Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La centrale EDF-Delta au gaz à cycle combiné de Sloe aux Pays-Bas, un exemple de génération moderne d’énergie électrique

    La centrale EDF-Delta au gaz à cycle combiné de Sloe aux Pays-Bas, un exemple de génération moderne d’énergie électrique

     EDF et l'électricien néerlandais Delta, dans une association 50/50, viennent, en présence des huiles locales, d'inaugurer la centrale de Sloe aux Pays-Bas. Cette unité construite et maintenue par Siemens est composée de deux tranches alimentées au gaz et à cycles combinés de 435MW, les gaz de combustion de chaque turbine, par l'intermédiaire d'un échangeur de chaleur alimentent chacune un générateur à vapeur en ligne. Chaque ensemble présente un rendement énergétique de 59%.(37% pour la turbine à gaz et 22% pour la partie vapeur). Cette centrale viendra en support des génératrices éoliennes et assurera les appels de puissance locaux. Elle est prévue pour assurer 250 démarrages par an en étant capable de délivrer de la puissance électrique au réseau en 30 ou 40 minutes après la mise en chauffe. Elle est alimentée par une très grosse conduite de gaz naturel capable d'absorber sans perte de charge les fortes demandes en gaz en pointe. Outre la très grande souplesse de l'ensemble, les émissions de CO2 par MWh seront réduites de moitié par rapport à celles d'une centrale au charbon moderne (FIG.).

    Centrale-charbon-gaz

    LIRE le communiqué de Siemens et la plaquette de présentation de la centrale

    Le 15 Février 2010 

  • Relation entre PIB et consommation de pétrole: le divorce est définitivement établi

    Relation entre PIB et consommation de pétrole: le divorce est définitivement établi

    Au gré des lectures de papiers établis par de doctes personnages largement rémunérés ou d'institutions prestigieuses en charge d'établir des prévisions de consommations de pétrole, il n'est pas rare encore de voir évoquer une relation implicite positive entre évolution du PIB et consommation de pétrole. Ceci semble aller de soi et justifie parfois des prévisions de consommations à venir qui dépasseraient les 100 millions de barils/jour de pétrole dans le monde à l'horizon 2030.

    Afin de mesurer de façon pertinente la relation entre variation du PIB et variation de la consommation de pétrole dans une zone géographique ou économique donnée, il est nécessaire de bien effacer l'effet des variations relatives des monnaies et de l'inflation. Il est donc important de prendre la variation en volume du PIB à partir d'une référence connue. Pour l'OCDE par exemple il est utile de partir des variations trimestrielles en volumes (TABLE) et de calculer un indice de variation de PIB chaîné. En partant d'un indice 100 pour le T4 de 2002 il est alors possible de constater (FIG.) que jusqu'en 2005 il y a bien eu une relation positive entre consommation de pétrole et croissance du PIB. Entre 2002 et 2004 par exemple le PIB s'est accru en volume de 5,5% alors que la consommation de pétrole s'est accrue de 3,1%.

    PIB-pétrole-OCDE-2002-2009

    Inversement entre 2005 et 2007 alors que le PIB affichait une croissance de 6 points les consommations de pétrole dans l'OCDE ont régressé sous l'influence de l'accroissement des prix du pétrole et des mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique des processus engagées par les acteurs économiques. Ce mouvement avec la crise financière puis économique s'est emballé en 2008 et 2009 pour afficher des chutes de consommations inattendues: le gaspillage antérieur était immense, des industries ont disparu, des services peu rentables ont été supprimés.

    Ce graphique montre clairement qu'entre 2005 et 2009 il n'y a eu aucune relation simple et monotone entre PIB et consommation de pétrole. La question qu'il est possible maintenant de poser est la suivante: la crise passée, la relation d'avant 2005 entre PIB et consommation de pétrole va-t-elle naturellement se rétablir? C'est ce que supposent les agences de prévisions américaines (EIA) ou de l'OCDE (IEA) qui voient pour 2010 une légère croissance ou une stagnation des consommations de pétrole au sein de l'OCDE (FIG. tirets vers la prévision EIA de 2010).

    Pour ma part je pense que ces Agences sous-estiment l'inertie et la puissance des actions engagées. Les actions de gains dans l'efficacité énergétique des processus vont se poursuivre. Les voitures, les poids lourds, les avions modernes consommeront moins de carburants; les raffineries de pétrole les moins performantes devront être fermées; les utilisateurs et les acteurs économiques prendront toutes mesures pour réduire leurs factures énergétiques. Ce mouvement de fond n'est pas près d'être terminé. Il faut donc prévoir que les consommations de pétrole au sein de l'OCDE vont poursuivre leur décroissance, dans un contexte de croissance limitée du PIB, en raison de la lenteur observée du rétablissement de l'économie.

