Catégorie : actualités

  • Zone euro: les prix de l’énergie déterminent à nouveau l’inflation

    Zone euro: les prix de l’énergie déterminent à nouveau l’inflation

     Depuis la mi-2008 il est possible de distinguer quatre phases de variation de l'inflation dans la Zone euro (FIG.). Durant le second semestre 2008 (courbe rouge) l'inflation annuelle décroit linéairement avec les prix de l'énergie, puis durant le premier semestre 2009 au sommet de la crise économique, l'ensemble des prix s'effondrent (courbe bleue). La troisième phase, entre mi-2009 et mi-2010, voit repartir les prix de l'énergie avec la reprise économique (courbe verte) enfin la deuxième partie de 2010 marque une période de stagnation (courbe noire) jusqu'à la publication des résultats du mois de Décembre qui amorcent une reprise de l'inflation tirée, entre autres, par les prix de l'énergie.

    Inflation ZE

    En effet les données d'Eurostat annoncent pour ce dernier mois une variation des prix de l'énergie par rapport à il y a un an de 11% (plus 3 points par rapport à Novembre) et une variation de l'inflation de 2,2% en progression de 0,3 point par rapport à celle de Novembre. On retrouve cette pente d'environ 0,1 point d'inflation par point de variation sur l'énergie.

    Compte tenu des accroissements en cours des prix du pétrole et des tensions mondiales sur le charbon il est possible d'anticiper pour le début de 2011 une progression de cette tendance enregistrée au mois de Décembre.

    Remarque: l'INSEE annonce pour la France une variation des prix des carburants de 15% en un an et de ceux des combustibles liquides (fuel) de 26,5%. Se chauffer au fuel en France, comme ailleurs, va devenir complètement ringard.

    Le 16 Janvier 2011

     

  • Ou en est la Loi de Raymond Barre reliant le prix de l’once d’or à celui du baril?

    Ou en est la Loi de Raymond Barre reliant le prix de l’once d’or à celui du baril?

     Jean-Marc Daniel rappelait dans sa chronique du 14 Janvier sur BFM, la Loi établie par Raymond Barre en 1974 qui établit un rapport de 10 entre le cours de l'once d'or et celui du baril de pétrole. Ce fin économiste avait pressenti dès cette époque le caractère financier des cours du pétrole permettant de se protéger contre les excès d'injections de liquidités monétaires par les Banques Centrales et donc contre l'inflation. Ce caractère financier n'est plus à démontrer de nos jours, il n'y a plus guère que quelques grands esprits de l'INSEE pour croire encore que les cours du pétrole dépendent de l'offre et de la demande physique. Dans ces périodes de fortes variations des cours de l'or mais aussi de ceux du pétrole, il peut paraître intéressant de jeter un oeil sur ce ratio qui avait tant fait rire l'Amérique en 1974.

    Loi de Raymond Barre

     Il faut reconnaître que durant ces dix dernières années le ratio once d'or/baril (FIG., courbe noire en pointillés, échelle de droite) a jusqu'en 2008 très bien respecté la Loi de Barre. Il a fallu la crise économique pour voir les cours du baril s'effondrer en 2009. Depuis la mi-2009, en raison de la forte poussée sur les cours de l'or, ce ratio semble s'être établi autour de 15. Il faudrait que le brut, dans un élan de rattrapage, atteigne les 140 $/baril pour retrouver un ratio de 10…et donne ainsi à nouveau raison à notre intuitif économiste. A suivre!

    Ecouter la chronique de Jean-Marc Daniel du 14/01/2011 sur BFM

    Le 15 Janvier 2011

  • Alcoa: les consommations mondiales d’Aluminium primaire, tirées par l’Asie, devraient poursuivre leur croissance

    Alcoa: les consommations mondiales d’Aluminium primaire, tirées par l’Asie, devraient poursuivre leur croissance

     La publication trimestrielle des résultats d'Alcoa, un des grands mondiaux de l'Aluminium avec 9% de part de marché de la production de métal primaire et 20% de celui d'alumine en 2010, est l'occasion de faire le point sur le marché mondial de ce métal et de son évolution prévue en 2011. C'est un des grands marqueurs de l'activité économique puisqu'il est tout autant utilisé dans les industries de haute technologie (aéronautique, transports, turbines à gaz, etc.) que dans des applications plus courantes comme le conditionnement (boissons, conserves) ou le bâtiment. C'est aussi un produit de substitution au cuivre en électrotechnique. Il apparaît donc qu'après une croissance de 13% en 2010 pour atteindre une consommation mondiale d'Aluminium primaire autour des 39,6 millions de tonnes, la demande devrait se poursuivre sur un rythme voisin en 2011 avec une croissance annuelle de 5 millions de tonnes (FIG., courbe rouge continue).

