Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • L’Inde connaît un quart de son territoire en cours de désertification

    L’Inde connaît un quart de son territoire en cours de désertification

    Le territoire indien qui représente 2,4% des surfaces émergées du globe abritait l'an dernier 16,7% de la population mondiale et, ne l'oublions pas, 18% des bovidés, laissés à leurs occupations. Or 69% du territoire (228 Mha) sont composés de régions sèches ou arides. Un article publié dans la revue indienne Current Science du mois de Novembre nous apprend que des observations par satellite permettent d'avancer que 25% de la surface du territoire (81,5 Mha) sont en cours de désertification et qu'un tiers de ce territoire (105,5 Mha) est en état de forte dégradation. Les pressions climatique et humaine semblent se faire durement sentir sur certaines régions, celles en particulier situées à l'ouest du pays, à la frontière avec le Pakistan (Rajasthan, Gujarat, Jammu et Kashmir au nord). L'Etat de Maharastra, dirigé de Bombay, connaît également de profondes atteintes climatiques et liées à la surpopulation. 

    Rappelons que les Nations Unies prévoient que la population indienne passera de 1,2 milliards d'habitants en 2010 à 1,6 milliards en 2050. Elle dépassera celle de la Chine dès 2030. Il n'est pas sûr que ce surcroît de population ait les moyens, un jour, de rejoindre la Société de Consommation et de s'acheter une Tatamobile comme annoncé de-ci, de-là. En l'absence de réaction rapide de cette grande démocratie, il faut être pessimiste sur l'avenir des populations qui la composent.

    Inde

    LIRE cet intéressant article et accéder aux données détaillées des observations.

    Le 28 Décembre 2009

     

  • Dans le cadre d’une stratégie agressive, Panasonic annonce longtemps à l’avance de nouveaux produits Li-Ion

    Dans le cadre d’une stratégie agressive, Panasonic annonce longtemps à l’avance de nouveaux produits Li-Ion

     Une des stratégies gagnantes dans l'industrie des composants s'adressant aux marchés OEM, est de conserver une avance technique importante vis à vis de ses concurrents afin de pouvoir imposer ses prix sur la partie haut de gamme ("Premium") du Marché. Cela suppose des politiques de R&D et industrielle très agressives, relayées par des annonces marketing ventant régulièrement les progrès à venir. Tout le monde a compris maintenant la stratégie du "Intel Inside" formidable image de progrès continu et de performances croissantes, qui détermine pour une bonne part le geste d'achat final. La politique de Panasonic dans le domaine des accumulateurs Li-Ion s'inspire de cette démarche. Pour lutter contre la concurrence à vil prix chinoise, le constructeur japonais doit régulièrement apporter des améliorations techniques démarquant vers le haut ses produits. Après avoir annoncé récemment la commercialisation d'un accumulateur 18650 de 3,1 Ah (LIRE), voila Panasonic qui annonce pour le printemps 2012 un accumulateur au LiNiO2 amélioré de 3,4 Ah. Et pour faire bonne mesure le Groupe japonais n'hésite pas à annoncer un produit de 4 Ah pour le printemps 2013 qui contiendrait une électrode négative à base de silicium, remplaçant le carbone comme matériau d'insertion du Lithium (TAB.). Ce produit malgré une tension de décharge légèrement dégradée présenterait, avec une tension de charge maintenue à 4,2V, une énergie volumique de 800 Wh/litre, ce qui devrait permettre d'atteindre les 650 Wh/litre en batterie.

    Panasoic-18650-2009-12

    Le fait que Panasonic annonce ces produits signifie qu'ils ont déjà été au moins testés et validés sous forme de maquettes. L'industrialisation de masse qui suppose la mise à disposition en larges quantités de nouveaux matériaux par les sous-traitants peut expliquer les délais de deux ans et trois ans annoncés.

    VOIR l'annonce de Panasonic qui compare les deux nouveaux produits au 18650 classique de 2,9Ah
      
      

  • Toyota va développer un réseau de chargeurs photovoltaïques pour ses Prius rechargeables

    Toyota va développer un réseau de chargeurs photovoltaïques pour ses Prius rechargeables

     Rêver c'est voir les choses, c'est imaginer le futur et oublier un temps le médiocre présent. Rêver c'est la démarche inverse de ceux qui, par extrapolation quadratique du présent, prédisent la pénurie, l'apocalypse certaine, le peak-oil, la fin du Lithium et des haricots. Alors entraînez-vous à rêver d'une voiture électrique silencieuse, non polluante, dialoguant avec son environnement et rechargeable sans nuisance! Vous imaginerez alors un chargeur solaire pour expliquer à ceux qui ne rêvent pas que la ressource électrique sera plus tard d'origine photovoltaïque décentralisée et stockée dans des batteries pour vous permettre de recharger votre véhicule quand bon vous semblera. C'est ce que va faire l'an prochain Toyota au Japon, avec son poste de recharge muni de modules photovoltaïques de 1,9 kW alimentant une batterie de 8,4 kWh en tampon avec le réseau et qui permettra de recharger votre véhicule en deux ou trois heures maximum avec une puissance de 3,2 kW comme expliqué précédemment (LIRE).

