Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Une éolienne à axe vertical: l’Aerogenerator

    Une éolienne à axe vertical: l’Aerogenerator

                                             Un projet d’architecte amoureux de design, l’Aerogenerator Aerogeneratoraurait 144 mètres de haut et produirait 9MW de puissance électrique, soit trois fois plus environ qu’une éolienne classique à axe horizontal de même encombrement. Insensible à la direction du vent, plus simple à maintenir, tel est le projet de la start-up Windpower, fondée par Theo Bird. Un modèle réduit de 6 kW est en cours de test au Centre des Energies Renouvelables de  Blyth, port du Nord Ouest de l’Angleterre.

                  Pour l’efficacité énergétique il est possible de se poser des questions en raison de sa position au ras des vagues, mais question esthétique, c’est superbe!

  • Le gouvernement hollandais veut relancer les énergies alternatives

    Le gouvernement hollandais veut relancer les énergies alternatives

    Moulin                       L‘ancien gouvernement hollandais avait décidé en 2006, de réduire les subventions aux énergies renouvelables éoliennes, solaires et biocarburants. Le nouveau gouvernement de coalition veut relancer une politique volontariste de subventions. Les aides passeront de 10 millions d’euros cette année à 336 millions d’euros en 2014. Cette année 500MW de puissance éolienne terrestre, soit 200 à 300 générateurs, vont être subventionnés. L’an prochain les champs offshore pourront être également subventionnés. L’objectif est de passer la puissance éolienne installée de 1500MW à 3000MW.

                                  L’électricité d’origine solaire serait subventionnée à hauteur de 330 euros par MWh!!, a annoncé le ministre de l’économie hollandais, Maria van der Hoeven. Alors que le prix de base de l’électricité européenne se situe entre 40 et 80 euros le MWh. Bon vent à la Hollande!

  • TOTAL voudrait accélérer l’exploitation du Bloc 32 au large de l’Angola

    TOTAL voudrait accélérer l’exploitation du Bloc 32 au large de l’Angola

    Bloc_32                     La Société Total a fait de nombreuses découvertes au large de l’Angola, dans une zone dite "Bloc 32" située plus au large par rapport à la zone exploitée de Girassol et de Dalia. Elle comporte plusieurs champs dont trois d’entre eux très proches appelés Gindungo, Canela et Gengibre que Total envisageait initialement d’exploiter simultanément à partir d’un gros équipement flottant(FPSO). Aux dernières nouvelles une autre hypothèse envisagerait de mettre le seul champ de Gengibre en production à l’aide d’un FPSO plus petit, ce qui permettrait à moindre coût, dès 2012, de produire 60 mille barils par jour.

                                Il y a dans cette zone des réserves importantes qui permettront à Total de produire du pétrole au delà de la prochaine décennie. Les cours élevés du pétrole militent pour une mise en production modulaire de très bonne rentabilité et moins sensible aux aléas politiques, dans un pays membre de l’Opep.

  • Angola LNG achète la licence de liquéfaction à ConocoPhillips

    Angola LNG achète la licence de liquéfaction à ConocoPhillips

    Sonangol                            Angola Liquefied Natural Gas Limited est une Société détenue conjointement par la Société d’Etat locale, la Sonangol (22.8%), Chevron (36.4%), BP (13.6%), Total (13.6%) et ENI (13.6%). L’objectif de ce Groupe est de valoriser les réserves de gaz des gisements onshore et offshore de l’Angola. Pour cela il a acquit la licence d’utilisation du procédé de liquéfaction qui fait autorité pour sa flexibilité, dit "Optimised CascadeSM" à ConocoPhillips. L’objectif est de construire une usine de liquéfaction qui comprendra un quai de chargement pouvant accueillir des méthaniers de 210 mille m3 comme les Q-Flex, des capacités de stockage et  une usine de liquéfaction capable de produire 5.2 millions de tonnes de GNL par an. La réalisation de l’unité de liquéfaction sera confiée au Groupe Betchel qui est le spécialiste du procédé. 

