Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Le baril de Brent atteint les 65 euros à Londres, le WTI en retard devrait suivre

    Le baril de Brent atteint les 65 euros à Londres, le WTI en retard devrait suivre

     Sur la base d'un sentiment de reprise économique et sur la conviction entretenue de l'existence d'un lien fort entre activité économique et consommation de pétrole, le marché des produits pétroliers a entamé un rallye de printemps depuis le mois de Février de cette année. En moins d'un trimestre, le baril de Brent sur l'ICE à Londres est passé de 50 euros à 65 euros le baril (FIG.).

    Cours-Brent-euro-2010-04 

     65 euros, c'était la valorisation moyenne du Brent en Février 2008 alors qu'il était coté à 95 dollars/baril (INSEE). Cela veut dire que par l'effet ciseau de l'accroissement des cours en dollars et la baisse du taux de change de l'euro, les prix des produits pétroliers, exprimés en euros, rejoignent une zone critique où leur impact sur l'économie en Europe va se faire durement sentir. Le premier poste à téléphoner sera la reprise de l'inflation qui après un timide 1,4% au mois de Mars dans l'Eurozone, devrait rapidement rejoindre la zone critique (pour la BCE) des 2%. Bien sûr nos banquiers centraux vont prendre ce signal pour une reprise économique.

     Et pourtant, en dehors de l'explosion économique chinoise, voulue et entretenue par le Parti local, qui conduit les jeunes Chinois à s'identifier à de nouveaux James Dean de l'Amérique des années 50, combien la reprise mondiale est douce et la consommation de pétrole modérée. Rien dans les données actuelles et les prévisions à 6 mois ne justifie une telle envolée des cours qui permet au pétrole d'atteindre un nouveau plateau compris entre 85 et 90 dollars/baril.

     Mais, c'est une évidence, les cours du pétrole-papier n'ont "rien à cirer" des lois du marché physique des produits pétroliers. Goldman et ses collègues ont décidé de nous rejouer la hausse cavalière de 2008 qui leur avait tant rapporté, alors le rallye va se poursuivre, même si les Américains se déplacent de moins en moins (LIRE) et si les Européens voient peu à peu sombrer leurs économies nationales. Les bonus et les fonds de pensions passent en premier.

     Remarque : les cours du WTI sont en retrait par rapport à ceux du Brent, depuis deux semaines, de 2 dollars/baril environ. Ce genre de conjoncture se répète régulièrement lorsque les stocks à Cushing, Oklahoma sont proches de la saturation. Ils étaient supérieurs à 34 millions de barils il ya une semaine pour une capacité de stockage estimée vers les 35 millions. Ce genre de situation se résout généralement par une remontée du WTI qui rattrape puis dépasse le Brent. Il est évident que certains vont jouer ce rattrapage attendu.

    LIRE un papier passionnant "China embraces freedom of the road" paru dans le FT. (remarque: pour accéder sans vous inscire au FT, passer par Google avec le titre, c'est plus simple)

    Le 24 Avril 2010

  • Stagnation depuis trois ans de la consommation des ménages en France

    Stagnation depuis trois ans de la consommation des ménages en France

     La consommation des ménages en France après deux mois successifs de baisse de 2,5% et 1,4% en Janvier et en Février respectivement, affiche une hausse de 1,2% au mois de Mars. Un examen sur une longue période (FIG., courbe bleue) montre que les dépenses mensuelles de consommation en produits manufacturés, corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, et exprimées en euros 2000, sont globalement stables depuis trois ans, autour des 22 milliards d'euros. Si à ces valeurs sont soustraites les dépenses pour achats d'automobiles neuves, objets de bien des plans de relance et de mesures de soutien visant à puiser dans l'épargne des Français, il apparaît alors (courbe rouge) une caractéristique encore plus stable depuis trois ans, comprise entre 18,7 et 19,2 milliards d'euros. De même, le commerce de détail (courbe noire) est resté le plus souvent au-dessous des 16 milliards d'euros durant cette période.

    Conso-ménages-France-2002-2010-3 

     Compte tenu des contraintes économiques, de la vivacité du chômage, du climat économique peu propice à un optimisme débridé, bercé par la question des retraites, il est peu probable que subitement cet indicateur reparte franchement à la hausse durant les mois suivants. La mise en veilleuse de certaines subventions comme la prime à la casse, la remontée des prélèvements fiscaux pour tenter de limiter la croissance de la dette de notre pays, risquent même de pousser vers le bas le niveau de dépenses des Français.