    Toyota-chargeur

    LIRE le limpide communiqué de Toyota
     

  • Le gaz russe trop cher et trop dépendant du passage par l’Ukraine subit quelques revers

    Le gaz russe trop cher et trop dépendant du passage par l’Ukraine subit quelques revers

    L'Agence Internationale de l'Energie vient de publier une carte interactive des circuits d'approvisionnement de gaz en Europe que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL. Ce nouvel outil informe mois par mois des volumes de gaz transitant par les stations de comptage volumétriques aux frontières ou par les stations de regazéification sur les côtes européennes. Le rôle de l'Ukraine dans l'accès au gaz russe est ainsi quantifié avec les stations de Velke, entrée vers la Slovaquie, et de Berecdaroc, entrée vers la Hongrie qui ont assuré 25% des approvisionnements de gaz de l'Europe en 2008. Les approvisionnements en gaz russe bien que protégés par des accords à long terme de "take or pay" et dont les prix sont indexés sur les cours du baril de pétrole, sont fortement perturbés par une demande conjoncturelle moins pressante des pays européens, des menaces de ruptures de flux en Ukraine mais également par la concurrence du GNL, vendu à vil prix sur le marché spot mondial. Le monde regorge de gaz naturel et cet état de fait ne peut que handicaper la politique oligopolistique gazière de l'Ours russe et de ses amicaux concurrents que sont essentiellement aujourd'hui la Norvège et l'Algérie.

    Europe-réseaux-gaz-IEA-2009

    RIA Novosti nous informe en cette fin d'année, sorte de marronnier journalistique de Noël, que l'Ukraine n'aurait plus les moyens de payer son gaz. L'autre info provient du Vice Premier Ministre Viktor Zubkov qui vient d'annoncer officiellement que le programme Shtokman en Mer de Barents était en train de prendre du retard. Rappelons que ce gisement qui doit être développé avec l'aide de StatoilHydro et de Total doit alimenter tout d'abord le futur gazoduc Nord Stream vers l'Allemagne mais aussi fournir du GNL pour le marché mondial, essentiellement non européen. Ce deuxième volet se heurte aux développements des gaz de schistes bitumineux et autres "coal bed methane" américains mais aussi à la concurrence du Qatar et potentiellement de l'Iran dont le GNL est tout de même plus facile à extraire et à conditionner que celui de la Mer de Barents.

    Toute la problématique autour de l'approvisionnement du monde en gaz naturel dans lequel la Russie est un acteur certes important, avec sa place de N°2 derrière les Etats-Unis, mais dont l'influence pourrait se réduire au cours du temps, doit être appréhendée dans un contexte de fort développement prévisible de la demande. Le gaz naturel va devenir la première ressource d'énergie primaire au monde en raison de son abondance, de son prix, de la multiplicité des moyens d'approvisionnements et de la contrainte climatique qui va condamner progressivement l'usage du charbon. Leonardo Maugeri de chez ENI a rappelé tout récemment cette évidence au MIT, bien qu'encore peu partagée. L'Europe doit accompagner cette évolution qui va se dérouler sur les deux à trois décennies à venir. Pour cela, dans le cadre d'une politique énergétique européenne qui reste à construire, elle doit se désengager de la contrainte ukrainienne et donner plus de poids aux approvisionnements de GNL en développant les stations de regazéification et de stockage sur ses côtes. Le stupide abandon par le Gouvernement français du projet d'usine de regazéification du Verdon est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire, même pour de basses raisons électoralistes.

    ACCEDER à la carte interactive de l'IEA.