    Prévoir comme le fait l'Agence Internationale de l'Energie, une croissance mondiale des consommations de pétrole de 1,6 millions de barils/jour entre 2009 et 2010 montre que cette institution n'a pas encore complètement compris l'ampleur des transformations en cours…mais ce n'est pas nouveau.

    Remarque: le même type de courbe établi pour les seuls Etats-Unis ou pour l'OCDE-Europe conduit à des remarques semblables.

    PIB-pétrole-USA-2002-2009 PIB-pétrole-OCDE-EUROPE-2002-2009


    Le 14 Février 2010

  • Vent de panique sur la cotation des industries photovoltaïques en Europe

    Vent de panique sur la cotation des industries photovoltaïques en Europe

     La publication des résultats du dernier trimestre 2009 du norvégien REC un des leaders mondiaux du Silicium, intégré dans la production de wafers et de modules photovoltaïques, vient de faire passer un grand coup de froid sur les industries européennes du secteur. Affichant des volumes en croissance, tirés par la demande allemande, ce Groupe présente cependant des résultats dans le rouge, en raison de la formidable baisse des prix de ventes, tirés vers le bas par une surcapacité de production mondiale et les baisses de tarifs orchestrées par les industriels chinois. REC affirme que les prix des wafers ont baissé de 20% par rapport à il y a un an dont 13% au cours du dernier trimestre. Pour les modules le repli est encore plus marqué avec 44% de chute entre les prix pratiqués durant le dernier trimestre et ceux appliqués en 2008. Cette redoutable baisse des prix, accompagnée de dépréciations d'actifs conduit ce Groupe à afficher des résultats en pertes. Le cours de Bourse de REC d'une semaine à l'autre affiche une chute de 24% et de 45% depuis le début de l'année(TAB.), drôle de gadin.

    Bourse-cours-2010-01

    L'autre paramètre aggravant est la décision des pays européens les plus impliqués dans la promotion du photovoltaïque, désirant acter les gains de productivité du secteur avec la croissance en volume, de réduire les aides tarifaires. C'est le cas de l'Allemagne qui devrait appliquer une baisse des tarifs de 16% au mois de Juin, c'est le cas de l'Italie qui parle d'une coupe de 20% en 2011, c'est le cas de la France. Ces annonces incitent les grands chinois du secteur à proposer des prix 30 à 40% inférieurs à ceux de leurs homologues européens. D'après UBS, là où les constructeurs européens proposent des modules à 2 $/Watt, les constructeurs chinois proposent 1,2 $/Watt. Le marché européen du photovoltaïque qui a pesé 16 milliards d'euros en 2009 risque de se retrouver fortement écorné en 2010, avec des prix unitaires en baisse et peut-être des volumes globalement stables ou en baisse.

    Toutes ces raisons portent atteinte au cours de Q-Cells qui a perdu 15% dans la semaine à moins de 8 euros et dans une moindre mesure à celui de son concurrent SolarWorld qui a laissé près de 6%. En réaction, les Groupes chinois comme Suntech et taïwanais comme Motech profitent d'arbitrages en leur faveur. 

    CONSULTER le rapport de REC pour le T4 2009

    Le 13 Février 2010
      

  • La production industrielle allemande ne semble pas vouloir redémarrer, celle de la France se traîne

    La production industrielle allemande ne semble pas vouloir redémarrer, celle de la France se traîne

     L'industrie en Europe est dans un profond marasme, 10% au-dessous de ce qu'elle était en 2005 indique Eurostat. Les entrées de commandes du mois de Novembre qui se trouvaient au niveau de celles enregistrées en 2003 (LIRE), la faiblesse du transport de fret aérien (LIRE) indicateur avancé de l'activité nous ont indiqué que les performances industrielles européennes seront mauvaises au premier trimestre de cette année. Cette prévision semble être confortée par le piètre niveau d'activité dans l'industrie en Europe au mois de Décembre. Les courbes de lente reprise depuis les plus bas du printemps 2009, aussi bien pour l'Allemagne que pour la France (FIG.) ne peuvent que valider cette hypothèse.

    Prod-industrielle-Allem-France-2008-2009-12 

     Ce niveau d'activité qui reporte l'Europe industrielle des décennies en arrière incite à se poser d'importantes questions.

