Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Dans le cadre du développement du nucléaire sud-coréen, l’électricien Kepco prend 10% du gisement nigérien d’Imouraren

    Dans le cadre du développement du nucléaire sud-coréen, l’électricien Kepco prend 10% du gisement nigérien d’Imouraren

    Japon-nucleaire La Corée du Sud possède sa propre technologie nucléaire, au sein d'une filiale de l'électricien national KEPCO, avec ses centrales OPR 1000 en opération et les nouvelles unités APR 1400 de troisième génération dont deux tranches ont été lancées et qui devraient entrer en opération en 2015 et 2016. C'est donc un acteur de premier rang dans le monde et qui s'est illustré récemment en proposant sa technologie à l'appel d'offre des Emirats Arabes Unis, en compétition avec les candidats japonais et français. La production de la vingtaine de réacteurs électronucléaires sud-coréens en activité sur quatre sites, (17700 MWe), avec une production nette de 144TWh en 2008, a représenté 36% de la fourniture d'énergie électrique du pays. Grâce à un plan ambitieux de développement 12 tranches supplémentaires (14800 MWe) dont la moitié est en cours de réalisation, la Corée du Sud veut porter la part du nucléaire dans le mix électrique vers les 50% en 2022. Ce pays qui consomme plus de 3000 tonnes d'uranium par an, a donc besoin de matière fissile pour alimenter ses centrales.

    La filiale nucléaire KHNP possède déjà une participation (2,5%) dans l'usine d'enrichissement française Georges Besse. La maison mère KEPCO a récemment acquis 17% du capital du canadien Denison Mines qui fait partie du TOP 10 des producteurs d'uranium dans le monde. Enfin, AREVA nous informe que KEPCO vient d'entrer indirectement à hauteur de 10% dans le capital de la filiale qu'elle a formé avec l'Etat nigérien pour exploiter la mine d'Imouraren. Cette mine devrait entrer en exploitation à partir de 2013 avec une capacité de production initiale de 5000 tonnes par an sur une durée de plus de 30 ans.

    LIRE le communiqué d'AREVA sur le sujet

    Le 13 Décembre 2009

  • L’avion russe Irkut MC21 sera équipé des futurs réacteurs Pratt &Whitney PW1000G

    L’avion russe Irkut MC21 sera équipé des futurs réacteurs Pratt &Whitney PW1000G

    L'aviation civile va devoir améliorer sa rentabilité et réduire ses émissions de GHG dans les années à venir. Les deux paramètres qui sont liés à la consommation de kérosène par passager x kilomètre vont heureusement de pair. Pour cela elle dispose d'une large panoplie d'actions possibles et parmi elles figure naturellement l'utilisation de réacteurs de nouvelle génération à rendement accru. Pour l'instant c'est Pratt & Whitney, avec son moteur PurePower PW1000G, qui semble avoir pris l'avantage par rapport à ses concurrents pour équiper les futurs avions monocouloirs de 100 à 200 places. Pour atteindre de meilleurs rendements il faut accroître la température dans la chambre de combustion, réduire les masses et accélérer ainsi la vitesse de rotation du réacteur. Afin d'éviter d'accroître inutilement l'arrivée d'air dans la chambre de combustion, outre d'augmenter le by-pass ratio en dérivant le flux d'air autour du coeur du réacteur il est nécessaire d'équiper le fan d'un réducteur de vitesse (FIG.). Ce moteur, plus économe et moins bruyant, constitue donc le premier exemplaire d'une génération complètement modifiée par rapport aux précédentes avec l'utilisation de nouveaux matériaux réfractaires et de matériaux composites plus légers.

    P&W-PW1000G-réducteur 

    P&W vient d'annoncer qu'après les choix de Bombardier et du japonais MHI pour leurs futurs avions monocouloirs c'est au russe Irkut de choisir ce réacteur de nouvelle génération pour son futur avion MC21 de 150 à 210 places qui devrait entrer en service en 2016.

    Voila un bel exemple de greenbusiness de la part de P&W qui a perçu avant les autres, comme CFM International (alliance Snecma-GE), la nécessité de réduire de 10 à 15% les consommations en carburant des futurs réacteurs.

    LIRE le communiqué relatif à cette information.

