Catégorie : actualités

  • Etats-Unis: la baisse des consommations de carburants relaxe les cours du baril de pétrole

    Etats-Unis: la baisse des consommations de carburants relaxe les cours du baril de pétrole

                            Le Marché financier commence à percevoir, paradoxalement bien après les consommateurs, que les Etats-Unis sont passés d’une période de pure stimulation de l’offre de pétrole (FIG., courbe rouge) à une ère de réduction de la demande (FIG., courbe verte). Ce changement de pente des variations de cours, lié à  la dévaluation du dollar, à la croyance dans une pénurie imminente attisée par de multiples prévisions délirantes concernant les futurs cours du pétrole (150$ pour Goldman, 200$ pour Morgan, 250$ pour le patron  de Gazprom!) a provoqué des réactions d’adaptation de la part des consommateurs américains, qui jusque là avaient brûlé du carburant sans aucune retenue. Les consommations américaines de produits pétroliers, la semaine dernière, à 20 millions de barils/jour, étaient inférieures d’un million de barils/jour à celles d’il y a un an. La décroissance des consommations de carburants observée confirme les observations de Master Card Spending Pulse qui avait noté, pour la semaine dernière, une réduction des achats de carburants à la pompe de 2,7% par rapport à il y a un an.Courswti

                         Cette baisse des consommations, associée à la production de fuel éthanol, se traduit par un approvisionnement sans aucune tension des raffineries américaines (FIG.II) qui produisent peu (88%) pour favoriser la production de gasoil qu’elles exportent. La conséquence est un accroissement de stocks de pétrole brut (+0,8 millions de barils), un accroissement des stocks de gasoil et kérosène (+3,7 millions de barils) une augmentation de saison des stocks de Propane (+1,2 millions de barils) et une quasi stagnation des stocks d’essence (-0,2 million de barils) approvisionnés par une importation soutenue.

                          En résumé: dans le cadre d’une demande faible, les Etats-Unis exportent du gasoil dont les prix internationaux sont soutenus et importent de l’essence dont la marge de raffinage est faible. L’ensemble se traduit par un accroissement des stocks en produits pétroliers de 5,5 millions de barils (FIG. II) . Sur la nouvelle, les cours du pétrole ont perdu hier, trois dollars par baril.Stocks_hebdo20080620

    Le 26 Juin 2008.

  • Estonie en crise…

    Estonie en crise…

    Images_2 Enfin, je ne pouvais pas dire dans le caca, c’était plus imagé, plus vrai et plus parlant.
    On peut sortir d’un empire, et en être toujours. L’Estonie continuait à bénéficier du fait que la Russie se servait de ses ports.
    Maintenant, la Russie se sert de ses propres ports.
    L’Estonie attirait les investissements.
    Avec le cout du transport en pleine hausse, ça devient loin (ce n’est pas correct de dire que c’est le trou du cul du monde), enfin, loin du centre européen.
    Les Estons, rêvent : " Nous avons un projet de liaison maritime depuis la Chine jusqu’ici. ".

    Cela viserait à faire de l’Estonie la base de réexpédition en Europe.
    Seulement, là aussi, on fait l’impasse sur le caractère excentré du pays, le fait que certains ports sont bien mieux placés, l’économie hollandaise en témoigne.
    La croissance est passée de 8 à 2 %, et sans doute ce sera pire.
    En effet, dans le cas d’une crise, les périphéries souffrent plus lourdement que le centre.
    Défiscalisation à outrance et subventions européennes, c’était le souhait de remplacer l’Irlande. Mais les euros sont fatigués, visiblement…

  • Zone Euro: les entrées de commandes à l’industrie en forte hausse au mois d’Avril

    Zone Euro: les entrées de commandes à l’industrie en forte hausse au mois d’Avril

                         Après un premier trimestre d’entrées de commandes à l’industrie globalement satisfaisant pour la Zone Euro, estimé en croissance de 4,4%, les entrées de commandes du mois d’Avril ressortent en hausse de 11,7% par rapport à celles du même mois 2007. Ce résultat porte la croissance sur les quatre premiers mois aux environs de 6%. Pour le mois d’Avril ce sont les commandes de machines et d’équipements, y compris celles destinées aux industries électriques et électroniques, qui tirent le résultat vers le haut. La métallurgie est également bien servie. Ces paramètres font que ce sont surtout les commandes à l’Allemagne qui progressent, avec une avancée de 16,7% (FIG.), alors que les entrées de commandes à la France en progrès de +9,7%, bien que très correctes, se retrouvent au dessous de la moyenne de la Zone Euro.

