Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La traction électrique se démocratise. Même les multi-millionnaires allemands vont avoir le choix!

    La traction électrique se démocratise. Même les multi-millionnaires allemands vont avoir le choix!

    C’est évident: la traction électrique est l’avenir du transport routier. Ce banal exemplaire imaginé outre-Rhin  le démontre. Il comporte une batterie de 80 kWh pour assurer autour des 300 km d’autonomie. Le prix de commercialisation au « Grand Public » devrait   être en proportion avec la taille de la batterie embarquée.

    Marketing de l’écrémage qui satisfait au départ les plus fortunés et qui fait rêver les autres.

    Le 22 Août 2016

  • IEA: des prévisions approximatives de consommations mondiales de produits pétroliers

    Les cours d’écoles ou d’Université vous apprennent que si vous voulez publier des prévisions plus ou moins incertaines ou folkloriques, tout en conservant une certaine crédibilité, il faut souvent les actualiser afin que les modifications apportées à chaque publication semblent mineures. C’est ce que fait l’IEA qui publie et modifie tous les mois ses prévisions mondiales, à l’horizon d’un an, des consommations de produits pétroliers dans le monde. Ces chiffres sont largement repris par diverses publications dans le monde et elles influent ainsi, à la marge,  sur le halo qui entoure les marchés du pétrole et de ses dérivés.

    J’ai repris ces estimations réalisées depuis Juillet 2015 et portant sur les flux moyens de consommations mondiales de produits pétroliers au cours du troisième trimestre 2016 (FIG.)

    En Juillet 2015 l’IEA prévoyait pour ce T3 2016, des consommations moyennes inférieures à 95,6 Millions de barils par jour, en ce mois d’Août 2016, en plein trimestre, après de nombreuses actualisations l’estimation de consommation ressort très proche des 97 millions de barils par jour. A posteriori il est possible de se poser des questions sur la pertinence des prévisions réalisées un an plus tôt et de leur impact sur les prix.

    Cette sous-estimation des volumes consommés de produits pétroliers dans le monde, participe à la faiblesse des cours, alors que ces volumes n’ont cessé de croitre, année après année, en raison de la croissance démographique et économique du monde, en particulier en Asie. L’Arabie Saoudite a révélé d’excellents volumes livrés durant le mois de Juin.

    C’est le monde des transports (terre, air, mer) des hommes et des marchandises, lié aux échanges, qui tire en particulier cette demande soutenue en carburants. Cette tendance devrait se poursuivre durant les années à venir.

    Le 21 Août 2016

     

  • Tamponner la volatilité ou l’étude des limites de la « révolution » énergétique allemande

    Pour ne pas rester crédule et bêtement persuadé que les ressources solaires et éoliennes allemandes vont pouvoir, bientôt, remplacer les centrales thermiques et atomiques de ce pays, il faut lire les conclusions de l’étude de Hans-Werner Sinn  de l’Université de Munich sur la nécessité de mettre en place de lourdes structures de stockages de puissance électrique, du type pompage turbinage par exemple, qui permettraient de tamponner la variabilité naturelle observée des générations éoliennes et solaires réunies. Alors que l’Allemagne dispose aujourd’hui de 35 de ces centrales de stockage et se débat pour en construire une nouvelle, H-W Sinn prévoit qu’il en faudrait plusieurs milliers (chiffre variant selon les hypothèses) pour porter progressivement la capacité de stockage allemande jusqu’à 26 TWh et pouvoir ainsi assurer le remplacement des centrales thermiques et nucléaires actives.

    Document argumenté à charge contre le mythe des énergies renouvelables allemandes ce document descend en flammes les voies de stockage chimique comme l’Hydrogène ou le Méthane, trop onéreuses et aux rendements énergétiques inappropriés. Il souligne le côté anecdotique du stockage d’électricité dans les batteries de voitures électriques. Il souligne les limites de la modulation par la demande qui va reporter de quelques heures l’appel de puissance mais est incapable de reporter d’un trimestre les consommations d’énergie électrique.

    En résumé je ne retiendrai que sa franche recommandation, bien peu germanique, en conclusion; « Etant données ces difficultés, il sera digne d’intérêt pour la communauté mondiale, de bien examiner les résultats de l’expérience allemande avant de l’imiter  et  de démanteler ses centrales électronucléaires. »

    LISEZ ABSOLUMENT les résultats de cette étude!

