Catégorie : actualités

  • Etats-Unis: la baisse des prix des carburants va-t-elle entraîner une reprise des consommations?

    Etats-Unis: la baisse des prix des carburants va-t-elle entraîner une reprise des consommations?

                           Les multiples chocs pétroliers nous ont appris que l’émotion passée, une certaine tendance à la reprise des consommations revient rapidement. Seules les modifications profondes de consommation moyenne du parc de véhicules par la diésélisation, la réduction des masses et l’aérodynamisme des véhicules arrivent à faire décroître lentement les consommations. Or aux Etats-Unis, pour l’instant, l’offre n’a guère changée, seuls les consommateurs agissent en optant pour les voitures neuves les moins avides en carburants, en boudant les 4X4. Les consommations américaines hebdomadaires d’essence, peu fiables, nous indiquent pour l’instant qu’elles seraient revenues au dessus de 9 millions de barils par jour, après un plus bas à 8.7 millions de barils/jour à la fin du mois de Septembre. Les stocks hebdomadaires d’essence se sont repliés la semaine dernière en raison de ces consommations et d’importations plus limitées. La formidable baisse des prix à la pompe (FIG.) ne serait peut-être pas totalement étrangère à cette timide reprise des consommations. Le froid et la baisse des prix des carburants pourraient entraîner une certaine reprise des consommations américaines de fuel et d’essence dans les mois à venir. Prixessenceusa200810_2

    Le 29 Octobre 2008.

  • Canal de Mer Rouge à Mer Morte.

    Canal de Mer Rouge à Mer Morte.

    Images Le projet de canal de la mer rouge à la mer morte se fait plus pressant. Il serait réaliser en Jordanie uniquement, pour un cout vraiment très modique en cette période de n’importe quoi financier de 3.7 milliards d’euros, viserait à faire remonter le niveau de la mer morte, produire de l’électricité et de l’eau douce à destination des 2/3 pour la Jordanie et 1/3 pour Israël et la Palestine.
    L’électricité serait fournie par l’utilisation de la déclivité entre les deux mers, elle est en effet, considérable (400 Mètres).
    Le problème de cette région, est surtout celui d’une explosion démographique (passée). Les états du moyens orient avaient, en effet, des populations ridicules qui se sont considérablement accrues et dépassent les ressources hydriques désormais.

    Le jourdain n’est plus qu’un égout, et si l’on peut certes, invoquer des responsabilités en tout genres, comme le manque de coopération entre états, la surconsommation israélienne, sur un mode de vie américain, la perte d’efficacité de l’irrigation depuis sa privatisation, on doit se rendre à l’évidence, ce sont le nombre de personnes qui dépassent désormais, les ressources.

    Ce projet, pour un cout finalement très modique, comparé aux sommes dépensées dans la région pour faire la guerre serait d’ailleurs, à même de déclencher une dynamique beaucoup plus positive, porteuse d’avenir et d’espoir.
    Les besoins quotidiens, brimés et comprimés sont aussi une cause de frustration sociale intense.

    Mardi 28 octobre 2008.

  • BP, avec près de 15 milliards de dollars de cash, peut pousser ses investissements

    BP, avec près de 15 milliards de dollars de cash, peut pousser ses investissements

                          Avec un prix du brut aux environs de 115$ par baril et un prix du gaz naturel entre 10$ et 12$ les millions de BTU, les résultats du troisième trimestre,  des grands groupes pétroliers intégrès vont être superbes. BP, le premier à publier ses résultats, affiche une génération de cash par les activités de 14,9 milliards de dollars durant le troisième trimestre, ce qui en cumulé depuis le début de l’année porte ce poste à 32,5 mrds $, contre un peu plus de 20 mrds $ pour les 9 premiers mois de 2007. Dans le cadre de sa nouvelle politique plus industrielle, la Direction de ce Groupe a amorcé un spectaculaire virage stratégique qui se traduit dans les chiffres.Bp_cash_2008_t3

                        Depuis le début de l’année, les investissements croissants (FIG.) atteignent 17 mrds$ contre 9,5 mrds $ en 2007 à la même époque. C’est 52% du cash généré qui a été utilisé dans des équipements ou des acquisitions comme Husky dans l’Alberta qui permet à BP de faire son entrée dans les sables bitumineux, ou bien l’achat de gisements de gaz dans les schistes bitumineux à Chesapeake aux Etats-Unis.

