Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • L’industrie automobile allemande manque de batteries de pointe.

    L’industrie automobile allemande manque de batteries de pointe.

    Mercedes1918               Si vous voulez être un grand du véhicule électrique ou du véhicule hybride vous devez avoir, au moins, un fournisseur industriel de batteries à la pointe de la technologie. Pour l’instant les grands fabricants industriels de grosses batteries de puissance sont en Asie(Sanyo, Matsushita) et en France-USA (Saft-Johnson Controls). Cette co-entreprise Johnson Controls-Saft a été, en particulier, retenue par Daimler pour équiper la Mercédès S4OO hybride avec une batterie Lithium-Ion qui sera produite à côté d’Angoulême dès 2008.

                    Alors que fait Mme Schavan, Ministre allemande de la Recherche?  Et bien elle monte un consortium allemand pour faire des recherches sur le sujet avec BASF, Bosch et Wolkswagen, le constructeur historique de batteries allemand Varta, ayant été démantelé après de multiples péripéties financières. Cette démarche semble bien tardive pour un pays qui a manqué, il y a dix ou quinze ans, le virage technologique des batteries de hautes performances. Mais souhaitons lui tout de même bon "Van".

  • Le Royaume-Uni demande du gaz pour se chauffer

    Le Royaume-Uni demande du gaz pour se chauffer

    Braque10                     Les prix du gaz au Royaume-Uni, après un hiver doux, avaient atteint au cours du premier semestre de cette année des niveaux de misère, de l’ordre de 4$ par million de BTU (MMBTU), alors qu’un cours "normal" se situe entre 5$ et 6$/MMBTU. Au cours du troisième trimestre les niveaux de prix avaient rejoint ce seuil de rentabilité. En ce moment, avec l’arrivée de l’hiver et la hausse des cours du charbon ces cours atteignent 9,6$/MMBTU, soit plus du double des niveaux de début d’année. L’exploitation du gaz en Mer du Nord est à nouveau rémunératrice, mais les cours de l’électricité anglaise vont se tendre, en effet, 40% de l’électricité en UK est produite par des centrales au gaz.

                         Aux USA, les stocks étant plutôt élevés les cours sur le NYMEX se situent entre 7$ et 8$/MMBTU.

  • Les stocks de brut à Cushing au plus bas

    Les stocks de brut à Cushing au plus bas

    Cush11           Les stocks américains de produits pétroliers sont demeurés à peu près étales, la semaine dernière. En particulier, les stocks de fuel-gasoil sont restés stables. Mais les stocks de brut ont surtout baissé à Cushing, de 1,7 millions de barils, lieu de transaction physique du brut WTI. Ils atteignent ainsi un plus bas de 13,4 mbl ce qui explique les tensions anormales sur les cours du pétrole américain. Les importations de brut à moins de 10 millions de barils (9,7 mbl) n’ont pas suffi à reconstituer une partie des stocks.

  • Gazprom s’en prend aux tout petits

    Gazprom s’en prend aux tout petits

    Gazp1           Après avoir fait plier les plus gros comme RDShell ou BP, l’administration de Vladimir Poutine s’attaque à une Société cotée à Londres, Imperial Energy Corp. qui a le malheur de possèder 40% de ses réserves dans la région de Tomsk en Sibérie. Après des ennuis classiques avec le Ministre russe de l’Environnement, on l’accuse de ne pas correctement évaluer ses réserves. Pendant ces chamailleries, vient la transaction: Gazprom voudrait acheter 25% du capital de Imperial Energy, mais à prix cassé ("discount price") autour de 390M$. Le "board" doit donc choisir entre laisser entrer Gazprom au capital ou continuer à subir les attaques de l’administration russe. D’après vous, qui va gagner?

