Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Distinguer climatisme et climatologie, une approche probablement bien utile

    Distinguer climatisme et climatologie, une approche probablement bien utile

    Himalaya  Je vous invite à lire un excellent papier sur ce sujet paru en Mai 2009 (LIRE) qui a été traduit en français par François Guillaumat et publié sur le site de l'Institut Turgot (LIRE). Bien comprendre le concept de "climatisme" rejeton naturel des néfastes "ismes" du Siècle précédent, versions perverses de théories fumeuses, me semble absolument nécessaire pour tout Honnête Homme du 21ème siècle qui désire se prémunir contre les déviances obscurantistes. Bien distinguer dans tout papier ou toute émission radio ou TV la part de l'une (la climatologie, science encore bien peu exacte) et de l'autre (le climatisme politique pétri de certitudes issues de modèles approximatifs) me semble indispensable. Le climatisme sévit largement autour de nous, il est nécessaire de savoir le reconnaître.

    Le lecteur passionné par les plus récents développements de la climatologie pourra se référer au dernier papier de synthèse de Scafetta paru dans le Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (LIRE) ou dans le dernier papier de Solomon (LIRE) ou il apparaît de plus en plus clairement que la composante anthropique n'explique qu'une part des phénomènes climatiques observés. En bref les modèles en vigueur attribuant les variations climatiques aux seuls effets anthropiques sont tout simplement erronés.

    Le 30 Juin 2010

  • Trimestre après trimestre, la dette publique de la France prend de l’embonpoint

    Trimestre après trimestre, la dette publique de la France prend de l’embonpoint

     Rien ne semble vouloir endiguer la progression quadratique de la dette publique de la France. Alors que le rythme de croissance trimestrielle semblait s'être stabilisé autour des 30 milliards durant les deux derniers trimestres 2009, voila le premier trimestre 2010 qui avec une dette cumulée de 1535 milliards d'euros affiche une croissance séquentielle de plus de 46 milliards d'euros (FIG.). Ce montant cumulé représente plus de 80% du PIB nous indique l'INSEE, soit une progression de 11 points par rapport au même trimestre 2009.

    Dette-publique-2010-T1 

    Cette performance est à comparer à la dette allemande qui à 1711 milliards d'euros ne s'est accrue que de 20 milliards en un trimestre.

    Une croissance de 169 milliards en un an de la dette française, cela donne la mesure des économies à réaliser, même si une certaine reprise économique permet de franchir une partie du chemin. Il semblerait que les comptes d'apothicaires de ceux qui nous gouvernent soient encore assez loin du compte. Ce détail ne devrait pas échapper à la vigilance des marchés financiers.

    LIRE l'information "rapide" (sic) de l'INSEE sur le sujet.

    Le 30 Juin 2010

  • L’emploi en Allemagne semble timidement vouloir repartir à la hausse

    L’emploi en Allemagne semble timidement vouloir repartir à la hausse

     Il est bien évident que l'emploi en Europe sera un des paramètres majeurs pour consolider une éventuelle reprise économique. Stabilisé en France au premier trimestre de cette année, il semble décidé à croître en Allemagne. Entre le mois de Janvier et le mois de Mai le nombre d'emplois s'est accru de près de 500 mille postes (FIG., courbe noire). Corrigé des variations saisonnières ce sont 200 mille postes (0,5%) qui ont été créés depuis 6 mois en Allemagne (courbe rouge). L'emploi au mois de Mai 2010 à 40,23 millions de postes, se retrouve en légère progression de 60 mille postes par rapport à son niveau atteint en Mai 2009.

    Emploi-Allemagne-2010-05 

    LIRE le communiqué de Destatis sur le sujet.

    Le 30 Juin 2010

  • Toshiba décide d’investir au Texas dans les moteurs pour EV et autres hybrides

    Toshiba décide d’investir au Texas dans les moteurs pour EV et autres hybrides

    Toshiba   D'après Toshiba, le marché global des moteurs pour véhicules électriques et autres hybrides devrait être multiplié par 20 d'ici à 2020. D'une valeur voisine des 0,5 milliard de dollars (50 milliards de yens) en 2009, ce marché devrait atteindre dans les 10 milliards de dollars (1 trillion de yens) en 2020.