     

     

  • Violente ignition d’une voiture électrique

    La mise en court-circuit  d’une batterie de quelques kWh par perforation (test au clou) ou sous l’effet d’une flamme, alors que la dite batterie contient, à l »état chargé, du lithium métallique inséré dans du graphite ou du silicium, des solvants organiques et des oxydes de Nickel, de Cobalt et autres métaux de transition, conduit, généralement, à une très violente ignition.

    Cette tendance à l’ignition, auto-entretenue, ne sera que plus accentuée encore, avec l’accroissement des tensions de charge des batteries, une des voies privilégiée aujourd’hui pour accroitre l’énergie stockée et donc l’autonomie du véhicule, dans un format de batterie donné. Apporter solution (même partielle) à ce problème de sécurité des batteries en pleine charge est d’une grande complexité et fait l’objet de tentatives de normalisation par les professionnels des batteries.

    Cette photo, publiée récemment, illustre parfaitement le phénomène parfois sous-estimé par certains géniaux technologues. qui entassent les onéreux kWh sous le capot (ici 90!!) pour le plus grand plaisir, en accélération par exemple, des clients les plus fortunés de ce monde.

    LIRE les détails de l’essai qui s’est mal terminé

  • Un concept encore à la mode: les réserves énergétiques fossiles « imbrûlables »

    Poussant la peur du réchauffement climatique observé aux limites de leur logique, les anglo-saxons Mc Glade & Ekins avaient publié en 2015 un papier dans Nature qui préconisait qu’une limitation du-dit réchauffement aux fameux 2°C officiels, impliquerait que les émissions cumulées de CO2  devraient être limitées à 1100 milliards de tonnes environ. Cette limitation à respecter d’ici à 2050 demanderait selon ces auteurs, compte tenu des émissions actuelles, de laisser dans le sol un tiers des réserves de pétrole,  la moitié des réserves de gaz et 80% des réserves de charbon. Ce papier, d’un grand pessimisme, est depuis, largement repris, sans barguigner, par de nombreux universitaires.

     

    Je voudrais, cependant, sans pour cela invoquer les doutes raisonnables sur le caractère purement anthropique du réchauffement observé depuis 1914, sur la précision de sa mesure altérée par l’urbanisation autour de certains lieux de mesure et sur l’imprécision des simulations réalisées, encore et toujours revues et corrigées, rappeler que ce n’est pas la quantité cumulée de CO2 relargué qui est le paramètre pertinent, mais que ce sont les flux annuels de CO2 relargués qui sont aujourd’hui trop abondants. Notre atmosphère s’enrichit de nos jours de l’ordre de 17 milliards de tonnes de CO2 par an (soit 2,2 ppm en volume mesurés en moyenne à Mauna Loa) parce que les rejets anthropiques, de l’ordre de 40 milliards de tonnes de CO2 par an, sont largement supérieurs aux 23 milliards de tonnes nets de CO2 que notre planète est capable d’absorber en moyenne dans les océans et les terres, grâce aux progressions des quantités de planctons et de végétation formés. La baignoire de CO2, malgré les fuites importantes, se remplit trop vite (revoir les cours du CM2).

    Si aujourd’hui les émissions anthropiques de CO2 étaient magiquement ramenées aux environs de 23 milliards de tonnes par an, la teneur en CO2 dans notre atmosphère resterait stable.  Ce n’est donc pas le cumul dans le temps des rejets qui importe mais la vitesse avec laquelle ces rejets sont réalisés par unité de temps, c’est à dire leur flux.

    Dans le papier de Mc Glade & Ekins qui limite les 1100 milliards de tonnes de rejets de CO2 jusqu’en 2050, soit sur 35 ans, il est possible d’en déduire qu’ils invoquent un flux annuel moyen maximum de 1100/35 = 31,4 milliards de tonnes de CO2 par an. (20% inférieures en moyenne à celles d’aujourd’hui)

    Je ne vois pas en quoi cette limitation raisonnable impliquerait de laisser impérativement dans le sol des réserves de carbone ou d’hydrocarbures.

    Ce qui semble aujourd’hui important c’est de réduire le flux annuel des émissions de CO2 pour atteindre une quasi stabilité de sa teneur, à l’état de trace actuel, dans l’atmosphère. Réduire les émissions de gaz carbonique par deux, par rapport à aujourd’hui, me semblerait être un objectif ambitieux et efficace. Il permettrait cependant de continuer à brûler avec modération et parcimonie les charbons et les hydrocarbures abondants que contient encore notre planète et qui a accumulé ces réserves durant des centaines de millions d’années. La Terre est vieille et bien dotée.

