Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La Russie accroît ses productions de pétrole

    La Russie accroît ses productions de pétrole

    Petrolerusse                  Dans le cadre de son étude sur les nouveaux champs de production de pétrole, Stuart Staniford a essayé d’étudier les productions de pétrole russes depuis quelques années. C’est un exercice très difficile compte tenu de la non transparence des données publiées. Rosneft, après la saisie des productions de Yukos est devenu le premier producteur avec 2,3 millions de barils par jour, suivi de Lukoil (1,8 mbl/j) puis de TNK-BP (1,4 mbl/j) et de Surgutneftegaz (1,3 mbl/j). L’ensemble des productions russes qui atteignent 9.86 millions de barils par jour est en croissance de 2.4% en un an. Les nouvelles découvertes n’expliquent pas cette croissance. La cause la plus probable de cette embellie est attribuée à la reprise en main des productions, faisant suite à la gabegie de la fin de l’ère soviétique.

  • Le Japon pose une option sur l’Uranium du Kazakhstan

    Le Japon pose une option sur l’Uranium du Kazakhstan

    Kunisada10                        Le Kazakhstan possèderait un cinquième des réserves d’Uranium de la planète et a produit 10% des besoins mondiaux en Uranium en 2005. C’est donc un pays dont on convoite l’amitié et qui possède également du gaz, du pétrole et divers gisements de Terres Rares et autres métaux. Les Sociétés japonaises Kansaï Electric Power et Sumitomo Corporation vont coopérer avec le Kazakhstan pour produire à partir de 2010 du combustible nucléaire. Ils vont également fournir la technologie à ce pays pour faire une révision complète d’une centrale nucléaire de type soviétique qu’il possède.

                          Le Japon produit 30% de son électricité à l’aide de centrales électronucléaires, il voudrait porter cette part à 40% en 2030.

  • Le charbon australien très demandé

    Le charbon australien très demandé

    Vrac                       Les cours du charbon sur le port australien de Newcastle, le plus grand port charbonnier du monde, se sont tendus et atteignent près de 89$ la tonne à quelques cents du plus haut historique. La demande est soutenue par les achats chinois et indiens. La Chine sur 11 mois a importé 46,7 millions de tonnes de charbon en hausse de 38% par rapport à l’année précédente et elle en a exporté 47,4 millions de tonnes en baisse de 17%. Les moyens de manutention du port de Newcastle sont saturés en progression de 13% à 2 millions de tonnes par semaine, soit le chargement de 21 navires environ . Les navires attendent en moyenne 15 jours avant de pouvoir charger, mais l’enjeu en vaut la peine. En effet en Europe ce charbon se négocie vers 110$ la tonne soit un gain de près de 20$/tonne, ce qui représente deux millions de dollars pour un cargo de 100 mille tonnes par exemple.

                            Malgré ces records mondiaux sur les cours et l’acheminement, malgré les droits d’émissions de CO2 ridiculement faibles à 20 euros pour 1000 tonnes de CO2, le charbon est encore la ressource énergétique fossile la moins chère du marché. Il permet de générer un kWh d’électricité à 0,25 euros environ.

  • La Chine ne veut pas de fusion BHP-Billiton Rio Tinto

    La Chine ne veut pas de fusion BHP-Billiton Rio Tinto

    Riotinto                          Baosteel le plus grand importateur de minerais de Fer chinois avait imprudemment annoncé son intention de faire une offre sur Rio Tinto pour contrer le projet de fusion de BHP-Billiton. Finalement il ne s’est rien passé. Mais voilà de nouveaux communiqués émanant des autorités chinoises affirmant que leur pays s’opposera à cette fusion en trois points:

    1. en mutualisant les achats chinois de minerais,
    2. en sponsorisant des accords internationaux pour réaliser une contre offre,
    3. en achetant des actions Rio Tinto sur les marchés secondaires pour faire opposition à la fusion.