    Conférence de Maugeri au MIT

    Le 26 Décembre 2009

  • Siemens et le danois Dong Energy forment un duo de choc dans l’éolien offshore

    Siemens et le danois Dong Energy forment un duo de choc dans l’éolien offshore

    Business-update La collaboration entre Siemens et Dong Energy avait fait du bruit au mois de Mars lors du passage d'une commande ouverte de 1800 MW, du second au premier, composée de 500 éoliennes offshore de 3,6 MW (LIRE). Ces éoliennes vont permettre en particulier de construire les champs offshores de Walney 1 et 2 dans la Mer d'Irlande (367MW) et de London Array à l'embouchure de la Tamise (630 MW). Mais la collaboration entre les deux Groupes se poursuit puisqu'ils annoncent la création d'une JV 50/50 pour acquérir auprès de Centrica 50% des parts dans le projet offshore de Lincs (270 MW) situé au large du Lincolnshire. Centrica demeurant opérateur. Cette participation financière va permettre à Siemens en tant que "design-build contractor for grid connection" de fournir, en plus des éoliennes, le raccordement de la ferme au réseau terrestre anglais.

    On le voit il se dégage de cette alliance qui devrait se poursuivre entre Siemens et Dong, une puissante synergie. Siemens pouvant apporter des systèmes complets de fermes raccordées au réseau et Dong jouant le rôle d'opérateur reconnu en Europe du Nord. Rappelons que Siemens veut devenir rapidement et officiellement le troisième fournisseur d'éoliennes au monde.

    LIRE les communiqués de Siemens sur la JV et sur l'accord de fournitures à Dong.

    Le 25 Décembre 2009

  • Les délestages du réseau électrique français conséquences de la régulation trop rigoureuse des prix

    Les délestages du réseau électrique français conséquences de la régulation trop rigoureuse des prix

     Comme tout pays en voie de développement, la France ne sait pas alimenter en énergie électrique l'ensemble de ses régions dès que les températures passent en dessous de zéro degrés. Le gestionnaire du réseau est alors obligé à procéder à des délestages pour le plus grand plaisir des consommateurs d'électricité des régions les plus exposées. Bien sûr tout cela n'altère en rien l'assurance de ceux qui nous dirigent, ni la certitude des Etats Majors des Sociétés en charge de la génération d'électricité dans notre pays, d'être les meilleurs techniciens du monde. Le parc électrique français, trop rigide, mal entretenu et peut-être initialement mal conçu vieillit mal. Ce n'est qu'une constatation, comme le montre la chute du solde des échanges avec nos voisins qui va en s'accélérant et qui est bien plus rapide que l'accroissement des consommations nettes (FIG.I). Le réseau électrique français a de plus en plus besoin de ses voisins pour passer les pointes d'appel de puissance, bien sûr tout cela se fait à prix cher et avec moultes émissions de CO2.

    électricité-solde-france-cumul-2009-11 

    Cette situation de grande décadence, imputable à l'inaptitude de l'outil en place à pallier les insuffisantes productions électronucléaires (FIG.II)

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    est à mettre en perspective avec la politique de prix de vente de l'énergie électrique pratiquée par le gouvernement de notre pays (FIG.III).

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    Depuis des lustres les prix de l'électricité en France, faisant l'objet d'une surveillance tatillonne de la part de notre Administration, sont parmi les plus bas d'Europe. Ne faut-il pas voir dans cette situation une des raisons majeures qui ont poussé les industriels du secteur à éviter d'investir dans notre pays? L'ancien patron d'EDF avait demandé une revalorisation de 20% des tarifs. De 127 euros par MWh pour les foyers ils passeraient ainsi vers les 150 euros ce qui serait encore inférieur aux tarifs pratiqués dans les grands pays européens. Cette demande apparaît aujourd'hui comme tout à fait raisonnable. 

    VOIR les prix de l'électricité en Europe publiés par Eurostat

    Le 22 Décembre 2009

     

  • Faut-il croire les prévisions d’accroissement de consommation de pétrole en 2010

    Faut-il croire les prévisions d’accroissement de consommation de pétrole en 2010

    Trois organismes dans le monde publient chaque mois leur meilleure vision de la variation attendue des consommations de pétrole pour l'année suivante. Généralement c'est l'agence Internationale de l'Energie qui représente les intérêts de l'OCDE qui est la plus "bullish" et qui a dans le passé publié des prévisions stupides qui ont participé à la création de la bulle de 2008. L'OPEP réalise ses propres pronostics à partir d'une connaissance de terrain du marché et ses prévisions sont souvent en retrait par rapport à celles des autres Agences. Enfin, le troisième larron qui est l'Energy Information Administration américaine, publie des prévisions qui sont généralement entre celles des deux premières. Un examen des prévisions pour 2010 réalisées mois après mois, montre que cette classification est toujours d'actualité (FIG.). Au mois de Décembre l'IEA a remonté ses prévisions à 1,47 mbl/j (?), l'EIA les a baissées pour tenir compte de la faible demande dans les pays OCDE à 1,1 mbl/j et l'OPEP a conservé les siennes stables à 0,82 mbl/j.

