Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • En fusionnant SVE dans Dow Kokam, Dassault jette l’éponge du battery business

    En fusionnant SVE dans Dow Kokam, Dassault jette l’éponge du battery business

     Le business des batteries est une activité ingrate, plus souvent pavé d'échecs, instructifs certes mais onéreux, que de larges succès. Il semblerait d'après les dépêches de l'AFP que les dirigeants du Groupe Marcel Dassault en soient arrivés à partager ce point de vue. En effet cette Agence nous apprend que GMD va apporter sa filiale SVE (Société du Vehicule Electrique) à Dow Kokam une filiale commune de Dow Chemical et du Groupe coréen Kokam. Dassault possèdera une part minoritaire dans l'ensemble. La Société Dow Kokam a de vastes projets de développement de batteries aux Etats-Unis. Elle a profité en particulier des largesses d'Obama en obtenant une subvention de 161 M$ de la part du DOE pour construire une usine à Midland, dans le Michigan. Elle bénéficie, d'autre part, d'un crédit d'impôt de 44 M$ de la part de cet Etat. Il semblerait que Dow Kokam soit très intéressé par l'expérience de SVE dans le management thermique et électronique des grosses batteries au Lithium. Kokam apporte pour sa part ses connaissances dans les batteries polymères LiMn2O4-graphite sur lesquelles le Groupe travaille depuis 1998 et assure des productions en Corée (Consulter le catalogue Kokam). Dow Chemical apporte son expertise dans la définition et la production de produits chimiques complexes indispensables à ce type de batterie. Dassault ne possèdera sûrement qu'une faible part de l'ensemble, mais c'est une opportunité pour faire entrer SVE, ses équipes et sa technologie dans la grande aventure de la voiture électrique américaine qui n'en est qu'à ses prémices.

    Li-polymère-Kokam

    Le 23 Septembre 2009

  • Comment arrêter l’invasion des produits asiatiques et américains dans l’industrie photovoltaïque allemande?

    Comment arrêter l’invasion des produits asiatiques et américains dans l’industrie photovoltaïque allemande?

    Silicium

    Les Groupes allemands du photovoltaïque découvrent que de conserver leur leadership, même dans leur pays, devient chose difficile face à la concurrence à bas prix des modules solaires asiatiques ou américains. SolarWorld, le N° 3 allemand vient d'annoncer qu'il voulait tripler ses capacités de productions à fin 2010. Elles devraient atteindre 450MW, parce que ses clients sont toujours attachés à la qualité allemande et lui passent commande. Mais, d'après l'Agence Reuters, le Directeur Général de SolarWorld, Frank Asbeck, a affirmé que les tarifs préférentiels d'achat (Feed-in-Tariff) de l'électricité d'origine photovoltaïque en Allemagne étaient trop élevés et qu'il fallait accélérer le processus de baisse de ces tarifs mais à condition qu'on introduise des normes environnementales et de qualité pour les produits commercialisés en Allemagne. Le message de la profession en direction des politiques est clair: nous, industriels du photovoltaïque allemand, sommes prêts à accepter des baisses de tarifs, mais à condition que vous nous aidiez politiquement à stopper l'entrée de produits asiatiques ou américains en Allemagne.

    Question: que va faire la très libérale Commission Européenne face à de telles revendications protectionnistes, pour le moins choquantes? Allez, je vous en donne mon billet, RIEN!

    LIRE le papier de Reuters.

    Le 22 Septembre 2009

  • De la représentation de l’enjeu des biotechnologies ou du Marketing effréné de WWF Danemark

    De la représentation de l’enjeu des biotechnologies ou du Marketing effréné de WWF Danemark

     WWF Danemark, associé à Novozymes, présente deux rapports pour illustrer l'avenir radieux des biotechnologies à l'horizon 2030. Pour cela nous avons droit à des représentations graphiques remarquables qui nous suggèrent que la solution aux émissions de CO2 repose sur les biotechnologies, au travers de superbes courbes adimensionnelles qui montrent l'importance de ces technologies associées au recyclage (FIG., courbes du haut). D'après cette étude 1 à 2,5 milliards de tonnes d'émissions annuelles de CO2 peuvent être évitées, à l'horizon 2030, grâce à ces "nouvelles" technologies. Le graphique le montre, les émissions de GHG sont maîtrisées par les biotechnologies. Mais voila si l'on rapporte cet enjeu aux seules émissions de CO2 dans le monde qui sont à peu près identifiées et si l'on représente la courbe verte du haut à l'échelle on obtient cette courbe verte, des plus quelconques, sur le graphique du bas. Vous avouerez que c'est franchement  beaucoup moins vendeur. Il y a là toute la différence entre science et marketing.

