Catégorie : actualités

  • Etats-Unis: poursuite de la décrue des consommations en produits pétroliers au mois de Juillet

    Etats-Unis: poursuite de la décrue des consommations en produits pétroliers au mois de Juillet

                            Les consommations américaines en produits pétroliers ont poursuivi leur baisse au mois de Juillet, avec une réduction de 6% par rapport au mois de Juillet 2007. Cette valeur confirme la tendance observée depuis le début de l’année (FIG.) et conforte l’opinion que ce phénomène n’est pas une baisse passagère, mais un revirement profond des arbitrages des consommateurs et des industriels américains.Consousa200807       

              En cumulé depuis le début de l’année la baisse des consommations quotidiennes moyennes est de 4,7% (972 mille barils par jour). Corrigée des consommations d’éthanol qui sont en progression, cette baisse en purs produits pétroliers est même de 5,2% (1,05 million de barils/jour) par rapport à 2007. L’ensemble des produits pétroliers participe à cette décroissance.

    Le 1er Octobre 2008.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 30 Septembre 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 30 Septembre 2008

    Breakingnews                     BASF travaille toujours sur le procédé Fischer-Tropsch, mais c’est maintenant dans le but de s’affranchir de la pétrochimie traditionnelle. En effet BASF développe de nouveaux catalyseurs capables à partir de syngas ou "gaz à l’eau" pour les anciens, (CO + H2), de produire directement des oléfines du type éthylène, propylène ou butadiène. Ces produits à la base de bien des matières plastiques et autres élastomères, sont obtenus aujourd’hui par steam cracking du naphta, dont les cours peuvent atteindre des prix dissuasifs. Un premier objectif serait de pouvoir utiliser le gaz naturel comme matière première, puis, à plus long terme, d’utiliser le charbon. C’est un premier pas important vers une chimie des matières plastiques qui de façon inéluctable devra dans les décennies à venir, s’affranchir de plus en plus du pétrole.

                                 Toyota et Mazda ralentissent leurs productions de voitures chinoises. La Chine, deuxième marché mondial de la voiture derrière les Etats-Unis voit la progression de la demande en véhicules décroître, en raison essentiellement de la hausse administrative des prix des carburants. En particulier, Toyota a réduit les productions locales de la Yaris.

                            Endesa poursuit l’expansion de sa centrale au gaz naturel de Compostelle. Elle vient de commander à Mitsubishi Heavy Industries les futures tranches 6 et 7 de cette importante usine espagnole. Chacune aura une puissance électrique de 400 MW obtenue avec une turbine à gaz à cycle combiné. La turbine à gaz de type M701F produit 270 MW et la turbine à vapeur secondaire couplée apporte 130 MW. Ce type d’équipement, très flexible, est indispensable et parfaitement complémentaire aux éoliennes et autres panneaux solaires qui se développent fortement en Espagne. Ces deux tranches devraient entrer en production en 2011.

                           Isuzu va développer des bus et des petits camions hybrides pour 2010. L’hybridation permet de réduire la taille et la consommation des moteurs diesel de 30%. Isuzu a opté pour un assemblage en série des deux moteurs en raison d’une meilleure efficacité énergétique.

                          Abengoa va participer à l’appel d’offre des Emirats Arabes Unis pour une centrale solaire de 500 MW à Abu Dhabi. Les offres devraient être examinées avant la fin de l’année.

  • L’échauffement des esprits.

    L’échauffement des esprits.

    Images_2 Outre-Atlantique, les esprits s’échauffent, et s’échauffent fortement.
    Les mensonges accumulés reviennent en pleine figure des auteurs.
    Le baril de poudre est constitué par les 700 milliards du plan Paulson, violemment rejeté par les électeurs républicains, au point qu’une poignée d’élus seulement le votera, et un violant sentiment anti-capitaliste jamais éteint, renait plus violemment encore.
    Mais, ce qui touche le plus les américains, ce sont les pénuries d’essence.
    Population éparpillée, voitures gourmandes, carence complète d’investissements énergétiques (Dieu, le marché y pourvoiera), tout a été mis en place pour que l’explosion soit violente.