    Previsions-pétrole-2010 

    Mais que pensent les grandes maisons de négoce du pétrole mondial comme Vitol, Glencore, Trafigura, Gunvor ou Mercuria qui commercialisent chaque année 15% du pétrole mondial. Dans l'ensemble elles envisagent une reprise molle (sluggish) de la demande en pétrole en 2010. Au mieux certains voient un certain accroissement au cours du deuxième trimestre 2010. Mais dans l'ensemble ces traders ne rejoignent pas les prévisions de l'IEA qui les ont toujours un peu fait sourire.

    Tout ceci n'empêche pas certains analystes de banques comme Frank Shallenberger de la Landesbank de prédire pour 2010 une demande de pétrole surpassant l'offre d'un million de barils/jour. Que d'âneries prononcées pour maintenir des cours artificiellement élevés.

    A titre personnel, une prévision d'accroissement de la demande de pétrole en 2010 comprise entre 0,4 et 0,8 millions de barils par jour me semblerait plus réaliste.

    LIRE le papier du Financial Times sur ce sujet.

    Le 21 Décembre 2009

  • Des moteurs à reluctance variable sans aimant permanent pour les futurs véhicules hybrides ou électriques

    Des moteurs à reluctance variable sans aimant permanent pour les futurs véhicules hybrides ou électriques

     Bien que les ressources de Terres Rares ou Lanthanides soient abondantes sur terre, les Chinois, en cassant les prix, ont depuis une décennie, établi un quasi monopole économique mondial de fait sur ces matériaux largement utilisés dans de multiples applications les plus modernes (moteurs, batteries, éclairage, etc.). Le développement des véhicules hybrides, des modes d'éclairement de plus sophistiqués ont conduit la Chine à parler récemment de limitation des volumes exportés. Devant ce risque de pénurie deux attitudes pour les utilisateurs non-chinois sont possibles: soit relancer les exploitations minières abandonnées ou ralenties il y a dix ans soit développer de nouvelles solutions s'affranchissant des Terres Rares qui vont devenir de plus en plus onéreuses. C'est sur cette deuxième option que réfléchit Akira Chiba de l'Université de Tokyo en travaillant à la définition de moteurs miniaturisés à reluctance variable de couple élevé.

    Moteur-reluctance-variable

    Ces moteurs à reluctance variable (switched reluctance ou SR), dans lesquels le rotor crènelé se positionne en réduisant l'entrefer au minimum pour l'établissement d'un flux magnétique maximum, sont mis en oeuvre dans les moteurs pas à pas. Ils présentent en général de faibles couples et de médiocres rendements. Akira Shiba travaille activement sur la suppression de ces deux points faibles dans ce type de moteur en augmentant le nombre de pôles du stator (18) et du rotor (12) et probablement en travaillant sur la nature des matériaux utilisés ainsi que sur le mode électronique de pilotage du moteur. Il revendique avoir défini un moteur de 403 N.m de couple et de 86% de rendement tout à fait équivalent à celui de la Prius qui dans sa définition à aimant permanent affiche un couple de 400 N.m et un rendement de 83%.

    Il se pourrait donc dans les années à venir, si les Terres Rares le deviennent vraiment, que les futurs moteurs de véhicules hybrides ou électriques ne soient plus dépendants d'approvisionnement en aimants permanents. Voila un très bon exemple d'adaptabilité technologique aux contraintes économiques du moment. Cette adaptabilité des modes de mise en oeuvre ou de transformation de l'énergie est généralement sous-estimée par un grand nombre de commentateurs qui supposent naïvement la technologie figée.

    LIRE un papier sur les divers types de moteurs pas à pas.

    Le 20 Décembre 2009

  • Panasonic présente un accumulateur Li-Ion de forte capacité pour les applications portables

    Panasonic présente un accumulateur Li-Ion de forte capacité pour les applications portables

    Le format d'accumulateur cylindrique 18650 de 18 mm de diamètre et de 65 mm de hauteur est le standard mondial utilisé dans bien des batteries pour ordinateurs et autres applications portables (FIG.). Tout gain en capacité volumique est le bienvenu puisqu'il permet d'accroître l'autonomie de l'ordinateur. Pour progresser dans cet accroissement d'énergie les développeurs de batteries peuvent jouer sur les matériaux mis en oeuvre, sur les procédés complexes de réalisation et d'assemblage des composants et sur l'optimisation de la tension de charge de l'accumulateur qui détermine le niveau d'oxydation de l'électrode positive. Dans ce genre d'exercice les constructeurs japonais sont devenus maîtres. C'est ainsi que Panasonic annonce la sortie d'un nouvel élément 18650 de 3,1 Ah construit à partir d'oxyde de nickel lithié, possédant une couche d'oxyde de nickel protectrice à la surface de l'électrode et chargé à 4,2 V. Avec une telle définition d'un élément qui arrive à stocker 11,2 Wh à pleine charge, Panasonic obtient des énergies spécifiques volumiques et massiques de 675 Wh/litre et de 252 Wh/kg pour une masse spécifique d'accumulateur de 2,68 kg/litre.