    Ceci illustre bien que les biotechnologies ne sont qu'un des éléments du puzzle à prendre en compte pour résoudre le problème des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre. Si les chiffres de WWF sont exacts, ils ne portent que sur 4 à 8% des volumes de rejets de CO2 et de 3 à 6% environ des rejets de GHG totaux. Ce n'est pas négligeable, mais cela ne suffira pas.

    Biotech-WWF-2009

    CONSULTER ces présentations

    Le 21 Septembre 2009

  • Les nouveaux modèles et les primes à la casse permettent d’accélérer la baisse des émissions moyennes de CO2 des voitures immatriculées en Europe

    Les nouveaux modèles et les primes à la casse permettent d’accélérer la baisse des émissions moyennes de CO2 des voitures immatriculées en Europe

     Les voitures neuves immatriculées au cours du premier semestre 2009, en Europe, ont vu, entre le premier semestre 2008 et le premier semestre 2009, leurs émissions moyennes de CO2 baisser de 7 g/km pour atteindre 147,5 g/km nous informe Jato.com. Cette accélération par rapport aux 5 g/km de baisse entre 2007 et 2008 est à créditer à la synergie entre les primes à la casse de divers pays et l'offre de nouveaux modèles plus sobres par les constructeurs européens et asiatiques. Ce sont les consommateurs allemands qui s'illustrent le plus nettement, avec une baisse moyenne des émissions de CO2 des voitures immatriculées de 11 g/km (FIG.), elles n'avaient baissé que de 4 g/km entre 2007 et 2008. Enfin il faut noter le remarquable civisme des consommateurs français qui, devançant enfin les portugais, portent la France au premier rang des nations européennes dans ce classement. Monsieur Borloo, nous sommes en avance!

    Voitures-europe-CO2-2009S1

     Un tel résultat montre que l'association d'une volonté politique d'incitation financière et de sensibilisation du consommateur, à une démarche marketing complètement refondée par les constructeurs d'automobiles sous les coups de la crise, peut radicalement faire baisser les consommations nominales en carburants des véhicules mis sur le marché.

    Voitures-europe-CO2-2006-2009S1

     Pour accélérer ce phénomène de baisse des consommations les Régions européennes, sur le modèle japonais, devraient se pencher sur la fluidité du trafic et donc sur la qualité de leurs infrastructures routières, causes de tant de pertes de temps et d'énergie.

     Il n'est pas utopique de penser, contrairement aux opinions de tous les organismes de prévisions, que les consommations en carburants et dont en pétrole dans le monde se stabiliseront, dans les années à venir, au niveau de celles de 2009, sous l'impact de ces nouvelles politiques volontaristes de limitation des émissions de CO2 (LIRE).

    LIRE le papier de Jato.com pour plus de précisions par constructeurs.

    Le 21 Septembre 2009

  • Relaxation des cours du maïs américain sur fond de bonne récolte dans la Corn Belt

    Relaxation des cours du maïs américain sur fond de bonne récolte dans la Corn Belt

    Maïs-américain-1938-2008

     Une délirante spéculation s'était abattue au premier semestre 2008 sur toutes les commodities allant du pétrole, au gaz naturel, aux droits d'émissions de CO2 et aux matières premières industrielles et agricoles. Parmi celles ci, les cours du maïs avaient atteint les 8 dollars le boisseau ce qui permit à de nombreux écologistes de salons (ou de saloons) de pester contre l'industrie du bioéthanol qui allait affamer les pauvres du Continent Américain se nourrissant de galettes de maïs. Mais voila, la bulle spéculative a explosé et comble de malheur pour les agriculteurs de la Corn Belt, la récolte 2009 stimulée par un été froid et pluvieux devrait atteindre des niveaux proches du record historique. Le Department of Agriculture américain estime que la récolte de cette année se situera autour des 14 milliards de boisseaux, en croissance de 7% par rapport à celle de l'an dernier. Cette croissance s'inscrit dans la progression des surfaces plantées de maïs aux Etats-Unis représentant plus des deux tiers du territoire français (340 mille km2) et l'amélioration continue des rendements.

    Voir la progression des rendements US

    Alors les cours du maïs qui se traitaient autour des 4 $ le boisseau sont descendus dans le courant de l'été vers la zone des 3 $ (FIG.).

