Catégorie : actualités

  • Production à la baisse.

    Production à la baisse.

    Images_2 La production de pétrole se sent mal.
    Pour le groupe BP, la production a diminué en 2007 de 200 000 barils/jour.
    Dans le bouquet énergétique, la production de pétrole baisse, celle de gaz augmente (2.4 %), le charbon tient la plus forte progression (4.5%), et le nucléaire, la plus forte baisse de son histoire.
    L’électricité d’origine hydraulique progresse aussi (1.7 %), et le renouvelable, bien qu’en forte progression reste peu important.

    Que le Pic-oil soit de nature géologique, politique ou économique, il semble donc bien là.
    Après tout, la nature du PO importe peu.
    Comme l’on sait, demain l’ordre règnera comme par magie au Nigéria, le Mexique deviendra, de même, un état de cocagne, les USA abandonneront leur TOC concernant l’Iran, l’Arabie saoudite cessera d’être une poudrière, comme le moyen orient en général.
    De plus, grâce au disneyland de Bagdad, l’Irak sera enfin pacifié et Chavez, ému par le sort des pauvres obèses américains augmentera sa production pour qu’ils continuent à rouler en bétaillère en SUW.

    Image : grandsoir.info

  • Etats-Unis: baisse des stocks hebdomadaires de brut, accroissement des stock de produits raffinés

    Etats-Unis: baisse des stocks hebdomadaires de brut, accroissement des stock de produits raffinés

                            Des importations de pétrole brut en dessous de 10 millions de barils/jour ont fait baisser les stocks de pétrole brut de 4,56 millions de barils à la fin de la semaine dernière aux Etats-Unis. Mais des importations de produits raffinés ou intermédiaires soutenues et une demande raisonnable à 20,2 millions de barils/jour ont fait croître les stocks d’essence d’un million de barils et ceux de gasoil de 2,3 millions de barils. Globalement les stocks pétroliers des USA sont restés stables d’une semaine à l’autre.

                              Les prix irréalistes du pétrole brut du moment n’incitent pas les professionnels à faire grimper leurs stocks. La demande peu vivace est largement approvisionnée par un raffinage qui opère à moins de 90% de ses possibilités. Tout indique que la Marché physique est approvisionné normalement, même si certains banquiers ou traders affirment le contraire. Les stocks de pétrole brut pourront continuer leur descente en attendant des cours meilleurs.Stocks4

    Le 11 Juin 2008.

  • Sale pingre !

    Sale pingre !

    Images British Energy vient de refuser les offres de rachat, jugées insuffisantes.
    "Elles ne prennent pas en compte la hausse du prix de l’électricité" (ah bon, d’autres hausses carabinées sont donc prévues ?) et "la valeur des sites et des équipes du nucléaire".
    Bon, personnellement, je n’aurais pas cru que les sites soient autres choses que des nids d’emm…iellements.
    Toujours est il que si le gouvernement anglais est pénalisé car il croyait ramasser 4 milliards de livres dans l’histoire sur les 11,5 milliards, en vendant ses 35.12 % de parts.
    Edf, elle ferait mieux d’investir cet argent en France, dans ses centrales électriques vétustes, dans l’amélioration du réseau, au lieu de partir dans une aventure qui tournera mal, comme ses aventures

    argentines, brésiliennes et mexicaines qui n’ont apportés que des pertes.
    Cette histoire est plus un conte moral qu’une histoire énergétique.
    Un des protagonistes de l’affaire prendra le mistigri et perdra tout, simplement par appât du gain
    A tous les niveaux, l’Europe n’est qu’une escroquerie, en même temps qu’une gigantesque régression : les salariés vont bénéficier d’une "avancée sociale", ils pourront travailler 60 heurs par semaine, les entreprises, "faire des affaires", il faut lire, dans ce cas d’espèce, se faire rouler dans la farine…
    Pour cette semaine de 48 heures, je remercie les bredins bruxellois, ils viennent sans doute de convaincre les irlandais de voter NON.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 10 Juin 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 10 Juin 2008