                         Par contre BP a ralenti son programme de rachats d’actions qui ne représente plus en 2008 que 8% du cash généré par les opérations contre 28% en 2007. Mais BP s’est désendetté sur des lignes de crédit court terme de plus de 3 milliards de dollars depuis le début de l’année.Bpdepensescash2008t3

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                        BP cotait  462 pences à la Bourse de Londres cet après-midi en augmentation de  plus de 5%. En ces périodes de raréfaction de liquidités les belles pétrolières comme BP présentent un charme financier certain. Ses homologues qui s’appellent Exxon, Chevron, RD Shell ou Total vont majoritairement confirmer cette évidence dans les jours à venir, avec la publication de leurs résultats. La stabilisation mondiale des consommations de pétrole à un niveau très élevé ne veut pas dire la fin du pétrole, ni la fin des Sociétés pétrolières.

    Le 28 Octobre 2008.

  • Les crocs limés.

    Les crocs limés.

    Pentagone Le poids énergétique mesure aussi le poids politique et militaire. Les deux grands gagnants de la seconde guerre mondiale, USA et URSS sont ceux qui bénéficiaient des barils de pétrole. L’après guerre n’a rien changé, et la chute du mur de Berlin, encore moins.
    Le poids militaires des USA était du à deux choses essentiellement : la marine et notamment sa pièce maitresse, l’aéronavale et l’aviation, subsidiairement, la capacité à produire plus vite de l’équipement que l’adversaire ne le détruisait.
    La bataille de Normandie en 1944 fut une caricature. Pendant que les anglo-américains perdaient 8000 chars, les allemands en perdaient 600.

    Mais la marine, et surtout l’aviation, grand gaspilleur de carburant devant l’éternel devient le grand malade de l’histoire.
    La crise actuelle est américaine, et le coeur de la crise est le pentagone, et sa capacité à maitriser les couts.
    Ou plutôt désormais, sa non-capacité à maitriser les couts.
    Après l’abandon du nouveau ravitailleur en vol, on a abandonné la refonte des anciens, et on revoit la taille des flottes : de 1800 à 1500 avions de combats à l’horizon 2010.
    On donne comme favori à l’élection présidentiel B. Obama, présenté comme pacifiste. Or, d’après certaines déclarations, il est pire que son concurrent Mac Cain, présenté comme le traineur de sabre par excellence.
    B Obama veut intensifier la guerre en Afghanistan en y envoyant des renforts.
    Le seul moyen d’y arriver, c’est d’évacuer l’Irak. Car la dérive bureaucratique, paperassière et parasitaire du pentagone n’est visiblement pas amendable du tout.
    Aucun complot la dessous, c’est pire. C’est un organisme qui métastase à tout va, et où personne ne contrôle plus rien. Les rallonges budgétaires depuis 10 ans, n’ont fait que propager la maladie.

    L’option qui restera au prochain président, qui déjà se fait jour avec Gates, option inimaginable ne serait-ce qu’au début de l’année, c’est une hypothèse gorbatchévienne de plus en plus vraisemblable.
    Plus de 50 % du budget militaire mondiale est consommé par les USA. Dans le coeur de la crise, il sera tentant -et inévitable- de remettre en cause la sanctuarisation de ce budget.
    Encore quelques millions de barils/jour qui vont encore encombrer le marché pétrolier…

    Lundi 27 octobre 2008.

  • Quelques recettes simples pour sortir de la crise par le haut

    Quelques recettes simples pour sortir de la crise par le haut

    Penseur_2                           La crise de liquidités et la déflation qui l’accompagne constituent une épreuve dont l’économie mondiale peut sortir par le haut, à condition que quelques recettes simples soient suivies à la lettre. Chacun peut apporter les siennes, mais celles qui me semblent les plus urgentes, une fois la panique passée, grâce à l’apport de la garantie en dernier ressort des Etats, me semblent être de deux ordres : mettre tout en place pour que les Banques se refassent rapidement une santé et initier une politique pour stimuler l’offre de nouveaux produits ou de nouveaux services. Alors énumérons cette courte liste des actions indispensables, où les Etats doivent apporter leur soutien:

    1. faire en sorte que les circuits bancaires se refassent rapidement une santé par une forte baisse des taux de refinancement des Banques Centrales. C’est bien avancé aux Etats-Unis avec un taux à 1,5%. Des rumeurs circulent pour une nouvelle mesure imminente de baisse, peut-être vers 1%. La BCE ne peut pas garder son taux de 3,75%, il faut qu’elle descende, en une seule fois si possible, pour éviter les phénomènes d’attente déflationniste, à moins de 2%. S’aligner sur les taux de la FED ne serait pas idiot. La machine économique mondiale ne repartira pas tant que les Banques seront bancales. C’est une condition nécessaire. C’est la priorité des priorités.