    La question majeure demeure: quelles formes d’énergies seront appelées à remplacer ces réductions de combustions d’énergies fossiles et qui permettront d’éviter à l’humanité de s’effondrer dans la pauvreté et la guerre (il faut lire La Guerre du Feu des frères Rosny, première guerre énergétique  imaginée, bien avant celle du Pacifique, bien réelle,  contre un Japon, alors, à court de pétrole). Pour ma part, j’estime que seules de nouvelles formes, à inventer et à mettre au point, d’exploitation de l’énergie de l’atome pourront suppléer efficacement à cette réduction programmée de combustion des énergies fossiles et je condamne, fort de l’exemple actuel allemand,  l’utopie folle du pseudo « tout renouvelable » qui repose sur la combustion du lignite local.

    Le 13 Août 2016

    LIRE le résumé du papier de Mc Glade et Ekins ainsi que la reprise récente de ces thèses par de valeureux universitaires de la Rice University.

     

  • Quelques questions pertinentes et les incertitudes sur les causes du changement climatique

    Un exposé très sobre et bref au sujet des questions essentielles concernant le changement climatique publié par Roy W. Spencer à lire absolument pour se désintoxiquer de la propagande en vigueur et de ses certitudes obscurantistes.

    Spencer fait partie de ces courageux scientifiques anglo-saxons qui défendent leur liberté d’expression sur ce sujet, inutilement polémique et politique, quitte à déplaire aux Autorités en place.

    ACCÉDER à ce papier

    Le 25 Juillet 2016

  • Il est plus aisé et moins onéreux de stocker des gigabits que des gigawatts

    L’analogie entre réseau internet et réseau électrique (« grid »), à la source du concept de « smart grid » ou de réseau intelligent, nous vient de penseurs gaucho-altermondialistes américains, motivés par leur détestation pour le système économique en place. L’Homme libre moderne, assez proche de l’anarchiste traditionnel, mais assez riche pour investir, car initialement américain, pourrait subitement devenir à la fois producteur et consommateur d’énergie, ses excédents de production seraient, gratuitement acheminés bien-sûr, et revendus à ses voisins. A quoi servent donc ces énormes Compagnies obsolètes qui investissent sur des durées de plusieurs décennies dans les moyens classiques de génération, alimentés par l’atome, le gaz naturel, le lignite, le charbon ou l’énergie des fleuves ou des lacs d’altitude et dans de complexes réseaux de distribution assurant, à tout moment, la mise à disposition de la puissance électrique nécessaire.

    Une multitude de ressources privées ou communales, intriquées entre elles, devrait suffire à satisfaire les besoins de puissance électrique de la Nation, à condition qu’un système complexe et intelligent relie tous les consommateurs et tous les producteurs (qui sont les mêmes ou presque).

    Mais pour qu’un tel système soit viable il est nécessaire de disposer à tout instant de ressources de puissance disponible qui peuvent être soit des stocks de puissance (batteries électrochimiques, stations de pompage-turbinage, réserves chimiques aux rendements inappropriés, etc.) soit, comme en Allemagne aujourd’hui, un formidable réseau de moyens de production, foisonnants, plus ou moins subventionnés car sous-utilisés .

    Internet repose sur l’interconnexion apparente des utilisateurs, au travers de centres de stockages des données gérés par les hébergeurs qui stockent des milliards de gigabits dans, soi-disant, un « nuage ». Ces données sont consultables et non consommables. Elles ne s’épuisent pas, sinon sous la contrainte du temps qui les rend obsolètes.

    Mais le « nuage » du stockage électrique est bien plus onéreux à mettre en place et à maintenir. Ces stocks sont consommables et doivent être en permanence entretenus. Là réside le hic du problème et les limites de l’analogie stupide entre réseau électrique et réseau internet.

    Mais, me direz-vous, il reste cependant une alternative: c’est de limiter les consommations en heures de pointes, façon élégante de limiter les appels intempestifs de puissance et donc de stabiliser le réseau. Le principe d’effacement, en échange de tarifs avantageux, est déjà opérationnel. Demain il serait généralisé au moyen de compteurs intelligents qui feront fluctuer les tarifs au cours de la journée. Nous risquons de vivre alors une période de restriction de puissance généralisée par les prix qui touchera bien-sûr les plus pauvres ou les dernières industries électro-intensives qui nous restent encore et qui fuiront immédiatement.

