Catégorie : actualités

  • Les Marchés ont-ils peur des énergies renouvelables?

    Les Marchés ont-ils peur des énergies renouvelables?

                               Il n’y aura pas de bulle spéculative sur les cours des actions de Sociétés spécialisées dans les  énergies renouvelables, la nouveauté fait maintenant peur. Les aventures lointaines n’ont plus la cote auprès des investisseurs, la peur l’a emporté sur le lucre. L’éthanol américain, mis en corner par les cours du maïs, entravé par les problèmes de logistique d’un produit non transportable dans les pipe-lines locaux, se révèle être un vrai fiasco pour les moins performants. Pacific Ethanol a presque atteint le statut de "penny stock" et VeraSun a dû retirer à toute vitesse une augmentation de capital de 20 millions d’actions, devant la débandade de son cours. Il devrait être en perte au troisième trimestre.Renouvelablescours200809

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                             Dans les énergies solaires les résultats boursiers sont loin de traduire le dynamisme du secteur. Le premier chinois, Suntech et le premier taiwanais, Motech ont perdu la moitié de leur valeur, tirés vers le bas par la baisse des bourses asiatiques. Seul l’américain First Solar avec sa technologie économique au Cd-Te qui devrait résister aux baisses de prix, apparaît comme une exception avec un cours quasiment inchangé. En Europe, Théolia à la trésorerie mal en point, perd 44%. L’espagnol Iberdrola Renovable (FIG.) qui devait être un modèle de réussite a perdu 38% et EDF Energies Nouvelles qui doit se recapitaliser par un appel de fonds, n’a perdu que 22%, un miracle. Le modèle économique de ces trois dernières Sociétés a du mal à tenir le coup, laminé par les prix exubérants des investissements, payables d’avance et la montée des taux du crédit. Iberdrolarenovable200809_2

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    Le 20 Septembre 2008.

  • Les britanniques -surdoués- découvrent le tas de fumier

    Les britanniques -surdoués- découvrent le tas de fumier

     

    Images_8 Il n’y a pas à dire, les britishs sont des surdoués. Ils viennent de découvrir que des bactéries peuvent produire de l’alcool (peut-être en allant aux Waters ?).
    "Si on utilisait des bactéries – les mêmes que celles trouvées dans les tas de compost – pour convertir les déchets en éthanol, il serait alors possible de fournir jusqu’à 10% des besoins énergétiques dans le secteur du transport au Royaume-Uni.  "
    Bon, c’est déjà un pas, il ne reste plus qu’à trouver les 90 % restant, ou réduire de 90 % les besoins en énergie pour l’automobile.
    C’est sans doute un panachage de deux variables : les pauvres à pied et réduction des consommations unitaires.

    Lord Bret Sinclair n’utilisera plus un 4X4, mais une mini.
    Reste qu’il faudra un nombre considérable de "petites mains" pour faire ceci avec un gain énergétique.
    Ce cas de figure, à condition qu’il ne consomme pas trop d’humus et ne nécessité pas trop d’engrais, montre aussi les limites de cette "trouvaille". C’est en effet une organisation économique totalement différente -possible-, qui permettrait de sauvegarder, -pour certains- quelques centaines de milliers de véhicules.
    Les propriétés énergétiques du fumier étaient connus longtemps, et notamment au moyen-âge.
    Sur les assaillants des châteaux, on ne jetait pas de l’huile bouillante -trop rare-, mais des boules de fumiers enflammées.
    On l’utilise aussi pour faire du méthane. C’est la concurrence entre toutes ces utilisations qui pose problème. Il n’y en aura pas assez. Comme à dit je sais plus qui, "quand la merde vaudra de l’or, les pauvres se débrouilleront pour naitre sans trou du cul."

    Samedi 20 septembre 2008

  • Sur fond d’énergie, les puissances régionales s’affirment.

    Sur fond d’énergie, les puissances régionales s’affirment.