    " Seul un interventionnisme massif peut limiter les dégâts de la catastrophe qui se profile  ". Enterre le credo néolibéral, et, pour ce qui est des républicains :
    "Parce qu’il y aura de toute manière un raz-de-marée démocrate en novembre lors du renouvellement partiel du Congrès et du Sénat et qu’aucun d’entre eux ne pourrait être réélu sur la base de « sauver la peau des capitalistes de Wall Street ». C’est que, comme tout bon parti conservateur, il fait en permanence le grand écart entre une droite qui s’identifie au monde des affaires et une droite religieuse mais populaire et fondamentalement anti-Wall Street." (Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. ).
    Le sentiment profond d’un échec économique aussi total qu’une propagande aussi totale en faisait "le seul possible".
    On est passé à un monde soviétique, celui des files d’attente.

    Lundi 29 septembre 2008.

  • 25 milliards de dollars de prêts pour la reconversion de l’industrie automobile américaine

    25 milliards de dollars de prêts pour la reconversion de l’industrie automobile américaine

    Capitole                        Passer de la production de 4X4  de 2,5 tonnes, aux somptueux et inutiles pare buffles chromés et aux intérieurs cuir rouge sang, à la voiture légère en structure aluminium, profilée, hybride rechargeable équipée d’un panneau solaire va coûter des fortunes et nécessitera une formidable évolution des mentalités dans les équipes marketing et les bureaux d’études des constructeurs automobiles américains. Le Congrès vient de voter une loi pour faciliter cette révolution industrielle. Elle prévoit  une enveloppe allant jusqu’à 25 milliards de dollars, pour l’attribution de prêts à des taux bonifiés destinés à la reconversion des vielles usines, vers des productions de véhicules de nouvelles générations utilisant des combustibles alternatifs ou des technologies avancées.

                           Les hommes politiques américains, à la veille d’élections, ne pouvaient pas faire moins pour les "Trois Grosses" (GM, Ford, Chrysler) complètement dépassées par les évènements. Pour bien cibler ces trois acteurs et leurs centres industriels historiques, la Loi prévoit que ces prêts seront accordés en priorité aux usines qui ont plus de 20 ans d’âge!

    Le 29 Septembre 2008.

  • J-L Mélenchon et la guerre d’Aghanistan.

    J-L Mélenchon et la guerre d’Aghanistan.

    Images_2 Pour connaitre les vrais buts de guerre en Afghanistan, il suffit de regarder une carte économique, à l’ancienne, et d’y placer des ressources diverses.
    Cela fait, on appelle cela de la géostratégie ou de la géopolitique, on compare avec le but officiel.
    Là, il est limpide, le 11 septembre était un prétexte.
    Pré-positionnement des troupes, buts transparents, alliés et vassaux moins souples qu’annoncés…
    Voilà le contexte réel.
    Il apparait sur le blog de JL Mélenchon en date du 21 septembre 2008, catalogué comme "franc-tireur" et "atypique".

    C’est beaucoup plus simple pourtant, c’est la vérité nue.
    C’est le même que j’ai souvent repris dans ces lignes, mais on peut rajouter une strophe au couplet.
    C’est le complexe militaro-industriel US.
    Un pareil appareil militaire, à plus de 600 milliards de $ annuel officiellement et 1000 officieusement a besoin d’ennemis pour exister.
    La décennie 1990 a été un vrai cauchemar pour ce complexe, avec la réduction de la taille de l’armée US.
    Comme toutes les armées des temps passés, le CMI fait vivre énormément de monde aux USA.
    Ce conflit était donc une justification de leur existence.

    Jusqu’au point de renversement. 9000 milliards de dettes publiques américaines, c’est précisément le montant des dépenses militaires depuis 1948 et le compromis de cette année là, où le budget militaire était censé assurer prospérité et abondance.
    Aujourd’hui, la donne se renverse. L’armée est inefficace, l’Asie centrale est inatteignable, la Russie reconstituée, les 9000 milliards n’ont pas été investis utilement et l’économie s’effondre sous le poids du CMI.
    Une situation proprement révolutionnaire.

