Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Lukoil: productions de pétrole en croissance en 2007

    Lukoil: productions de pétrole en croissance en 2007

    Lukoil                              Le deuxième pétrolier russe Lukoil, dont Conoco-Phillips détient 20% des parts, aurait annoncé, d’après Reuters, que ses volumes de production en Russie pour 2007 auraient cru de 1.7% à 1.83 millions de barils par jour. Sa production totale de pétrole, incluant les volumes produits à l’étranger atteindrait 1.94 millions bl/jour. Ce résultat positionne Lukoil parmi les grands groupes qui produisent vers les deux millions de barils par an de liquides comme Royal-Dutch Shell par exemple. Lukoil prévoit pour 2008 des volumes de production en croissance de 5% à 7% en raison de la mise en production d’un nouveau champ cet été dans la région de Timano-Pechora. En ligne avec les consignes du Kremlin, les exportations de pétrole brut de ce Groupe ont baissé au profit de l’exportation de produits raffinés de plus haute valeur ajoutée.

                           Pour les années à venir Lukoil a au moins deux grands projets, l’un au Kazakhstan où Lukoil voudrait quadrupler ses productions dans la région de la Mer Caspienne, l’autre en Irak dans le champ de West Qurna. Les investissements de Lukoil en 2008 se maintiendront aux environs de 11 milliards de dollars.

  • Chine: les importations de pétrole en croissance de 12% en 2007

    Chine: les importations de pétrole en croissance de 12% en 2007

    Ambroisetezenas1_2                    Les importations de pétrole brut de la Chine en 2007, selon l’agence Xinhua, se sont élevées à 163 millions de tonnes ou 3.3 millions de barils par jour en croissance de 12.4% par rapport à 2006. Les exportations ont faibli de 39% à 3.9 millions de tonnes. La Chine n’aurait importé que 34 millions de tonnes de produits pétroliers en baisse de 7% par rapport à 2006 et en aurait exporté 15.5 millions de tonnes. Les importations nettes de la Chine en 2007 en pétrole brut et produits pétroliers, s’élèvent donc à 177 millions de tonnes ou 3.57 millions bl/jour. Elles sont en croissance de 9% par rapport à 2006.

  • Qui est-ce qui est chaud ou qui ne l’est pas?

    Qui est-ce qui est chaud ou qui ne l’est pas?

    Il est des tableaux qui remplacent de longs discours. C’est le cas de ce tableau du Wall Street Journal  résumant les performances de divers actifs durant la semaine passée. C’est le pétrole qui a le bonnet d’âne sur la semaine.Chauds22008

     

  • Evolution des stocks de produits pétroliers aux USA

    Evolution des stocks de produits pétroliers aux USA

    Stocks1               Au cours des dernières semaines il a été montré que les stocks américains en produits pétroliers baissaient globalement en raison d’importations trop faibles et d’une forte consommation interne. Les stocks, en dehors de la réserve stratégique américaine, ont franchi à la baisse le milliard de barils dans le courant du mois de Décembre et depuis la baisse quasi linéaire est très pentue. La répartition de cette baisse entre pétrole brut et produits raffinés dépend essentiellement du taux de fonctionnement hebdomadaire de l’outil de raffinage US. Une analyse depuis le mois de Juillet 2007 montre ces évolutions de flux qui expliquent la récente baisse.

    Import2                    Tout d’abord les importations US de l’ensemble des produits pétroliers ( pétrole brut + produits intermédiaires + produits finis) ont fortement baissé en six mois.Ils étaient de 14 millions de barils par jour au mois de Juillet, ils atteignent à peine 13 millions bl/j en fin d’année 2007 et début 2008. Ce manque de produits importés de 7 millions de barils par semaine est la principale cause de baisse des stocks. Cette prudence des importations US peut s’expliquer par des gestions de stocks plus fines de la part des industriels pour mieux gérer leur cash, par des optimisations de stocks de fin d’année assujettis à des taxes dans certains Etats américains, par des anticipations de baisses de consommation qui ne se sont pas produites, au contraire.

    Consom3                        En effet les citoyens américains continuent de rouler en voiture et chauffent abondamment leur maison quand il fait froid. Après une baisse de consommation normale durant les mois de Septembre-Octobre autour de 20.5 millions  bl/j, on a assisté à une augmentation régulière des consommations de produits hivernaux comme le fuel ou le propane, tandis que la consommation d’essence demeurait soutenue. Nous avions montré sur la base de la consommation d’essence des américains durant les deux mois principaux de la "driving season", Juillet et Août, qu’ils n’avaient guère changé leur mode de vie et qu’ils avaient maintenu leur consommation d’essence. Ces chiffres hivernaux le confirment, la réduction de consommation d’énergie des USA n’est pas pour demain. On peut espérer une stabilisation moyenne avec des plus et des moins selon les conditions climatiques.