    Images_3 La montée en puissance de complexes régionaux s’affirment. La Turquie, est près à avaler -en partie- son chapeau pour l’amélioration de ses relations avec l’Arménie, pour son électricité et être et paraitre une puissance mûre et responsable. Elle reconnaitra, en partie, le génocide arménien, indemnisera symboliquement et fera quelques excuses. le reste est question de susceptibilités.
    Cette nouvelle Turquie retrouve une vocation impériale, en ayant une diplomatie active et qui sert ses intérêts. Dans cette optique, c’est déjà une position post-OTAN, et elle a largement calmé le jeu dans la crise géorgienne.
    Le Brésil, lui aussi, parle haut et fort. Il n’acceptera pas ni les troubles, ni le démembrement de la Bolivie.

    Il est appuyé dans cette démarche par le voisin argentin, avec qui il tisse des liens monétaires post-dollar, et le Mercosur pourrait s’étendre au Vénézuela. L’aventurisme d’au moins une partie de l’administration US ne leur plait guère non plus.
    L’OTAN, quand à elle, est en voie de dislocation. Le télescopage entre Britanniques et américains d’une part, français, allemand et italien, d’autre part, est frontal sur le dossier géorgien, et sur l’élargissement. C’est d’autant plus remarquable que ces pays sont dotés des gouvernements les plus pro-USA depuis longtemps. Le réalisme, c’est à dire pétrole et gaz russes, auront pesé plus lourd que la servilité.
    Même la si faible afrique a des vélléités d’indépendance.
    Le Centcom s’est installé à la marge, au Maroc.
    La brutalité de la politique Bush, n’aura pas affirmé une puissance, elle l’aura usé plus vite. Reste à savoir s’il est possible, pour eux, de retourner à une "doctrine Brzezinskî", guère moins agressive, mais plus habile et présentable.

    La palme d’or de la blague du jour revient au "Figaro" : "Quand la Russie a tort, l’Europe doit le dire  ".
    Mais comme c’est Khodorkovsky, ex-milliardaire russe et actuel Taulard, son avis risque de ne pas être tout à fait objectif. Ex-Oligarque, s’il y a une chose qu’il n’a pas volé, c’est son séjour en prison. Il était lui-même très lié aux britanniques, et son élimination est concomitante à l’élimination des compagnies britanniques pétrolières en Russie. Libre marché, vous avez dit ?

    Samedi 20 septembre 2008

  • Air France : récession en vue.

    Air France : récession en vue.

    Bonheur Les lecteurs du "blog énergie" auront été les premiers prévenus des problèmes du transport aérien (Ils en ont de la chance, les petits canaillous ! Ils ont droit au symbole du bonheur).
    "Depuis la faillite de Lehman, le message des banques est clair: elles ne financent plus les entreprises. Du coup, mardi matin, toutes les entreprises se sont réunies et ont décidé de geler leurs investissements, de réétudier ceux qu’elles avaient déjà décidé de réaliser et de réduire les frais généraux  ".
    De plus, ayant fait appel amplement au leasing, les sociétés de transport aérien, n’ont aucune profondeur de bilan :
    " éviter de se trouver en rupture de trésorerie  ".

    La crise, énergétique et bancaire qu’ils traversent devraient donc en laisser beaucoup sur le carreau. Les fragilités intrinsèques du secteur : flottes souvent vieillotes et gourmandes en kérozéne, leasing pour les appareils les plus récents, bilans uniquement financiers, distributions de dividendes et rachats d’actions dans des périodes plus fastes, ont globalement conduit le secteur au massacre.
    On commence par les plus faibles, et on continue.
    Seuls survivront quelques compagnies, recentrées sur les aéroports à plus gros débits, dans des situations d’oligopoles et de monopoles.
    Bien entendu, la décision de gel va donner des sueurs froides à Airbus et Boeing. La liquidation de certaines compagnies devrait d’ailleurs, peser sur les constructeurs en remettant en vente à prix cassés des appareils en nombre important.