    Cours-maïs-2009-09

      Les fervents de planification doivent savoir que la production de bioéthanol à partir de maïs est étroitement bornée économiquement entre les cours de l'essence qui constituent une barrière haute du prix de l'éthanol difficile à franchir durablement et les cours du maïs. Si ces derniers atteignent des niveaux trop élevés par rapport aux cours de l'essence ce sont les distilleries qui ferment et les bouilleurs de cru qui font faillite. L'année 2008 a connu ce genre de défaillance. La consommation d'un tiers de la production de maïs américain par les industries du bioéthanol est donc un élément de stabilisation des marchés pour les paysans de ce pays qui ne veulent affamer personne.

    LIRE un papier du site texan CHRON.COM

    Le 20 Septembre 2009.

  • Les cours du pétrole soutenus par la baisse du dollar plafonnent vers les 72$ le baril

    Les cours du pétrole soutenus par la baisse du dollar plafonnent vers les 72$ le baril

     Pour essayer de comprendre les évolutions des cours du pétrole à New York (WTI) ou à Londres (Brent) depuis le début de l'année il est nécessaire de comparer ces courbes avec celle des cours du dollar contre les autres monnaies. Pour cela il est pertinent d'utiliser L'US Dollar Index (USDX) coté sur l'ICE à Londres et qui représente le cours pondéré du dollar vis à vis d'un panier d'autres monnaies (Euro, Yen, Livre Sterling, $ Canadien, Couronne Suédoise et Franc Suisse). Un examen de l'USDX depuis le début de l'année permet d'identifier trois phases de grandes variations du dollar (FIG.). Une première phase de croissance, liée à la crise et à l'arrivée du Président Obama, au cours du premier trimestre. Puis durant le deuxième trimestre apparaît une phase de chute brutale du dollar accompagnant les largesses financières du Président et de son Administration. Enfin depuis le mois de Juin le dollar est entré dans un cycle de décroissance molle, sûrement liée à la baisse de crédibilité d'Obama et à la faiblesse des taux américains. Les cours du pétrole (FIG., courbe du bas) reproduisent ces trois phases monétaires avec une oscillation autour des 40$/baril au premier trimestre, un superbe rallye entre la mi-avril et le début du mois de Juin propulsant le baril à 72 $ et depuis une période d'oscillation autour des 70$/baril.

    Cours-WTI-USDX-2009-09

    La baisse du dollar semble actuellement tenir à bout de bras les cours du baril vers les 72$, mais la spéculation à la hausse semble ne pas vouloir aller au delà. Les raisons sont multiples, liées à la fois aux conditions physiques d'échange du pétrole (faible demande, stocks pléthoriques), aux conditions météorologiques avec l'absence d'ouragan dans le Golfe du Mexique; enfin aux conditions de Marché avec un régulateur, la Commodities Trading Future Commission, qui doit mettre en place de nouvelles règles du jeu plus transparentes sur les échanges, à la demande expresse du Président américain.

    A moins de l'arrivée d'un ouragan dans le Golfe du Mexique ou d'une nouvelle profonde chute du dollar, la meilleure probabilité d'évolution des cours du WTI va vers la stabilité ou vers la baisse. La sévérité forte ou faible des nouvelles règles du jeu proposées par la CFTC à la fin du mois (avant le G20?) déterminera la vivacité de la spéculation. Il est clair que les milieux financiers ne rêvent que de hausse des cours et feront en sorte de garder la main sur la direction des cours du pétrole et de ses dérivés. Ils vont cependant obtenir, de la part du Président, un lot de consolation intéressant: la cotation des droits d'émissions du CO2.

    Ce sont là des problèmes beaucoup plus importants que le plafonnement des primes des traders, proposition qu'Obama ne peut pas accepter par risque de se retrouver avec tout Wall Street à dos. Que vaudrait un Président US avec les milieux financiers contre lui?

    Le 19 Septembre 2009

  • E-On et Siemens vont lancer leur pilote industriel d’extraction du CO2 des gaz d’une centrale au charbon

    E-On et Siemens vont lancer leur pilote industriel d’extraction du CO2 des gaz d’une centrale au charbon

     Le captage et la séquestration du CO2 des fumées de combustion d'une centrale au charbon ne doit pas être une mince affaire. L'opération commence par l'extraction du CO2 de ce gaz que l'on a préalablement refroidi, dépoussiéré, désulfuré et au moins partiellement déshydraté et neutralisé, à l'aide de solvants ad' hoc, peu volatils (ioniques) et inertes chimiquement. Par la suite il faut récupérer et comprimer le CO2 en utilisant le minimum d'énergie. Quand au solvant après un retraitement, il va être recyclé dans la boucle d'extraction. Les allemands E-On et Siemens ont décidé de s'associer pour mettre au point et valider un tel procédé qui serait mis à la sortie des effluents gazeux des centrales thermiques existantes.

