Catégorie : actualités

  • La question politique.

    La question politique.

    Images_2 Face à la crise actuelle, crise économique, financière et immobilière, il y a, comme dans les années trente, des tentatives de sorties qui vont se construire progressivement.
    Tout d’abord, des travaux tels ceux de la Tennessee valley.
    La Grande-Bretagne semble t’ il, établie un plan cohérent au niveau énergétique.
    Il est clair qu’une nouvelle révolution industrielle est nécessaire.
    C’est un changement de paradigme du monde occidental, pour qui la dépense supplémentaire énergétique n’apporte rien, et pire, devient nuisible.
    En réalité, c’est le rythme du monde occidental depuis 1500, on parle simplement de "pré-révolutions industrielles" avant 1750 et de révolutions industrielles après cette date.

    Le schéma précédent s’épuise, plafonne, et on passe à un suivant.
    Quand on est avisé on prend le train suivant, sans liquider le précédent.
    Autres traits de la sortie du schéma existant : les grandes compagnies et les grands oligarques se sentent mal. Bien qu’ayant eu toutes les sollicitudes du régime, ce sont des flambeurs qui gaspillent.
    Ce qu’ils ont gagnés quelques parts, en étant avisés et durs, ils le perdent ailleurs, de la manière la plus imbécile et la plus naïve possible.
    Enfin, des pays, maillons faibles sont précipités dans la crise. Comme l’Argentine et la Russie récemment, ils vont reconstituer des marges de manoeuvres importantes en remettant en cause l’architecture financière.
    La reprise en main de la création monétaire va permettre d’investir dans la nouvelle révolution industrielle et ne servira pas à payer des intérêts.

    Mardi 15 juillet 2008

  • GM  et pétroliers…

    GM et pétroliers…

    Images La dégringolade de General Motors continue avec entrain.
    Désormais, c’est sa politique depuis 20 ans qui est désavouée.
    D’abord les dizaines de milliards consacrés aux rachats d’actions et qui font défaut maintenant.
    Ensuite son choix des gros véhicules dévoreurs de carburants.
    C’est donc les salariés qui paieront la note : réductions des coûts de 20 %, fermetures d’usines, ventes d’actifs, suppression des bonus des dirigeants (horreur !) et suppression des dividendes.
    Pour la suppression des dividendes, ce sont les employés qui vont être contents.
    En effet, on leur avait réduit retraites et soins de santé en échange de ces actions.
    On voit donc ce que valait la promesse.

    Mais, la différence essentielle avec les crises antérieures, est qu’il n’y aura pas de rebond.
    Ce qui faisait le système économique s’effiloche, c’était le recours au crédit.
    En même temps, le crunch de la monnaie, le krach de la monnaie est commencé.
    Malgré les statistiques, toutes plus soviétiques les unes que les autres, on peut deviner la tendance lourde.
    La monnaie, désormais, se détruit (beaucoup) plus vite qu’elle ne se crée.
    A ceux qui demandaient le remboursement des dettes, on peut dire qu’ils sont exaucés.
    Et comme la seule contrepartie de la monnaie, c’est justement la dette, la fin de l’une entraine la fin de l’autre.
    Les sommes colossales amassées par les émirats (arabes, norvégiens ou chinois), se révèlent mitées.
    Les actions baissent, les obligations sont pourries et le cash se dévalue à vue d’oeil.
    Ils n’échapperont pas à la crise du monde occidentale, et les réserves s’avèrent finalement minces quand elles sont attaquées de toutes parts par l’inflation, les mauvais placements, les banqueroutes.
    On va voir des Nauru, puissance 10 000

    Mardi 15 juillet 2008

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 15 Juillet 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 15 Juillet 2008

    Breakingnews                         Chrysler estime qu’il pourrait commercialiser de nouveaux véhicules électriques  d’ici "trois à cinq ans" grâce à sa toute nouvelle Division appelée ENVI, en charge de tous les projets concernant les nouveaux véhicules à traction électrique du Groupe . Cette annonce bien imprécise permet d’illustrer le retard accumulé par cette Société, revendue par Daimler au fond d’investissement Cerberus Capital Management au mois d’Août 2007, dans le domaine. Il n’est pas sûr que ce "Cerbère" ait les reins suffisamment solides pour tenir financièrement jusque là. Quand à General Motors on attend de nouvelles informations concernant de nouvelles actions de dégraissage.

