Catégorie : actualités

  • A l’heure de la crise qui s’annonce…

    A l’heure de la crise qui s’annonce…

    Images_2 Certains pensent que les problèmes énergétiques vont devenir cruciaux. L’urbanisation et la globalisation ont rendus des besoins sans équivalents dans l’histoire : eau, énergie, nourriture.
    Beaucoup de pays, dans les années 30 étaient protégés par leur "archaïsme". En France, l’eau courante était rare, les voitures plus encore, l’approvisionnement purement local pour beaucoup de produits…

    La capacité de résilience était forte.
    En effet, certains ont pu passer relativement sans encombre la seconde guerre mondiale. Ils avaient simplement un grand jardin.
    La forte crise qui s’annonce aura des répercussions infiniment plus grandes : nul ne peut dire les coups de boutoirs que subiront les circuits économiques.

    La vie quotidienne sera sans doute, très bouleversée. Nous n’avons pas le même degré d’archaïsme que nos grands parents et arrières grands parents.
    Le jardin potager, par exemple, avait pratiquement disparu.
    A la dernière réunion de lotissement à laquelle j’ai assisté, c’était LE sujet de conversation. Même pour ceux à qui cette simple idée donnait précédemment des boutons.
    C’était simple, la nourriture, il y avait le supermarché. Pour y aller, on montait dans sa voiture.
    Maintenant, le supermarché, c’est cher, même le "superPrimou", ça dépense de l’essence pour y aller, les dépenses obligatoires dévorent les budgets…

    L’image de la dernière  guerre ? Des gens simples, ébahis de voir ce que pouvaient leur proposer pour leurs patates et leurs haricots les gens si bien habillés, qui, il n’y a pas si longtemps, les toisaient…
    Cette fois, c’est puissance 1000. Nous sommes bien plus dépendants des liens économiques auquels beaucoup de gens échappaient alors.

    Mercredi 15 octobre 2008

  • Europe: les ventes de voitures en baisse de 8,2% au mois de Septembre

    Europe: les ventes de voitures en baisse de 8,2% au mois de Septembre

                              Les ventes européennes (EU + Suisse + Norvège + Islande) de voitures particulières ont fléchi de 8,2% au mois de Septembre par rapport à celles du même mois 2007. Avec 1,305 millions d’exemplaires, les ventes ont reculé de 117 mille exemplaires. En cumulé depuis le début de l’année le recul est de 4,2%, à 12,25 millions de véhicules, soit un recul de 541 mille exemplaires par rapport à 2007. Cette décroissance par constructeurs se décompose en deux groupes. L’un en croissance constitué de VW, Renault-Nissan et BMW, l’autre en décroissance avec une forte contribution négative des petits constructeurs, de GM, de Toyota, de VW et de Ford. A ce rythme et compte tenu des restrictions de crédit en cours, c’est une mévente proche d’un million d’exemplaires en Europe qui est à projeter pour la totalité de l’année 2008.Vehiculeseurope200809

    Le 15 Octobre 2008.

  • L’inflation dans la Zone Euro profite d’une moindre croissance du poste énergie

    L’inflation dans la Zone Euro profite d’une moindre croissance du poste énergie

                          L‘inflation dans la Zone Euro au mois de Septembre ressort en croissance de 3,6% en baisse de 0,2 points par rapport à celle du mois d’Août et de 0,4 points par rapport à celle de Juillet. La moitié de cette amélioration est grosso modo imputable au poste Alimentation-Alccool-Tabac à 5,2%, en baisse de 0,9 points par rapport au mois de Juillet (FIG. courbe rouge) et l’autre moitié est à créditer au poste énergie qui est en baisse et montre une nette moindre croissance en raison d’un effet de base favorable en Septembre 2007. Ce mouvement de décrue de l’inflation devrait se poursuivre en raison de la baisse des prix de l’énergie et d’un effet de base très favorable sur ce poste en Octobre et en Novembre 2007 (FIG. courbe bleue).Inflation200809

    Le 15 Octobre 2008.