     Parfait me direz-vous!  C'est exactement ce qu'il nous faut pour sauver la planète. Mais voila, il y a un hic: le procédé n'a été testé pour l'instant qu'en laboratoire. Alors E-On et Siemens annoncent qu'ils démarrent une unité pilote qui va tester le procédé sur une dérivation partielle des gaz d'une chaudière de la centrale au charbon de Staudinger. Le planning prévisionnel prévoit que les tests vont être réalisés jusqu'en fin 2010. Puis, si les résultats sont concluants, une première unité industrielle de validation pourrait être mise en place vers 2015, ce qui conduirait à un procédé industriel validé à partir de 2020.

    La conclusion de tout cela est que les centrales au charbon allemandes vont poursuivre gaillardement leurs émissions de gaz carbonique pendant une à deux bonnes dizaines d'années, en attendant un procédé de CCS industriel et à condition que l'on ait trouvé pour chacune d'entre elle un site sous-terrain où l'on saura stocker, en toute sécurité, le CO2 à l'aide d'un procédé de stockage validé entre temps.

    Je n'ai qu'une question simple: faut-il croire à toutes ces Fables destinées à endormir les enfants?

    CO2-1990-2008b

    LIRE le communiqué d'E-On.

    Le 18 Septembre 2009

  • Les émissions moyennes de CO2 des voitures vendues en Europe en 2008 ont baissé de 5g/km

    Les émissions moyennes de CO2 des voitures vendues en Europe en 2008 ont baissé de 5g/km

     Chaque année, T&E publie à partir des données de masses et de consommations des véhicules neufs vendus dans l'année, transmises par les constructeurs à la Commission Européenne, publie une synthèse des caractéristiques d'émissions de CO2 moyennes par pays et par constructeur. 2008 qui, avec des émissions moyennes de CO2 à 153,5 g/km en baisse de 5 g/km par rapport à 2007, aura été une année de transition entre l'avant et l'après crise, présente des résultats contrastés d'un pays à l'autre et d'un constructeur à l'autre.

    1) Les résultats de caractéristiques d'émissions de CO2 par pays (FIG.I):

     Parmi les trois pays dont les consommateurs achètent les voitures les moins polluantes (Portugal, France et Italie) c'est la France qui s'illustre avec une baisse des émissions de 9 g/km pour arriver à une moyenne de 140g/km. Ce résultat lui permet de passer devant l'Italie. On mesure ici l'impact de la politique gouvernementale intelligente de primes à la casse et autres Bonus-Malus.

     En Europe, seule la Finlande qui fait partie du trio des nations importantes les plus polluantes (Suède, Allemagne et Finlande), fait mieux que la France avec une diminution des émissions moyennes de CO2 de 14g/km. Elle laisse ainsi l'avant dernière place à l'Allemagne. La Suède progresse également avec une réduction moyenne de 7g/km. Quand à l'Allemagne, avec une réduction de 4g/km, elle montre qu'une fraction aisée de sa population qui roule dans de grosses berlines, n'a rien à cirer des émissions de CO2 des véhicules qu'elle utilise.

    T&E-cars-CO2-country-2008

    2) Les résultats de caractéristiques d'émissions par constructeur (FIG.II)

    Ce graphique très intéressant que publie T&E représente la caractéristique moyenne d'émissions de CO2 en fonction de la masse moyenne des véhicules vendus, par constructeur.

    T&E-cars-CO2-target-2008

    Il permet de positionner la performance de chacun d'entre eux par rapport à l'objectif 2015 européen (points verts sur le Graphe) qui varie en fonction des masses moyennes de véhicules. Les trois constructeurs allemands BMW, Daimler et VW sont ceux qui produisent en moyenne les voitures les plus lourdes en Europe. Mais parmi ces trois constructeurs les politiques d'émissions de CO2 sont très différentes. Alors que BMW pour la deuxième année consécutive est le constructeur qui réduit le plus ses émissions de CO2 moyennes en Europe, avec -14 g/km en 2007 et -18 g/km en 2008, les Daimler (-7g/km) et les VW (-6 g/km) gèrent ce problème avec beaucoup de flegme, malgré la grande distance qui les sépare de leur objectif 2015.

     A partir de ces résultats par constructeur il apparaît donc qu'en 2009 et au delà il va falloir que les professionnels mettent les bouchées doubles pour atteindre l'objectif. Nul doute que les progrès vont aller en s'accélérant, une demande plus responsable d'après crise des consommateurs est là pour les stimuler.

    LIRE cette étude.

    Le 18 Sept. 2009.

