Catégorie : actualités

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 7 Octobre 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 7 Octobre 2008

    Breakingnews              Aluminium nucléaire russe : les Groupes Rusal, leader mondial de l’Aluminium de première fusion, et Rosatom ont en projet de construire deux complexes de production d’électricité nucléaire et d’électrolyse d’Aluminium en Russie. Le premier projet serait constitué de la deuxième tranche de 1000MWe de l’usine de Balakovo et d’une usine d’électrolyse d’un million de tonnes d’Aluminium par an dans la région de Saratov. Le deuxième projet est une centrale nucléaire de 4000 MWe, à Primorye, dans l’est du pays, qui serait couplée avec un électrolyseur de 600 mille tonnes d’Aluminium. Rappelons que la Russie produit 4,7 millions de tonnes d’Aluminium de première fusion par an.

                         Le Massachusetts un Etat américain en pointe: en signant le Green Communities Act au mois de Juillet dernier, le Gouverneur du Massachusetts a autorisé  les Compagnies d’Electricité opérant dans son Etat à pouvoir installer des panneaux solaires leur appartenant sur les toits de leurs clients. Cette démarche originale, qui doit se traduire concrètement par un deal entre le client et la Compagnie, semble porter ses fruits puisqu’un opérateur, la National Grid vient d’annoncer qu’elle venait de déposer une demande pour pouvoir installer une première tranche de 5 MW de panneaux solaires dans diverses agglomérations. La loi autorise chaque Société à pouvoir installer jusqu’à 50MW de panneaux jusqu’en 2010.

                       TOTAL: d’après certains lawyers britanniques les dédommagements relatifs aux plaintes déposées après la formidable explosion du dépôt de carburants de Bruncefield en Grande-Bretagne pourrait coûter jusqu’à 800 millions de Livres à Total. Il ne manquait plus que ça pour ringardiser un peu plus notre "fleuron" dont les cours s’effondrent comme ceux de la pire banque au bord du gouffre. Unbelievable!

  • Le système de croyance.

    Le système de croyance.

    Images_4 La consommation énergétique est avant tout lié à un phénomène n’ayant pas grand chose à voir avec l’énergie, mais est un phénomène de croyance.
    Explications.
    Hors une consommation de base indispensable, une consommation de confort, plus ou moins nécessaire, et plutôt moins que plus s’est crée.
    Et c’est elle qui l’emporte -de loin- sur la consommation strictement nécessaire.
    Cette croyance qui a conduit à cette surconsommation était, celle, Thatchérienne, du TINA. (Il n’y a pas d’alternative possible), croyance qui a imprégné jusqu’ à la moelle les hommes politiques, mais aussi le monde économique.

    En effet, même si certains nient l’évidence (le pic-oil, un jour ou l’autre), force est de constater que le VOLUME et le PRIX étaient des variables très aléatoires. N’importe quel comptable vous le dira. On ne maitrise, ni l’un, ni l’autre, mais des facteurs exogènes de toutes sortes peuvent faire varier l’UN et L’AUTRE de manière IMPORTANTE et ALTERNATIVEMENT.
    Seul un aveuglement quasi-religieux (on ne va pas contre le dogme), a pu mener bien des sociétés, notamment automobiles, à l’abime. Le monde économique est habitué, ou est censé être habitué, à la non-linéarité des marchés.
    Or, que constate t’on de toute part ? Les dogmes, plus que les analyses économiques, ont été les mêmes partout, et l’on emporté partout. La crise est patente dans l’automobile, mais existe dans tous les secteurs.

    La solution ? Elle est claire. Virer tous les PDG incompétents qui ont confondu économie et récitation d’une leçon bien apprise, et veiller à l’enseignement en économie. On doit apprendre à s’y poser des questions, et non avoir des réponses toutes faites, toutes fausses, récitables comme une prière.