  • Le charbon hors de prix en europe

    Le charbon hors de prix en europe

    Bazillepeonies                    D‘après l’Agence Bloomberg les prix pour l’an prochain, du charbon, livré en Europe, sont entrain de s’apprécier autour de 115$ la tonne. Tout d’abord parce qu’il est très cher à l’embarquement en Australie (77$/tonne) en raison de la saturation des moyens de manutention, mais aussi en raison du manque de navires de frêt qui demandent près de 40$/tonne pour l’acheminement d’Australie ou d’Afrique du Sud en Europe (Amsterdam, Rotterdam ou Anvers). Avec de tels prix les centrales électriques thermiques anglaises ont intérêt à "switcher" au gaz naturel. Les cours du gaz anglais au National Balance Point sont donc très soutenus à plus de 41p/therm, ils étaient à 30p/therm au trimestre précédent (sce: BP). Les prix de l’électricité en Europe vont flamber et les profits de notre leader du CAC, EDF, ont de beaux jours devant eux. Son cours vers les plus hauts, devrait continuer son ascension.

  • Emissions de CO2, l’industrie US attend la réglementation

    Emissions de CO2, l’industrie US attend la réglementation

    Iea_logo1                 L‘Agence Internationale de l’Energie, le rapport Exxon Energy Outlook de 2007, toutes les études sérieuses disent que le seul moyen de réduire les émissions de CO2, à moyen terme, sera de faire des centrales électriques soit de type électronucléaires, soit au gaz ou au charbon, mais équipées de moyens de capture et séquestration du CO2 (CCS). Plus tôt ce changement de cap sera amorcé et moins les perturbations climatiques seront importantes.

                     Le retour à l’électricité électronucléaire est lancé, la rentabilité du procédé est démontrée, même avec des augmentations importantes des prix de l’oxyde d’Uranium. Mais, le changement vers le CCS ne se fera que si des incitations financières sont mises en place par les gouvernements. Incitations négatives sous forme de taxes ou positives sous forme de droits d’émissions.

                  Pourquoi les centrales dites "à charbon propre" destinées à être couplées au CCS mettent-elles tant de temps à voir le jour, en particulier aux USA.

                    Les centrales électriques dites "à charbon propre" sont tout d’abord des centrales à "cycle combiné" qui disposent  de deux moyens de génération de courant. Le premier est une turbine actionnée par la combustion de gaz, l’autre est actionnée par la vapeur produite à partir des gaz très chauds d’échappement de la première. Le remplacement du gaz par le charbon nécessite de transformer préalablement le charbon en gaz dépollué.

                     Ces procédés outre d’excellents rendements (55% à 59%) présentent l’intérêt potentiel de pouvoir être associés à un procédé de capture et séquestration de CO2 (CCS). On devrait donc voir foisonner le projets. Or, il n’en est rien, bien au contraire. Un exemple, Hunton Energy avait envisagé de construire à Houston une centrale de 1200MW basée sur la technologie IGCC (Integrated Gasification Combined Cycle) à partir de coke de pétrole provenant de raffineries environnantes. Il vient d’annuler cette décision en raison des incertitudes américaines sur les taxes concernant les émissions de CO2 et de l’absence de droits d’émissions qui devraient inciter les industriels à innover.

                    On le voit, la montée des cours du pétrole, du gaz et du charbon rendra très difficile l’instauration de taxes supplémentaires sur les émissions de CO2. Quel homme politique viendra expliquer aux marins pêcheurs bretons que l’augmentation du gasoil va se poursuivre parce que leurs bâteaux polluent en émettant du CO2. Nul n’a posé une telle question au "Grenelle de l’Environnement", mais beaucoup ont du y penser. Le courage politique a ses limites. Par contre une gestion dynamique des volumes et des octrois de droits d’émissions, qui leur permettrait d’atteindre des cours de 30 à 50 euros la tonne de CO2, inciterait les industriels à se lancer dans la construction de centrales électriques innovantes, à condition de pouvoir amortir les surcoûts d’investissement , par la vente des droits d’émission sur le marché. La surconsommation d’énergie due au CCS serait intégrée dans les prix de vente de l’électricité.

  • Energie électrique éolienne et lévitation magnétique

    Energie électrique éolienne et lévitation magnétique

    Avantgarde                Une Société chinoise (Zhongke Hengyuan Energy Technology) annonce vouloir se lancer dans l’énergie électrique éolienne à lévitation magnétique. Elle devrait produire dès 2008 des équipements capables de générer de 0,4 à 5kW. L’intérêt de cette technologie repose sur la génération de courant pour de très faibles vitesses du vent, à partir de 1,5m/s soit un peu plus de 5 km/h, en raison de l’absence de frictions. Mais, la plage de fonctionnement en fonction de la vitesse du vent, ni les courbes de rendement ne sont indiquées.