     Bien sûr, ce point de vue n'est pas partagé par bon nombre de commentateurs de la vie économique de notre pays pour lesquels la reprise est en marche. 

    LIRE le communiqué de l'INSEE sur le sujet.

    Le 23 Avril 2010

  • Eurozone: la dette publique s’est accrue de 1100 milliards d’euros en deux ans

    Eurozone: la dette publique s’est accrue de 1100 milliards d’euros en deux ans

     La crise économique, les déficits automatiques, les politiques de relance pratiquées de-ci, de-là avec plus ou moins de convictions ont creusé le trou de la dette publique de l'Eurozone affirme Eurostat. Il était inférieur à 6000 milliards d'euros à fin 2007, le voila porté à plus de 7000 milliards deux ans après (FIG.I). Une croissance de 1122 milliards d'euros en deux ans!

    Dette-publique-EU-2006-2009

     Un tel montant fragilise l'Eurozone devant la menace d'une montée des taux qui devra se produire un jour où l'autre. Un point de taux représente 71 milliards d'euros d'impôts ou de dettes en plus.

     Un examen du poids de cette dette à fin 2009 par pays montre que l'Allemagne et l'Italie formaient un ensemble qui représentait près de la moitié du total. La France arrivait en troisième position suivie de l'Espagne et des Pays-Bas (FIG.II).

    Dette-publique-EU-2009  

     La dette de la Grèce dont on parle beaucoup en ce moment, ne représentait que dans les 273 milliards d'euros (à quelques milliards près en attente de correction), soit autour de 4% du total. La défaillance de l'Italie ou de la France ou de l'Espagne à pouvoir emprunter à des taux raisonnables poserait un problème d'une toute autre ampleur à l'Eurozone et à sa pérennité. Le coup de semonce grec aura été finalement utile.

    LIRE le communiqué d'Eurostat sur le sujet.

    Le 22 Avril 2010

  • Sous l’impact du prix des carburants, le trafic routier américain repart à la baisse

    Sous l’impact du prix des carburants, le trafic routier américain repart à la baisse

     Le trafic routier américain dont les données sont publiées tous les mois par la Federal Highway Administration, avait débuté sa décroissance en Décembre 2007, donc bien avant la crise, alors que le prix des carburants à la pompe étaient passés au dessus du seuil psychologique de 3 dollars le gallon (FIG., courbe rouge pour le trafic, courbe noire et violette échelle de droite pour l'essence et le gasoil). Ce mouvement de baisse du trafic, paramètre déterminant dans la baisse des consommations de carburants américains, avait alors connu jusqu'en Mai 2009 une forte décroissance globale de 2,5%. Puis, le gros de la crise étant passé, le trafic routier avait tout naturellement repris en intensité au cours de la deuxième partie de 2009, mais semble-t-il limité par par une reprise molle et un accroissement des prix des carburants à la pompe. Depuis deux mois ce trafic a même affiché un recul avec des -1,6% en Janvier et -1,4% en Février sur les données mensuelles par rapport aux mêmes mois de l'année précédente.

    Trafic-USA-2006-2010-02 

      Il faut voir dans cette décroissance l'effet des prix des carburants à la pompe qui tendaient dangereusement au mois de Février, vers les 3 dollars le gallon. Seuil depuis atteint au mois d'Avril pour les prix du gasoil.

     Compte tenu de ces observations, il faut donc s'attendre à une poursuite de cette décrue du trafic routier américain, tout à fait en concordance avec la baisse des consommations des carburants (LIRE) observée à fin Janvier. Bien sûr, les prix des carburants manipulés par de toujours puissants Groupes financiers vont poursuivre leur ascension, sur la base d'informations orientées de soi-disant spécialistes.

    Ces observations sont très intéressantes pour enrichir et actualiser les théories sur les effets de rebond qui reposent sur des données du 19ème ou du 20ème siècle qui ont vu, malgré les progrès observés dans l'amélioration de l'efficacité énergétique des processus, la consommation globale d'énergie croître pour l'amélioration du bien-être des populations. Le 21ème Siècle, grâce à des coûts de l'énergie beaucoup plus élevés, agrémentés de quelques taxes sur les émissions de GHG, va assister au découplage entre croissance économique et consommation d'énergies fossiles. Cela permettra de mettre au rancard de fumeuses théories "national-écologistes" qui préconisent la contrainte des populations à la décroissance (sufficiency). Il n'est pas dit si les milices en charge de faire appliquer ces nouvelles lois pour "guider le comportement collectif" porteront des chemises vertes ou brunes. Le 20ème Siècle nous a appris que toutes les idéologies, même climatiques, peuvent un jour générer leur propre version perverse.