    Toutes ces thèses écolo-anarchistes qui relèvent de la conviction des bienfaits des micrproductions, sont aujourd’hui défendues, assez paradoxalement, sur un site d’ERDF financé par les consommateurs et contribuables que nous sommes. Y apporter la contradiction est une tâche difficile mais les thèses défendues vont dans la ligne du pouvoir en place et des prêches relevant de la soi-disant transition énergétique, escroquerie intellectuelle du moment. Y-aurait-il là, une forme classique du moment, de collusion insupportable entre pouvoir politique exécutif et agence administrative technique? A chacun de former son opinion.

    Le 24 Juillet 2016

     

  • Une estimation mondiale des ressources ultimes de pétrole, un exercice plein d’embûches

    L’estimation des ressources ultimes de pétrole, valeur amplement débattue et qui sera exactement égale à la somme des consommations cumulées de cette ressource quand le monde futur sera en rupture de la moindre ressource naturelle. Cette valeur a fait l’objet de bien des estimations et de diverses études analytiques. Cet exercice se poursuit aujourd’hui avec la publication de Rystad Energy qui estime les ressources encore enfouies autour des 2100 milliards de barils. Cette publication est malheureusement exprimée en volumes (et non en masse) de pétrole brut qu’il faut convertir en toute rigueur en produits pétroliers raffinés  de plus faibles densités (FIG.) et auxquels sont et seront ajoutés des additifs oxygénés comme l’éthanol et autres biocarburants ou carburants de synthèse. Il faut donc convertir ces ressources brutes enfouies en produits pétroliers consommables en sortie de raffineries  (« oil consumption ») autour des 2500  milliards de barils. Compte tenu d’une consommation cumulée à fin 2015, estimée à partir des publications de BP sur un demi-siècle, autour des 1400 milliards de barils, il ressort qu’à partir de cette publication les ressources ultimes, exprimées en produits pétroliers, seraient de l’ordre de 4000 milliards de barils, mesurés à la sortie des raffineries.

    Cette valeur, 2 fois plus importante que celle retenue, de 2000 milliards de barils, par les adeptes du prématuré  « peak oil » qui fit tant trembler la planète, a déjà été avancée par certains spécialistes raisonnables des explorations et productions pétrolières. A ces ressources ultimes, majorées par l’ajout systématique de quelques pourcents de biocarburants (E10 puis P18), il faudra rajouter les carburants de synthèse issus essentiellement des conversions de gaz en liquides (GTL) qui deviendront, compte tenu des immenses réserves de gaz naturel de la planète, une des sources essentielles de carburants dans le monde. Dès aujourd’hui le gaz naturel se substitue au naphta dans la synthèse d’éthylène et donc dans la synthèse de polymères issus de la pétrochimie.

    FIG.I : le nombre de barils de produits pétroliers par tonnes n’est pas constant dans le temps. C’est la conséquence de l’évolution des mix de productions par conversion profonde vers les carburants, produits légers et de l’ajout systématique de biocarburants en sorties des raffineries:

    FIG.II: Les consommations  de produits pétroliers, cumulées depuis 1965 et exprimées en masses, affichent une progression quadratique. Conséquence de la progression économique et démographique du monde. La redoutable révolution énergétique de pénurie et de restrictions, tant espérée par certains idéologues et autres politiques roublards occidentaux, n’a pas encore eu lieu.

    A partir de ces quelques données et études analytiques, il est possible de montrer combien est complexe l’équation d’évaluation des ressources ultimes de produits à base de chaines hydrocarbonées dans le monde. Cette valeur dépendra dans le futur des prix des produits élaborés disponibles en sortie des raffineries, prix qui détermineront les efforts réalisés dans l’exploration-production mais aussi les progrès industriels réalisés dans la synthèse de biocarburants complexes ou de simples carburants de synthèse à partir de gaz naturel.

    Aujourd’hui estimer ces ressources autour des 4000 à 5000 milliards de barils de produits raffinés semble être raisonnable, il faudra, à l’avenir, actualiser cette estimation en tenant compte des progrès réalisés dans l’exploration-production ainsi que dans les techniques de la pétrochimie qui feront de plus en plus appel au gaz naturel largement disponible et aux biocarburants de plus en plus complexes.

    Une seule certitude: ceci ne se réalisera qu’avec des prix de produits pétroliers et de carburants de plus en plus rémunérateurs en sortie de raffineries, prix qui permettront de rendre rentables les recherches et développements industriels à conduire. Les jours d’un pétrole à 50 dollars le baril sont comptés.