                                     Pour l’instant l’Angola mène une politique pétrolière très intelligente avec sa Société Sonangol balançant entre prise de participation et développement. Cette approche paisible tranche avec celle du très agité Nigeria.

  • USA: La demande de plateformes de forage offshore mollit

    USA: La demande de plateformes de forage offshore mollit

    Atlantis                        D‘après ODS-Petrodata le nombre de plateformes offshore en opération se réduit dans le monde. Il serait de 605 sur un total de 679 disponibles. Ce phénomène est surtout perceptible dans le Golfe du Mexique où seulement 94 plateformes sur 125 sont actives. Par contre en Europe, en Afrique et en Australie la quasi totalité des plateformes sont utilisées.

                              Cette information confirme le manque de dynamisme de l’exploration pétrolière aux USA, signalée en particulier lors de la publication des résultats de Schlumberger et de ceux de Halliburton qui ont noté la faiblesse de leur activité dans cette région. L’opacité de la politique énergétique de l’administration américaine, axée stupidement sur le "tout éthanol", participe probablement à cette déprime locale. Les incertitudes sur la rentabilité des très onéreux forages ultra profonds dans le Golfe du Mexique sont aussi à prendre en compte.

  • Shell : nouvelle découverte dans le Golfe du Mexique

    Shell : nouvelle découverte dans le Golfe du Mexique

    Nautilus                             Shell fait savoir qu’il a découvert un nouveau champ dans la partie Est du Golfe du Mexique par 8000 mètres de profondeur. Cette découverte a été réalisée par le semisubmersible de forage Nautilus appartenant à Transocéan. Ce champ de Vicksburg est exploré conjointement avec Shell (57.5%) par Nexen (25%) et Plains Exploration (15.5%).

    Cette nouvelle pourrait ranimer l’intérêt du Marché sur le canadien Nexen qui possède aussi des intérêts au Yemen et dans les sables bitumineux canadiens avec plus de 7% dans Syncrude. De par sa taille, Nexen est une proie potentielle, pour une grosse pétrolière à la recherche de réserves.

  • EXXON-MOBIL 2007: les productions marquent le pas

    EXXON-MOBIL 2007: les productions marquent le pas

                              Les productions de la plus importante Société pétrolière indépendante mondiale, Exxon-Mobil, étaient caractérisées dans les années précédentes par un fort dynamisme des productions de liquides (pétrole brut + condensats) en raison d’une très forte montée des productions africaines qui compensaient et au-delà, les déplétions des productions américaines et européennes. Ce phénomène a marqué le pas en 2007.Exxon1 Par contre les productions de gaz qui sont faibles par rapports à celles de liquides, ont poursuivi leur lente et inexorable décroissance.

                              Examinons tout d’abord la production de liquides. Exxon2_2 On peut constater depuis 2002 et jusqu’en 2006 que la croissance annuelle quasi linéaire des productions africaines de 110 millions de barils par jour compense les déplétions des productions européennes et américaines. Mais cette croissance s’est arrêtée en 2007 , elle devrait reprendre en 2008 avec les mises en production des champs de l’Angola (Marimba et Kizomba) qui produiront alors à leur plein débit. La lente déplétion des productions américaines et européennes semble difficile à contenir, elle devrait donc se poursuivre.

                            Pour les productions de gaz, les déplétions européennes et américaines ont été déterminantes dans la baisse des volumes.Exxon3_2 Les productions du Qatar (RasGas 2) devraient cependant permettre à Exxon de stabiliser les productions dans les années à venir. Malheureusement le retard pris par ENI au Kazakhstan  (Kashagan) repoussera en 2011 et 2012 les productions tant attendues.