    Samedi 20 septembre 2008

  • Le SER répond à Montaigne.

    Le SER répond à Montaigne.

    Images_4 Le Syndicat des Energies Renouvelables répond à l’institut Montaigne, qui reprochait à l’éolien d’être subventionné, non rentable et n’arriverait jamais à subvenir aux besoins, même de manière partielle.
    La réponse est simple. Elle est ici. Je n’y reviendrais donc pas.
    Mais je rajouterai ceci :
    Toutes les énergies ont été, seront subventionnées, on paie pour le charbon, c’est nous, la collectivité, c’est l’état qui paie les retraités, les dégâts sur l’environnement, les remises en l’état, et ce, à perte de vue. Sans en voir le bout.
    Le problème est le même pour le nucléaire, subventionné à mort pendant sa construction, son exploitation, son démantèlement et ses dégâts sur l’environnement.

    Les dégâts induits de manière directs ou indirects par le gaz et l’électricité, les douceurs réclamés par les compagnies pétrolières, l’imposition indécente de modestie de Total, c’est de la subvention.
    Le fossile est donc subventionné. le renouvelable l’est aussi.
    Et alors ? Toutes les énergies le sont, d’une manière ou d’une autre.
    Aucune n’arrive à régner sans partage.
    Toutes sont polluantes, d’une manière ou d’une autre. Même le nucléaire rejette énormément de CO2.
    Comment ? Par le complément qu’il nécessite au moment des pics de production électrique et par l’extraction, la transformation, le transport.

    le reste est une question de choix politique.

    Vendredi 19 septembre 2008

  • Erratum.

    Erratum.

    Images_3 A force de faire de la lecture rapide, pour ingurgiter pas mal d’articles chaque jour (une centaine), on arrive à faire des erreurs.
    j’ai donc, commis une lecture rapide en travers, qui m’a fait commettre une boulette dans l’article en référence. C’était AIG le propriétaire.
    Mais, sur le fond, le reste est correct. le secteur aérien va rester plombé, faute de financeur.

    Mais, quand on commet une bêtise (et je m’en excuse auprès du lecteur, et notamment de ceux qui me l’on signalé), on est toujours ravi de trouver plus bête que soit : "Bigre, et la planète entière croit que ILFC appartient à AIG.  "
    La "planète entière", ça doit représenter 1 habitant sur 1000 (et encore avec de la chance).
    Je présente encore mes excuses à ce 1 pour mille, espérant qu’il ait survécu à ce drame horrible de la désinformation, et, si parmi eux certains considèrent représenter la "planète entière" (dont 1500 millions d’affamés, qui n’en ont rien à braire, ayant des sujets de préoccupation plus importants que ma bourde ou ILFC), il faut d’urgence envisager un traitement d’ordre psychiatrique.

    Il y a quelques générations déjà, le "tout Paris", était déjà de l’antiphrase. Il ne représentait que lui-même. Mais il faut voir le bon côté des choses aussi. Certains ont commencés à réfléchir.

    Vendredi 19 septembre 2008

  • Le système supraconducteur destiné à ITER qualifié au Japon

    Le système supraconducteur destiné à ITER qualifié au Japon

    Iter_poloidal_coil_test1                     Un câble, réalisé en Russie et constitué de 1440 brins d’un alliage Niobium-Titane, revêtu d’une gaine d’acier en Europe, a été validé au Japon sur une boucle de test d’un mètre cinquante de diamètre et pesant 6 tonnes par la Japan Atomic Energy Agency. Les tests de la boucle supraconductrice avec un courant de 52000 Ampères a généré une induction électromagnétique de 6,4 Teslas. Ce type de champ magnétique est de nature à pouvoir contenir en équilibre les quelques grammes de plasma Deutérium-Tritium qui devraient provoquer les réactions de fusion prolongée attendues dans le futur tokamak ITER. Cette phase de qualification de la boucle supraconductrice était un des points clés du projet.