    2. la deuxième mesure consiste à promouvoir de nouvelles offres vers les consommateurs, de nouveaux services et de nouveaux produits. Une activité névralgique, l’industrie automobile, est en pleine reconversion et donc en plein marasme. Les équipes Marketing, sous la pression d’une demande nouvelle, ont enterré les 4X4 pour faire place aux nouveaux véhicules électrifiés, équipés de panneaux solaires. Ils seront Smart and Green et se vendront chers et en nombre. Les industries européennes et américaines sont technologiquement larguées, il faut impérativement qu’elles s’allient aux constructeurs japonais pour rattraper leur retard. Renault ne l’a pas fait exprès, mais il a cette chance, de l’avoir fait avant les autres. Le Gouvernement français et l’Europe doivent aider Renault à aller plus vite et plus fort. Un vaste plan européen pour l’industrie automobile est incontournable, du style aide à la métallurgie d’antan.

    3. la troisième mesure consiste à encourager ces nouvelles technologies indispensables à la création de produits innovants. L’énergie photovoltaïque doit savoir produire en masse des cellules à faible coût (accélérer la venue de Sharp en Italie), mais il faut aussi qu’elle sache stocker une partie de l’énergie produite en plein soleil. Dans chaque maison mais aussi dans les parcs d’énergie photovoltaïque. L’industrie des batteries et la chimie des matériaux associés doit être une des priorités nationales et européennes. D’autres formes de stockage doivent être développées. Le couplage de technologies complémentaires doit être étudié (ex. couplage du photovoltaïque et du pompage hydraulique ou bien couplage du photovoltaïque et du solaire thermique pour le stockage, etc.)

    4. les programmes électronucléaires doivent être accélérés dans le monde, pour s’affranchir du charbon. Les surgénérateurs qui ne présentent pas de rentabilité évidente tant qu’on dispose d’Uranium mais qui seront rapidement indispensables, doivent être planifiés par les Etats.

    5. enfin, établir un grand plan multinational de modernisation des centrales électriques, en particulier chinoises qui, si rien n’est fait, vont nous étouffer comme des petits poulets. Comme "grands travaux", il n’y a pas mieux.

                             Voila quelques priorités, qui me semblent évidentes, beaucoup plus importantes que la très dérisoire suppression de la Pub sur TF1, dont tout le monde n’a "rien à cirer".

    Le 27 Octobre 2008.

  • Hydroliennes d’EDF

    Hydroliennes d’EDF

    Images_2 EDF se souvient -parfois- de son vrai métier. Produire de l’électricité, au lieu de jouer aux sous en Grande Bretagne avec le nucléaire, ou de jouer au lobby, toujours avec le nucléaire, deux voies assurées vers la catastrophe.
    Une hydrolienne était en test sur les côtes bretonnes, un champ d’hydroliennes va être testé, cette fois.
    Entre 4 et 10 machines produiront entre 2 et 4 MW (installées par la société OpenHydro Group Ltd).
    Reposant sur le fond de mer, totalement immergés, sans aucun travaux préalables, elles seront faciles à installer et à déplacer par Catamaran.

    Le concept utilisé (aimants permanents) a déjà été testé et validé par l’EMEC, au large de l’Ecosse.
    Désormais, la seule question véritable semble d’être de savoir quand va être atteint le stade industriel de production ( 2020 est vraisemblable ) et avec quelle technologie.
    EDF va également tester le procédé SABELLA, sans doute sur le même site de Paimpol-Bréhat.

    photo : Hydrolienne Sabella

    Dimanche 26 octobre 2008.

  • The End of suburbia…

    The End of suburbia…

    Images La détente des cours du pétrole ne change rien à certains paramètres.
    Certaines constructions sont trop dépendantes, trop accros sinon au pétrole, du moins à des transports bon marchés pour être perdurables.
    C’est le cas "Las Vegas", symbole du vice pour certain, mais certainement plus symbole de l’outrecuidance. Une ville d’une telle importance est situé dans un environnement trop hostile pour perdurer.
    Son développement est récent, des années 1950 et s’accélère dans les années 1990.
    Or, Las Vegas est situé dans un désert, très aride (désert mojave), sans voies de communications naturelles et avec des habitudes de consommation dispendieuse (climatisation, piscine et golf).