    CONSULTER les données de la FHA.

    LIRE une approche assez fumeuse des théories de la "suffisance" dans un papier de Steve Sorrel

    Le 21 Avril 2010

     

  • Photovoltaïque: la forte demande dope les productions de wafers dans le monde

    Photovoltaïque: la forte demande dope les productions de wafers dans le monde

    REC-Singapour-2 La demande en modules photovoltaïques s'avère être soutenue en 2010 (LIRE). Ceci profite à la fois aux technologies en couches minces mais aussi aux technologies plus classiques à base de wafers de silicium. C'est ainsi que le norvégien REC vient de faire savoir que sa nouvelle usine de Singapour (FIG.) sera chargée, au quatrième trimestre de cette année, à un niveau proche de sa pleine capacité pour assurer les demandes de la zone Asie-Pacifique (Inde, Corée, Thaïlande, Australie, Nouvelle-Zélande). Cette usine sera, entre autres produits, capable de produire 740 MW de wafers. 

     De son côté le chinois LDK Solar annonce qu'il vient de porter sa capacité de production de wafers à 2GW.

     L'industrie photovoltaïque va entrer en 2010 dans une nouvelle ère où l'unité de mesure industrielle va devenir le gigawatt. Bien entendu cette croissance est à la fois la conséquence et la cause d'une formidable baisse des prix des matières premières et des modules terminés.

    LIRE la dépêche de Bloomberg sur l'annonce de REC

    LIRE le communiqué de LDK Solar.

    LE 21 Avril 2010

  • Un vieux procédé en expansion: du spodumène australien au carbonate de lithium chinois

    Un vieux procédé en expansion: du spodumène australien au carbonate de lithium chinois

     Bien avant que les saumures d'Amérique du Sud ou de Chine permettent d'accéder à moindre coût à l'obtention de carbonate de lithium, les procédés miniers classiques exploitant des gisements de spodumène (silicate d'aluminium lithium) permettaient d'extraire le lithium des profondeurs de la Terre. De tels procédés, devenus non rentables, avaient été mis peu à peu au rancard. Mais la nouvelle demande mondiale en lithium pour batteries va permettre à ces procédés de retrouver une nouvelle jeunesse. C'est ainsi qu'une entreprise minière australienne, Galaxy, vient d'imaginer un projet d'exploitation à ciel ouvert de la mine du Mont Kattlin dans l'ouest de l'Australie qui devrait lui permettre d'extraire 16 millions de tonnes de minerai pendant plus de 16 ans. Après concentration en un minerai enrichi à 6% de Li2O, ce produit serait expédié dans une usine appartenant à Galaxy mais située en Chine, à Jiangsu, au Nord-ouest de Shanghai. Dans cette usine le lithium sera purifié par un procédé classique au sulfate conduisant à un carbonate de lithium de pureté > 99.5% (FIG.).

     Spodumène-Li2CO3-Galaxy
     Dans un tel procédé après grillage, broyage et dissolution à l'acide sulfurique les divers élément indésirables (Ca, Mg, Fe, Al) sont précipités par la soude. Les dernières traces sont éliminées par échange ionique puis le Lithium est précipité sous forme de carbonate avec du Na2CO3.

     Galaxy annonce qu'il vient de signer avec un consortium de 13 producteurs chinois de matériaux pour batteries un accord de fourniture de 17 mille tonnes de carbonate de lithium par an, à partir de 2011.

     Sur la base prudente d'un taux d'utilisation de 80% du Lithium en batterie sous une tension de 3,6V, ce qui conduit à 2,09 kWh par kg de carbonate de lithium, ces 17000 tonnes permettront de produire de la matière électrochimiquement active positive assurant la production de 35 millions de kWh de batteries, soient plus de 2 millions de batteries de 16 kWh pour véhicule électrique ou plus de 6 millions de batteries pour véhicule plug-in hybrides de 5 kWh.