    Aluminium-2003-2011 

     La part de la Chine portée à 19 millions de tonnes devrait représenter 43% du marché mondial et celle globalement de l'Asie, avec 26,4 MT, devrait atteindre les 59% (FIG., courbes en pointillés, échelle de droite).

     Pour les responsables du Marketing d'Alcoa cette forte croissance est bien sûr tirée par l'Asie, mais aussi plus largement par le transport d'électricité et les applications électrotechniques, grâce à la substitution au cuivre devenu stupidement hors de prix. D'après ces études, 20% du cuivre remplacé par de l'alu conduirait à terme à une demande supplémentaire annuelle de 3,8 millions de tonnes d'Aluminium. Le marché de l'Aluminium dans l'automobile en substitution de l'acier trop lourd devrait également croître de 5 à 11% en 2011.

     En 2011 la Chine devrait être importatrice d'Aluminium primaire avec un manque de production estimé à 0,7 million de tonnes. Cette situation est de nature à soutenir les cours mondiaux.

    CONSULTER la présentation d'Alcoa.

    Le 11 Janvier 2011

     

  • Est-ce bien le rôle de la FAO que de stimuler la spéculation sur les denrées alimentaires?

    Est-ce bien le rôle de la FAO que de stimuler la spéculation sur les denrées alimentaires?

     La spéculation ne s'est jamais autant développée que par la conjonction de deux données fondamentales: l'annonce d'une rareté ou d'une pénurie évidente, admise par tous, potentielle ou avérée, d'une denrée sur un marché, et sa rencontre avec de riches possédants désirant placer leurs liquidités sur le dit marché. Ceci était le cas pour les contrats à terme concernant les oignons de tulipe et les riches marchands hollandais au XVIIème siècle, ce fut le cas lors de la dernière poussée spéculative généralisée de la première moitié de 2008 alimentée par les liquidités américaines et tirée par la pénurie annoncée de pétrole par les "banquiers professionnels peakoileurs" et la pénurie annoncée de maïs par les écolos anti-bioéthanol et pro-tortillas. Dans les faits comme il ne manquait ni de l'un ni de l'autre, de façon quasi synchrone, les cours se sont effondrés au cours du second semestre 2008 (FIG.). La financiarisation des Marchés des commodities, les arbitrages avec les cours du dollar, la création de "paniers" indiciels regroupant les cours du pétrole et ses dérivés, du gaz, de certains métaux, de denrées alimentaires, etc. créent des variations synchrones de cours sur fond de forte demande des pays asiatiques et de fortes liquidités injectées par la FED et ses accommodements quantitatifs de rachats de papiers.

    Cours BRENT-maïs

     Telles sont les conditions actuelles d'établissement des cours de certaines denrées alimentaires où quelques centaines de millions de dollars investis sur des marchés étroits peuvent largement faire varier ces cours. Les officines étatiques ou para-étatiques qui se préoccupent de ces problèmes doivent donc être très prudentes afin d'éviter de faire un peu plus gonfler par leurs propos les bulles spéculatives. Ces bulles enflent aujourd'hui pour tout un tas de produits agricoles, tirées au démarrage par les cours du blé, ébranlés par la formidable sècheresse russe de l'été dernier.

     Alors que la FAO fasse un point sur les cours de ces matières alimentaires à la fin de 2010 et souligne l'envolée des cours, semble bien naturel. Mais là où elle enfreint son cahier des charges d'organisation des Nations Unies, c'est lorsque Monsieur Abdolreza Abbassian, économiste distingué de cette Food and Agriculture Organisation, se met à réaliser publiquement des pronostics sur l'évolution à la hausse des cours des céréales en raison de la sècheresse en Argentine ou du froid en Europe. Il n'est plus dans son rôle en cautionnant et stimulant un peu plus les prix à la hausse.

    Formidable encouragement pour les tradeurs de tous poils de la part de ce Monsieur qui mérite un grand coup de pied au kul.

    LIRE le rapport concernant les commentaires malvenus de M Abbassian sur Reuters.

