Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La décision de l’OPEP s’aligne sur la position des faucons

    La décision de l’OPEP s’aligne sur la position des faucons

    Sonangol                 Dur verdict pour le marché du pétrole ce 5 Décembre 2007, l’OPEP a décidé de ne pas relever ses quotas de production et elle a alloué un quota très serré à l’Angola de 1,9 millions de barils par jour, qui ne laisse aucune ouverture pour des progressions de productions non planifiées. En effet aux 1,4 millions de barils produits en 2006 il faut ajouter les 490 mille barils de plus en 2007 et les 450 mille prévus en 2008. Un quota aussi serré, sauf révision en début de 2008, ne va pas inciter les Sociétés pétrolières à accélérer leurs investissements de production dans la zone. Seule consolation, l’OPEP n’attendra pas le 5 Mars 2008 pour se revoir, entre temps se tiendra une réunion extraordinaire, dans moins de deux mois, le premier Février 2008 à Vienne. Les marchés en début 2008 devront intégrer cette nouvelle donnée.

                    Le Marché va maintenant attendre la publication des stocks de brut US, à la fin de la semaine dernière. Le niveau de stock à Cushing, lieu de livraison des transactions sur le WTI, sera tout particulièrement attendu.

  • Japon: transporter du gaz naturel à l’état solide

    Japon: transporter du gaz naturel à l’état solide

                                                                                      Mitsuieng Un consortium regroupant neuf Sociétés japonaises, serait en cours de formation pour développer d’ici à 2012 un nouveau moyen de transport de gaz naturel sous forme d’hydrates solides (NGH). Parmi ces Sociétés figurent Mitsui Engineering & Shipbuilding, le pétrolier Inpex et le transporteur maritime Nippon Yusen.

                          Le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) nécessite des investissements financièrement lourds, dans les unités de liquéfaction, les moyens de transport maritime et les unités de regaséification. Cette technologie s’adresse aux vastes gisements pour lesquels ces équipements spécifiques peuvent être amortis. Par contre pour des champs de moyenne ou de petites tailles, soit 95% des champs existants, le problème du transport reste posé. Une solution peut-être la transformation sur place du gaz en liquide selon les procédés GTL ou bien en DME (dimethyl ether) qui est conditionné sous forme de gaz comprimé.

                          Une autre solution, étudiée par Mitsui Eng. est de former, sur le site d’extraction, un hydrate solide (NGH ou Natural Gas Hydrate) qui peut se transporter vers les -20°C au lieu des -162°C du gaz liquide. Un hydrate solide contient 180 fois son volume de gaz. Misui a développé un pilote de production  qui sait fabriquer 600 kg d’hydrate de méthane par jour.

                         Apparemment le consortium veut franchir une nouvelle étape dans cette voie, ce qui supposerait de fabriquer une unité de production d’hydrate sur un champ non équipé de moyens de liquéfaction, un premier navire de transport de NGH et une unité de regazéification au Japon.

    Ngh1 La réussite d’un tel projet serait une véritable révolution dans l’exploitation de gisements de gaz isolés et de tailles moyennes qui subitement prendraient de la valeur.

  • Nouveau projet de raffinerie en Chine avec Kuwait Petroleum

    Nouveau projet de raffinerie en Chine avec Kuwait Petroleum

    Kpcnansha                        Les projets de raffineries poussent en Chine comme les champignons après la pluie. Voilà un nouveau projet annoncé qui associe le chinois Sinopec et la Kuwait Petroleum Corporation (KPC). Ils ont obtenu le feu vert des autorités politiques chinoises pour lancer les "premiers travaux" d’un complexe pétrochimique à Nansha, dans la province du Guangdong (Canton pour les occidentaux). C’est un projet de production de produits raffinés et d’éthylène qui pourrait entrer en production en 2010. Le montant investi serait de 5 milliards de dollars. Le Koweit investit ainsi dans l’aval de son activité et la Chine assure son approvisionnement.