    Le 13 Décembre 2009

  • Siemens: le parc offshore éolien européen devrait atteindre les 70 GW et produire annuellement 250 TWh

    Siemens: le parc offshore éolien européen devrait atteindre les 70 GW et produire annuellement 250 TWh

     Siemens, 5 ans après l'acquisition du danois Bonus Energy, vient de faire le point sur la place qu'il espère atteindre sur le marché mondial de l'éolien dans les années à venir. Pour ce puissant Groupe allemand, la stratégie est claire: il veut prendre le maximum de parts de marché en utilisant sa suprématie dans l'éolien offshore et en s'appuyant en priorité sur le marché européen. Siemens estime le potentiel de puissance éolienne offshore à installer et à maintenir en Europe aux environs des 70 GW. Cette puissance est à comparer à celle installée à ce jour qui est d'un GW environ. Avec un taux de charge de 40% (3500 heures/an) ces 70 GW conduiront à une génération d'énergie électrique annuelle proche des 250 TWh ce qui correspond à 7,5% de la quantité d'électricité brute produite en 2008 dans l'Europe des 27. Grâce à un développement supérieur aux 12% de croissance du marché mondial actuel et le renforcement en cours de sa présence aux Etats-Unis, Siemens veut rejoindre le TOP 3 mondial des constructeurs d'éoliennes en 2012. Pour atteindre son objectif ce constructeur compte sur ses produits innovants de types direct drive ou d'éoliennes flottantes (Hywind développé avec StatoilHydro). Mais la vraie puissance de l'électricien allemand repose dans le fait qu'il peut proposer des systèmes complets de fermes éoliennes offshore avec le transfert d'énergie sous forme de courant continu haute tension (HVDC) au continent et sa transformation en courant alternatif local (LIRE).

     Siemens qui dans ses projections, a ramené la croissance mondiale du marché des éoliennes des 18% qu'il pronostiquait en 2008, à 12% cette année, imagine tout de même un marché passer des 30 milliards d'euros en 2009 vers les 200 milliards en 2030, en particulier en raison d'une forte croissance en Asie (FIG.).

    Siemens-marché-mondial-2009-2030

    LIRE le communiqué de Siemens sur le sujet.

    Le 12 Décembre 2009

  • Soitec par le rachat de l’allemand Concentrix se lance sur le marché escarpé du solaire photovoltaïque par concentration

    Soitec par le rachat de l’allemand Concentrix se lance sur le marché escarpé du solaire photovoltaïque par concentration

    Les technologies solaires photovoltaïques par concentration (CPV) qui consistent à focaliser un rayon lumineux concentré 500 fois ou plus, sur une petite surface semi-conductrice généralement à triple jonction (FIG.) qui transforme l'énergie lumineuse en énergie électrique avec des rendements de l'ordre de 40%, ont fait l'objet d'une brève présentation (LIRE). Parmi les acteurs mondiaux l'allemand Concentrix, spin-off de l'Institut Fraunhofer, est un acteur de référence de cette technologie qui veut sortir des marchés de l'industrie spatiale pour s'étendre au large marché des fermes photovoltaïques.

    CPV-triple-jonction 
    Le français Soitec vient d'annoncer qu'il venait de prendre 80% des parts dans Concentrix, valorisé par cette transaction à 55 millions d'euros, et de signer un accord de licence et de coopération à long terme avec le Fraunhofer. Le LETI de Grenoble est associé à cet accord.

    Il existe dans cette alliance une opportunité de voir l'Allemagne et la France s'associer dans le développement industriel d'une technologie innovante et dans sa promotion en Europe et dans les pays ensoleillés du monde entier. Outre son rendement de conversion, cette technologie est particulièrement intéressante pour équiper des fermes solaires dans les pays chauds. L'obligation de focaliser le rayonnement solaire sur une toute petite surface oblige le système à être équipé d'un système de suivi du soleil ce qui le disqualifie pour les applications domestiques banales. La production de masse de semi-conducteurs triple jonction à base d'éléments III et V de la table de Mendéleïev (FIG.) et la maîtrise de la confection de lentilles de Fresnel peu onéreuses, assurant la focalisation du rayonnement, sont les points clés de la réussite du système qui devra se battre avec les technologies photovoltaïques classiques peu onéreuses mais aussi avec le solaire thermique par concentration.

    Le rendement de conversion qui devrait atteindre les 30% à la sortie de l'onduleur, et la simplicité de mise en oeuvre avantageront la voie CPV. Des fermes solaires plus compactes, amorce de downsizing à la japonaise, sont la voie évidente vers des coûts et donc des investissements en foncier, en implantations, en supports mécaniques, en moteurs et autres accessoires réduits.

    LIRE le communiqué de Soitec.