                      Mais le plus probable, face à ces annonces peu crédibles, devrait être constitué d’interventions chinoises auprès des organismes de la concurrence australiens et anglais pour essayer de faire obstacle à la fusion. L’arme politique pourrait être alors beaucoup plus efficace que des moyens financiers limités et insuffisants, face aux montants engagés. Le Royaume-Uni en particulier, en froid avec la Russie, pourrait jouer les bons offices pour au moins, retarder le processus de fusion.

  • Les voitures électriques n’obéissent pas aux lois de la physique classique

    Les voitures électriques n’obéissent pas aux lois de la physique classique

    Chantal                Les voitures électriques défient les lois de la physique. Elles peuvent transporter cinq fois leur masse et trois fois leur volume comme le prouve la photographie de cette très charmante jeune Italienne (Ah! Les Italiennes)  qui vient de sortir de son véhicule tout neuf, qu’elle a reçu pour les Fêtes de Noël. La Pile à Combustible est dans le coffre, la Batterie sous les sièges arrières et les panneaux solaires sont inclus dans la carrosserie. Le freinage se fait par récupération d’énergie et l’air conditionné par réfrigération moléculaire, est en option.

  • Les procédés à membrane sont l’avenir du dessalement de l’eau de mer

    Les procédés à membrane sont l’avenir du dessalement de l’eau de mer

    Shuaibah                               L’accroissement de population et le développement économique du Moyen-Orient, les ennuis climatiques australiens, le peuplement de la Sun Belt américaine de la Floride à la Californie sont autant de causes pour exacerber la demande en eau potable ou faiblement minéralisée. Parmi les ressources possibles, le dessalement de l’eau de mer ou des eaux saumâtres est souvent la méthode de choix pour se procurer cette ressource indispensable à la vie et à l’activité économique.  Il est possible d’estimer la production quotidienne d’eau par dessalement à plus de 55 millions de mètres cubes dans près de 11000 unités dans le monde. La moitié des volumes produits le sont dans des unités de capacités inférieures à 90 m3 par jour. La plus grosse unité de production est localisée en Arabie Saoudite, c’est l’usine de Shuaibah, de 1,3 millions m3 par jour de capacité.

                    Quels sont les procédés de dessalement utilisés?

                        Parmi les divers moyens de dessalement on peut distinguer trois grandes technologies, ceux qui font appel à l’évaporation: distillation simple ou à multiples effets (MED), flash  multi étagés (MSF), compression de vapeur (VC), ceux qui font appel à des membranes comme l’osmose inverse (RO) ou l’électrodyalise et ceux qui associent les deux moyens comme la distillation sur membrane.

    Reversosmose                       Les progrès réalisés sur les membranes et les nano membranes associés à l’introduction de l’ultra filtration préalable, permettant de fiabiliser les opérations, apportent un avantage décisif en termes de consommation d’énergie aux technologies à membranes. Par exemple, une extension pour 2009 de 150000 m3 d’eau par jour, de l’usine saoudienne de Shuaibah , ainsi que la fourniture de 64000 m3 d’eau par jour à Palm Island (Dubaï), vont faire appel à l’osmose inverse.

                         De nouveaux progrès sur les membranes obtenus par introduction de nanoparticules dans une membrane classique de polyamide pour osmose inverse, technologie étudiée par des chercheurs californiens de l’UCLA, devraient permettre d’accroître la capacité traitement de ces membranes et de réduire encore l’énergie consommée par m3 d’eau. Ces nouveaux produits devraient être commercialisées dès 2009 par la start-up NanoH2O.

                                     Une autre voie d’avenirMemstill, la distillation sur membrane en cours de test à Singapour et aux Pays-Bas, est proposée par la Société Keppel Seghers. Elle met en oeuvre une membrane Memstill, développée par TNO, Organisation pour la Recherche Appliquée des Pays-Bas. Cette membrane assure le passage de la vapeur d’eau à partir d’une eau de mer chauffée à 90°C seulement.  Ce procédé particulièrement économique en énergie, qui permettrait de récupérer les derniers calories des procédés industriels ou de l’énergie solaire, présente un intérêt évident. Son succès repose sur la mise au point de membranes conservant leur hydrophobie dans le temps. Là encore, l’introduction de nanoparticules devrait permettre d’élaborer des films de nouvelles générations aux caractéristiques plus adaptées pour assurer cette fonction de permsélectivité à la vapeur d’eau. Actuellement une unité de 300m2 de membrane peut environ produire 10m3 d’eau, d’excellente qualité, par jour. L’objectif est de produire à grande échelle un m3 d’eau pour moins de 50 centimes.