  • Grandes manoeuvres chinoises dans le minerai de Fer

    Grandes manoeuvres chinoises dans le minerai de Fer

    Bao11                       Pour les neuf premiers mois de l’année la Chine a importé 284 millions de tonnes de minerai de fer, en augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Dans ce domaine, Baosteel énorme Groupe chinois, avec une capacité annuelle de production de 20 millions de tonnes, produit plus de la moitié des besoins en acier de son pays. Mais Baosteel, fortement implanté dans la zone de Shangaï, a un point faible: il importe 95% de ses besoins en minerai de Fer. Il dépend donc des cours internationaux de cette "commodity".

                     En face de lui, les grands miniers mondiaux que sont le brésilien CVRD (33% du marché), l’australien BHP Billiton et l’anglo-australien Rio-Tinto ne savent que faire de leurs profits, sinon de se manger entre eux. BHP Billiton a fait une offre le mois dernier sur Rio-Tinto, par échange d’actions, à hauteur de 120 milliards de dollars qui a été repoussée. A eux deux ils représentent 38% du marché mondial du minerai de Fer. Xu Lejiang, le Président de Baosteel a donc annoncé son intention de contrer cette menace en faisant une offre sur Rio-Tinto. "Cette offre est en cours de préparation" a-t-il déclaré "et les chances pour qu’elle se réalise sont très élevées." Xu Lejiang, et les autorités chinoises, seraient prêts à mettre plus de 200 milliards de dollars pour cette acquisition.

                    Le bras financier chinois China Investment Corporate a démenti vouloir s’impliquer dans cette aventure. L’affaire va être intéressante à suivre en raison des diversifications et des ramifications internationales de Rio Tinto. Par exemple Rio Tinto Energy America, avec 11% de part de marché, est le troisième producteur de charbon des Etats-Unis. La réaction des autorités américaines ne devrait pas être favorable à l’entrée d’un chinois dans le marché de l’énergie de ce pays.

  • La Chine veut exploiter des gisements de charbon en Mongolie

    La Chine veut exploiter des gisements de charbon en Mongolie

    Mongolie                        Devant la boulimie énergétique de son pays, le plus grand producteur de charbon chinois, China Shenhua Energy voudrait investir en Mongolie, Indonésie et Autralie pour développer ses propres productions, à l’extérieur de la Chine. Il semblerait qu’il soit proche d’un accord en Mongolie pour exploiter un gisement de coke qui pourrait produire plus de 10 millions de tonnes par an. Ce groupe serait également en discussions pour prendre une part importante dans une Société  indonésienne. L’expansionnisme énergétique chinois, fort de ses dollars en réserve, n’en est qu’à ses balbutiements. Il semble faire ses gammes sur le charbon, moins sensible que le pétrole ou le gaz.

  • OPEP, les faucons font monter la tension à Abu-Dhabi

    OPEP, les faucons font monter la tension à Abu-Dhabi

    Opec                         Pour diverses raisons, de nature politique ou économique, les durs de l’OPEP font monter la tension avant la réunion  du sous-comité ministériel de pilotage qui se réunira demain 4 Décembre et qui décidera des quotas après avoir examiné l’état de la demande mondiale et de l’évolution des marchés. On a entendu parmi les durs le Venezuela, l’Algérie, le Qatar, la Lybie qui ont déclaré en substance que la baisse récente des cours ne devait pas être amplifiée par un accroissement des quotas de production, dans un marché correctement approvisionné en pétrole brut. Le juge de paix, celui qui tranchera le débat, le ministre du Pétrole saoudien al Naïmi a déclaré, en arrivant sur les lieux de la réunion, que toute décision était "très prématurée" et qu’il fallait auparavant étudier les données du marché.

                       Le plus probable sera une décision minimaliste avec un accroissement des productions de 500 mille barils par jour et un superbe quota attribué à l’Angola qui est en pleine phase de montée en puissance de ses productions. Un niveau de 2,5 millions de barils par jour serait satisfaisant pour ce pays, dans un premier temps.