  • TOTAL: les prix de ventes et les marges de raffinages sont bien meilleurs qu’il y a un an

    TOTAL: les prix de ventes et les marges de raffinages sont bien meilleurs qu’il y a un an

                        Notre pétrolier national Total vient de publier ses indicateurs commerciaux du troisième trimestre 2008. Sans surprise ses prix moyens de ventes de liquides à 107,8 $/baril, plus ou moins indexés sur les cours du Brent, sont en amélioration de 51% en dollars et de seulement 37% en euros, par rapport au même trimestre de 2007. Pour les prix de vente moyens du gaz naturel à plus de 8$ par million de BTU, Total bénéficie d’une référence très faible en 2007, ils apparaissent en hausse de 67% en dollars et de 51% en euros. Enfin les marges de raffinage à 6,12 $/baril se sont également améliorées de 88% en dollars et de 71% en euros, toujours par rapport au même trimestre 2007 durant lequel ces marges s’étaient profondément dégradées (FIG.).Totalmargesraffinage Il faut donc s’attendre pour ce troisième trimestre à de superbes résultats opérationnels pour Total qui seront en complet déphasage avec un cours de Bourse profondément dégradé. Un Groupe riche qui ne vaut pas cher, telle est la situation de la première capitalisation boursière du CAC.

    Le 15 Octobre 2008.

  • Où habiter demain ?

    Où habiter demain ?

    Images_7 Où habiter demain ? La question transport pose bien des problèmes pour établir un lieu de résidence.
    La valeur des biens immobiliers chute quand ils sont trop loin, se maintient mieux dans les centre villes et là où existe des transports en commun.
    Mais cette approche est elle, au fond, réaliste ?
    Pas forcément, sur le long terme.
    Dans l’immédiat, on a un "effet d’aubaine". On paie plus cher un bien, mais on économise sur les frais de transports.

    Seulement le mécanisme économique peut aussi s’inverser. Même si l’énergie repart à la hausse, elle peut aussi être plus facilement épargnée dans l’individuel (habitat passif), les consommations de transports peuvent baisser, le prix de l’immobilier trop lointain, s’effondrer et remettre des pendules à l’heure.
    Mais il faut voir AUSSI, la donne historique.
    Le "seuil de densité 40" (habitants au km2), fut pour le royaume de France, une donnée qui dura plusieurs siècles. Il n’y avait guère mieux et guère moins.
    les modes de transports, lents, onéreux, impliquaient une consommation locale, d’une production locale de nourriture.
    La flambée du cout de l’énergie avait induit, naturellement, une flambée de l’alimentation, ce paradigme est invariable. L’alimentaire, c’est pondéreux, ça consomme de l’énergie à produire et à transporter.

    Dernièrement, j’ai entendu dire que des voisins cherchaient du terrain, pour faire des jardins… Menace sur les emplois, pouvoir d’achat en berne, annuités, il sera dur d’habiter en ville aussi…

    Mardi 14 octobre 2008.

  • L’ombre et la proie…

    L’ombre et la proie…

    Images_4 Les cours des métaux chutent (or excepté), le cours de l’énergie aussi, sous le coup de la crise économique, crée par la crise financière et immobilière.
    Devant cette situation, il existe visiblement deux approches.
    Les chinois et les russes essaient de faire main basse sur les ressources physiques, et à cout très modéré, les occidentaux "sauvent" le système bancaire, pour beaucoup plus d’argent.
    Le noeud de la crise est très classique : la raréfaction du crédit fait baisser la demande, c’est éclatant pour les métaux non-ferreux, les cours des sociétés baissent, et les orientaux font leur marché, ramassant les sociétés et les sites de production.

    Dans la période actuelle, ils font les soldes.
    Le ralentissement de la demande est visible aussi en Asie, depuis la fin des JO.
    La géopolitique rentre dans la danse. Moscou envisage des prêts à l’Islande pour deux raisons.
    La première est de verrouiller l’accès à l’océan Arctique, la deuxième est que le savoir-faire Islandais en matière de géothermie les intéresse.
    Les deux valent un petit sacrifice, même à fonds perdus.
    Pendant ce temps, les occidentaux ont ressortis leur jeu de monopoly.

    L’un essaie de conquérir des positions, l’autre ne les défend pas, ou mal.

    Mardi 14 octobre 2008.