    Consulter les résultats des études de Rystad

    Le 7 Juillet 2016

     

  • Aujourd’hui un véhicule routier sur mille est électriquement rechargeable par branchement extérieur

    L’IEA vient de publier sa nouvelle étude « Global EV Outlook 2016 » dans laquelle il apparait qu’à fin 2015 le parc de véhicules électriques (sur batterie BEV ou hybride rechargeable PHEV) atteignait  1,26 million d’exemplaires (FIG.), avec 80% de ce parc situés aux U.S.A., en Chine, au Japon, aux Pays-Bas ou en Norvège. La forte croissance annuelle de ce parc récent, dépendant pour l’essentiel des seules productions annuelles, permet aux auteurs de l’IEA d’être optimistes et de prévoir de splendides croissances à venir. Pourquoi pas?

    Il me semble, sans être rabat-joie,  cependant nécessaire de rapporter ce nombre de véhicules électriques au nombre de véhicules routiers du parc actuel qui peut être estimé à fin 2015 autour des 1280 millions de véhicules. Estimation réalisée à partir des 1236 millions d’exemplaires du parc mondial à fin 2014 auxquels il faut ajouter les 90 millions de véhicules produits en 2015 et soustraire les 44 millions estimés de véhicules mis en décharge durant l’année.

    Le résultat montre que dans le parc mondial, à fin 2015, il y avait environ un véhicule sur mille qui était électrique (BEV ou PHEV).

    Il faut donc ramener ces vertueuses productions croissantes de véhicules électriques à celles, toujours en croissance, des véhicules traditionnels à moteur qui pour longtemps vont encore assurer les trajets de longue distance pour les hommes et, surtout, les marchandises.

    Pour approcher de façon plus réaliste des croissances prévues dans ces nouvelles technologies et de leur impact sur les consommations de carburants et d’électricité, il faudra segmenter les études entre véhicules urbains légers et de courts trajets, et les autres plus rares, plus chers, plus lourds assurant les longs trajets. Il est bien évident que le développement important des véhicules urbains électriques n’aura qu’un impact limité sur la consommation globale de carburants dans le monde, le premier pas important dans l’économie de carburants et les rejets de CO2 étant déjà réalisé par les petits véhicules hybrides, déjà disponibles sur le marché.

    ACCEDER à la publication de l’IEA

    Le 25 JUIN 2016

     

     

  • Un élégant procédé pour passer du gaz aux liquides

    Un élégant procédé pour passer du gaz aux liquides

    L’abondance des réserves de gaz naturel dans le monde laisse à penser qu’un jour à venir, à la fin de ce siècle ou durant le siècle prochain, les procédés de la famille GTL (gas to liquid) contribueront pour une  part significative et rentable à l’approvisionnement en carburants liquides du monde.

    Une large part de ces procédés reposent aujourd’hui sur la méthode Fisher-Tropsch qui consiste à dégrader profondément  un gaz naturel, en gaz à l’eau ou syngas (CO + nH2) pour ensuite construire difficilement une chaîne aliphatique qu’il faut, à son tour, par hydrocracking et isomérisation, transformer et valoriser dans une unité pétrochimique pour atteindre en qualité,  les mélanges d’hydrocarbures désirés. C’est un procédé global qui par nature est de très faible efficacité énergétique. Certains perfectionnements japonais consistent, à ce jour sur pilote, à remplacer une part de l’eau par du CO2 qui apporte à la fois l’oxygène désiré et des atomes de carbone supplémentaires.

    Il apparait donc aujourd’hui un créneau technologique destiné à développer des procédés, de type GTL, plus subtils et moins énergivores que ceux existants, pour passer du gaz naturel abondant aux plus rares et plus onéreux carburants liquides, largement utilisés dans les transports terrestres, aériens et maritimes .

    La collaboration entre l’américain Siluria Technologies et le Groupe Air Liquide illustre parfaitement cette possibilité de passer du méthane aux chaines aliphatiques complexes des carburants avec le moins possible de dégradations et donc avec le plus d’efficacité énergétique.

    Ce procédé repose sur un couplage catalytique oxydatif de la molécule de méthane (OCM) en éthylène selon la réaction exothermique globale:

    2 CH4 + O2 ———> CH2=CH2 + 2H2O

    Cette réaction du méthane à l’éthylène est une oxydation limitée à deux électrons par atome de méthane.

    Puis en reprise, l’éthylène est polymérisé sur catalyseurs pour atteindre les divers carburants désirés (FIG.)

    LIRE l’annonce du 7 Juin 2016 de la collaboration entre SILURIA et AIR LIQUIDE

    VOIR la description du procédé OCM de Siluria.

    Le 8 Juin 2016