    Le 19 Septembre 2008.

  • Lehman Brothers et le transport aérien.

    Lehman Brothers et le transport aérien.

    Images_2 L’affaire Lehman Brothers risque d’achever prématurément le transport aérien.
    "Il s’apprête à se séparer de plusieurs activités, notamment sa filiale International Lease Finance Corporation (ILFC), numéro un mondial du leasing aéronautique, qui gère une flotte de plus de 900 avions – le plus gros client d’Airbus et de Boeing.  "
    En ce moment, les compagnies aériennes risquent d’avoir du mal à trouver des financeurs, et là aussi, la loi économique qui veut que les choses n’ont une valeur que lorsque peu se vendent, et pas quand tout est à vendre, risque de s’appliquer.
    De plus, les compagnies aériennes, endettées et déficitaires, n’ont guère de marges de manoeuvres.

    La vulgate ambiante, de plus, les a privées de la sagesse des entreprises passées.
    Bien sûr, des capitaux étaient immobilisés dans les investissements. Mais actuellement, avec le leasing généralisé, les entreprises du transport aérien n’ont aucune épaisseur réelle dans le bilan.
    Le "gras" n’y existe pas et ce ne sont souvent que des sociétés financières.
    Qu’il manque des recettes et qu’un aléa arrive, il n’y a plus de solution autre que la liquidation.

    La faillite de Lehman Brothers a vraisemblablement déclenché une spirale récessive qui touchera les transporteurs, mais surtout les avionneurs (eux mêmes aussi en difficultés) et dont ils auront le plus grand mal à sortir.

    Jeudi 17 septembre 2008.

  • Japan Airlines piégé par les délais de livraison du Dreamliner de Boeing

    Japan Airlines piégé par les délais de livraison du Dreamliner de Boeing

    B787dreamliner                 Japan Airlines a commandé 35 Boeing 787 qui devaient lui être livrés avant la fin Mars 2014 et JAL basait une partie de ses futurs gains de productivité sur ces nouveaux aéroplanes, moins gourmands en kérosène que les avions des générations précédentes. Mais voila, les délais de livraison ont été revus, JAL recevra bien son premier Dreamliner en Octobre 2009 mais elle ne recevra le dernier avion de sa commande qu’en 2017, soit trois an plus tard que prévu. En attendant JAL devra se dépanner avec des B767 et B777. Elle affirme qu’elle va présenter la facture à Boeing.

    Le 18 Septembre 2008.

  • Bolivie : les affrontements étaient des massacres

    Bolivie : les affrontements étaient des massacres

    Images_3 On a parlé d’affrontements sanglants en Bolivie, ces affrontements n’en étaient pas, c’étaient des massacres.
    Les riches provinces dotées en ressources naturelles ne sont pas partageuses, elles ont préférées une évolution à la Colombienne, appuyée par les gouverneurs locaux, hostiles au pouvoir central.
    Surtout, le président Moralès avait eu la mauvaise idée de remettre son mandat en jeu, et de gagner l’élection a une très forte majorité.
    Ce genre de manipulation US, très courantes à d’autres époques paraissent aujourd’hui, anachroniques.

    Mais cette crise politique, tombe dans le vide dans cette région. Les grands pays acheteurs, Brésil et Argentine n’ont qu’une envie, c’est de voir une ressource stable, et le groupe de rio a affirmé son attachement au principe de l’intégrité territoriale de la Bolivie et n’ont aucune envie de voir ce pays plonger dans les troubles.
    Le "coup du Kosovo", là aussi, fait largement avec le même personnel, semble aussi anachronique et déphasé.
    Brésil et Argentine ne sont pas demandeurs d’une crise et ont les moyens d’acheter le gaz bolivien, ils n’ont aucun intérêt à la déstabilisation et à la guerre civile.
    Mieux, cette ultime tentative US montre une fois de plus la perte d’influence de plus en plus nette et rapide dans la région.

    Mercredi 17 septembre 2008