  • L’Agence Internationale de l’Energie se penche sur les émissions de CO2 liées à la génération d’électricité dans le monde

    L’Agence Internationale de l’Energie se penche sur les émissions de CO2 liées à la génération d’électricité dans le monde

     L'AIE publie une étude (payante bien sûr, comme si cette institution ne devait rien aux Nations et donc aux contribuables qui la subventionnent) qui se penche sur les émissions de CO2 liées à la génération d'électricité dans le monde. En 2008 cette activité a généré entre 13 et 14 milliards de tonnes de CO2, soit dans les 44% de la totalité du CO2 mondial largué dans l'azur (Voir cette photo ). Si rien ne change dit l'AIE ces émanations atteindront 18 milliards de tonnes en 2030 (FIG.). Un tiers seront produits par les pays membres de l'OCDE et les deux tiers par les pays NON OCDE.

    IEA-2009-power-plants 

     Heureusement, le scénario de référence de l'AIE est une sorte de chimère qui est destinée à effrayer tout le monde. Elle suppose qu'aucun infléchissement dans la politique énergétique mondiale ne sera apporté.

     Un tel graphique devrait cependant faire réfléchir bien des dirigeants dans le monde qui en l'absence de politique énergétique cohérente, font semblant de se mobiliser au travers de quelques pauvres éoliennes ou de projets exotiques d'implantation de générateurs solaires au milieu du Sahara et dont les autochtones ne voudront pas.

     La génération d'électricité est le sujet prioritaire dont devrait s'occuper le sommet de Copenhague si ses participants veulent avancer. Je dirais même que ce devrait être le seul sujet à l'ordre du jour. En effet c'est sur ce poste que l'enjeu est le plus important à court terme. C'est le thème sur lequel une coopération, avec transfert de technologies, entre pays riches (OCDE) et pays en développement (NON OCDE) doit être impérativement mise sur pied. Elle passe par le remplacement sur 20 ans dans l'OCDE et sur 40 ans dans les pays NON OCDE, de 90% des centrales à charbon ou à lignite par un mix nucléaire, gaz à cycle combiné, renouvelables. Les 10% restants ayant vocation à être équipées un jour de CCS.

     CO2-scénario-2010-2050 Un scénario réaliste (FIG.II) qui ne semble pas être formalisé de cette façon par l'AIE, doit impliquer en priorité la réduction des émissions des centrales des pays OCDE et une stabilisation de celles des pays NON OCDE, ce qui ne serait déjà pas mal. Puis à partir de 2020 avec la montée en puissance des économies des BRICs, entamer alors la décroissance des émissions des pays NON OCDE. C'est une simple question de bon sens. L'AIE curieusement semble préconiser l'inverse au nom d'un risque de "carbon lock-in" déjà bien avancé. Il m'étonnerait que la Chine adhère à un tel scénario semble-t-il assez incongru.

    Remarque: il existe un autre sujet lié à l'utilisation du charbon, c'est sa transformation en carburants par procédé Fischer Tropsch. Ce procédé sans CCS devrait être formellement interdit.

    Le 17 Septembre 2009.

  • Schwarzenegger veut 33% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique californien en 2020

    Schwarzenegger veut 33% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique californien en 2020

     Le célèbre Gouverneur de Californie vient de signer un Executive Order  pour demander au California Air Resource Board (CARB) d'élaborer un plan, pour une application au 31 Décembre 2010, qui permettra à la Californie d'atteindre 33% d'énergies renouvelables dans son mix énergétique en 2020. Cette procédure par décret permet à Schwarzy de shunter son Parlement qui était en train d'élaborer, sous l'influence de lobbies locaux, un texte fumeux limitant les possibilités d'importations d'énergie verte en provenance des autres Etats américains. Ce décret confirme la volonté des autorités californiennes d'accélérer la montée en puissance des énergies vertes par rapport à l'objectif défini il y a trois ans et qui visait 25% d'énergies renouvelables en 2020.

     Le CARB qui est l'organisme de référence aux Etats-Unis et auquel notre ami Barroso devrait rendre visite pour jauger la profondeur de l'incompétence de la Commission Européenne dans le domaine, va devoir s'appuyer sur les formidables progrès programmés dans les transports individuels et la baisse des prix dans l'industrie photovoltaïque pour actualiser son plan d'émissions de CO2 et autres GHG à l'horizon 2020 qui avait été élaboré en 2008 (FIG.). Les postes véhicules à faibles émissions et énergies renouvelables devraient voir croître leur part pour trouver une réduction supplémentaire de 35 millions de tonnes de rejets de CO2.

    Californie-2020

    LIRE l'Executive Order.

    Le 17 Sept. 2009