    Pour capter une part de ce marché en forte croissance Toshiba vient de décider d'investir dans une unité de production de moteurs aux Etats-Unis qui seraient destinés à satisfaire aux futures commandes de Ford Motors. La construction de cette unité à Houston, Texas devrait débuter en 2011 pour être opérationnelle en 2012.

    La présence d'un site de production sur le continent Nord-américain est pour Toshiba d'une importance stratégique évidente.

    LIRE le communiqué de Toshiba

    Le 30 Juin 2010

  • Le fort développement des matériaux composites de hautes performances tire vers le haut l’activité des Groupes japonais

    Le fort développement des matériaux composites de hautes performances tire vers le haut l’activité des Groupes japonais

    Teijin   La recherche d'une meilleure efficacité énergétique dans  les transports est un puissant facteur de développement des matériaux composites dans le monde. Ce sont pour l'instant les futurs avions qui vont absorber l'essentiel des productions de ces produits innovants les plus élaborés. Ce seront demain les véhicules routiers allégés électriques, à la recherche d'une plus grande autonomie, qui prendront le relais de croissance de la demande. Pour le seul marché aéronautique les matériaux composites représentent aujourd'hui dans les 5000 tonnes par an, ils devraient atteindre dans les 10 mille tonnes en 2015 et autour des 20 mille tonnes en 2025 pour un Chiffre d'Affaires de 3 à 4 milliards de dollars. Le premier acteur mondial dans le domaine est le japonais Toray qui vient de signer récemment un accord de fourniture à long terme avec Airbus. Derrière le leader, c'est le deuxième japonais Teijin, sous la marque Toho Tenax, fournisseur d'Airbus depuis les années 80 qui vient de s'illustrer en signant coup sur coup deux accords de fournitures: l'un avec Airbus, l'autre avec Bombardier pour la gamme d'appareils de la nouvelle Série C.

     Teijin développe en particulier pour Airbus plusieurs gammes de produits à base de fibres de carbone pré-imprégnées utilisant des polyéthers cétones (PEEK) ou des polybenzoxazines. Teijin voudrait capter en 2025 jusqu'à 30% du marché des composites pour l'aéronautique. Dans le cadre de ce développement, cet industriel japonais va investir une ligne en technologie pré-imprégnée dans son usine d'Oberbruch en Allemagne. Cette ligne dédiée aux produits pour EADS sera opérationnelle en Mars 2011.

    LIRE le communiqué de Teijin sur le sujet.

    Le 29 Juin 2010

  • La France va-t-elle mettre fin à la décennie du commerce perdu?

    La France va-t-elle mettre fin à la décennie du commerce perdu?

     L'INSEE nous apprend, avec son sens proverbial du court terme, que le PIB de la France au premier trimestre de cette année ne s'est apprécié que de 0,1 point malgré une contribution positive de 0,4 point du solde du commerce extérieur en nette progression. En effet ce dernier est glorieusement passé de -12,9 milliards d'euros au T4 2009 à la bagatelle de -10,9 milliards d'euros au T1 2010. Effectivement la variation de cet agrégat économique fortement  négatif est positive.

     Afin de mieux comprendre les tendances à long et moyen terme du solde du commerce extérieur de la France il est bien sûr indispensable de prendre du recul, sur la base des chiffres longs de l'INSEE (FIG.I). On s'aperçoit alors que depuis 1998, Lionel Jospin  était alors depuis peu à la direction des affaires, le solde du commerce extérieur est passé en une grosse décennie d'un excédent maximum, mesuré sur 4 trimestres mobiles, de 32 milliards d'euros à un déficit de 54 milliards d'euros en 2009. Ce sont donc 86 milliards annuels d'importations en plus ou d'exportations en moins qui se sont venus plomber les comptes du commerce extérieur en 11 ans, avec une chute particulièrement impressionnante à partir de 2003.

    Solde-commerce-1980-2010
    Alors, ce dont parle l'INSEE dans son communiqué, c'est du tout petit rebond en bas à droite de la courbe qui on le voit est mal en point depuis bien longtemps. Mais, faut-il prendre au sérieux ce léger rebond d'après crise?