    Lundi 6 octobre 2008

  • Matières premières

    Matières premières

    Images_3 Le cours des matières premières est orienté à la baisse très nettement et c’est d’autant plus remarquable dans le bâtiment.
    Les cours de tous les produits augmentent, mais le cuivre dégringole de 10 % en un mois, au niveau de la consommation finale.
    Même les spécialistes du recyclage du cuivre, les gitans, le disent.
    Toutes les matières premières sont touchées, à des doses inégales, et surtout la matière première reine, le pétrole.
    Pourquoi ? Parce que la crise financière, doublée d’efforts sans précédents d’économies d’énergie, contracte la demande.

    On a un double effet Kiss-cool : paupérisation et évolution technique accélérée.
    Les phénomènes de sevrage causé par les prix, qui se cantonnaient au tiers monde, touche aussi le monde développé.
    Ce mouvement, qui semble de fond, sur les matières premières, est semble t’il, causé par la dépression immobilière qui semble mondiale, et très mal médiatisée.
    La construction est un secteur fortement consommateur de matériaux, de métaux, et d’énergie.

    Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il y ait, mécaniquement, une forte décote de tous ces produits. Cela ne remet pas en cause, finalement, la mécanique du Pic-oil. la baisse des prix, simplement, entraine la baisse du plafond (moindre investissement).
    Comme je l’avais déjà dit, le PO ne sera pas seulement géologique, mais politique, économique, social…

    Lundi 6 octobre 2008

  • L’industrie automobile européenne prise en étau entre crédit crunch, normes, demande et offre produit inadaptée

    L’industrie automobile européenne prise en étau entre crédit crunch, normes, demande et offre produit inadaptée

                      L‘industrie automobile a besoin de crédit pour assurer les prises de commandes de ses clients et pour mener à bien ses investissements. Le "credit crunch" survient alors qu’à la suite des envolées des cours du pétrole et des contraintes écologiques nationales ou européennes, la demande du marché s’est complètement inversée, passant du 4X4 rugissant à la voiture légère et économe en carburant, associée à une baisse globale de la demande (-16% au mois d’Août). Bien sûr le marketing n’avait rien vu venir, l’offre produit est largement inadaptée. Les techniques de véhicules hybrides et les systèmes batteries ne sont pas maîtrisés. L’industrie automobile européenne doit assurer une révolution technologique dans un contexte économique très défavorable. L’aide financière de l’Europe sera la bien venue.Automobilecrise

                     Parmi les constructeurs qui devraient normalement s’en tirer sans trop de difficultés se trouve Renault grâce à son alliance avec Nissan. Si les futurs produits Nissan sont performants et bien accueillis dans le monde, les produits Renault dérivés le seront également. Cette avance stratégique de Carlos Ghosn est fondamentale. Il joue d’ailleurs un rôle de leader au sein de la communauté des producteurs européens (ACEA) en proposant l’établissement de normes communes pour les futurs véhicules électriques.

                    Mais les autres constructeurs qui n’ont pas de liens forts avec un Groupe japonais vont devoir mettre les bouchées doubles pour essayer de rattraper un énorme retard.

                Pour illustrer ce retard il suffit d’examiner une page de la présentation de Valeo au Salon qui montre le chemin à accomplir entre le Stop & Start ou se trouvent les constructeurs européens et le Plug-in Hybrid  ou le 100% électrique sur lesquels expérimentent et industrialisent en ce moment les constructeurs japonais.

    .Valeohybridsteps

    Le 6 Octobre 2008.

  • Ecroulement du cours des céréales.

    Ecroulement du cours des céréales.

    Sorgho Les cours des céréales s’écroulent à l’entrée en France, il a été, en un an divisé par deux.
    Cette inflexion a été causé par les mesures européennes, suppression de taxes à l’importation et importation de céréales OGM.
    Bien sûr, cela ne règle rien.
    La sécurité alimentaire est menacée (les prix des intrants augmentent), les marges diminuent, et l’afflux dans les ports européens se fait au dépens des moins solvables.

    Au contraire, on pourrait assister à des effets de siphonnages en cas de retour de crise aïgue.
    les quantités disponibles seront attirées par le plus solvable et non là où on en a le plus besoin.
    Le risque de grande famine s’en trouve donc passablement renforcé, mais c’est dans l’essence du marché et des cours en Yoyo qui intéressent beaucoup les spéculateurs, les cours, lourds et plats les rebutants.
    Le "capitalisme du désastre" est à l’oeuvre et "tant pis si quelqu’un se trouve sous les roues de mon grand char politique " (Napoléon).