    Son développement n’a été rendu possible que par l’existence du barrage Hoover sur le Colorado, barrage aujourd’hui exploité jusqu’à ses limites.
    L’eau est partagé entre la Californie et le Nevada, mais les deux vivent désormais dans le plus grand stress hydrique.
    La Californie en est à vouloir recycler ses eaux usées.
    Perdu au milieu de nulle part, LV n’a pas de raison géographique bien précise pour être situé, là où elle est située. Son activité principale, le jeu, peut être réalisé partout ailleurs.
    A deux heures des grandes villes de Californie, c’est près, et c’est loin. Près quand le coût du transport s’allège, loin quand il augmente.

    Les fans de la bible verront dans le destin de celle-ci la chute de Sodome et Gomorrhe. En réalité, bien des villes situées sur des zones hostiles sont nées, ont vécues et sont mortes ou se sont ratatinées à n’être que des villages. On peut citer aussi Palmyre, qui, non contente d’être une sorte de LV antique, créa aussi un bref empire, les cités fantômes sont légions aussi en Asie centrale.
    Leur vie dépendait d’une volonté politique, d’une dynamique économique, de réseaux commerciaux qui se sont effondrés ou détournés.
    Même la France ne manque pas de villeneuve qui connurent un grand développement, jusqu’à ce que le milieu naturel se révèle à la longue, répulsif, épuisé et/ou sursollicité.

    Dimanche 26 octobre 2008

  • Les cours du pétrole vont-ils refaire à la baisse les mêmes bêtises que celles commises à la hausse?

    Les cours du pétrole vont-ils refaire à la baisse les mêmes bêtises que celles commises à la hausse?

                       Les cours du pétrole baissent parce qu’ils étaient montés trop haut. Oui c’est évident. Un retour entre 80 et 100 dollars par baril semblait nécessaire et bien venu. Mais que peut-on dire de ce qui se passe depuis le début de ce mois. L’examen de l’évolution du cours du WTI comparée à celle du Reuters Jefferies CRB INDEX qui ne comprend que 33% de pétrole et produits dérivés (LIRE) montre que depuis quatre semaines le WTI est survendu. On assiste à un "overshooting" à la baisse qui accélère, comme on avait assisté médusés à la même chose à la hausse en Juin. Courswticrb200810

                            Les indices de ces phénomènes sont toujours les mêmes: l’évidence et l’unanimité. En voici quelques unes de ces évidences:

    • la crise fait décroître la consommation de pétrole, même en Chine;
    • comme d’habitude, la réduction des quotas de l’OPEP ne sera pas respectée;
    • de toutes façons, 1,5 millions de barils de moins sont nettement insuffisants pour compenser la baisse de la consommation mondiale.

                            Tout le monde ne peut être que d’accord, tout comme ce même "tout le monde" était d’accord avec le peak oil il y a quatre mois et trouvait les pronostics à 200$ le baril très raisonnables.

                            Et bien oui, le marché est manipulé, aujourd’hui à la baisse tout comme il l’était hier à la hausse. Certains gagnent leur vie en racontant des Fables. Alors pour calmer et moduler les évidences, il est nécessaire de nuancer le message:

    • les prix baissent et l’hiver arrive, il faudra bien chauffer les foyers et alimenter le circuit de distribution en fuel complètement à sec en raison du "credit crunch", les raffineries US ne font plus crédit;
    • et, de plus,les stocks de fuel aux USA, en raison des ouragans, sont très bas à l’entrée de l’hiver;
    • l’OPEP a réduit ses quotas de 1,5 millions de barils, à l’entrée dans l’Hiver, du jamais vu. Elle a produit en Septembre 0,4 millions de plus de baril/jour que les anciens quotas. La baisse potentielle est donc de 1,9 millions de barils si tous les membres de l’OPEP appliquent la consigne;
    • l’Arabie va faire baisser ses livraisons d’environ un million de barils par jour. Qui va trinquer? Sûrement pas les USA, un peu l’Asie et beaucoup l’Europe … pour faire remonter les cours du Brent;
    • que va faire la Russie? Elle a obtenu satisfaction de la part de l’Iran et surtout du Qatar pour former la "troïka du gaz", elle ne peut pas ne pas afficher sa solidarité avec l’OPEP en faisant un geste de réduction de ses livraisons, au moins symbolique;
    • le Nigeria va toujours mal, le Venezuela est toujours aussi mal administré et pendant la baisse des cours, la déplétion des gisements exploités continue, à la vitesse annuelle de 4 millions de barils par jour.