    Le 11 Décembre 2009

  • GE commercialise sa nouvelle éolienne direct drive de 2,5MW pour un projet de 2TWh/an dans l’Oregon

    GE commercialise sa nouvelle éolienne direct drive de 2,5MW pour un projet de 2TWh/an dans l’Oregon

    ScanWind GE annonce qu'il vient de conclure un marché de 1,4 milliard de dollars, pour installer et entretenir 338 éoliennes de 2,5 MW dans le nord de l'Oregon. Ce parc d'éoliennes sera opérationnel en 2012. Avec un taux de charge aux alentours de 27% (2400 heures/an), l'énergie annuelle produite de l'ordre de 2 millions de MWh, participera à l'alimentation en énergie décarbonée de la Côte Ouest des Etats-Unis via la Southern California Edison en particulier.

    Cette éolienne de nouvelle génération à aimants permanents et sans multiplicateur, est appelée à remplacer le standard actuel de 1,5 MW dont, pour l'instant, 12000 exemplaires ont été installés sur sites par GE. Elle sera produite en Floride à Pensacola. Rappelons que GE a récemment mis la main sur ScanWind, le spécialiste norvégien de la technologie éolienne direct drive (LIRE).

    LIRE le communiqué de GE sur le sujet.

    Le 11 Décembre 2009

  • Pendant les travaux de Copenhague, la vente des centrales au charbon continue

    Pendant les travaux de Copenhague, la vente des centrales au charbon continue

     D'un côté la Grand-messe danoise avec des milliers de délégués qui ne savent pas trop pourquoi ils sont là, sinon pour faire nombre. Tout cela pour définir de vagues objectifs aux échéances lointaines, sans grande ligne politique, sans choix stratégique, sans plan d'action. D'un autre côté le business quotidien qui continue, "as usual": Alstom vend une centrale au charbon de 600 MW à la Slovénie. "Ce contrat aura par ailleurs un fort impact local, en permettant de maintenir à pleine capacité la production de la mine de charbon voisine (qui aurait été autrement réduite de moitié)" affirme gaillardement le communiqué d'Alstom. L'équipement installé comportera "une chaudière à tour à passage unique, présentant des paramètres de vapeur ultra-supercritiques." Tel finit le communiqué. On aurait aimé connaître les rejets de CO2 de cette nouvelle tranche, son impact sur le monde. Ultra-supercritique, cela signifie des températures vers les 600°C et des rendements de l'ordre de 45%. Alors il faut s'attendre à des rejets de CO2 vers les 900 kg/MWh nous indique la thermodynamique (FIG.), peut être moins (760 kg/MWh) si l'on tient compte de la teneur en hydrogène du charbon (4%), mais allez-savoir? Le communiqué est muet sur la question. Alors, il ne reste plus qu'à compter:

    600MW x 8760 heures x 80% de taux de charge x 0,76 T/MWh = 3,2 milliards de tonnes de CO2 par an°.

    °(Valeur revue à la suite de la remarque de Lucas et de la prise en compte de 4% d'hydrogène que j'assimile thermodynamiquement à 16% de méthane et non pas à 5%. Mais la valeur réelle des émissions d'une centrale doit être bien supérieure à ce calcul théorique si l'on tient compte des phases durant lesquelles la centrale ne fonctionne pas à son régime optimal en raison de baisses de charges, d'arrêts et de redémarrages)

    Vous me direz, 3,2 milliards de tonnes de CO2 cela ne fait même pas un millième des émissions de l'Europe, alors personne n'y verra que du feu. Même pas les délégués du GIEC à Copenhague. Alors pourquoi tout ce foin?

    FIG. Où il est montré qu'il vaut mieux brûler du gaz naturel avec des centrales à cycle combiné à 60% de rendement, plutôt que du charbon dans des centrales ultra-supercritiques à 45% de rendement. La courbe discontinue verte tient compte d'un gaz naturel contenant avant purification 20% de CO2

    Centrale-charbon-gaz
     

    LIRE le communiqué d'Alstom.

    Le 10 Décembre 2009 (revu le 11 Décembre)
     

  • Les cours du pétrole vont-ils refléter un jour les fondamentaux du Marché physique?

    Les cours du pétrole vont-ils refléter un jour les fondamentaux du Marché physique?