    Photo : GNU free documentation license

    Dimanche 5 octobre 2008

  • Vox Populi

    Vox Populi

    Images_2 Pendant que les années 1970 et quelques dinosaures défilaient contre l’éolien, paraissait un sondage de l’ADEME.
    97 % des français sont favorables au développement des énergies renouvelables.
    Ils vont en elles un investissement rationnel et ont une démarche économique avant tout.
    On est loin du rêve écologiste, on est là dans le plus profond utilitarisme qui soit. On pense solaire, géothermie, biomasse, plus rarement hydraulique et éolien, parce que hors d’atteinte et vus comme un investissement industriel, ce qui est largement vrai.

    Les français regardent dans leur backyard, et c’est justement leur backyard qu’ils veulent aménager confortablement et remplacer la facture d’énergie par une facture d’investissement.
    L’énergie solaire sur le toit est désormais plébiscitée (à 91 %, contre 21 en 2005).
    Il est clair que, désormais, la facture a fait son oeuvre. On ne veut plus entendre parler "consommation" mais "consommer rien ou le moins possible", ce qui est une inflexion majeur.
    Même si le prix de l’énergie décroit, le choc a été violent et laisse des traces.
    Personne ne veut du fioul, même à titre auxiliaire, les demandes de devis se multiplient.

    "I want You, for my Backyard" . C’est un signe, un de plus, de perte de confiance dans le politique, de repli sur sa petite sphère personnelle hautement symbolique, et d’une nouvelle époque, de retour à la simple subsistance et à l’autonomie.
    La démarche est totalement anti-économique dans ses profondeurs (même si elle s’appuie sur un rationalisme économique certain).
    Le roi est mort, vive le roi.

    Samedi 4 octobre 2008.

  • Très mauvaise semaine boursière pour les Sociétés dans les énergies renouvelables

    Très mauvaise semaine boursière pour les Sociétés dans les énergies renouvelables

                              Non seulement la descente aux enfers, notée les semaines précédentes, s’est amplifiée durant la semaine pour certains Groupes impliqués dans les énergies renouvelables, mais aussi l’ensemble des valeurs du secteur, même celles qui avaient bien résisté jusque là, perdent du terrain. La faute à la crise financière bien sûr, mais aussi à la raréfaction du crédit, un des moteurs de cette activité, l’autre étant les subventions gouvernementales. Il faut les deux ingrédients, subventions et crédits, pour que le business des énergies renouvelables avance. L’un d’entre eux se raréfie alors les cours plongent.Renouvelablescours200810a

                                Le plus grand plongeon des Sociétés suivies ici, est celui de THEOLIA qui perd un quart de sa valeur en une semaine. Le changement de dirigeant n’aura pas suffi à inverser la tendance. TEO a vu son cours divisé par trois depuis son embellie du mois de Mai 2008. Mais on note aussi la chute de 21% dans la semaine,  de First Solar qui avec sa technologie de cellules en couches minces Cd-Te avait très bien résisté jusqu’à présent. SunPower, Société américaine qui produit aux Philippines, perd également 19% dans la semaine. Les deux gros du photovoltaïque l’allemand Q-Cells et le chinois Suntech voient leurs cours lacher 13%.

                                 On voit même un Vestas, célèbre fabricant d’éolienne danois, qui pourtant n’a pas de problèmes de trésorerie puisqu’il fait payer ses clients à la commande, deux ans avant la livraison (!), plonger de 12% et passer nettement dans le rouge, comme ses clients. En effet s’il n’y a plus de crédit Vestas n’aura plus de clients à racketter.

                               Enfin les Pacific Ethanol et Verasun risquent de disparaître un jour de la liste des producteurs d’éthanol américains, les bailleurs de fonds doivent être nerveux.

                               Je ne peux que réitérer l’avis donné il y a de cela un mois sur Theolia (LIRE) et  deux semaines sur le secteur (LIRE): tenez-vous loin des investissements dans les énergies renouvelables, elle font trop appel au crédit et aux subventions des gouvernements!