  • Taiwan vend ses surproductions de gasoil à la Chine

    Taiwan vend ses surproductions de gasoil à la Chine

    Taiwan                 La Formosa Petrochemical Corp. Société pétrolière privée de Taiwan, a augmenté ses productions mensuelles de gasoil de 250 mille tonnes à 300 mille tonnes lui permettant ainsi d’alimenter une partie de la demande chinoise en carburants, qui est en état de pénurie. Taiwan dispose de deux grandes Sociétés pétrolières, qui produisent plus de gasoil que l’île n’en consomme. Ce  petit pays est devenu ainsi le plus gros fournisseur, devant la Corée du Sud, en produits raffinés de la Chine. Les livraisons se font par l’intermédiaire d’une Société de trading japonaise, l’honneur chinois continental est ainsi sauvé.

  • Total: le Bloc 32 une zone offshore pleine de promesses

    Total: le Bloc 32 une zone offshore pleine de promesses

    Bloc_32                        L‘Angola offshore est réellement pour TOTAL et ses associés une région bénie des Dieux africains. Le Bloc 17 qui comprend les champs de Girassol et Dalia actuellement en production avec un débit de 500 mille baril/jour, et les champs à développer Pazflor (2011, 220 mbl/j) en cours d’appel d’offre et CLOV (2011, 150mbl/j) est déjà un large succés. Plus au large le Bloc 32 est plein de promesses après une douzaine de découvertes depuis 2003 il va être temps d’envisager et de programmer sa mise en exploitation en tenant compte bien sûr des possibilités de débouchers dans le cadre des quotas de l’OPEP. Il y a là des ressources considérables en pétrole pour la prochaine décennie qui ne sont pas encore répertoriées dans les tables de productions potentielles.

  • SAFT annonce une batterie Li-Ion rechargeable pour forage profond

    SAFT annonce une batterie Li-Ion rechargeable pour forage profond

                                          Saft                                                SAFT, le spécialiste mondial des batteries industrielles, annonce une nouvelle batterie Lithium-ION cylindrique rechargeable capable de fonctionner jusqu’à 125°C pour les applications de forage profond. Cette batterie ouvre de nouvelles possibilités pour l’alimentation en électricité des appareils de mesures situés dans la tête de forage (Measurements While Drilling tools). Elle est tout particulièrement conçue pour résister à des températures, des vibrations et des pressions extrêmes. Ces "MWD tools" sont des capteurs électroniques, accéléromètres, magnétomètres, qui indiquent à l’opérateur en temps réel l’orientation et la position de la tête de forage, ainsi que des informations sur les conditions locales en tête de forage: vitesse de rotation, couple, vibrations, température. Ces données sont transmises à la surface par télémétrie. La robustesse et l’autonomie de la source d’énergie locale sont des points clés pour éviter l’arrêt prématuré d’un phase de forage. Le caractère rechargeable du produit permet en surface une gestion plus simple et moins onéreuse de la ressource électrique, dans des lieux d’exploration parfois hostiles. Cette batterie est fabriquée sur le site de Poitiers, usine historique de la Pile Leclanché, ce qui montre que la technologie française va de l’avant.

  • Valence Energy présente des batteries au Lithium de grand format

    Valence Energy présente des batteries au Lithium de grand format

    Valence                 Valence Technology Société de Recherche et Développement de Austin, Texas veut changer de vitesse. Elle vient de présenter à l’ "International Electric Vehicul Symposium" à Anaheim, Californie une nouvelle famille de batteries rechargeables au lithium, à base de Lithium Phosphate de Fer comme électrode positive (LiFePO4). Ces nouveaux produits, destinés aux applications de type Véhicule Electrique, sont déclinés en deux tensions 12,8V et 19,2V avec des énergies pouvant aller jusqu’à 390 kWh. Valence annonce une très bonne aptitude au cyclage de ces produits, pouvant aller jusqu’à 2000 cycles.

                      En concurrence avec le franco-américain Saft-Johnson Controls et le japonais GS-Yuasa sur ce marché des grosses batteries au Lithium, Valence semble manquer de quelques références pour convaincre un marché très exigeant, celui de l’automobile.