    Dimanche 28 septembre 2008

  • La cauchemar britannique

    La cauchemar britannique

    Images Le cauchemar britannique est en train de prendre forme, et la crise géorgienne en a été la cause.
    Ce nouveau "concert européen", se ferait, en effet, sans partie britannique, ou du moins, avec un partenaire britannique réduit à la portion congrue, sans guère d’influence sur les choses.
    La donne, est très simple.
    L’est et l’ouest du continent sont complémentaire (France-Allemagne-Russie), les tenants ont ce qui intéresse les autres.
    Les russes ont l’énergie et la possibilité d’assurer la sécurité du continent, et les puissances industrielles, les équipements qui manquent à la Russie.

    On le voit, le pouvoir britannique pour agir sur l’équilibre continental devient nul.
    C’est la conjoncture crée de 1482 à la fin du 17° siècle qui revient : la Grande Bretagne redevient un état marginal et sans importance.
    C’est pour cela que la virulence britannique est extrême, dans la crise géorgienne, dépassant même celle des USA, et, si elle joue encore, c’est à travers des états marginaux, eux aussi (Pologne, république tchéque), ou à travers des personnages discrédités (Ioutchenko).
    Le changement est extrême. On est passé d’une lutte, il y a trente ans, d’un système contre un autre, à des luttes pour les lignes d’ approvisonnements.
    La position grande-bretonne, axé sur un tout marché est devenue problématique désormais et se ressent sur les factures en tout genre des citoyens.

    Le passage de Schroeder de la chancellerie allemande à une société gazière est, elle aussi significative. Il n’a pas réellement quitté le pouvoir, il l’ a investi d’une autre manière, dans un autre poste.
    Tout cela, pour pouvoir dire "merde au roi d’angleterre"… qui ne peut même plus déclarer la guerre…

    Dimanche 28 septembre 2008

  • Inquiétude sur la norme basse consommation

    Inquiétude sur la norme basse consommation

    Images La norme de construction "basse consommation" provoque l’inquiétude chez les professionnels de l’immobilier et notamment les constructeurs.
    Le surcout (10 à 15 %) arrive dans un contexte difficile de purge immobilière, de chute des mises en construction et permis de construire, ainsi que dans une raréfaction du crédit bancaire.
    Reste que le problème reste surtout le problème bancaire, car la norme basse consommation permet de notables économies sur "les fluides" eau, gaz, électricité et toutes énergies en générale, dans un contexte à la fois de flambée et de raréfaction, donc, le surcout, n’est pas évident, même s’il y a gonflement de la facture (immédiate) de construction.

    Cette flambée et cette raréfaction, a provoqué l’alarme présidentielle, et en même temps, la création d’un certain nombres de mesures visant aux économies d’énergie.
    Cette alarme, est donc beaucoup plus visible chez les constructeurs (maisons neuves) et les promoteurs que chez les autres professionnels de l’immobilier.
    En effet, le parc de logement à moderniser est important, et vulgairement, la profession ne suit pas ou pas assez vite.
    On voit donc, ce qui souffre, est plus le travail de l’intermédiaire (le constructeur, le promoteur) qui ne fait rien qu’une coordination (importante) des travaux.
    Le marché en développement (la réhabilitation) se passe beaucoup mieux de ce travail de coordination, où il est souvent réduit au minimum.

    Même si le bâtiment après des années euphoriques retrouve un second souffle, rien ne dit que certaines professions ne seront pas sacrifiées, et les spécialistes de la construction neuve risquent de trinquer sévèrement.
    D’autre part, un effort de modernisation est beaucoup plus facile pour les propriétaires de longue date, et à un cout plus modéré et programmable, qu’une construction neuve où c’est tout ou rien. Reste que la flambée de tout le reste, pendant les dix dernières années ne les avaient guère émus.

    Dimanche 28 septembre 2008

  • Le changement de paradigme

    Le changement de paradigme

    Images_3 Nicolas-tête-à-queue, pourra t’on appeler not’bon président.
    Il avait une idée en tête, nous mettre sous la toise du modèle "indiscutable" de ce capitalisme anglo-saxon et admirait, comme beaucoup dans la classe dirigeante, tout ce qui venait d’Amérique ou d’Angleterre, même une merde, pourvue qu’elle soit enveloppée du drapeau adéquate.
    Le virage aura été spectaculaire, et le tête à queue fantastique.
    Ce nouveau paradigme aura des répercussions inouïs sur notre vie, bien qu’ici, nous les connaissions déjà.