                          La baisse des stocks de produits pétroliers US de ces dernières semaines est due à une consommation soutenue de la part des citoyens américains et d’une insuffisance des importations évaluée à un million de barils par jour. Les stocks ne se reconstitueront que si les volumes importés remontent rapidement vers les 14 à 15 millions de barils par jour.

  • Les taux longs US anticipent la future baisse de taux de la FED

    Les taux longs US anticipent la future baisse de taux de la FED

    Usbond1                        Les taux longs américains ont amorcé un repli depuis le mois de Juillet 2007 anticipant ainsi la baisse par paliers des taux administrés par la FED. Par exemple le Bond à 10 ans venant de 5.3% en Juillet dernier est maintenant proche des 3.8%. Ce repli qui s’explique par l’anticipation des baisses de taux de la FED et par l’existence de liquidités provenant des investisseurs qui fuient les hypothèques douteuses et qui réduisent la pondération en actions de leur portefeuille. Mais il s’explique aussi par la non anticipation par le Marché US de futur mouvement inflationniste de grande ampleur.

                          Le dernier indice des prix au détail américain connu, le CPI du mois de Novembre, indique une croissance annuelle des prix de 4.3%, mais avec un poste énergie en progrès de 21% et donc une augmentation hors énergie et alimentation de 2.3%. Gasoli2Les prix du gaz abondant sont restés très stables, ceux du pétrole amorcent une pause sinon un léger repli conforté par la mise en production de nouveaux champs pétroliers dans le monde en 2008 et 2009. De plus, l’OPEP devra accroître ses quotas en Février pour tenir compte des nouvelles productions de l’Angola.  Le poste énergie des futurs CPI, après une hausse en Janvier et Février qui auront pour référence les points les plus bas de 2007, devrait donc se stabiliser puis se réduire et ramener l’indice global entre 2% et 3%, comme il l’a été de Septembre 2006 à Septembre 2007.

    Fed_funds_2                          Le chemin semble grand ouvert pour une baisse dynamique et bienvenue des taux administrés par la FED. Une chose est maintenant sûre, la structure financière des banques américaines, reposant en partie sur des montagnes de dettes, à taux variables indexés, contractées par des citoyens américains plus ou moins fortunés, ne peut plus supporter des taux courts trop élevés (supérieurs à 3% ou 4% environ) sous peine de clochardiser de larges pans de la population et de les rendre insolvables. Il faudra que Ben Bernanke et les banques qui le conseillent s’en souviennent. La crise des hypothèques aurait été sûrement moins grave si la FED avait marqué une pose dans sa lancinante montée des taux de 25 points de base par mois, le premier Février 2006, date à laquelle Ben Bernanke à pris les rênes de cette honorable institution.

                          La baisse des taux administrés va donc se poursuivre. Quel patron de la FED pourrait se présenter devant le Congrès américain, pour expliquer qu’il a fait mettre au chômage deux ou trois millions de citoyens pour réduire l’inflation d’un demi point?

                             Espérons que notre Grand Banquier européen étudie en détail les bêtises et les corrections qu’à pu faire son homologue américain et en tire les leçons avant que la récession ne déferle à son tour sur l’Europe endettée (Grande Bretagne, Espagne puis les autres). On peut toujours rêver.

  • Une nouveau projet de production d’essence synthétique autorisé en Chine

    Une nouveau projet de production d’essence synthétique autorisé en Chine

    Chinamap1               China Daily informe qu’un nouveau projet de production de carburants synthétiques à partir de charbon (Coal to Liquid) vient de recevoir le feu vert de la Commission Nationale de Développement et de Réforme. Cette usine du groupe minier Yankuang sera située dans la province du centre de Shaanxi. Elle devrait produire un million de tonnes de produits raffinés dans un premier temps, puis 5 millions de tonnes , soit 100 mille barils par jour, à partir de 2013.

                       La première usine CTL chinoise doit démarrer cette année en Mongolie Intérieure. Elle appartient au grand Groupe minier Shenhua, premier producteur de charbon au monde. Elle a été développée avec l’aide du Sud africain Sasol, numéro 1 mondial des carburants synthétiques. Elle devrait produire annuellement  1.08 millions de tonnes de carburants pour une consommation de charbon de 3.45 millions de tonnes.