     Bien d'autres projets de ce type doivent être à ce jour en cours d'élaboration, il avait été rapporté ici les projets grandioses de Western Lithium dans le Nord du Nevada (LIRE)

    LIRE le communiqué de GALAXY

    ACCEDER aux détails du projet

    Le 19 Avril 2010

  • L’inflation dans l’Eurozone est largement corrélée aux variations de prix de l’énergie

    L’inflation dans l’Eurozone est largement corrélée aux variations de prix de l’énergie

     Certains grands nigauds pensent encore que c'est le gouverneur de la Banque Centrale Européenne et ses compagnons de table qui doit être sûrement ronde, qui déterminent les taux de l'inflation au sein de l'Eurozone. Il faut bien sûr les convaincre qu'ils sont dans l'erreur. Ceux qui déterminent le taux d'inflation dans l'Eurozone sont les Goldman et autres spéculateurs qui fixent les prix du pétrole-papier sur le NYMEX et l'ICE. Un examen depuis Janvier 2008 des taux d'inflation hors énergie (FIG., courbe noire) montre que cet indice est passé sagement en deux ans de 2,6% à 0,8%, crise oblige. Mais que le taux d'inflation (courbe bleue) s'est baladé allègrement entre +4% et -0,7% autour de cette courbe au gré des variations du poste énergie qui ne représente pourtant que 96 millièmes du poids de l'indice global.

    Inflation-ZE-2008-2010-03

     Mais le poste énergie (FIG., courbe rouge, échelle de droite), drivé par les cours du pétrole s'est promené durant la période dans un large "serpent" de +17% en Juillet 2008, au plus haut de la spéculation sur les produits pétroliers et autres commodities à un plus bas de -15% un an après, en Juillet 2009. C'est l'énergie qui  malgré son faible poids dans l'indice, assure l'essentiel de la variabilité de l'inflation.  Depuis le plus bas de Juillet, les variations de prix de l'énergie se sont rétablies pour revenir positives à fin 2009 et atteindre plus de 7% au mois de Mars dernier, propulsant l'inflation à 1,4% par rapport au même mois de l'an dernier.

     La décomposition de l'inflation en trois postes essentiels que sont l'inflation hors énergie, la valeur de l'énergie en dollar importée dans l'eurozone et la valeur de l'euro-dollar permet d'anticiper une probable poursuite de la hausse de ce paramètre important. En effet l'inflation hors énergie au plus bas à 0,6% en Février dernier ne devrait que croître dans les mois à venir, au gré d'une amélioration lente de l'économie européenne. Le poste énergie soutenu par la spéculation en dollar sur les produits pétroliers et par la valorisation du dollar par rapport à l'euro devrait lui aussi poursuivre sa progression. Il est donc raisonnable de pronostiquer une poursuite de la remontée de l'inflation en cette première partie de 2010.

    LIRE le papier d'Eurostat sur le sujet.

    Le 17 avril 2010

  • Les faibles ventes trimestrielles de voitures en Allemagne illustrent le marasme économique européen

    Les faibles ventes trimestrielles de voitures en Allemagne illustrent le marasme économique européen

     Alors que les divers plans de relance économique, de types prime à la casse par exemple, ainsi que des offres marketing très agressives de la part des constructeurs ont dopé les ventes trimestrielles de voitures dans la plupart des pays européens, l'Allemagne se distingue négativement par des ventes en retrait par rapport à celles des années précédentes (FIG.). Tous les grands pays d'Europe ont vu leurs ventes trimestrielles progresser par rapport à celles de 2009 et dans certains cas, comme en Italie ou en France, ces ventes ont même atteint ou dépassé celles du premier trimestre 2008, d'avant la crise économique. Dans le cas de l'Allemagne les ventes à 670 mille exemplaires sont en retrait de près de 200 mille exemplaires (-23%) par rapport à celles du T1 2009.

    Immatriculations-T1-2010

     L'Europe (EU27 + EFTA) voit tout de même ses ventes du premier trimestre 2010 progresser de +9,5%, alors qu'elles avaient régressé de -17,2% l'année d'avant. Quand aux constructeurs allemands ils sont bien sûr pénalisés mais sauvent une partie des meubles à l'exportation en Europe avec une progression de 6,5% pour VW et de 9,9% pour BMW. Seul Daimler, trop Allemand, voit ses ventes régresser de -3,7% au cours de ce trimestre.