                               BP va lancer l’exploitation de son champ pétrolier Liberty dans la Mer de Beaufort. Il va, à partir d’une base terrestre, atteindre le champ offshore par un procédé de forage lointain dit d’"extended reach drilling" qui permet d’éviter tous les investissements relatifs aux procédés offshore. L’exploitation devrait démarrer en 2011 et devrait atteindre une production de 40 mille barils/jour.

                           Japan Airlines International annonce sur les deux premiers mois de la nouvelle année fiscale (Avril et Mai) qui sont traditionnellement faibles, avoir réduit ses pertes opérationnelles par trois par rapport à la même période 2007, malgré les augmentations de coûts du kérosène. Ses ventes sont en augmentation de 3% à 268 mrds de Yens et ses pertes opérationnelles ont été réduites à 5 mrds de yens. Le trafic vers l’Europe et les Etats-Unis a été bon, celui vers la Chine a été plus faible.

                           Alaska: les Représentants doivent choisir, avant le 2 Août, le consortium qui devra construire le gazoduc reliant les gisements du Nord de l’Alaska aux réseaux de gaz Canadiens et Américains. Les députés devront choisir entre TransCanada qui a été retenu par le Gouverneur Sarah Palin et son administration, d’une part et d’autre part, un projet concurrent: le gazoduc DENALI, présenté par BP et ConocoPhillips. Les groupes de pression des deux côtés jouent à fond.

                           Snoehvit: l’exploitation du gisement de gaz offshore de la Mer de Barents exploité par StatoilHydro a repris partiellement ses productions après de nombreux incidents et de longs arrêts de maintenance de son usine de liquéfaction. Total et Gaz de France participent à ce projet dont les débuts s’avèrent difficiles.

    Le 15 Juillet 2008.

  • Le Farnborough Airshow est une formidable vitrine pour recycler les pétrodollars

    Le Farnborough Airshow est une formidable vitrine pour recycler les pétrodollars

    Helicoec725                           A toute crise pétrolière engendrant de forts traumatismes économiques, (General Motors doit encore annoncer aujourd’hui des mesures de compression d’effectifs), succède une période de forte reprise d’activité dans certains secteurs d’équipements tels que l’armement, l’énergie, l’aéronautique, le dessalement de l’eau, la chimie et la pétrochimie, l’exploration pétrolière etc. C’est la phase de recyclage des pétrodollars qui reviennent s’investir dans l’économie. Le Salon Aéronautique de Farnborough tombe à pic pour officialiser certains de ces processus de recyclage et nous dévoile, par exemple, qu’une Société du Golfe jusque là peu connue et  appelée Etihad Airways, vient de commander de façon ferme 55 avions à Airbus et 45 à Boeing  le tout agrémenté d’une centaine d’options ou de droits supplémentaires. Ces commandes seront livrables entre 2011 et 2020.

    Remarque:  Les communiqués sur les éventuels contrats militaires seront plus discrets, bien que ce Salon soit majoritairement consacré aux entreprises à caractère militaire. Raytheon a bien vendu son missile Patriot par exemple.

                                 Cet exemple n’est pas unique. On peut citer les récentes grosses commandes de turbines à gaz reçues par Mitsubishi Heavy Industries pour une unité de dessalement d’eau au Qatar qui envisage d’investir des tranches de puissance électrique de 2000 MW au rythme de 2 ou 3 par an. Le projet actuel concerne une usine de dessalement capable de produire 1,5 millions de barils d’eau par jour (240 mille m3) avec une centrale électrique au gaz de 2730 MW. L’unité de dessalement est fournie par le français SIDEM.

                                  L’erreur de raisonnement économique la plus couramment commise est de croire que ces formidables quantités de dollars dépensées en achats de pétrole, de gaz ou de charbon sont à jamais perdues. Dans les faits, les besoins d’équipements en usines, en avions et en armes, tout particulièrement dans les pays du Golfe Persique ou en Afrique, sont tels qu’ils permettent de recycler rapidement une partie de ces pétrodollars qui représentent des centaines de milliards de dollars. Notre pays, avec son industrie aéronautique, ses industries militaires, ses connaissances dans le traitement de l’eau et ses points forts dans la génération d’électricité, la pétrochimie et l’industrie pétrolière est assez bien placé pour participer à ce recyclage.

    Le 15 Juillet 2008.

  • Houille blanche.

    Houille blanche.