    Le 6 Janvier 2011

  • USA: les ventes de 4X4 toujours en progression expliquent la meilleure santé des constructeurs

    USA: les ventes de 4X4 toujours en progression expliquent la meilleure santé des constructeurs

     Les ventes de 4X4 et autres SUV's ont représenté plus de 55% des ventes unitaires de véhicules au mois de Décembre aux États-Unis (FIG., courbe rouge). La proportion des ventes de gros véhicules s'est accrue régulièrement tout au long de l'année 2010. Cette hausse est accompagnée d'une hausse du prix moyen de vente unitaire qui atteignait 33 mille dollars au mois d'Octobre dernier (Source: FED, new car loans at auto finances companies).

    USA 4X4 

     Des volumes en croissance, des prix qui se valorisent…tout va pour le mieux dans l'industrie automobile américaine, en attendant un prix à la pompe de 4$/gallon, seuil psychologique qui oblige l'acheteur moyen américain à réfréner son amour pour les grands véhicules polluants, comme ce fut le cas au Printemps 2008.

    Accéder aux ventes américaines du mois de Décembre.

    Le 5 Janvier 2011

  • Le régime chinois poursuit l’organisation de la pénurie mondiale en terres rares

    Le régime chinois poursuit l’organisation de la pénurie mondiale en terres rares

     Après avoir fait fermer pratiquement toutes les mines de terres rares dans le monde par des politiques de dumping durant deux décennies, l'Administration chinoise, avec un gros tiers des réserves mondiales (LIRE), est arrivée à maîtriser 97% des fournitures de ces métaux. Cette stupide politique volontaire ou involontaire de prise continue de parts de marché (allez savoir?) a finalement conduit les Dirigeants du Parti à constater en 2010 que le prélèvement sur les réserves chinoises devenait trop important et qu'il fallait règlementairement limiter les exportations. Le voisin japonais, objet par ailleurs d'une querelle musclée pour la possession d'ilots dans la Mer de Chine, étant le plus gros importateur, la mise en place de restrictions dans ses approvisionnements en métaux de grande importance industrielle s'avérait être politiquement opportune. C'est donc une diminution de 35% des exportations chinoises de terres rares qui vient d'être décidée pour la première allocation annuelle en 2011. Elle passerait de 22 mille tonnes en 2010 à 14 mille tonnes en 2011. Une deuxième allocation pour la fin 2011 pourrait être par la suite décidée, comme en 2010 où elle avait atteint huit mille tonnes.

    Terres rares applications

    L'Admistration chinoise envisagerait également d'augmenter les taxes à l'exportation sur certains de ces éléments. Le Néodyme, composant essentiel des aimants permanents (FIG.) fait déjà l'objet d'une telle taxe. Le Praséodyme et le Dysprosium composants essentiels de ces aimants Ne-Fe-B font partie des éléments les plus recherchés.

    Les réactions probables à cette pénurie organisée vont être de plusieurs ordres:

    – Tout d'abord une très forte augmentation des prix: le prix de l'oxyde de néodyme aurait été multiplié par plus de quatre dans le courant de 2009,

    – puis la décision de réactiver les mines hors de Chine comme aux États-Unis, en Australie, en Mongolie…ainsi que la création d'associations pour développer les transformations métallurgiques en aval. En parallèle le recyclage (logistique, métallurgie) va s'organiser,

    – ensuite opérer de nombreuses substitutions: batteries Ni-MH remplacées par des batteries au Lithium dans les véhicules hybrides, utilisation de pâtes de polissage des verres à base d'oxydes de zirconium, élargissement les applications des aimants au Samarium-Cobalt ou développement de nouveaux moteurs pas-à-pas sans terres rares,

    – mais aussi réduire les teneurs en néodyme et praséodyme dans les alliages pour applications autres que les aimants permanents.

     Le monde industriel va apprendre à se passer des fournitures chinoises de terres rares…c'est une bonne leçon vers plus de prudence et de sagesse stratégique.

    LIRE le papier le moins nul du jour sur le sujet.

    Le 29 Décembre 2010

  • Les cours du Cuivre et du pétrole depuis deux ans illustrent la main-mise de certains gros acteurs sur ces marchés

    Les cours du Cuivre et du pétrole depuis deux ans illustrent la main-mise de certains gros acteurs sur ces marchés