                          Cette analyse montre que les productions d’Exxon-Mobil vont à peu près se maintenir dans les années à venir, ce qui ne sera pas le cas de bien de ses concurrents. Mais le nombre de projets nouveaux n’est pas à la hauteur de cette pétrolière. Exxon a toujours été très fier de la rigueur de gestion de ses investissements, mais n’ont-ils pas été, peut être, trop étroits pour favoriser de massifs rachats d’actions dont la pertinence sera, à terme, pour le moins discutable?  En 2007 Exxon a investi  21 mds$ sur un cash flow de 56 mds$ (dont 52 provenant des opérations). C’est 6 mds$ de moins que Shell, c’est beaucoup, même si l’on est très efficace.

  • Le DOE américain va financer la capture et le stockage de CO2

    Le DOE américain va financer la capture et le stockage de CO2

    Bodman1                              Samuel Bodman, le secrétaire à l’Energie américain, vient d’annoncer que son Ministère allait participer aux investissements privés de nouvelles centrales électriques au charbon à gazéification intégrée et cycle combiné (IGCC) pour la partie capture et  séquestration du CO2 (CCS). Cette action concerne des centrales électriques qui pourraient être opérationnelles vers 2015 ou 2016. Sur un budget 2009 du DOE concernant le charbon comme source d’énergie primaire de 648 millions de dollars, 241 millions seraient consacrés à ce projet. Chaque usine ainsi aidée par des fonds d’Etat "devrait capter annuellement au moins un million de tonnes de CO2" a affirmé S. Bodman. Ces aides au progrès technologique feront l’objet d’un "Founding Opportunity Announcement"  pour des centrales IGCC de plus de 300 MW, auprès des industriels susceptibles d’être intéressés.

                          Rappelons que, pendant ce temps, la Commission européenne est juste en train de définir le concept de CCS dans des papiers de vulgarisation.

  • Vinci va construire un terminal de regazification à Rotterdam

    Vinci va construire un terminal de regazification à Rotterdam

    Methanier              La filière complexe et "capital intensive" du gaz naturel liquéfié  (GNL) nécessite trois types d’équipements: une usine de liquéfaction avec plusieurs trains (ex.: 4 pour Qatargaz II), des méthaniers(ex.: 16 pour Qatargaz II) et un terminal de regazification. Le moindre projet nécessite d’investir 10 à 20 milliards de dollars selon la taille du gisement gazier à exploiter, pour un rendement qui va dépendre des cours fantasques du GNL dans le monde. Un exemple d’investissement d’un terminal de regazification est donné par Vinci qui va avec sa filiale Entrepose Contracting démarrer la construction d’un tel terminal à Rotterdam. Il comprendra une usine, une jetée de déchargement et trois immenses réservoirs de stockage de GNL de 180 mille m3 chacun*. L’investissement est de 800 millions d’euros.

    *Remarque: un méthanier moderne comme les Q-Flex du Qatar peuvent embarquer 216 mille m3 de GNL, les plus gros, les Q-Max emporteront 265 mille m3. Leur prix unitaire doit dépasser les 200 millions de dollars.

  • Statoil et Total auraient conclu avec Chavez une indemnisation Sincor

    Statoil et Total auraient conclu avec Chavez une indemnisation Sincor

      Pdvsa_2                                                              Le Président venezuélien Hugo Chavez, d’après Reuters, aurait proposé 235 millions de dollars en cash à StatoilHydro et 735 millions de $ en pétrole à Total pour les indemniser de leur perte de majorité dans le projet d’huiles lourdes Sincor( Statoil étant passé de 15% à 10% et Total de 47% à 30% des parts). Statoil et Total auraient de plus, reçu un bonus de 130 millions de dollars pour avoir rejoint le consortium renommé Petrocedeno. L’ensemble valorise donc Sincor à 5 milliards de dollars (22% à 1.1 mds$) ce qui est faible compte tenu des cours du brut. L’opération devrait être comptablement neutre pour Total qui devrait passer les write-off dans ses comptes au fil de l’eau des livraisons gratuites de pétrole. Mais elle restera politiquement traumatisante.

                            Le Venezuela sera toujours là après Chavez et aura sûrement besoin des compétences de Total ou d’autres compagnies pour remettre en état les installations d’extraction et de raffinage des huiles lourdes du bassin de l’Orénoque.