                         Ces commandes qui feront les chiffres d’affaires des mois à venir, sont très encourageantes pour l’évolution industrielle de la Zone Euro.Commandes2008avril

    Le 25 Juin 2008.

  • Deux de tension…

    Deux de tension…

    Images_3 Eric Woerth fait encore des siennes.
    Avec un aplomb sans pareille, il affirme que le bonus malus automobile coûte cher à l’état.
    On peut lui faire remarquer que la bêtise lui coûte encore plus cher.
    Tout d’abord, chaque vente de véhicule neuf RAPPORTE à l’état via la tva et c’est  largement supérieur au 200 millions d’euros du bonus/malus.
    Que sans ce bonus/malus, il eût été douteux que le marché automobile se comporte aussi bien.
    C’est un des rares points de croissance de l’économie française, faut il le souligner, celle-ci serait, sans doute, tombée à zéro.
    Monsieur Woerth est incapable de dire combien de voitures se seraient vendues sans cette mesure, et donc, le montant indiqué est complètement farfelu.
    En outre, il n’est pas indifférent de passer de véhicules qui consomment 8 litres au cent à 5 litres.

    Peut être M. Woerth pleurera t’il son manque de TIPP ?
    Perdu dans son idéologie grotesque, ce gouvernement fait tout pour arriver à la dépression.
    Bridage des salaires, bridage du SMIC, nouvelles et sempiternelles mesures d’économies à la sécurité sociale, grâce à une politique particulièrement incompétente, la croissance mesurée baisse et s’étiole.
    Car, ce n’est pas une "politique" que de vouloir équilibrer les finances publiques, c’est du décervelage.
    Un état assure la conjoncture, c’est AUSSI sa fonction.
    En refusant d’accomplir les fonctions de régulation, on revient à l’état naturel, c’est à dire la guerre, comme il est visible dans le 1/3 monde.
    On peut arriver aussi aux révolutions, coup d’état, et autre joyeusetés.
    Mais, bien sûr, les gouvernants, à la veille de chaque évènements de ce type sont toujours persuadés qu’ils sont impossibles.
    Quand à la solution, pour "tenir ses finances", l’état devrait frapper monnaie à son propre compte et non l’emprunter à des banquiers qui le fabriquent à coût nul, et le font payer 4 %.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 24 Juin 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 24 Juin 2008

    Breakingnews                     Koweit : le Koweit qui produit 2,6 millions de barils/jour, vient d’annoncer qu’il augmentera ses productions de pétrole de 300 mille barils par jour à mi-2009.

                         Irak: le ministre du Pétrole irakien a déclaré à Reuters que les productions de pétrole du mois de Mai et les exportations se sont accrues. Les productions auraient atteint 2,5 millions de barils par jour et les exportations 2,01 millions de barils/jour en augmentation de 151 mille barils/jour par rapport au mois d’Avril.

                            Arabie Saoudite: Amin Nasser, le responsable saoudien des productions de pétrole a annoncé que les productions du gisement de Khursaniyah (500 mille barils/jour) démarreraient au mois d’Août, en retard de dix mois sur le planning initial.

                            Occidental Petroleum rentre à côté de Total, à hauteur de 15% des parts, dans le gisement de sables bitumineux canadien de Joslyn, par l’achat de ses parts  à Enerplus Resources qui avait annoncé son intention de se désengager de l’aventure (LIRE). Occidental annonce qu’il est prêt à investir 2 milliards de dollars sur plusieurs années dans l’affaire. Espérons que ce nouveau partenaire va permettre à Total d’avancer plus rapidement dans ce projet.