    Du point de vue consommation d’énergie on peut estimer la consommation actuelle autour de 2kWh par m3 d’eau soit une puissance mondiale quotidienne nécessaire de 4600 MW. La limite théorique inférieure est donnée par l’enthalpie de dissolution du NaCl qui est de 0.64 kWh/m3 pour une solution à 35g/litre. L’objectif est donc de réduire la consommation d’énergie de dessalement par au moins un facteur deux en utilisant les procédés à membrane pour des volumes mondiaux d’eau dessalée dépassant les 100 millions de m3 par jour.

  • Les revenus des agriculteurs français en progrès

    Les revenus des agriculteurs français en progrès

    Klimt1910a                        Le revenu de nos agriculteurs en 2007 (Revenu agicole net par actif publié par Eurostat) s’est amélioré de 7,5% à comparer à une moyenne européeene de 4,7%. Bonne année! Ce sont les prix des productions végétales, des volailles et du lait qui sont la cause de cette embellie. Citons par exemple les céréales : +45%, les graines oléagineuses: +22%, le lait: +7,8%, les volailles: +7,8%. Par contre les prix de l’huile d’olive ont baissé de 20% et ceux de la betterave sucrière de 13%. Les aliments pour animaux ont augmenté de 14%. Les coûts de l’énergie des exploitations agicoles auraient baissé en raison d’une baisse des prix (?) de 1,1% et des consommations de 1,7%.

                       Que nos agriculteurs gagnent bien leur vie, sans subventions ni aides, tels sont nos voeux pour les années futures. On assiste à un nouvel équilibrage des prix mondiaux des produits agricoles et de l’énergie qui n’a rien à voir avec un processus inflationniste. Les économies sur la PAC et les profits des industries pétrolières pourront alors être affectées la recherche et à l’innovation sur des programmes clés de développement. Mais encore faudrait-il que l’administration de la Commission Européenne gagne en réactivité, quand le monde change et passe de l’excédent des jachères à la pénurie sans prévenir.

  • Le Carnet de Commandes industrielles européen se porte bien

    Le Carnet de Commandes industrielles européen se porte bien

    Borinage1952                        Dans une entreprise il est un indicateur très suivi, c’est le Carnet de Commandes. En effet c’est de lui que seront issues les activités futures de l’entreprise et c’est un indicateur qui va déterminer par anticipation les décisions de croissance ou de contraction des heures travaillées et donc des effectifs; c’est le paramètre qui oriente les décisions d’adaptation future en équipements de production; c’est le Juge de Paix de la réussite ou de l’échec du lancement de nouveaux produits; c’est un des indicateurs  de performance essentiels des Equipes Commerciales. Il est une entreprise qui nous préoccupe c’est l’Europe. Est-il possible d’examiner quel est son carnet de commandes?

                        Il existe certaines données partielles répondant à cette question, ce sont les entrées de commandes à l’industrie qui sont publiées par Eurostat chaque mois, avec deux mois de retard seulement. Les données à fin Octobre sont donc disponibles.

                    Examinons ce qui va très bien en variations annuelles du carnet de commandes:

    • Matériels de transport (automobiles, trains, avions) : Zone Euro: +22%; Eu27: +41%. Voilà des chiffres encourageants. Nous ne disposons pas malheureusement de l’analyse par sous secteurs par type de produits et de marchés mais on peut supposer que les trois secteurs sont concernés. Ils traduisent les succès des industries automobiles, ferroviaires (Alstom, Bombardier, etc.) et aéronautiques.
    • Fabrication de machines et d’équipements: ZE:+13,1% et Eu27:+14,2%. Ces chiffres sont à rapprocher de la croissance des commandes de l’industrie allemande qui est de 14,8%.
    • Industrie chimique: ZE:+8,1% et Eu27:+10,6%. Ces chiffres sont, au moins en partie, liés à une augmentation des prix unitaires déterminés par les cours du pétrole.
    • Métallurgie et travail des métaux: ZE:+7,5% et Eu27:+7,8%.