    FIG. : le format 18650 à gauche, est plus haut et plus gros que le format AA (17500) standard des piles alcalines

    Panasonic-formats

    Attention ces valeurs sont celles d'un élément individuel de faible puissance. Après assemblage en batterie les caractéristiques volumiques et massiques sont dégradées par l'espacement entre les cylindres, le connectage des éléments entre eux, la présence de dispositifs de contrôle et de sécurité, le boîtier et les connecteurs de la batterie. Avec un tel produit il doit être possible de définir une batterie aux caractéristiques proches de 200 Wh/kg (-20%) et de 400 Wh/litre (-30%).

    LIRE le communiqué de Panasonic

    Le 20 Décembre 2009

  • Le barnum de Copenhague illustre le besoin impératif de politiques énergétiques au sein de l’Europe et de l’OCDE

    Le barnum de Copenhague illustre le besoin impératif de politiques énergétiques au sein de l’Europe et de l’OCDE

    Oco-satellite-NASA On aurait pu croire, il y a une semaine de cela, que les dirigeants chinois et américains avaient tout arrangé lors de leur rencontre en tête à tête sur la menace climatique et que la réunion de Copenhague allait être une formalité amusante, où tout aurait été joué et préparé à l'avance. Le résultat montre qu'il n'en a rien été. La Carpe démocratique américaine a été roulée dans la farine par le Lapin totalitaire chinois. Le miracle incestueux n'a pas eu lieu. Il ne reste plus au jeune Président débutant Obama, humilié, qu'à tirer les leçons de l'aventure et peut-être de regretter de n'être pas venu aux cérémonies d'anniversaire de la chute du mur de Berlin. Il est évident que l'Europe peut profiter de ce nouveau couac entre Chine et Etats-Unis pour relancer une nouveau dialogue avec la démocratie américaine qui porterait sur les problèmes énergétiques et climatiques. Les pays développés de l'OCDE n'acquerront une force de persuasion nécessaire vis à vis de la Chine et de l'Inde qu'à condition de se présenter avec un plan d'action énergétique et climatique crédible et en cours de mise en oeuvre. Or qu'avons-nous pour l'instant? D'un côté, une réflexion américaine sur le sujet largement insuffisante, se concrétisant par des aides financières ponctuelles du DOE destinées à une multitude de projets, dans un contexte sans plan, sans axe majeur clairement défini. De l'autre côté, une Europe désunie, ne possédant pas au niveau de la Commission les compétences pour élaborer la moindre amorce de politique énergétique, incapable de bâtir un cadre cohérent de fermeture progressive des centrales électriques au charbon accompagné d'une politique d'approvisionnement en gaz naturel indispensable à l'alimentation de nouvelles centrales en secours des énergies intermittentes renouvelables non subventionnées. Ce plan définirait également la place de l'énergie électronucléaire et les grandes actions de progrès à conduire dans ce domaine. Bien sûr, dans ce cadre, les Etats-Unis et le Japon devraient être associés à la réflexion pour déboucher sur de possibles alliances entre entreprises. Que les pays membres de l'OCDE aient quelques années d'avance sur les pays en développement est dans l'ordre des choses. Il ne sert à rien de vouloir imposer à ces derniers des contraintes qu'ils ne sont pas prêts à accepter. 

     Enfin apparaît l'absence cruelle du satellite OCO ou équivalent qui mesurerait en temps réel les teneurs en CO2 sur tous les points de la planète. La connaissance et la cartographie des sources de CO2 permettraient l'établissement d'un dialogue plus musclé avec certains pays qui préfèrent rester pudiques sur leurs émissions de CO2.

     Il semble indispensable aujourd'hui que le milliard d'hommes de l'OCDE voient leurs gouvernants travailler sérieusement à l'élaboration de politiques énergétique et climatique cohérentes et porteuses de progrès, même s'il faut durant quelques années laisser tomber l'espoir d'une grande politique énergétique et climatique mondiale inaccessible en l'état. Alors, le barnum de Copenhague aura au moins servi à quelque chose: le retour des démocraties au réalisme indispensable.

    Le 19 Décembre 2009