne pouvaient pas se passer de l’énergie électronucléaire. Ils vont donc lancer un plan de construction d’une dixaine de centrales par an et un plan d’amélioration des centrales existantes pour porter leur durée de vie à 80 ans. L’appui d’équipes de R&D à ces programmes constituera un apport technologique indispensable à la réussite des projets.

                       Un tel programme devrait rendre penseurs les membres des équipes du Commissaire à l’Energie, Andris Piebalgs. Ils devraient normalement s’apercevoir qu’ils ont oublié 70% du problème dans leur objectif 2020.

  • « EU 2020 targets: Mission Impossible ? » titre le CERA

    « EU 2020 targets: Mission Impossible ? » titre le CERA

    Ceralogo                      Le Cambridge Energy Research Associates juge le plan de réduction des émissions de Carbone pour 2020 de la Commission Européenne comme une "mission impossible ?". Cet organisme attire l’attention de la Commission sur divers points de son programme pour 2020.

    1. le coût des investissements en nouveaux moyens de génération d’électricité sera compris entre 430 et 660 milliards d’euros, en fonction des choix retenus pour réduire les émissions de CO2,
    2. l’efficacité énergétique sera le point clé pour plafonner ces investissements, les progrès dans l’efficacité énergétique seront cruciaux pour se "diriger vers l’objectif",
    3. compte tenu de la limitation choisie sur les échanges de droits d’émissions et après toutes les actions sur les énergies renouvelables, il faudra en arriver aux centrales électriques au gaz,

                     Donc le CERA montre les grosses lacunes du projet de la Commission qui oublie l’amélioration des technologies existantes avec le nucléaire et/ou les centrales à gaz à cycle combiné et/ou le charbon propre. L’examen des 27 centrales les plus polluantes d’Europe montre que leur rénovation pourrait faire économiser 173 millions de tonnes de CO2 larguées chaque année dans la nature, sur la base d’un mix 50/50 charbon propre et centrale au gaz. Le projet européen, tout comme celui des américains avec de l’éthanol tous azimuts, est un projet inachevé qui ne prend pas en compte toute la complexité du problème et oublie totalement l’optimisation économique des solutions à retenir. Il sera donc à refaire.

                         Voici d’après carma.org le positionnement des diverses nations en tonnes de CO2 émises par MWh. On y retrouve des Nations européennes qui ne peuvent que s’améliorer en rénovant leurs centrales électriques existantes.Tonnes1

  • Toshiba a présenté un générateur électronucléaire compact à la Commission Nucléaire des USA

    Toshiba a présenté un générateur électronucléaire compact à la Commission Nucléaire des USA

    Toshiba                      A la demande de Francis Rousseau, Kaori Hiraki,  en charge de la communication au Siège de Toshiba, a affirmé que Toshiba n’était pas l’auteur des nombreuses informations et illustrations circulant sur le Web et annonçant la commercialisation par son Groupe d’un "micro réacteur électronucléaire". Mais il a reconnu que Toshiba avec l’Institut Central de Recherche de l’Industrie Electrique japonais le CRIEPI avaient développé un système de nouvelle génération, basé sur réacteur électronucléaire "super compact" baptisé 4S (Super-Safe, Small and Simple) qui peut fournir une puissance électrique de 10 MW environ. De par son design innovant ce générateur peut fournir de l’énergie pendant 30 ans sans recharge, il demande peu de frais de maintenance et  sa sécurité opérationnelle est élevée ("enhancing"). Ce système serait donc conçu pour alimenter des régions isolées dans le monde, affirme Hiraki.

                          Il nous informe aussi  qu’en 2007 Toshiba a présenté pour une "revue préliminaire" le système 4S à la Commission de Régulation Nucléaire des USA (NRC) "en vue de la sécurisation de la commercialisation du système" pour une commercialisation vers 2010!

                           On croit rêver! Que peut dire la NRC devant une telle demande? Qu’il n’y a pas de problème, qu’on peut vendre sur catalogue cette mini centrale. Qu’effectivement dans les montagnes reculées afghanes ou pakistanaises,  les islamistes de tous poils pourront enfin s’éclairer. Imaginez la réaction du bon peuple américain … et japonais.

                            En fait l’hypothèse la plus vraisemblable, à mon humble avis, parce que les gens de Toshiba sont japonais et qu’ils savent bien l’impact psychologique que peut avoir un gadget "nucléaire" sur une population, serait qu’ils auraient présenté ce projet à l’ARMEE AMERICAINE. Cette dernière est en effet, complètement obsédée par son autonomie énergétique. Elle imagine plein de solutions, afin de pouvoir rester à 100% opérationnelle durant un conflit, malgré une rupture d’approvisionnement énergétique. Elle envisage par exemple de savoir synthétiser son carburant de façon autonome, à partir de bois ou de charbon. Une telle centrale électrique "super compacte" pourrait alors constituer un des éléments de la solution militaire américaine. Mais il faudrait en savoir plus sur le schéma global du système.