    Breakingnews                       Taux de change: l’Administration américaine (Henry Paulson) et la FED (Ben Bernanke) ont bien compris que la faiblesse du dollar, entretenant la défiance des citoyens américains devant leur monnaie et la fuite vers la spéculation sur des trackers et futures adossés aux commodities, était une mauvaise chose pour l’inflation et la santé économique de leur pays. Une campagne pour une revalorisation du dollar a donc été lancée:  Paulson n’excluant pas des interventions sur le Marché des changes, Bernanke insinuant qu’une future remontée des taux administrés n’était pas impossible. D’après Bloomberg, 88% des spécialistes prévoient une hausse des taux de la FED en 2008. Mais ils ont un redoutable ennemi: la BCE dont les déclarations de son patron, J.C. Trichet, font des ravages sur le taux de change du dollar vis à vis de l’euro. Nombreux sont ceux qui n’excluent pas 1.60$ pour un euro. Cette évolution des taux de change va déterminer dans une large mesure, les cours futurs du pétrole.

                 Un attorney de Miami attaque l’OPEP en justice pour violation des lois antitrust américaines en fixant les prix du pétrole. Il argumente dans sa plainte en affirmant que l’OPEP conduit une conspiration visant à nuire aux Etats-Unis et aux nations occidentales. 

                         L’Arabie Saoudite demande une réunion entre les pays producteurs et consommateurs de pétrole pour parler de l’augmentation des cours et de la prévention de leur envolée. La position de l’OPEP sur les causes financières de la hausse des cours du pétrole est reprise par le patron de Royal Dutch-Shell, Jeroen van der Veer, qui déclare ne pas voir de rupture d’approvisionnement en pétrole et pense que les cours dépendent beaucoup de la psychologie du Marché.

                         Annulation de commandes d’éoliennes aux Etats-Unis: le constructeur d’éoliennes indien Suzlon a annoncé l’annulation de commande de 150 éoliennes, livrables en 2009, de la part de son client californien Edison Mission Energy. Il serait intéressant de connaître les raisons de ce recul.

                         Vente de sites nucléaires en Grande-Bretagne: la Nuclear Decommissioning Authority va mettre en vente aux enchères, sûrement le mois prochain, trois sites dédiés à la construction de centrales nucléaires de nouvelle génération. Ces ventes font partie, avec la cession des parts du gouvernement britannique dans British Energy, du plan de relance de l’énergie électronucléaire de ce pays. British Energy de son côté, déçue par les offres d’achats présentées, en particulier par EDF, voudrait relancer des enchères plus dynamiques. Il n’est pas sûr qu’elle trouve les clients motivés et compétents pour participer à cette fête, face à EDF.

                       Ethanol américain à partir de canne à sucre: la Louisiana Green Fields, Société américaine possédée par un Groupe colombien, a acheté plusieurs plantations de canne à sucre en Louisiane pour installer une unité de production d’éthanol, une première aux USA. Une partie des effectifs, dont le directeur de l’usine, sera colombienne.

  • Révolution Malawite.

    Révolution Malawite.

    Images_4 Dans le grand n’importe quoi qui se déroule actuellement, il est des réussites exemplaires.
    Le Malawi en est un cas.
    Le gouvernement, suite aux sécheresses et mauvaises récoltes de 2002 et 2005, a basé sa politique agricole sur l’aide à l’agriculture familiale et de subsistance.
    La production déficitaire (1.2 millions de tonnes produites pour 2.2 nécessaires) est en forte augmentation à 3.2 millions de tonnes.
    Aide à l’acquisition d’engrais, de semences, de matériel, on le voit, rien de bien compliqué, mais résultats spectaculaires : production en hausse de 167 %.

    Banque mondiale, USA et Grande-Bretagne, bien entendu ont été contre.
    "(AGRA), créée par Bill Gates et la Rockefeller Foundation, souligne le succès d’un système qui articule « secteur public » – l’Etat -, et secteur privé – un réseau d’agro-commerçants – qui joue les intermédiaires, et en tire quelques bénéfices.  "
    Le mouvement devrait faire tâche d’huile au Mozambique.
    Bien entendu,  le Malawi est privé de 3 milliardaires, enrichi par l’importation des grains (anglo-saxons).
    Quand au mentor de la "thérapie de choc",  jeffrey. D. Sachs,  il se livre à un retournement de veston.
    Après ça, on s’apercevra qu’on peut faire la même chose avec l’industrie, finalement. 

  • Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure.

    Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure.