      La première au niveau de la Zone Euro qui connaît une période de récession économique qui va aller en s'amplifiant avec les mesures restrictives que vont devoir prendre la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni, la France acculés par la montée de leurs dettes et les attaques des spéculateurs sur les spreads de taux. Les exportations de l'Allemagne vers les pays européens vont se replier à nouveau. Combien de temps va durer cette période d'austérité? Une décennie ou plusieurs, nul ne le sait.

    Pacific-rim  La deuxième concerne la position de l'Europe dans le monde. La perte par la France du marché des centrales nucléaires pour les Emirats au profit des concurrents coréens vient de nous montrer de façon schématique que le monde n'a plus besoin de la technologie européenne pour se développer. Il n'est pas sûr que nos voisins allemands l'aient encore bien intégré, mais la faiblesse de leurs exportations hors Europe devrait les inciter à réfléchir. Une offre des technologies les plus élaborées est devenue largement disponible non seulement aux Etats-Unis et au Japon, mais maintenant en Corée et de plus en plus en Chine. Le développement de l'Asie se déroulera dans la Ceinture Pacifique, en ayant peu recours aux technologies dépassées des peuplades reculées européennes aux frontières du monde civilisé tout en haut, à gauche, sur la carte.

    LIRE le communiqué d'Eurostat.

    Le 13 Février 2010

  • L’emploi industriel en France: confirmation par l’INSEE d’une débâcle annoncée

    L’emploi industriel en France: confirmation par l’INSEE d’une débâcle annoncée

     Lors d'un chapitre précédent (LIRE) il avait été montré à partir de données statistiques publiées par l'OCDE combien l'emploi industriel en France était menacé. La perte monotone de 100 millions d'heures de travail dans l'industrie par an entre 1997 et 2008 ne pouvait inciter qu'au pessimisme. Pour 2009, il avait été pronostiqué une aggravation de la dégradation qui pourrait atteindre 300 millions d'heures travaillées. La récente publication de l'INSEE sur le sujet vient malheureusement de confirmer ce pronostic pessimiste puisqu'en fin d'année 2009, avec 3,316 millions d'emplois, elle annonce une perte annuelle de 196 mille postes industriels en France. En replaçant les données de l'INSEE sur une période de 16 ans, il est possible de noter que cette dégradation de l'emploi industriel a débuté en France en 2001 (FIG.), sous le Gouvernement Jospin, allez donc savoir pourquoi?

    Emploi-industriel-france-1993-2009

     Dans les années 2003 à 2004 les pertes d'emplois en glissement sur quatre trimestres étaient de 70 à 75 mille unités, ce qui est cohérent avec les 100 millions d'heures de l'OCDE, puis en 2005 à 2007 ce rythme s'était ralenti vers les 50 mille postes perdus par an. Depuis l'arrivée de la crise la chute s'est subitement aggravée pour atteindre son point le plus dramatique connu à la fin 2009 avec ses 196 mille emplois perdus en un an et 53 mille sur un trimestre. L'industrie a perdu 5,6% de ses emplois en un an et l'industrie manufacturière en a détruit 6,1% nous précise l'INSEE. Depuis 2001 l'industrie française a détruit 17% des emplois qu'elle offrait à cette date. Il va falloir attendre quelques mois pour connaître la baisse de valeur ajoutée que représente ce recul entre 2008 et 2009 mais la purge risque d'être sévère, dans le prolongement de la tendance dégradée des années 2001-2008 (LIRE).

     Devant la gravité de la situation, il est évident que les mesures fiscales, administratives, règlementaires ou sociales décidées par ceux qui nous gouvernent ne sont pas à la hauteur de la tâche à accomplir. Faute de réaction et d'information objective, notre pays devra-t-il se résigner à voir inexorablement son tissu industriel disparaître?

    LIRE le papier général de l'INSEE et CONSULTER les données détaillées.

    Le 12 Février 2010

  • Areva en absorbant l’américain Ausra entre dans le solaire thermique par concentration

    Areva en absorbant l’américain Ausra entre dans le solaire thermique par concentration

     La Société Ausra est un des pionniers des technologies thermiques solaires par concentration qui s'était lancée dans de larges programmes d'investissements dans des fermes solaires en Californie et en Australie. La crise financière aidant, malgré la présence du célèbre Vinod Khosla parmi les investisseurs, ses ambitions se sont soldées par la vente de ses droits acquis sur de futurs programmes californiens à First Solar, Ausra se repliant sur une simple activité d'ingénierie comptant 70 personnes réparties entre les Etats-Unis et l'Australie. Dernier acte, AREVA vient de signer un accord de rachat d'Ausra qui devrait être effectif dans les mois à venir.