                       On le voit, les choses ne sont pas aussi binaires que ce que voudraient nous faire avaler les "gentils animateurs de marché". Une remontée des cours vers un raisonnable 80 dollars le baril, accompagnant la baisse des températures dans l’hémisphère Nord, n’est donc pas impossible.

                        Il est indispensable que le pétrole reste cher pour que la consommation mondiale se stabilise et que les investissements d’Exploration & Production soient poursuivis. C’est à l’économie mondiale de se désensibiliser aux cours du pétrole, ce qu’elle ne fait pas trop mal d’ailleurs.

    Le 26 Octobre 2008.

  • En raison d’une consommation accrûe et d’une production peu efficace, la France exporte moins d’électricité

    En raison d’une consommation accrûe et d’une production peu efficace, la France exporte moins d’électricité

                          La consommation en électricité de la France métropolitaine nous dit RTE s’est accrûe de 4,5% en cumulé depuis le début de l’année à fin Septembre par rapport à la même époque en 2007. Cette croissance n’est que de 4,1% après correction de l’année bissextile. L’augmentation de consommation provient d’appels plus importants du réseau cet hiver, de Janvier à Avril (FIG.), mais aussi de besoins industriels accrûs entre les mois d’Avril et de Juillet.Electricitefranceconso20089

                         Malheureusement, durant la même période la production d’électricité nucléaire corrigée de l’année bissextile est restée stable par rapport à 2007 et la somme électricité nucléaire plus hydraulique ne s’est que légèrement améliorée de quelques fractions de pourcent (0,5%).

                        La conséquence d’une consommation croissante et d’une production stable est une décroissance de l’excédent de production traditionnellement exporté vers les autres pays européens (FIG.II). Cette baisse illustre l’inefficacité de certaines unités de production d’EDF en France et la lenteur des actions correctrices attendues. A cent millions d’euros le TWh exporté, c’est vraiment dommage!Electricitefrancesolde20089

    Le 26 Octobre 2008.

  • Le Monde qui vient.

    Le Monde qui vient.

    Images_8 J. Sapir vient de publier ses réflexions sur les conséquence de la crise économique que nous vivons. Les 30 dernières années devront être évacuées, pour un retour au cadre de 1945.
    Le monde de la compression salariale par le libre-échange achève de mourir, les déséquilibres devront être soldés, les différentes bêtises, fonds de pensions, inégalités consacrées, ravalées, et l’état-nation, seul cadre réaliste de gestion économique remis en selle.
    La solution est hideusement simple, vous prenez le paradigme des 30 dernières années, et vous l’inverser complètement.

    Protectionnisme, création monétaire au profit de l’état, dose d’inflation… Tout ce qui était ringard est remis à l’ordre du jour.
    Mais la crise primordiale, c’est la crise énergétique. On peut être en situation de Pic-oil, et généralement, pic de toutes énergies, ou pas, mais en tout état de fait, on est dans une situation d’énergie moins accessible facilement, et en tout cas, à un cout nettement plus important.
    L’élément primordial, dans une entrée en récession, sinon en dépression, c’est voir l’avenir, et dégager des moyens pour le préparer
    J’ai vu des entrepôts remplis de PAC (pompes à chaleur), entendu des routiers dire qu’ils ne transportaient plus que cela.
    Bien sûr, ce n’est pas la panacée, ça se saurait. Celles qui seront commercialisées dans deux ans seront bien meilleures On n’est qu’au début d’un changement.
    l’automobile aussi vient de changer de paradigme. Fini le tank sur route, André Citroën est sorti de sa tombe.

    Pour bien des secteurs économiques, le changement est radical. Automobile, transport aérien, etc…
    Pour rappeler le mot de Leroy Ladurie, aucune génération n’a vécu comme la précédente.
    La génération qui vient repartira sur un autre contrat, pas très différent de l’après guerre. A la différence près, c’est que dans l’après guerre, consommer de l’énergie c’était signe de progrès, demain, ce sera signe de ringardise, le tout étant que cette réduction de consommation, soit causé par le progrès technique, et non par la paupérisation.

    Samedi 25 octobre 2008.