    La réponse à la question posée dans le titre est évidemment "OUI". Quand les traders décident tous en coeur d'abandonner leurs positions haussières pour jouer à la baisse, durant quelques secondes, quelques heures ou quelques jours selon la rapidité du processus d''inversion, les prix passent par un point d'équilibre satisfaisant. Mais ne vous y leurrez pas, c'est une pure nécessité mathématique! Pour aller du positif au négatif, il faut passer par zéro. La question plus pertinente à poser est donc la suivante: le marché du pétrole amorce-t-il, en ce moment, une phase d'inversion de tendance?

    Il faut reconnaître que 2009, pour ces messieurs de New York ou de Londres aura été une grande année avec un baril à 40 dollars à fin 2008 qui a atteint les 80$ au mois de Novembre, il est certain que les plus values sur les futures et autres options ont dû être copieuses. En ces périodes de fin d'année certains ont sûrement clos leurs positions et engrangé les profits, en attendant 2010. Cette inversion de tendance qui a repoussé le baril vers les 70 dollars hier sur le NYMEX, semble devoir être attribuée à plusieurs autres causes.

    Tout d'abord à la faiblesse de l'euro entravé par ses Nations les plus faibles comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal pour lesquelles l'Euro est une monnaie trop forte. Mais la valorisation de cette monnaie est également trop élevée pour l'ensemble des industriels de la Zone monétaire, y compris pour l'industrie allemande qui voudrait sortir de la crise. Dans ces conditions, le dollar ne peut que s'apprécier et le pétrole perdre de son statut de couverture contre une dévaluation du dollar qui s'éloigne. Qui peut imaginer un Euro fort et conquérant dans une Zone économiquement sinistrée? Même les faucons de la BCE en reviennent.

    Le deuxième paramètre est la faiblesse persistante de la demande en produits pétroliers. Faible demande aux Etats-Unis (LIRE) et dans l'ensemble des pays de l'OCDE (LIRE) assis sur des stocks pléthoriques (LIRE). Cette anémie de la demande est à mettre en perspective avec une offre abondante du cartel de l'OPEP et des productions russes et américaines de brut croissantes.

    Spread-BRENT-WTI

     Enfin, pour expliquer la particulière faiblesse des cours sur le Nymex du WTI, il faut aussi mentionner la quasi saturation des stocks à Cushing, Oklahoma qui sur les six dernières semaines a provoqué l'inversion classique des cours entre WTI et BRENT (FIG.) provoquant un effet retard à la baisse de 4$ par baril sur le Brent. Ce sont ces blocages occasionnels sur un Marché physique trop étroit ont amené l'ARAMCO à abandonner le WTI comme pétrole de référence. Pour suivre le marché du pétrole de façon pertinente aujourd'hui, il faut donc regarder les cours du Brent.

     La guerre d'influence entre traders haussiers et traders baissiers est de toute évidence ouverte. Il est trop tôt pour dire si l'inversion de tendance est réellement amorcée, mais de lourdes chutes des cours dans des hivers déprimés se sont déjà vues, comme en Janvier 2007 où le brut était tombé à 50 dollars le baril ou en Janvier 2009 où il était descendu à 35 dollars le baril. Janvier est un excellent mois pour les huîtres et les oranges, mais pas forcément pour le pétrole.

    Le 10 Décembre 2009.

  • Les pays de l’OCDE ont poursuivi leur mouvement de baisse de consommation en produits pétroliers au mois d’Août

    Les pays de l’OCDE ont poursuivi leur mouvement de baisse de consommation en produits pétroliers au mois d’Août

     La baisse mondiale des consommations en produits pétroliers attendue dans les années à venir et qui accompagnera tout naturellement la lutte contre les émissions de GHG, proviendra dans un premier temps des actions menées contre le gaspillage énergétique engagées dans les pays de l'OCDE. Ces pays devront réduire leurs consommations de pétrole pour compenser et même dépasser l'accroissement des consommations dans les pays NON OCDE. Ces baisses annoncées proviendront de la fermeture des raffineries les moins productives, du développement des biocarburants, de l'abandon progressif du fuel comme moyen de chauffage domestique, des nombreuses mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique dans les transports de toutes sortes et de la lente mais inéluctable substitution des carburants pétroliers par l'électricité dans les véhicules électriques. Le maximum OCDE des consommations cumulées sur 12 mois date de 2005 (FIG.I). Quatre ans déjà!