  • Le nombre des contrats échangés sur le NYMEX poursuit sa croissance éperdue

    Le nombre des contrats échangés sur le NYMEX poursuit sa croissance éperdue

                              La financiarisation des "futures" et autres options sur les cours de l’énergie et autres "commodities" ne fait plus débat. Pour comprendre les mécanismes du phénomène on lira le témoignage de Michael Masters devant la Commission Sénatoriale américaine, en charge de comprendre les phénomènes d’envolée des cours du pétrole, du gaz et autres matières premières (LIRE). Ce phénomène de formation de bulle financière repose sur une croissance discontinue du nombre de contrats qui sont reportés d’une échéance à l’autre, le phénomène étant alimenté par les liquidités des nouveaux venus qui, eux aussi, veulent participer à la fête. Un indicateur simple pour quantifier ce phénomène est le nombre de contrats échangés sur le Nymex, bourse d’échange ou sont cotés le pétrole WTI, le gaz naturel et diverses matières premières. Au mois de Mai le nombre moyen de contrats quotidiens a dépassé les 1,9 millions, en croissance de 38% par rapport au même mois de 2007. En cumulé depuis le début de l’année le nombre moyens de contrats quotidiens est de 1,75 millions dont les 2/3 reposent sur l’énergie (FIG.).

                       Si les choses se poursuivent ainsi, il va s’échanger chaque jour sur le NYMEX plus de pétrole qu’il en est produit dans le monde. Mais pour un financier moderne il n’est pas évident que cette remarque ait un sens.Nymexmai2008

    Le 24 Juin 2008.

                  En réponse au commentaire de Monsieur Imago: les volumes sur le NYSE ont certes crû de 2004 à 2008 mais pas dans le rapport des volumes du NYMEX qui ont triplé durant cette période.  On constate également une grande variabilité des volumes d’un mois à l’autre, traduction des aléas bousiers depuis l’été 2007. Je soupçonne certaines veuves californiennes d’avoir quitté depuis, le NYSE dans ces périodes agitées, pour aller placer leurs dollars dévalués sur de bons "future" en pétrole ou en gaz sur le NYMEX. C’est du "edging" disent les financiers américainsNysevolumes.

  • Pologne : manque de rentabilité.

    Pologne : manque de rentabilité.

    Images Le transport en camion devient non rentable.
    La moitié des transporteurs polonais risquent la faillite. La Pologne possède une flotte de 120 000 camions, et là, on redécouvre les distances.
    La perte moyenne mensuelle  est de 3000 zlotys par camions (890 euros) et ils demandent diverses mesures de soutien, sans changer réellement la donne.

    Car la crise du transport est mondiale, et c’est à ce moment que la SNCF veut réorganiser son activité fret, alors qu’elle n’avait rien à faire pour lui voir regagner des parts de marché. On ne saurait être plus stupide.
    En même temps, en France, les tribunaux criminalisent les mouvements sociaux, même si, dans ce cas d’espèce, ce sont des syndicats patronaux qui sont sur la sellette.
    " Le tribunal de grande instance de Dijon a condamné les dirigeants syndicaux à 200 euros par heure de blocage en cas de nouvelle action. L’Unostra va faire appel ".
    On va loin dans le n’importe quoi. On condamne par avance.
    Grâce à ces juges, la république bananiére est en bonne voie.
    Il ne leur est pas venu à l’idée qu’ils empiètent sur le pouvoir législatif, et qu’en même temps, c’est au pouvoir exécutif d’assurer la libre circulation des biens.
    ça va tirer à larme lourde entre branches du MEDEF. L’Unostra va découvrir aussi que quand on ouvre une boite de pandore (la criminalisation à outrance), dont elle se félicitait quand elle concerne les salariés, on finit toujours par en être victime soi-même.
    Dans le cas d’une crise énergétique, en plus, il y aura un sérieux écrémage.

  • Le décrochage des sols.

    Le décrochage des sols.

    Images_3 En France, 1/3 des sols cultivables ne sont pas cultivées, car souvent pas mécanisables.  C’est, sans doute un atout pour l’avenir, car les sols n’en peuvent plus.
    On atteint le seuil du "tout pic", et les délires sur la démographie veulent cacher que nous ne serons jamais 9 milliards sur terre, car la natalité s’effondre.
    Le seul problème, c’est que "Les sols n’en peuvent plus. Nous sommes au bord de l’abîme et, si cela continue, il y aura des famines ".
    On n’invente rien, ce cas de figure s’est déjà produit, en Europe, en Asie, en Amérique.
    Certaines régions ne s’en sont pas remises, d’autres se sont reconstruites.