  • Situation des cours du pétrole et évolutions possibles dans les mois à venir

    Situation des cours du pétrole et évolutions possibles dans les mois à venir

                          Goldman Sachs qui jusque là voyait un cours du baril de pétrole WTI à 115$ le baril (!) est retourné remuer le marc de café et en est ressorti une nouvelle prévision à 70$ le baril en 2008, sans exclure la possibilité de voir le brut descendre à 50$ le baril (!!). Du grand n’importe quoi! Pas étonnant que cette officine ait quelques problèmes financiers. Essayons d’analyser un peu plus sérieusement les diverses forces qui vont dans les semaines à venir tirer les cours vers le bas et celles qui le tireront vers le haut. Mais tout d’abord positionnons les cours actuels par rapport à la tendance longue (FIG.).Courswti200810

                       Sur la courbe des cours depuis Juin 2004 on peut constater que la chute vertigineuse des cours du WTI depuis le maximum de spéculation du 3 Juillet dernier a propulsé, Vendredi dernier, le cours du baril à 77,7 $/baril soit jusqu’à 28% en dessous de la tendance longue situé à 105 $ sur la droite de régression (FIG.II). Courswti2008b10 Sur une tendance longue reflétant une croissance des consommations annuelles mondiales de plus d’un million de barils par jour les cours du pétrole se situent donc dans la partie basse de la courbe. Mais la vraie question que l’on doit se poser est la suivante: la tendance observée depuis plus de quatre ans de croissance des cours annuelle de 16 $/baril, va-t-elle se poursuivre ou bien va-t-on assister à un relâchement long de cette tendance qui est l’hypothèse de Goldman.

    Pour essayer de répondre à cette question examinons les divers paramètres:

    • La demande mondiale de pétrole en 2008 sera au niveau de celle de 2007. Les diverses agences actualisent à la baisse tous les mois leurs prévisions de croissance des consommations de brut entre 2008 et 2007. Les derniers chiffres connus laisse à penser que ces prévisions vont poursuivre leur baisse pour finir à zéro en fin d’année. En d’autres termes la croissance mondiale des consommations de brut 2008/2007 sera nulle. Cette tendance à la stabilisation des consommations autour de 86 millions de barils/jour devrait se poursuivre en 2009 (LIRE). Mais cette projection est intégrée par une partie des acteurs du marché qui mesure l’impact de la crise sur les bouleversements de l’industrie automobile et la paupérisation des classes moyennes américaines.
    • Les cours de l’essence, en raison d’une très faible consommation américaine, sont depuis plus d’une semaine inférieurs aux cours du brut. Cela signifie que les vieilles raffineries US, non équipées de conversion profonde, perdent de l’argent chaque fois qu’elles produisent un gallon d’essence. Ce phénomène va entraîner une baisse des productions volontaires par arrêt de certaines unités et donc à une moindre consommation de pétrole brut et à une constitution de stocks. Il tire donc les cours du brut vers le bas.
    • Les conditions climatiques de l’hiver 2008-2009 dans l’hémisphère Nord seront bien sûr un paramètre déterminant de consommation de fuel, de kérosène et de propane. Elles seront déterminantes sur l’établissement des cours entre Novembre et Mars.
    • Du côté des productions, l’acteur clé est l’OPEP et au sein de l’OPEP plus précisément, l’Arabie Saoudite. Le Marché du pétrole n’est pas totalement dérégulé. Il suffit que l’Arabie annonce qu’elle ne livrera pas certaines quantités de brut en Asie ou en Europe pour que les cours se tendent. Des indiscrétions ont informé le marché qu’elle avait commencé à réduire les livraisons à un "gros raffineur" européen. Cette nouvelle donne doit participer à la soudaine reprise des cours à plus de 84$ par baril de WTI aujourd’hui.

                     Ces quelques éléments permettent de penser que les futurs cours du brut vont être dépendants des conditions climatiques et du bon vouloir de l’Arabie Saoudite dans un environnement constant de production dégradé dans le delta du Niger, l’Irak et l’Iran.

                     A ce jour il n’existe aucune raison logique pour que l’Arabie laisse tomber durablement les cours en dessous de 80$ le baril de WTI qui peut être considéré comme un cours plancher. A long terme, c’est également le seuil de maintien de certains investissements dans les sables bitumineux de l’Alberta ou dans les forages offshore profonds les plus risqués.

                     Il est donc raisonnable d’anticiper un cours du brut WTI qui verrait sa volatilité fortement décroître et se traiter dans les mois à venir entre 80 et 90 $ le baril en fonction des conditions climatiques. Une chute durable vers les 70$ le baril ne serait probablement pas acceptable par l’Arabie Saoudite.

    Le 14 Octobre 2008.