    Cela va dépendre des acteurs économiques et politiques de notre pays. L'arrêt d'une politique poussant à l'absurde la consommation (les Français n'ont jamais autant acheté de voitures qu'en 2009, année de crise,….le plus souvent produites hors de France) et dissuadant les investissements productifs par d'anciennes règlementations sociales et fiscales trop strictes. Le nécessaire transfert progressif des charges de solidarité du travail vers la consommation. La fin d'une croyance naïve qu'une activité industrielle écologique peut sortir du néant industriel grâce à quelques "grenelles" plus ou moins bidons. La reconnaissance que tout effort de recherche et d'innovation ne verra ses effets dans les chiffres de nouveaux business que dans 15 à 20 ans. Tous ces paramètres seraient de nature à rendre optimiste sur un éventuel retournement de tendance. Nos contemporains sont de nature à comprendre que de vivre à crédit n'est peut-être pas la meilleure des voies à poursuivre, encore faudrait-il leur en parler avec plus d'objectivité et de bon sens, toute débilitante méthode Coué de droite ou de gauche étant vouée à l'échec.

    LIRE le communiqué de l'INSEE

    Le 28 Juin 2010

  • Le procédé de bioéthanol cellulosique de Poet présente un remarquable bilan carbone

    Le procédé de bioéthanol cellulosique de Poet présente un remarquable bilan carbone

      Fueling_revolution2[1] Poet, premier producteur d'alcool de maïs américain conduit depuis 22 ans une politique industrielle remarquable, basée sur l'existence de 26 usines agricoles s'approvisionnant en maïs récolté localement. Après avoir réduit ses consommations d'eau de 80% et d'énergie d'un tiers, la Société développe un procédé de production d'éthanol cellulosique, intégré dans le process existant et destiné à valoriser les rafles de maïs et autres résidus lignocellulosiques issus de la récolte. Jeff Broin, le patron de Poet vient de présenter un premier bilan (life cycle analysis) des émissions de CO2 par ce procédé à partir des essais réalisés sur pilote dans le cadre de son projet LIBERTY.

     Le procédé cellulosique qui n'utilise que des sous-produits des récoltes existantes de maïs et qui s'intègre dans le process existant conduit à un bilan carbone positif en raison de la production de biogaz à partir des déchets du procédé. En effet alors que les déchets de la filière maïs conduisent à des sous-produits valorisables et en particulier à de la nourriture pour animaux, les déchets de la filière cellulosique sont ici valorisés par fermentation anaérobie et production de biogaz. Il en résulte un bilan des émissions de CO2 négatif. Concrètement une partie du gaz produit servira à fournir de l'énergie à l'ensemble du procédé, y compris à la boucle traditionnelle à base de maïs.

     Ces informations persuadent le lecteur du bel avenir à prévoir pour le bioéthanol aux Etats-Unis. L'évolution de l'essence au E20 (20% d'éthanol) et la montée en puissance des véhicules Flex-Fuel utilisant le E85 devrait permettre d'atteindre un taux de pénétration du fuel-éthanol tendant vers les 30% en volume par rapport à la consommation totale d'essence. Cette proportion étant aujourd'hui de 8,5 % ce sont des consommations d'éthanol 3 à 4 fois supérieures à celles d'aujourd'hui qui sont à prévoir. Cette évolution sera d'autant plus rapide que les prix de l'essence seront élevés et que l'Administration américaine voudra relaxer la dépendance de son pays au pétrole. Il faut donc imaginer une consommation de fuel-éthanol aux USA qui devrait passer des 0,75 million de barils/jour aujourd'hui vers les 2,5 à 3 millions de barils/jour d'ici à 10 ans.

    LIRE la présentation de Jeff Broin sur le sujet.

    CONSULTER le résumé des études réalisées par Air Improvement Ressource sur le bilan carbone du procédé.

    Remarque: On notera dans le Tableau II que l'EPA avait imaginé un rendement bien meilleur en raison de la production d'électricité à partir des déchets ligneux. Poet, beaucoup plus pragmatique, a bien sûr préféré produire du biogaz par fermentation ce qui est dans la ligne de ce qu'il sait faire et qu'il utilise dans ses procédés.