    Pollution, urbanisation, pesticides, érosion, déforestation, irrigation, voilà les problèmes.
    Certains ne sont guère neufs depuis l’empire maya, l’empire cambodgien ou la France du 14° siècles, seul la pollution et les pesticides sont des créations récentes.
    En réalité, aussi, c’est un modèle de développement qui est en crise.
    Ces terres malades, sont les plus "intéressantes" au niveau de la production agricole, car celles produisant au moindre coût.
    Souvent dans le monde, les terres ne sont pas exploitées, car souffrant de "défauts" : pas mécanisables, pas "intégrables" à de grandes exploitations, nécessitant une aide constante des états, par des prêts à bas taux, des semences, de l’outillage…
    Mais qui permet à une population de se nourrir, et comble de l’horreur, de négliger le marché et priver le pays de 2 ou 3 milliardaires/millionnaires de l’import/export.
    L’exemple de la terra-preta au Brésil est significatif aussi : des peuplades primitives ont su produire, il y a des centaines d’années, une terre 800 fois meilleur que le sol naturel.
    A l’heure actuelle, on ne sait pas comment le reproduire.

  • Africanisation de l’Espagne.

    Africanisation de l’Espagne.

    Images_6 Le climat espagnol s’africanise, ou plutôt, les élites s’aperçoivent qu’il est et qu’il a été toujours fragile.
    Le pays doit beaucoup au travail de ses hommes, et sa spécialisation économique, le tourisme et l’immobilier, nécessitent beaucoup d’eau, une eau que l’Espagne n’a pas.
    Le golf, les piscines, les besoins journaliers des touristes, surtout l’été, la saison la plus sèche dépassent largement les possibilités hydriques de l’ Espagne, surtout qu’une partie est bien arrosée, et l’autre beaucoup moins.
    Bien entendu, les touristes préfèrent la partie sèche.
    On peut rajouter au problème l’océan de serres de l’agriculture.
    Elles nécessitent, elles aussi, des ressources importantes.

    L’Ebre est à l’agonie, on veut acheter l’eau du Rhône, dessaler à grand coût (énergétique aussi), l’eau de mer, passablement chargée d’ailleurs, de la Méditerranée.
    Le tout, bien sûr, dans une toile de fond où la corruption, l’accaparement n’est pas absent.
    Pour faire un tableau simple et mesuré de l’Espagne Hydrique, on vient de s’apercevoir que l’Espagne n’avait pas les ressources nécessaires au schéma de développement suivi.
    Il y a des consommateurs en trop. piscines, serres, golfs, 80 millions d’habitants l’été…
    La lutte pour la ressource va pouvoir s’engager, et tous ferons valoir l’intérêt de "l’oeconomie"

  • Eau en bouteille/eau du robinet

    Eau en bouteille/eau du robinet

    Images_4 Le vilain consommateur s’était laissé embobiner.
    Sa consommation d’eau en bouteille est passée (USA) de 19 litres à 114 litres par personne.
    L’acclimatation fut longue et difficile, le consommateur n’aimait pas l’eau en bouteille, surtout en bouteille plastique.
    Bien entendu, son utilité, dans 97 % des cas est nulle, l’eau du robinet est meilleure et elle est beaucoup plus chère.
    Bien entendu, on ne compte pas le coût astronomique de son recyclage, mais pour les multinationales alimentaires, ça a été le jackpot, comme chaque vente inutile d’ailleurs.
    Reste que le coût même de l’achat, notamment pour les collectivités locales, est aberrant : "Ici, le calcul a été simple, note une porte-parole de la mairie de San Francisco :  500 000 dollars économisés par année  ".

    En réalité, boire un litre d’eau en bouteille correspond à gaspiller le 1/4 de sa capacité en pétrole, autant dire, c’est absolument phénoménale en même temps que totalement inutile.
    On peut voir, la dedans, une utilisation qui passera à la trappe avec la crise énergétique.
    Le seul problème étant, qu’en faisant chuter toutes les consommations finalement totalement superflues, on risque de se retrouver en surabondance énergétique.
    Problème bien connu des saoudiens.