    Solaire-concentration-fresnel-Ausra

     Les mérites de la technologie Ausra (FIG.) résident dans une technologie rustique de chauffage de vapeur d'eau en circulation dans un récepteur linéaire à l'aide du rayonnement solaire réfléchi par de simples miroirs de Fresnel. A tout moment, ces miroirs focalisent le rayonnement solaire sur le récepteur. La vapeur est ainsi portée à 370°C sous 100 bars de pression. L'absence d'échangeur de chaleur, le refroidissement par air de la source froide en font une technologie appropriée aux conditions quasi-désertiques où opèrent ces systèmes. Une implantation compacte des réflecteurs permet également d'optimiser le rendement énergétique à l'hectare des installations.

     Pour AREVA c'est une technologie qui doit intéresser ses clients. Soit seule, soit associée à d'autres sources d'énergies comme la biomasse ou le gaz naturel. Le Groupe voit également des possibilités de progrès en allant vers des températures de vapeur plus élevées, mais aussi en couplant cette unité avec un système de stockage thermique permettant ainsi d'élargir la plage de génération d'électricité.

     Le grand intérêt de ce type de systèmes, par rapport à une unité photovoltaïque beaucoup plus simple et dont les prix vont aller en décroissant, réside dans la possibilité d'hybridation qui conduit à une génération électrique thermique peu polluante et au débit de puissance électrique fiable et régulé.

    LIRE la présentation de la politique d'AREVA sur les énergies renouvelables et les marchés accessibles pour cette technologie.

    Le 12 Février 2010

  • Les productions de véhicules en Amérique du Nord au mois de Janvier marquent le pas

    Les productions de véhicules en Amérique du Nord au mois de Janvier marquent le pas

     Janvier 2009, avec 435 mille exemplaires, avait été un mois catastrophique pour la production de véhicules en Amérique du Nord. Janvier 2010 avec un peu plus de 900 mille exemplaires affiche donc une superbe performance relative. Mais ces scores de productions méritent d'être mis en perspective (FIG.). Il est alors possible de constater que ce début 2010 s'inscrit dans la moyenne des productions des six derniers mois et que ce niveau d'activité est largement en retrait par rapport à celui du début 2008.

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-2010-01

    Il est possible de voir dans ces valeurs en retrait un effet rémanent de la crise ou bien une phase de transition dans l'attente de mise en productions de nouvelles usines (VW, Nissan) et de nouvelles lignes d'assemblage de nouveaux modèles de véhicules plus adaptés aux demandes des marchés nord-américains.

    VOIR en détail les statistiques de productions nord-américaines du mois de Janvier

    Le 12 Février 2010.   

  • La baisse des consommations en produits raffinés au sein des pays OCDE se répercute sur l’activité aval de Total

    La baisse des consommations en produits raffinés au sein des pays OCDE se répercute sur l’activité aval de Total

     Tous les grands Groupes pétroliers mondiaux ont affiché en 2009 de mauvais résultats dans leur activité aval, le Groupe Total ne fait naturellement pas exception à la règle. Le raffinage au sein des pays OCDE est pris en ciseau entre deux phénomènes antagonistes: d'une part la baisse des globale des consommations en produits raffinés, limitant les volumes commercialisés et les prix, et d'autre part la hausse des cours du pétrole, largement affranchie de l'offre et de la demande en produits physiquement échangés mais beaucoup plus liée à des mouvements d'arbitrages et de couverture sur un marché hypertrophié et peu régulé. La rencontre de ces deux phénomènes se concrétise financièrement par un effondrement des marges de raffinage. Dans une telle conjoncture se sont les purs raffineurs, ceux qui achètent tout leur pétrole brut sur le marché mondial qui sont les plus vulnérables. Les Majors arrivent à limiter les dégâts et fonction du ratio R/P entre quantité de pétrole raffinée et production de pétrole et autres gaz liquéfiés. Ce ratio est de l'ordre de 2,25 pour Exxon qui raffine beaucoup plus de pétrole qu'il n'en extrait. Il est de 1,8 pour Shell qui vient d'annoncer un vaste plan de rationalisation de son activité de raffinage et de seulement 1,34 pour BP (hors TNK-BP). Dans le cas de Total ce ratio qui était autour de 1,6 en 2008 est passé en dessous de 1,5 au cours du dernier trimestre 2009 avec 1,4 millions de barils/jour de pétrole et autres liquides extraits et une charge de raffinage de 2,05 millions de barils/jour.