     Ces données sont cohérentes avec la baisse de l'emploi dans les industries manufacturières allemandes de plus de 50 salariés qui dépasse en un an les 240 mille postes (-4,7%) au mois de Février, affirme Destatis (LIRE).

    CONSULTER les statistiques d'immatriculations de voitures en Europe

    Le 16 Avril 2010

  • Une étude Mc Kinsey sur les grands flux d’énergie électrique en Europe en 2050 montre les limites du tout renouvelable

    Une étude Mc Kinsey sur les grands flux d’énergie électrique en Europe en 2050 montre les limites du tout renouvelable

     A l'initiative de l'European Climate Foundation, organisme établi par diverses fondations anglo-saxonnes, le cabinet Mc Kinsey a conduit une étude imaginant divers scénarios de génération d'électricité en Europe proscrivant l'utilisation des énergies fossiles sans CCS (captage et séquestration de CO2), faisant varier la part du nucléaire dans le mix, et faisant reposer une large part ou l'essentiel de l'approvisionnement en énergie électrique de l'Europe sur les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, solaire par concentration, biomasse et hydroélectrique).

    McKinsey-mix-europe
     

     Selon les trois scénarios étudiés faisant varier la part relative des ressources fossiles et nucléaires (TAB.), il apparaît que plus la part des énergies renouvelables est importante dans le mix et plus il faut installer de puissance de génération en raison du faible taux de charge des équipements et des indispensables installations de backup. Mais cette étude montre également qu'en parallèle il faut installer massivement de nouvelles lignes d'interconnexion en raison de l'éloignement vers l'Espagne de la génération solaire et vers l'Ouest de l'Europe pour la génération éolienne. Par exemple dans l'hypothèse 60% renouvelable il faut installer une interconnexion de 33 GW entre l'Espagne et la France. Dans l'hypothèse 80% renouvelable, l'interconnexion s'élève alors à 47GW. Rappelons toutes les difficultés rencontrées ces dernières années pour installer une misérable ligne d'un GW de part et d'autre des Pyrénées.

     Cette étude met en évidence les contraintes apportées par une utilisation massive des énergies renouvelables de façon centralisée. Ceci est perceptible aux Etats-Unis où plus personne ne parle de la Super Grid du candidat Obama, qui devait relier les déserts californiens et les Rocheuses aux zones peuplées du continent Nord américain. Mais c'est aussi vrai pour l'Europe. Cette contrainte "logistique" des énergies renouvelables quand le désir est de les produire en masse sur le site idéal venteux ou ensoleillé, est un obstacle évident à leur diffusion. A moins de résoudre de façon élégante et économique le transport de masse de l'énergie électrique au travers des continents, il n'est pas évident que le mix énergétique de l'Europe en 2050 comportera 80% d'énergie renouvelable. Peut-être faudra-t-il encore brûler du gaz naturel et plutôt insister sur l'utilisation d'unités décentralisées, moins performantes mais plus proches de l'utilisateur.

     La complexité d'une solution purement européenne laisse imaginer ce que serait celle d'une solution, de type Desertec ou autre, où les générateurs seraient installés dans le Maghreb.

    VOIR la présentation Mc Kinsey, ACCEDER au dossier complet.

    Le 15 Avril 2010

  • Mitsubishi et GS-Yuasa décident d’investir dans la production supplémentaire de batteries pour 2012

    Mitsubishi et GS-Yuasa décident d’investir dans la production supplémentaire de batteries pour 2012

     Pour assurer les besoins en batteries pour Mitsubishi Motors et son allié Peugeot Citroën, le Groupe Mitsubishi et le fabricant de batteries Li-Ion japonais GS-Yuasa viennent de décider d'investir dans une nouvelle usine de production de sa filiale Lithium Energy Japan. Cette unité présentera une capacité de production annuelle de 4,4 millions d'éléments de 50Ah. Elle sera donc capable de fournir les accumulateurs nécessaires à l'assemblage de 50 mille batteries de 16 kWh, 325V comportant chacune 88 éléments en série.

     Cette nouvelle unité portera la capacité totale annuelle de production de LEJ, à partir de 2012, à plus de 67000 batteries (TAB.).

    Batteries-LEJ-2009-2012

    LIRE le communiqué de Mitsubishi Motors

    Le 15 Avril 2010