    Le président a reconnu, qu’il faudrait gérer la rareté, ce que Braudel disait, il y a plus de trente ans : "Le plafond s’est reconstitué", disait il en jugeant le culte de la croissance comme surréaliste.
    C’est par une frousse et une peur carabinée que la classe dirigeante va agir, c’est parce qu’il y a urgence, que vulgairement, elle veut sauver sa peau.
    Le chantier est tout trouvé, ce sera une nouvelle révolution industrielle, axée sur les économies d’énergies, le renouvelable.
    Le Grenelle de l’environnement était une coquetterie, un gadget, là, la fin des dogmes sonnent, imparfaitement d’ailleurs, mais sonne quand même.
    C’est une récapitulation, une mise en mouvement, mais un commencement seulement.
    La dégradation de la situation économique entrainera cette remise en mouvement de plus en plus loin.

    On assistera donc à une montée en puissance de l’intervention étatique. Ce qui est prévu actuellement est plutôt timide ; écoprêt, jusqu’à 30 000 euros, enveloppes budgétaires à peine améliorées, bonus-malus automobile, ce n’est, pour l’instant, pas grand chose.
    Mais l’important n’est pas là, la chose la plus significative était d’enclencher le mouvement.
    Le reaganisme du début des années 1980 avait balayé toute politique d’économie d’énergie, laissant le marché agir et nous mener là où on est.
    "Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que nous passons d’un monde d’abondance à un monde de rareté. C’est-à-dire d’un monde où l’on utilisait les ressources naturelles comme si elles étaient inépuisables à un monde où l’épuisement à venir des ressources naturelles sera une préoccupation de tous les jours.  "
    Le libéralisme n’existait que dans le gaspillage énergétique.

    Photo : il est définitivement mort.

    Vendredi 27 septembre 2008

  • MidAmerican et Warren Buffet entrent à hauteur de 10% dans le Groupe chinois BYD

    MidAmerican et Warren Buffet entrent à hauteur de 10% dans le Groupe chinois BYD

    Byde61                   BYD (prononcer bi-ouaï-di pour faire international junior) est un des gros chinois des batteries qui ne cache pas ses ambitions de devenir un des leaders asiatiques des véhicules électriques et des véhicules hybrides rechargeables (Plug-in) ni de son appétit pour venir commercialiser ces produits aux USA et en Europe. Il est coté à la Bourse de Hong Kong. Le groupe américain MidAmerican qui possède plusieurs entreprises actives dans l’énergie (distribution de gaz) avec l’aide de la Société Bekshire Hathaway, du milliardaire Warren Buffet, vient d’annoncer qu’il venait d’acheter 10% des parts dans la Société chinoise. Pour l’instant aucune information n’a été fournie pour préciser la stratégie qui oriente cette acquisition. L’importance de l’avenir des constructeurs de systèmes batteries et de véhicules électriques ne doit cependant pas être étrangère à cette opération.

    Le site BYD.

    Le 27 Septemre 2008.

  • La nouvelle donne.

    La nouvelle donne.

    Images_5 Un changement de politique économique se fait pressentir, et un changement dont le besoin sera de plus en plus violent et urgent.
    La finance anglo-saxonne s’écroule, le chômage flambe, la récession s’annonce, et le premier ministre s’enfonce. Ni relance, ni austérité.
    L’austérité serait malvenue en ces temps de récession et ne ferait que l’aggraver, et F. Fillon n’a pas assez de ressources mentales et d’intelligence pour rompre avec la dialectique en cours il y a peu.
    Bien sûr, il devra y avoir relance, et on en voit les contours.

    Pour rendre supportable politiquement la hausse de l’énergie, il faut en premier l’économiser et en deux en produire différemment. L’importance de la crise, contraint l’UE à agir vite et à programmer une stratégie d’amortissement du choc énergétique.
    Quand à l’Allemagne, encore industrielle et fidèle à sa tradition productrice, elle se livre à une attaque d’une virulence extraordinaire contre le "modèle anglo-saxon" vaincu.
    Elle peut parler haut et fort, elle a déjà infléchie sa politique vers le renouvelable et les économies.
    En France, on prend aussi ce chemin, le prêt à zéro % verra le jour pour ce type d’investissements immobiliers.
    Ce sera le chemin, pour sortir de la dépression. Le tout est de savoir à quelle allure on va s’y engager.

    vendredi 26 septembre 2008