    Raffinage-2005-2009

     En raison d'une baisse de la demande, de la montée en puissance des biocarburants et de la concurrence avec les pays producteurs (Russie, OPEP) la baisse des activités de raffinage au sein des pays de l'OCDE est inéluctable. Les baisses de production de Total (FIG.) qui atteignent 13% au quatrième trimestre 2009 par rapport à celui de 2008, s'inscrivent dans le cadre de ce processus de fond qui n'en est qu'à ses débuts.

    LIRE la publication des résultats de Total au T4.

    Le 11 Février

     

  • L’OPEP encouragée par des cours du brut attractifs produit 2 millions de barils par jour de plus que les quotas

    L’OPEP encouragée par des cours du brut attractifs produit 2 millions de barils par jour de plus que les quotas

     Des cours du pétrole entre 70 et 80 dollars/baril (le panier moyen OPEP est ressorti à 76 $/baril au mois de Janvier) encouragent les pays membres de l’OPEP à toujours produire plus, bien au-delà de quotas théoriques fixés il y a maintenant plus d’un an (FIG.).

    Prod-OPEP-quotas-2010-01

     C’est ainsi qu’au mois de Janvier les productions de brut OPEP ont atteint les 26,8 millions de barils/jour à prés de 2 millions de barils/jour au-dessus du contrat. Cet accroissement sur le mois serait dû à des productions accrues de l’Angola et du Venezuela. Il y a peut-être là une explication à la présence de trois supertankers qui sont au mouillage dans le Golfe Persique apparemment chargés de brut iranien qui ne trouverait pas d’acquéreur, c’est du moins ce que nous dit Bloomberg.

     Dans son rapport du mois de Février, l’OPEP confirme qu’elle anticipe pour 2010 une croissance des consommations de pétrole mondiales limitée à 800 mille barils/jour par rapport à celles de 2009, la part des pays NON OCDE dans cette croissance restant limitée à 940 mille barils/jour.

    LIRE le rapport OPEP du mois de Février.

    Le 11 Février 2010

  • Les chalcogénures de Cu,Zn,Sn une alternative pour les modules photovoltaïques du futur

    Les chalcogénures de Cu,Zn,Sn une alternative pour les modules photovoltaïques du futur

    Cu2ZnSnSSe4  La famille des chalcogénures, composés du Soufre, du Sélénium ou du Tellure, est très riche en matériaux semi-conducteurs photosensibles utilisés dans divers capteurs et dans la confection de modules photovoltaïques en couches minces. Les plus connus sont le sulfure et le tellurure de Cadmium (CdTe) utilisé par l'américain First Solar par exemple, ils sont suivis des composés de types sulfures de Cuivre et d'Indium (CIS) ou séléniures de Cuivre, d'Indium et de Gallium (CIGS) qui font l'objet de larges développements industriels comme chez Showa Shell au Japon ou Solibro en Allemagne et en Suède (LIRE). Mais ces matériaux possèdent tous leur talon d'Achille. Le CdTe contient Cadmium, quelques misérables centigrammes par module, mais cela suffit à le discréditer. Le Cadmium, au village, a mauvaise réputation. Les CIS et autres CIGS contiennent de l'Indium particulièrement rare sur terre. Pour toutes ces raisons et parce que le champ de recherches est immense dans cette large famille de semi-conducteurs, de nombreuses recherches sont menées dans les sulfures et séléniures de Cuivre, de Zinc et d'Etain (CZTS et CZTSe) par de nombreuses équipes dans le monde (Japon, Corée, Allemagne, USA, etc.). Une nouvelle peut-être déterminante dans ce champ de recherches, vient d'être publiée par David Mitzi et Col. de chez IBM qui affirment, par un procédé d'enduction de liquides et de particules, avoir réussi à confectionner des cellules solaires présentant un rendement de conversion de 9,6%. Une valeur proche de 10% qui ouvre la voie à de possibles développements industriels dans le monde.

    Il faudra donc à l'avenir suivre les éventuels développements au sein de ces nouveaux types de produits.

    LIRE le résumé de la publication de Mitzi.

    LIRE les résumés des communications sur ces sujets présentées lors d'un Symposium en Avril 2009.

    Le 10 Février 2010.