    Conso-pétrole-OCDE-2005-2009-08 

      L'Energy Information Administration américaine tient à jour les consommations mensuelles moyennes des pays de l'OCDE. Ce suivi, très instructif, montre qu'au mois d'Août de cette année ce sont les consommations des pays européens de l'OCDE qui ont affiché la meilleure performance avec une baisse des consommations de 1,24 millions de barils/jour par rapport à celles du même mois en 2008. L'Allemagne (-0.37), la France (-0.26) et l'Italie (-0.12) faisant la course en tête. Pour l'ensemble des pays OCDE, cette baisse des consommations moyennes de pétrole au mois d'Août ressort à 1,86 millions de barils/jour pour afficher une consommation de 44,4 millions de barils/jour.

     Sur l'ensemble des premiers 8 mois de 2009 la consommation moyenne OCDE ressort à 45,2 millions de barils/jour en baisse de 2,6 millions de barils/jour par rapport à la même période en 2008. Les baisses de consommations du Japon et de l'Europe représentent près de la moitié du résultat (FIG.II).

    Conso-pétrole-OCDE-2009-08
     
      

    ACCEDER au Tableau Excel de l'EIA pour connaître les détails

    Le 9 Décembre 2009
     

  • La bonne tendance de l’activité du fret aérien en Asie contraste avec sa langueur en Europe

    La bonne tendance de l’activité du fret aérien en Asie contraste avec sa langueur en Europe

    Suivre les variations du fret aérien est une activité instructive, c'est en effet un indicateur avancé de l'activité économique mondiale et de celle de chacune des zones concernées. Pour éviter de raconter n'importe quoi, il est nécessaire que cette variation mensuelle soit mesurée par rapport à une référence stable. C'est pour cela qu'il est pertinent, aujourd'hui, de mesurer les variations par rapport à il y a deux ans, période où le fret aérien croissait de mois en mois de façon quasi continue. Ces précautions étant prises il est possible de constater une remontée continue de cette activité en Asie. D'un -23% au mois de Mars, l'indicateur est remonté à -9% au mois d'Octobre (FIG., courbe rouge). La tendance indique que le fret aérien en Asie aura retrouvé ses niveaux d'il y a deux ans au printemps 2010. Ce résultat est cohérent avec le dynamisme économique observé au mois de Décembre dans cette zone. Par contre la variation du fret aérien en Europe montre une reprise très lente qui affiche un score de -16% par rapport à il ya deux ans (FIG., courbe violette). Pour l'instant il est impossible de pronostiquer à quel horizon ce fret aérien européen retrouvera ses niveaux de 2007. 

    Fret-aerien-asie-2009-10

    Ces observations permettent de penser que l'activité économique en Asie en début 2010 sera soutenue. Mais elles incitent aussi à être assez pessimiste sur une éventuelle reprise européenne. Dans ces conditions il est peu probable que l'Euro poursuive ad vitam son mouvement de valorisation vis à vis du dollar sous peine de rechute économique européenne accélérée. La décision de Daimler de délocaliser une partie de ses productions de Mercedes aux Etats-Unis illustre ce que l'industrie européenne fait tous les jours: elle s'adapte aux données économiques et monétaires du moment. 

    Le 8 Décembre 2009

  • Certains chinois proposent un transport maritime propulsé par des réacteurs nucléaires!

    Certains chinois proposent un transport maritime propulsé par des réacteurs nucléaires!

    Cosco-wei jiafu Le transport maritime mondial doit représenter une part non négligeable du milliard de tonnes de CO2 émis en 2008 par le transport international. Cette activité devra impérativement réduire ses émissions de CO2 dans les décennies à venir. Cela reposera sur de nombreuses améliorations techniques portant sur le rendement des moteurs, l’optimisation des vitesses (« super slow steaming ») qui impliquera des trajets plus longs et donc des flottes plus importantes, la réduction de la traînée des navires, l’optimisation des consommations d’énergie annexes et l’adoption de modules solaires à bord, participant à la fourniture d’énergie au navire. Mais il est une solution plus radicale qui vient d’être préconisées par le Président du premier affrèteur maritime chinois et donc mondial, Cosco: c’est, comme on le fait pour les sous-marins, d’utiliser des réacteurs nucléaires pour alimenter en énergie de gros navires de transport. Le président de cette Société (FIG.) a affirmé, lors d’une conférence à Shanghai, avoir pris contact avec les autorités nucléaires chinoises pour aborder cette éventualité.

     Ces propos reposent le débat de la miniaturisation des sources d’énergie nucléaire pour des usages civils, option qui pour ma part me semble complètement utopique, dans un monde menacé par les idéologues de tous poils.

    LIRE le papier de Seatrade Asia Online sur le sujet.

    Le 7 Décembre 2009