  • Total: résultats opérationnels en demi-teinte

    Total: résultats opérationnels en demi-teinte

    Tot2             Le Groupe Total annonce une croissance de production de 2,5% en un an pour le troisième trimestre 2007. Ce ratio, nous le savons, n’a aucun sens financier puisqu’il ajoute des barils de pétrole et des barils équivalents de gaz, alors que le baril de gaz est vendu à 40% du prix de celui du pétrole.

                   En fait la vraie information est la suivante: en un an les productions de pétrole ont baissé de 0,3% (1481/1485), celles de gaz se sont accrues de 7,7% (871/809), les volumes de raffinage ont baissé de 2,4% (2471/2533). On comprend alors pourquoi malgré l’augmentation des prix du pétrole le CA de Total ne s’est accru que de 2,8% en un an (39,43/38,36).

                   Quels sont les faits marquants du trimestre concernant les productions?

                   Pour les liquides (pétrole+condensats) l’accroissement des volumes africains est décevant avec seulement 19 millions de barils par jour de plus qu’au trimestre précédent (accident au Congo). Par contre une forte perte de production (-23 mbl/j) est enregistrée en Amérique du Sud (Venezuela?). Au global à 1481 mbl/j la production de liquides reste depuis deux trimestres consécutifs inférieure aux 1500 mbl/j attendus.

                   Les productions de gaz ont peu progressé d’un trimestre à l’autre, les pertes en Mer du Nord étant compensées par des gains au Moyen-Orient. Le gain de +7,7% en un an à 871 mbl/j provient de la référence 2006 qui avait été très mauvaise à 809 mbl/j.

                   Le raffinage, après un trimestre précédent minable, s’est redressé à 2471mbl/j. On attend toujours les 2500 ou plus.

                   Les ventes de produits raffinés à 3938 mbl/j se sont bien comportées et croîssent de 4,4% en un an.

                    Ces résultats opérationnels en demi-teinte n’apparaissent bons qu’en comparaison avec la concurrence qui n’a pas été brillante(FIG.) Prodtr1

            Question: quels sont les deux pétroliers européens à la traîne qu’il faudrait réunir pour en faire un groupe mondial de premier plan?  Regardez bien l’image et faites votre réponse. Capito?

  • Les cours des pétrolières rebondissent

    Les cours des pétrolières rebondissent

    Topicabia                Après des résultats trimestriels décevants, en volumes produits et en marges, les cours des pétrolières à Wall-Street s’étaient repliés depuis la fin du mois d’Octobre. L’Amex Oil Index avait perdu 4% en quelques jours, le temps des publications des résultats. Mais les cours du pétrole continuent leur irrationnelle croissance, dans un climat de de spéculation irréfléchie, où le moindre bédouin du Moyen-Orient allumant un pétard fait grimper les cours du baril de plusieurs dollars. Alors les cours des pétrolières ont rattrapé, hier, leur retard à Wall-Street. L’Indice des pétrolières reprenant 2,8% avec des variations individuelles importantes (HESS: +7%, Valero: +4,8%, Exxon: +3,1%).

    Cette hausse devrait par contagion atteindre les valeurs du CAC, dont Total qui va, enfin, publier ses résultats trimestriels. D’après Crédit Suisse ils devraient être corrects, sinon bons.

    A suivre

  • Tempête en Mer du Nord

    Tempête en Mer du Nord

    Phillips1                   D’après l’Agence Bloomberg les pétrolières ConocoPhillips et BP ont évacué certaines de leurs plateformes en Mer du Nord en raison d’un avis de tempête. La météo britannique prévoirait des vagues de 10 à 11 mètres de hauteur. Conoco a fait évacuer les plateformes d’Ekofisk et de Eldfisk, quand à BP il a retiré du personnel du champ de Valhall.

                         Tout celà ne va pas dans le sens d’une production optimale dans cette région, où les incidents répétitifs  rendent pratiquement impossible toute prévision sur les volumes produits.

              Les cours du Brent devraient se tendre à leur tour.