     Pour un physicien, un chimiste, un géologue le cuivre et le pétrole sont des produits très distincts. L'un est un solide, l'autre est un liquide visqueux; le premier est un métal conducteur de l'électricité l'autre est un mélange complexe de composés organiques; enfin les gisements naturels de l'un et de l'autre sont souvent très éloignés géographiquement et géologiquement. Mais pour un financier à la recherche de placements rémunérateurs, la différence entre les deux est beaucoup moins nette. Ce sont des "commodities" très demandées par les pays en voie de développement, l'un dans la construction des réseaux électriques des centrales jusqu'au cœur des appartements qui jaillissent des centres urbains, l'autre dans la couverture des milliers de kilomètres de nouvelles routes sous forme de bitume, les deux enfin dans les engins de transport électriques (rail, EV) ou à combustion interne (Aviation, transport maritime et routier). Mais en réalité les deux substances ont un autre redoutable point commun: ce sont les animateurs de ces Marchés. Ils se nomment Morgan Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan Chase ou Bank of America Merrill Lynch, puissantes institutions financières anglo-saxonnes qui agissent pour leur propre compte ou pour divers clients fortunés et autres "Pension Funds". Ils sont à la fois capables d'accumuler et de négocier ces "commodities" sous formes physiques en possédant d'énormes stocks, ils peuvent également créer des produits papiers dérivés qui vont répliquer les variations de ces matières ou de leurs spreads par rapport à diverses références et multiplier ainsi par cent ou plus les volumes échangés informatiquement. C'est ainsi qu'un seul de ces opérateurs (JPMC) contrôlerait 90% du Cuivre stocké à Londres, ce qui représente la modique somme de 3,5 milliards de dollars au cours actuel du Cuivre au LME. La rumeur affirme que le marché mondial du cuivre est sous-approvisionné, il manquerait en 2010 dans les 450 mille tonnes, il en manquerait 825 mille l'an prochain affirme Barclays. Mais allez savoir quelle est la part d'intox dans toutes ces données qui sentent l'arnaque a plein nez? Allez savoir quelles sont les consommations réelles, hors stockages de tous ordres tout au long de la chaîne d'approvisionnement et de transformation? D'autre part, de nombreuses institutions possèdent des stocks fixes ou flottants de pétrole ou dérivés, produits sans risques déjà vendus à terme sur un marché en contango, dont les prix à terme s'accroissent en avançant dans le temps. Ce phénomène explique la montée bien souvent synchrone des cours et des stocks, paradoxe des marchés modernes.

    Cuivre-Brent

     En deux ans les cours du Cuivre à plus de 9200 $ la tonne, ont été multipliés par trois (FIG.), ceux du pétrole à 92 $ le baril de Brent, par 2,3. Le synchronisme des deux courbes entre la tonne de cuivre et les cents barils de pétrole entre Décembre 2008 et Décembre 2010 est franchement époustouflant, la corrélation linéaire entre les deux paramètres affiche un coefficient de corrélation de 0,95. La corrélation quadratique affiche un coefficient de 0,96, traduisant une accélération des cours du cuivre au second semestre 2010 de façon plus précoce que celle du pétrole. Ce retard à l'allumage du deuxième rallye en cours sur les prix du pétrole s'explique essentiellement par la taille du marché et la nécessité de mettre en ordre de marche un grand nombre d'opérateurs. Mais il semblerait que sous l'œil bienveillant de l'OPEC, les manœuvres soient en marche vers les 100 dollars le baril…et plus si affinité (LIRE).

     Dirigeants des pays importateurs de cuivre et de pétrole attendez-vous donc à des cours de dix mille dollars la tonne et de 100 dollars le baril pour le printemps qui vient! Vous savez bien qu'avec les beaux jours l'activité économique reprend et que les cours des commodities montent! Le solde commercial de la France sur douze mois cumulés à fin Octobre affichait un déficit de 1,26 milliards d'euros pour le cuivre et de 34 milliards pour le pétrole et ses dérivés. Il est urgent d'élaborer un plan de bannissement du chauffage au fuel des locaux par exemple, ce que le creusement de la différence de prix entre gaz naturel et pétrole va rendre de plus en plus évident.

    LIRE les dernières nouvelles sur le Marché du Cuivre.

    Le 26 Décembre 2010.

  • Augmentation annuelle de 10% des prix des produits importés en Allemagne

    Augmentation annuelle de 10% des prix des produits importés en Allemagne

     Tirés par les prix des produits énergétiques et des divers minerais, les prix des importations allemandes au mois de Novembre ont affiché une progression de 10% en un an et de 1,2% en un mois. Un doublement des prix du minerai de fer, une augmentation des prix du gaz naturel de 33% et du poste énergie de 25%, tels sont les faits marquants majeurs de ces évolutions annuelles de prix. Il est à noter que ces données n'ont pas encore intégré le rallye spéculatif en cours sur le pétrole qui n'affichait qu'une progression annuelle de 23%, ni celui sur le charbon qui ne progressait que d'un timide 6,4% en un an dont tout de même un bon 4% sur le dernier mois. Cela signifie que ces augmentations de prix des produits importés en Allemagne vont probablement poursuivre leur croissance dans les mois à venir. Il en sera bien sûr de même pour la France.