                    Puis viennent les activités qui vont beaucoup moins bien:

    • Industrie textile habillement: ZE:+3,3% et Eu27:+5,8%.
    • fabrication d’équipements électriques et électroniques: ZE:+3,1% et Eu27:+3,5%.

                    L’ensemble des commandes de ces activités est donc en croissance de 10,9% pour la Zone Euro et de 16,6% pour l’Europe des 27. Ces données sont encourageantes pour les futures activités industrielles du premier trimestre 2008.

                    Une analyse par pays montre le dynamisme de la Pologne (+ 61%), de la Lituanie (31,9%), de la Roumanie (+25.6%), de la Tchéquie (+20.5%),  de la Slovaquie (+19.9%), de la Bulgarie (+15.7%), de la Hongrie (+15.4%) et surtout de l’Allemagne (+14.8%). France, Espagne et Italie ont un score autour de 9%, ce qui n’est pas si mal. La Belgique, le Danemark et la Grèce sont à la traîne. Le Royaume-Uni et la Finlande ne veulent pas rendre publics leurs chiffres.

                     Ces chiffres d’entrées de commandes à l’industrie européenne s’inscrivent dans un contexte mondial d’activité de bon aloi. Les Cassandres, souvent françaises, qui bassinent le peuple avec la soi-disant crise de crédit, devraient plus souvent aller dans les services d’Ordonnancement-Lancement des industries pour constater que les affaires tournent, alimentées par des besoins d’infrastructures et d’équipements mondiaux et financées par d’abondantes liquidités.

  • Les analyses du Crédit Suisse très suivies dans les actions pétrolières

    Les analyses du Crédit Suisse très suivies dans les actions pétrolières

    Creditsuisse                   Un analyste du Crédit Suisse, Mark Flannery responsable du Global Oil and Gas Equity Research Team à New York, fait autorité dans les milieux boursiers pour ce qui concerne de la notation des Groupes pétroliers. Un avis positif de sa part peut booster les cours d’une action, un avis négatif s’avère être redoutable, les actionnaires de Total, rétrogradé en Février 2006, s’en souviennent encore. Ses analyses pondèrent fortement les données opérationnelles que sont les productions, les réserves et la pertinence de l’exploration. Il vient de recommander la Société américaine Hess qui prospecte dans le Bassin de Santos sur les côtes du Brésil avec la Société d’Etat Petrobras. Cette zone est une des plus prometteuses en réserves des zones explorées en ce moment. L’action Hess à 98$ en clôture Vendredi 21 Décembre a gagné près de 15$ en une semaine. Cet analyste invite également à la prudence sur les Sociétés impliquées dans les énergies renouvelables subventionnées: "ce que les gouvernements donnent, ils peuvent aussi le reprendre. Le contribuable ne va pas infiniment subventionner les énergies renouvelables." déclarait-il au mois d’Avril 2007.

  • L’Iran éprouve des difficultés avec ses fournisseurs d’essence

    L’Iran éprouve des difficultés avec ses fournisseurs d’essence

    Absinthe26                    Le groupe Suisse Vitol qui approvisionnait l’Iran en produits pétroliers raffinés sur la base d’un contrat long terme aurait décidé de rompre ce contrat pour les années suivantes. La raison ne serait pas politique mais serait économique. Vitol aurait perdu 70 millions de dollars sur ce contrat en 2007. Il assurait 60% environ des importations iraniennes en carburants. Ces importations sont vitales pour le fonctionnement de l’économie iranienne, quatrième exportatrice mondiale de pétrole brut, mais incapble d’assurer le raffinage en quantités suffisantes à sa consommation intérieure. La vente de carburant aux consommateurs privés est limitée à 100 litres par mois. D’après NOZARI, ministre du pétrole ce quota devrait être porté à 120 litres. Il reste donc aux autorités iraniennes, à trouver de nouveaux fournisseurs.