    Le 4 Octobre 2008.

  • La logistique ne suit plus.

    La logistique ne suit plus.

    Images_5 La puissance militaire américaine était celle des transports aériens, eux-mêmes s’appuyaient sur une flotte d’avions ravitailleurs.
    Le vieux KC 135 devait être remplacé par le KC 45.
    Le constructeur écarté, Boeing, a tempêté. La cour des comptes s’en est mêlée, l’affaire est annulée, un nouvel appel d’offre décidé, puis est reporté à la prochaine administration, plus sûrement aux calendes grecques.
    Pour remédier à la situation, on a voulu moderniser les vieux KC 135. Boeing avait emporté l’affaire, aux dépens d’ AAII inc … qui vient de déposer trois plaintes…

    La justice fédérale vient d’ordonner un nouvel appel d’offre et annule la décision.
    Boeing, l’arroseur arrosé…
    La crise au Pentagone, la crise d’un ministère littéralement étouffé par des crédits trop importants dont ils ont perdus le contrôle est très grave.
    Tellement grave qu’on parle d’un maintien de R. Gates à la défense en cas d’alternance politique.

    Une grande puissance est avant tout la puissance qui maitrise les voies de communication et la logistique. Il faut constater la perte de contrôle des deux.

    Vendredi 3 octobre 2008.

  • Le renouvellement des temps.

    Le renouvellement des temps.

    Images_4 Il y a une constante en histoire.
    Quand un monde finit, un monde commence. L’un peut finir très violemment, l’autre jaillit sous les cadavres même pas finis de décomposer de l’ancien.
    Quand on veut apprendre l’économie, la vraie, c’est avec un chauffeur routier, un entrepreneur (un vrai), des salariés, qu’il faut discuter.
    Dans les écoles, on apprend souvent à n’être que conformiste, même si le conformisme varie dans le temps.
    Le conformiste néolibéral, lui, vit des heures difficiles. Ils nous ont chanté la mondialisation, mais celle qu’ils découvrent ne leur plait plus.

    Au niveau économique, j’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui, par hasard, au hasard de conversations souvent avec des illettrés ou des bac -5, mais ayant solidement les pieds sur terre.
    Le cours du déchet de cuivre s’effondre, signe de stress important dans le bâtiment, un transporteur se félicitait des pompes à chaleur, qui lui permettaient, désormais, de vivre, et un entrepreneur regardait le nombre de ses demandes de devis pour le renouvelable. Il y en avait plus de 500.
    Le monde change toujours beaucoup plus vite que ne le croient les politiques.
    Ils en sont encore à essayer de sauver l’ancien que le nouveau s’impose déjà, avec force et fracas.

    Mais, les hommes politiques, censés prévoir l’avenir, sont ils seulement au courant, ou, sont ils comme Gorbatchev dans ses premières années de pouvoir, complètement  incapables d’analyser correctement la situation ?

    Vendredi 3 octobre 2008.

  • Le nucléaire japonais n’émerge pas des conséquences du séisme de l’été 2007

    Le nucléaire japonais n’émerge pas des conséquences du séisme de l’été 2007

                                    Les exploitants de réacteurs nucléaires japonais informent qu’en ce début octobre 22 réacteurs nucléaires sur 55 sont à l’arrêt (40%). Ils représentent une puissance électrique perdue de plus de 21400 MW. C’est bien sûr Tokyo Electric Power qui présente le bilan le plus dégradé avec 8 réacteurs sur 17 arrêtés, dont la totalité des 7 réacteurs de l’usine de Kashiwazaki-Kariwa, hors service depuis le tremblement de terre de l’été 2007. Les réacteurs à l’arrêt de cette seule Société représentent 9300 MW de puissance manquante.  Kansai Electric Power présente également 4 réacteurs arrêtés dont deux sur le site de Ohi. Rien n’est dit sur une reprise éventuelle de tous ces réacteurs.Japonnucleaire_2

                    Ces arrêts occasionnent une forte consommation de gaz naturel liquéfié et de pétrole par le Japon pour compenser la puissance électrique manquante.

    Le 3 Octobre 2008.