    Allemagne-prix-importés

     Nous allons assister en 2011 (réplique de 2008?) à l'amplification de l'impact financier négatif des spéculations sur les métaux et les énergies divers, sur les économies des grands pays d'Europe tributaires des importations de minerais et d'énergie. Ce phénomène va pousser à la baisse les balances commerciales et les progressions des PIB de chacun de ces pays. Les prix de détail de l'énergie et donc celle générale des prix devraient progresser ou se maintenir avec l'accroissement de la facture.

     Les transferts de masses financières vers les pays producteurs de métaux et de produits énergétiques va donc s'amplifier pour le plus grand plaisir du Brésil, de l'Australie, de la Russie, des pays du Moyen-Orient et autres pays riches en ressources naturelles. Les industries de l'armement et du luxe, entre autres françaises, ne devraient que s'en réjouir.

    LIRE le communiqué de Destatis.

    Le 22 Décembre 2010

  • La dette publique allemande bondit de 70 milliards d’euros au troisième trimestre

    La dette publique allemande bondit de 70 milliards d’euros au troisième trimestre

     Digne des exploits italiens ou français dans le domaine, la dette publique allemande à 1791 milliards d'euros à fin Septembre 2010, affichait une croissance de 70 milliards par rapport à la fin du trimestre précédent (FIG., courbe en pointillés). Cette forte poussée est attribuable pour 51 milliards à l'endettement des länder qui à 588 milliards, progresse de 9,5% en un trimestre.

    Dette-publique-France-Allemagne

    LIRE le communiqué de Destatis

    Publié le 20 Décembre, actualisé avec la dette publique française le 28 Décembre 2010

  • L’alliance Suncor-Total : un nouvel acteur important dans les sables bitumineux canadiens

    L’alliance Suncor-Total : un nouvel acteur important dans les sables bitumineux canadiens

     Une projection sur l'approvisionnement du marché nord-américain en produits pétroliers d'ici une à deux décennies tenant compte de la croissance démographique du sous-continent, des difficultés d'approvisionnement en pétrole en provenance du Moyen-Orient ou de l'Afrique en concurrence avec la Chine et autres pays asiatiques, de la résistance des Politiques à étendre les zones de prospection offshore aux côtes américaines encore inexplorées, de l'accroissement inéluctable des prix soutenus par les rendements décroissants de l'exploration-production et le levier de la spéculation, rend évidente la nécessité de développer les gisements de sables bitumineux de l'Alberta. Cette ressource de très bonne qualité, proche de grandes zones de consommation, reliée par pipe-line aux grands centres de raffinage et de stockage américains, participera pour plusieurs dizaines de pour-cents à l'approvisionnement futur du territoire nord-américain (4 à 6 millions de baril/jour prévus à l'horizon 2025 par le CERI puis le CERA) LIRE.

    Alberta-clipper-pipe

    Le développement de la ressource avec la crise financière et l'effondrement des cours du pétrole en 2008 et 2009 a connu une phase d'arrêt, mais le redémarrage économique et la bonne tenue des cours du pétrole rendent évidente une reprise imminente des projets de développement.

    L'annonce de l'alliance de Suncor et Total dans leurs projets d'exploitation à ciel ouvert des sables bitumineux de l'Athabaska (Fort Hills et Joslyn) et du déploiement d'un nouvel upgrader commun (séparation, fractionnement et désulfuration du pétrole) de 200 mille barils par jour et dont la première tranche de 102 mille baril/jour devrait entrer en production en 2016, constitue un signal important pour cette région.

    Rappelons que Suncor est déjà très impliqué dans les sables bitumineux avec une production estimée pour 2011 de 300 mille barils/jour. Il possède par ailleurs 12% des parts de Syncrude, l'autre grand des sables bitumineux canadiens qui possède également une capacité de production de 300 mille barils/jour.

    Quand à Total il possède par ailleurs 50% du projet Surmont SADG (steam assisted gravity drainage) qui depuis 2007 produit 23 mille barils par jour et dont la production devrait être portée vers les 110 mille baril/jour en 2015.

    Malgré les deux ou trois ans de retard dus à la crise financière et économique, il semble maintenant que les projets de développement des sables bitumineux vont reprendre leur rythme soutenu.

    LIRE le communiqué de Total.

    VOIR également la très intéressante présentation de Suncor sur le développement de sa stratégie dans le domaine.

    Le 17 Décembre 2010