  • Mitsubishi Motors proposera une voiture électrique à moins de 2 millions de yens dès 2012 ou 2013

    Mitsubishi Motors proposera une voiture électrique à moins de 2 millions de yens dès 2012 ou 2013

    Mitsu Quels que soient les modes de commercialisation des futurs véhicules électriques (batteries en leasing, abonnements, etc.) et quelles que soient les aides gouvernementales, il est évident que ce marché d'avenir ne se développera qu'au gré des innovations permettant d'accroître l'autonomie des véhicules et/ou d'apporter des réductions de coûts. Le véhicule électrique ne s'imposera à terme qu'avec des prix compétitifs face aux véhicules classiques. C'est ce qu'à bien compris Renault-Nissan qui veut proposer à prix compétitifs des volumes importants de 200 mille véhicules par an dès 2012 et progresser rapidement vers 500 mille unités par an, ce qui nécessite de très gros investissements dans la réalisation des batteries. Mitsubishi Motors de son côté, est le plus avancé dans la commercialisation de son modèle e-MiEV. Il affichait jusqu'à présent une politique plus prudente que celle de son concurrent avec des volumes limités et des prix élevés. Mais poussé par la politique agressive de Renault-Nissan, Mitsubishi se devait de réagir. D'après le Nikkei,  ce constructeur japonais vient d'annoncer qu'il comptait réduire le prix de son véhicule électrique de 30% à l'horizon 2012 ou printemps 2013 pour franchir le seuil psychologique des 2 millions de Yens (18000 euros). Pour Mitsu, l'atteinte de cet objectif est essentiellement liée à la réduction de coût de la batterie dont le prix de revient actuel de 2,5 millions de yens, devrait passer alors à moins d'un million de yens pour une production de 70 mille exemplaires par an. Il jouit d'un avantage concurrentiel important par rapport à Nissan, la batterie de la e-MiEV (16 kWh), véhicule typiquement urbain, est moins imposante que celle de la LEAF (24 kWh).

    Le 18 Juin 2010

  • Aucune tension sur les prix n’était encore décelable au mois de Mai aux Etats-Unis

    Aucune tension sur les prix n’était encore décelable au mois de Mai aux Etats-Unis

     La reprise économique serait en marche aux États-Unis. Les statistiques de productions de voitures au mois de Mai sur le continent nord-américain ont dépassé le million d'exemplaire (1,030 million) en croissance de plus de 85% par rapport au même mois de l'an dernier qui avait été un des pires de la période. Elles restent cependant inférieures aux productions d'il y a deux ans qui avaient atteint 1,128 million d'exemplaires (FIG.I).

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     Malgré cette amorce de mouvement de reprise il est à noter que les prix sont restés globalement stables aux États-Unis. Les dernières statistiques du Bureau of Labor Statistics font apparaître pour le mois de Mai une variation sur douze mois de l'indice des prix hors énergie et alimentation inférieure à 1%. C'est le deuxième mois consécutif affichant une hausse aussi faible (FIG.II), record historique. 

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    Cet effet déflationniste de la crise explique la nonchalance de la FED à parler d'une éventuelle remontée des taux d'intérêts administrés qui restent toujours proches de zéro.

    Le 17 Juin 2010

  • Sanyo-Panasonic planifie de commercialiser des modules photovoltaïques à 23% de conversion

    Sanyo-Panasonic planifie de commercialiser des modules photovoltaïques à 23% de conversion

    Sanyo-HIT-85microns   Dans le cadre du modèle stratégique japonais qui a parfaitement réussi dans les batteries, Sanyo-Panasonic veut lutter commercialement contre les modules photovoltaïques économiques de First Solar ou des producteurs chinois en se battant sur les performances. C'est la raison pour laquelle, selon le Nikkei Electronics, Tetsuhido Maera, le patron de la division photovoltaïque de Sanyo vient d'annoncer la commercialisation d'un module présentant un facteur de conversion de 21% dès 2011 et qu'il devrait proposer un produit à 23% de conversion en 2013 et si possible plus tôt.

     Proposer un produit haut de gamme permet de gagner des marchés là où les spécifications techniques sont très contraignantes. C'est le cas par exemple dans les installations ne disposant que de faibles surfaces, comme dans les zones urbanisées par exemple.

     Le marché japonais fortement dynamisé par la reprise des aides gouvernementales et l'adossement au puissant Panasonic  permet d'autre part à Sanyo de reprendre sa politique d'investissement dans sa technologie HIT. Sa capacité de production devrait passer de 340 MW aujourd'hui à 600 MW en 2011. Cette croissance placera Sanyo-Panasonic dans la catégorie des producteurs de second rang en volume, après les producteurs dépassant le gigawatt comme First Solar, Sharp, Suntech, JA Solar ou Yingli.

    Le 17 Juin 2010