    Images_3 Le gouvernement a prévus de (gros) cadeaux à quelques amis, sous la forme des concessions de barrages.
    Une fois construits et pas entretenus, ce sont de fabuleuses machines à cash, surtout si les redevances sont plafonnées à 25 % des recettes des ventes d’électricité.
    Dans ces cas là, on se demande le pourquoi d’une mise en concession.
    En effet, c’est le risque pour l’état de mourir d’embonpoint qui est donc redouté ?
    De plus, entre des frais -fixes- et un prix de vente indexé sur le pétrole, on peut prévoir une fabuleuse montée en puissance des bénéfices, montée en puissance, qu’ absolument rien ne justifie, sinon l’affairisme régnant.

    En effet, il pouvait se concevoir qu’une entreprise publique, EDF, propriété de l’état, bénéficie de ces concessions.
    On verra donc le fait du prince, des redevances -plafonnées-, et donc, la renaissance des gras duchés, des comtés juteux, des abbayes aux bénéfices phénoménaux, et pour la plèbe, la dime, la taille et la corvée.
    Mais ces gabegies n’annoncent aussi accidents qu’on imputera, comme le tunnel du Mont-Blanc, à la fatalité, de peur de trouver des coupables, trop bien placés.
    En même temps, ces trop belles concessions, faites à des incapables ne seront que de la confiture aux cochons et précipitera leur chute. On a vu le splendide exemple Messier.

  • De l’eau dans le gaz.

    De l’eau dans le gaz.

    Images_2 Enfin, non, de l’uranium dans la nappe phréatique après l’incident de l’usine Socatri au Tricastin, et de l’uranium dans l’eau du robinet, à des doses, bien plus élevées qu’il n’aurait du.
    Dans ce cas là, on peut supposer que cette fuite n’était pas la première, vu le temps qu’il faut pour voir une nappe être contaminée.
    Amateurisme, je-m’en-foutisme, "économies", là où devrait régner une toute autre culture.
    Mais, chut ! il ne faut pas réveiller le chef, qui ne va pas réveiller son chef, qui ne va pas…
    Enfin laissons tout le monde dormir, on ne va pas faire un foin pour si peu…
    "On ne peut exclure qu’il y ait eu des rejets antérieurs, à l’origine d’une pollution à l’uranium ".

    Peut être était on coutumier du fait ?
    Matériel vétuste, matériel en mauvais état, "dans une unité ayant vocation à être arrêtée…"
    Là, on est rassuré…
    Le problème, c’est qu’elle fuit depuis combien de temps, et combien de personnes ces fuites ont elles contaminées ?
    Pas grave. Le taux de cancers montera un peu, les individus seront les victimes et la collectivité paiera la note.
    Ni coupables, ni responsables, encore moins financièrement.

    Lundi 14 juillet 2008

  • Renversement et forte chute de la production industrielle en Europe au mois de Mai

    Renversement et forte chute de la production industrielle en Europe au mois de Mai

                         Le début 2008 en Zone Euro, s’était révélé jusque là fort industrieux, avec des taux de croissance annuels sur les quatre premiers mois de 3,3% / 3%/ 1,4% et 4% respectivement. Mais voila, le mois de Mai affiche un triste recul de la production industrielle de -0,6% tiré vers le bas  par le retrait des productions de biens durables (-5,2%), de biens non durables (-3,2%) et d’énergie (-1,2%). L’Espagne poursuit sa chute (FIG.) avec un très mauvais score de -5,5%, mais l’Italie la rejoint avec -4,1%. La France et l’Angleterre passent également dans le rouge. Seule l’Allemagne, parmi les grands pays européens, arrive à sortir la tête de l’eau avec un misérable +0,9% alors que jusque là son score de croissance industrielle en 2008 avait varié entre 4 et 6%.Productionindust2008mai

                         Ces chiffres sont semble-t-il trop pessimistes en comparaison avec  les statistiques d’entrées de commandes de la Zone Euro, qui étaient certes en retrait  au mois de Mars (-2,5%), mais avaient fortement rebondi au mois d’Avril (+11,7%). Alors il est possible de faire un pronostic raisonnable en prévoyant que la progression de la production industrielle du mois de Juin, dans la Zone Euro, devrait revenir normalement positive.

    Le 14 Juillet 2008.

  • Crise des avionneurs

    Crise des avionneurs

    Boeing_b52 Loin des annonces officielles des deux constructeurs, Boeing et Airbus, le secteur de l’aviation civile se porte mal.
    100 milliards de $ de réductions ou de reports des commandes sur un total de 530, plus de "méga-contrats", ou si peu, le coût du carburant plombe le secteur, qui revient à grands pas sous le giron de maman et vers les commandes captives (militaires).
    Un jeu à deux qui passe à trois (bombardier, le bien nommé), pendant que la montée en puissance des "BRIC" vont certainement créer des concurrents.