  • L’Empire se délite…

    L’Empire se délite…

    Africom_200 …Et atteint le point du ridicule complet.
    L’Afrique, regardé comme une nuisance, en même temps que comme une mine à ciel ouvert, réservoir de matière première se devait d’être, bien sûr, "protégée".
    Du point de vue Zétazunien, on allait donc crée un commandement intégré : Africom.
    Le seul problème, c’est que les pays qui se devaient d’accueillir et de se disputer l’honneur d’abriter le commandement intégré de l’Africom se sont surtout livrés à un concours de lancer de patates chaudes.
    L’Africom a donc été installé à la périphérie "sûr" de l’empire, en Europe…

    Le Pentagone étant le Pentagone, c’est à dire une bureaucratie tentaculaire, irresponsable, dévoreuse de budget et complètement inefficace, il lui faudra 1300 personnes pour ne pas arriver à cette tâche.
    Comme notamment, le golfe de Guinée devait participer à une moindre dépendance vis à vis du moyen orient, il y a donc toutes les chances que les USA perdent progressivement cette ressource aussi.
    D’autant que désolvabilisés, un dollar qui ne représente plus rien, le simple maintien de ses positions va se révéler problématique.

    Le problème général, d’ailleurs, du simple maintien des budgets militaires, devrait régler le problème et le sort d’une structure sortie d’un autre âge et témoignage d’une mentalité désuéte.

    Lundi 13 octobre 2008.

  • Automobile et acier…

    Automobile et acier…

    Images_2 Les secteurs automobiles et sidérurgiques ont violemment réagi la semaine dernière, dans le cadre plus général de la crise de crédit, montrant que l’économie réelle et très classique, notamment la plus emblématique de toute, la sidérurgie est elle même très atteinte.
    Pour beaucoup de firmes automobiles, la seule rentabilité ne se trouvait pas dans le produit, mais dans le crédit qu’on vous proposait en même temps que la voiture.
    Renault fut dans ce cas très longtemps, General Motors s’y engouffra jusqu’à la lie (à l’hallali ?), se vautrant dans le subprime nauséabond, avec délice.
    Le développement du marché automobile qu’on a vu triomphant dans les années 1970 fut aussi caricatural.

    Tout y fut obtenu à coup de crédits.
    Crédit maison, crédit auto, suivait les petits crédits des années 1960, ceux qu’on prenait pour acheter réfrigérateur, télé, et autre électroménager.
    Le marché automobile français est mature depuis 30 ans, oscillant autour de 2 millions, plongeant parfois, montant un peu plus, parfois, au gré des humeurs économiques bonnes ou mauvaises.
    Mais la crise du crédit est la menace la plus sérieuse qui pèse sur cette industrie.
    On avait déjà tendance à voir un "marché grisonnant" où les retraités était le gros de la clientèle, on risque bien de voir un marché en régression.
    La tendance actuelle du début d’année, même si elle était bonne, indiquait un début de paupérisation, petites voitures économiques à l’achat et bon marché à l’entretien.
    La sidérurgie vit  une heure beaucoup plus grave. Deux de ses principaux débouchés, l’automobile et le bâtiment se sentent mal en même temps et le mal de l’un se nourrit du mal de l’autre, sur fond de crise de crédit, de crise sociale et politique.

    Le rebond boursier du jour risque donc d’être court. On risque fort de voir une crise à la brésilienne, avec des volumes en chute importante

    Lundi 13 octobre 2008

  • Au mois de Juin, le monde a moins consommé de pétrole qu’en Juin 2007

    Au mois de Juin, le monde a moins consommé de pétrole qu’en Juin 2007

                          L‘Energy Information Administration nous informe qu’en Juin 2008 les consommations des pays membres de l’OCDE ont atteint en moyenne 46,4 millions de barils par jour, soit une baisse de consommation de 2,27 millions de barils par jour par rapport à celles de Juin 2007. Cette baisse de 4,7% des pays OCDE s’explique par une décrue des consommations américaines et canadiennes de 1,4 millions de baril/jour, d’un recul des consommations européennes de 0,46 millions de barils/jour et d’une baisse du Japon de 0,26 millions de bl/jour. Ce résultat spectaculaire de décrue correspond à l’envolée des cours du pétrole du début de cet été. Si l’on suppose un accroissement des pays NON OCDE de l’ordre de 1,5 millions de barils jours entre les deux périodes, on en déduit une baisse globale des consommations mondiales de pétrole au mois de Juin de l’ordre de 0,7 millions de bl/jour. Cette tendance à la décroissance des consommations mondiales devrait se poursuivre tout au long du deuxième semestre de cette année pour arriver à un bilan annuel de croissance entre 2008 et 2007 proche de zéro.Consoocde200806

    Le 13 Octobre 2008.