  • Excédent commercial chinois en croissance de 48% en 2007

    Excédent commercial chinois en croissance de 48% en 2007

    Ambroisetezenas                D’après l’Agence chinoise Xinhua les exportations chinoises en 2007 ont crû de 26% à 1220 milliards de dollars et les importations se sont appréciées de 21% à 956 milliards de dollars. La résultante est un excédent commercial de plus de 260 milliards en croissance de 48% par rapport à 2006. L’Union Européenne est le premier partenaire commercial de la Chine avec un volume des échanges de 356 mdsUSD (+27%) puis viennent les Etats Unis avec 302 mdsUSD (+15%) et le Japon à 236 mdsUSD (+14%).

                           Notons que le commerce avec les USA ne représente pour la Chine que 14% de la totalité de ses échanges. Une réduction de ces échanges avec les USA, en raison d’une légère récession américaine, n’aurait peut-être pas l’effet catastrophique que certains imaginent. On le voit dès 2007 la croissance des échanges Chine-USA a été  inférieure à la moyenne globale de 23.5%, par contre celle avec l’Union Européenne a crû plus vite que la moyenne.

  • Repsol décide d’investir dans le raffinage en Espagne

    Repsol décide d’investir dans le raffinage en Espagne

    Repsol                   Repsol a décidé d’un investissement de 3.3 milliards d’euros dans sa raffinerie de pétrole de Carthagène. L’objectif est de faire de ce complexe un des plus modernes du monde avec une capacité de production, double de celle d’aujourd’hui, portée à 220 mille barils par jour. Cette unité rénovée sera opérationnelle en 2011, elle produira majoritairement du gasoil et acceptera les biofuels. Elle comprendra une unité de conversion profonde et de désulfuration par hydrogénation lui permettant d’utiliser des produits de base peu onéreux pour obtenir des produits raffinés les plus sophistiqués. Cet investissement réduira la dépendance de l’Espagne en gasoil dont elle importe 9.6 millions de tonnes par an, alors qu’elle exporte 2.8 millions de tonnes d’essence.

  • Le patron de BP classé N°2 parmi les acteurs économiques britanniques influents

    Le patron de BP classé N°2 parmi les acteurs économiques britanniques influents

    Tony_hayward                    Le "POWER 100" du Times classe chaque année les cent managers les plus influents de l’économie britannique. Le numéro 1 est bien sûr un banquier: Sir Win Bischoff de la banque d’investissement Schroders. Il est suivi par Tony Hayward le président de BP depuis le mois de Mai dernier. C’est un ancien de BP, entré dans le Groupe en 1982 et ancien chef de l’exploration production. Son cursus ressemble beaucoup à celui de de Margerie de Total, mais je ne suis malheureusement pas sûr que le patron de Total aurait été classé N°2 à un TOP 100 français. Le patron de Royal-Dutch Shell Jeroen van der Veer n’est classé que 47ème, mais il est Hollandais, donc moins sensible à l’humour britannique, paramètre important pour être bien classé.

  • Ben Bernanke opte radicalement contre la récession, aux dépens de l’inflation

    Ben Bernanke opte radicalement contre la récession, aux dépens de l’inflation

    Bernanke                Les acteurs financiers américains ont été agréablement impressionnés par le nouveau style adopté par Ben Bernanke lors de sa conférence du 10 Janvier. Certains lui ont même trouvé des tons "greenspaniens" en ne se référant plus à son Comité de la Fed et en affirmant en vrai leader: " Nous restons prêts à prendre toutes les mesures complémentaires substantielles nécessaires pour supporter la croissance et pour apporter les assurances nécessaires contre les risques d’un éventuel retournement." Après la prestation, les commentaires des acteurs économiques étaient franchement positifs: "ses propos étaient sans ambiguïté, la Fed va faire ce qu’il faut pour éviter la récession" (Mark Zandi de Moody’s). Certains regrettant cependant que cette décision arrive trop tardivement. Goldman Sach’s anticipe un taux de la FED de 2.5% à la fin de l’année. Sur ces nouvelles le DOW s’est apprécié de 0.9%, l’euro est remonté à 1.48$.

                         Cette position claire de la FED  d’une politique anti-récession, mais aux dépens d’une inflation hors pétrole et alimentation de 2.6% sur les trois derniers mois connus, ne faisait aucun doute. Aucun patron de la FED ne peut négliger l’activité économique américaine, les conséquences individuelles de chômage prolongé sont trop dramatiques et seraient collectivement inacceptables.

                          La position totalement anachronique de notre Banquier central européen qui menace de relever les taux, mais  n’est cru par personne est à souligner. La consommation des ménages allemands n’a progressé que de 0.2% en un an, ce qui corrigé de l’inflation veut dire qu’elle a baissé, dans un pays en plein retour de forme tirée par l’exportation. Il faudra bien que les salaires allemands soient ajustés à cette nouvelle donne. Malgré tout ça, notre banquier central devra, à son tour, baisser les taux de la BCE. Le taux de change du dollar le lui rappellera.