    Au niveau interne, les compagnies réduisent les lignes "exotiques", balancent certains aéroports aux orties, et on attend le début de la crise.
    Celle-ci a déjà réduit les commandes, mais le mouvement n’est qu’ entamé.
    Désormais, la modernisation des flottes va passer par une mise à la casse, phénomène déjà connu et qui peuple de carlingues le désert américain.
    Quand à la dernière chanson de Boeing, l’expansion à outrance se continue, cela relève désormais du délire, plus que la donnée objective.
    En effet, le marché intérieur US s’effondre et le marché militaire est malade du Pentagone.
    Les "approximations" dans les investissements militaires sont devenus criantes et l’USAF est sur la sellette avec une défense pitoyable : "je fais comme les autres".
    Là aussi, le secteur devrait rentrer en crise réelle bientôt, pour le moment, seul les amuse-gueules ont été servis.

    Lundi 14 juillet 2008

  • Le panier énergétique.

    Le panier énergétique.

    Images_4 Le panier énergétique est très inégal.
    Si l’on arrive à compter, hier en TEC (tonne équivalent charbon), aujourd’hui en TEP (pétrole), ou en Watts, toutes les énergies ne se valent pas.
    Elles ne se valent pas par leur côté pratique, ou pas pratique.
    Le plus simple est le pétrole. Il est liquide, donc se transporte facilement.
    On apprend avec les démêlés avec la Russie que le gaz, ça nécessite de gros investissements et que sans l’existence de l’URSS et de son rejeton Gazprom, il n’y aurait pas d’Europe développée.
    Mais le gaz, il faut des usines complexes pour l’exploiter, d’ où l’expression "usine à gaz".
    C’est de toute façon, beaucoup moins simple.

    Le charbon, quand à lui, est calamiteux, il est solide. Il demande beaucoup de main d’oeuvre, ou de puissantes machines, mais, de toute façon, son essor bute sur le commerce.
    Si un port qui exporte ou importe 100 millions de tonnes de pétrole peut n’être finalement pas très actif ou en déclin, comme le port de Marseille, un port qui exporte ou importe 50 millions de tonnes de charbon, lui est saturé.
    L’uranium, quand à lui, bute sur un débouché peu important, sur des dépenses d’infrastructures, de prospections et d’exploitations importantes. Bien sûr, le problème de sécurité s’y greffe.
    Pour l’électricité, il faut dire d’abord que ce n’est souvent que la mise en forme d’autres énergies : charbon, gaz, pétrole, nucléaire.
    L’électricité hydraulique ou éolienne ou solaire est insuffisante pour la consommation actuelle

    Alors, qu’en conclure ? Il n’y a pas à tergiverser.
    Dans les phénomènes de raréfaction de la ressource, au moins de la ressource accessible, c’est l’économie.
    Les substitutions peuvent avoir lieu,  mais c’est l’économie qui reste le plus rentable et le plus simple.
    Simple retour des choses.
    L’énergie abondante avait entrainé son gaspillage, l’énergie chère son économie.
    Et il n’y a eu dans le gaspillage qu’un seul intérêt pris en compte, celui des compagnies qui en bénéficiaient.
    Bien sûr, plus tard, il y aura sans doute, des progrès sur de nouvelles sources d’énergies.
    Mais elles ne seront ni inépuisables, ni  sans limites. 

  • Classement 2008 Global FORTUNE 500: les Groupes pétroliers sont nombreux dans les premiers rangs.

    Classement 2008 Global FORTUNE 500: les Groupes pétroliers sont nombreux dans les premiers rangs.

                              Chaque année le classement Global FORTUNE 500 des plus grandes Sociétés cotées du monde assure un certain brassage dans la hiérarchie. Cette année ce sont les constructeurs automobiles  General Motors qui perd 4 places sur le classement en chiffre d’affaire et Daimler qui en perd 3 qui reculent le plus, parmi les 10 premiers de 2007. Mais le plus intéressant est le classement en termes de profitabilité. Parmi les 22 Sociétés mondiales qui font un profit supérieur à 1 milliard de dollars par mois (FIG.), les Groupes pétroliers sont particulièrement présents. En dehors des plus grands bien connus on notera la présence du malaisien Petronas (95ème en CA et 8ème en profitabilité) classé devant Total et qu’il ne faut pas confondre avec le futur encore plus riche brésilien Pétrobras (63ème en CA et 18ème en profitabilité). Notons que dans ce classement l’allemand E-On est 32ème EDF n’est que 43ème et Suez est classé au 54ème rang.Fortune2008

    Le 13 Juillet 2008.