    Images_3 La mécanique infernale de jean-qui-rit, JC Trichet et Jean-qui-pleure, Ben Bernanke se met en place.
    L’un en abaissant les taux a affaibli le $ et fait monter le prix des matières premières et de l’alimentation. L’autre en voulant augmenter les taux, arrive au même résultat.
    Les prix flambent.
    Voulant lutter contre l’inflation, JC Tichet l’aggrave encore.
    D’abord le prix du pétrole, qui entraine celui du maïs et des céréales (le maïs servant à l’éthanol).

    L’accusé sur la sellette, c’est le tout marché, c’est la mondialisation, soi-disant irréversible et "un fait", qui s’avère être, un tigre de papier.
    Or, le mécanisme se grippe, Il n’y aura, visiblement, pas d’accord de Doha.
    L’ OMC, est, comme le FMI, inutile et morte.
    C’était, avec le troisième petit cochon (la Banque Mondiale), les trois piliers de l’ Empire.
    Toute aggravation de la situation alimentaire entrainera des replis nationaux, une évolution inverse se dessine désormais.
    Ces replis sont normaux, et d’ailleurs autorisés par l’ OMC.
    Les gouvernements n’ont pas le choix, désormais.
    Ils doivent décapiter l’oligarchie financière, par des mesures législatives et fiscales drastiques.
    Faute de quoi, c’est la crise politique, financière et économique qui s’en chargera.
    Et là, on ne sait pas où on arrivera.

  • Emeutes ou soulévements ?

    Emeutes ou soulévements ?

    Images_2 Les choses semblent s’accélérer dans le processus de pourrissement.
    Des émeutes ont eu lieu en Tunisie et au Maroc (Gafsa et Sidi Ifni).
    Dans les deux cas, des manifestants ont été tués.
    Le même schéma se déroule : quelques emplois sont proposés, pour lesquels se présentent des milliers de postulants et la déception, inévitable des perdants entraine le soulèvement.
    La tension en Afrique du nord, d’un bout à l’autre est lié à un chômage de masse, à l’augmentation des prix agricoles, à la confiscation des rentes pétrolières et gazières par une élite.
    En Tunisie, les funérailles du jeune tué par balle était suivi par de nombreuses femmes.
    Ce phénomène est caractéristique de la radicalisation en phase révolutionnaire : chargées de faire bouillir la marmite, et ne pouvant rien y mettre dedans, elles abandonnent le pouvoir modérateur.

    La hausse du prix du pétrole, entraine la hausse du maïs qui sert à fabriquer l’éthanol, et la hausse du maïs entraine à la hausse les prix des autres céréales.
    Avant la mondialisation néolibérale, on crevait rarement de faim aux 4 coins du monde, même si on y vivait très chichement.
    Hors accident climatique, l’autosuffisance était la règle et la dépendance l’exception.
    Cela maintenait une activité sur place, même si elle était aussi synonyme de chômage larvé.
    Le changement a été important : d’un marché multipolaire et local, on est passé à un marché d’importation contrôlé par deux ou trois personnages devenus richissimes.
    Pendant ce temps là, l’ OMC craint  "la montée du protectionnisme…"

  • Les cours du blé: une illustration exemplaire de réaction excessive des marchés

    Les cours du blé: une illustration exemplaire de réaction excessive des marchés

                    Les cours du pétrole WTI à New-York, animés par la spéculation et les propos de spécialistes "éclairés" sont en train d’atteindre la zone des 140 dollars le baril et devraient atteindre, si l’on en croit Morgan Stanley, 150$ avant le 4 Juillet 2008, jour de fête de l’indépendance des Etats-Unis. Je voudrais attirer l’attention des investisseurs qui voudraient, tardivement, prendre le train en marche de la hausse des prix de l’énergie, que ces phénomènes de variations des cours peuvent aller dans les deux sens comme le montre de façon exemplaire, les variations des cours du blé depuis le début de l’année (FIG.). Le cours du blé à Chicago a atteint un pic au dessus des 12 dollars par boisseau en Mars 2008, il cotait 8,38$/boisseau hier, le retour vers des valeurs plus raisonnables étant aussi rapide que l’ascension préalable. Ces phénomènes de "surréaction" sont classiques dans les cours des matières premières et de l’énergie.Wheat_futures_jun3_08

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                     Par analogie, un retour des cours du baril de pétrole rapide vers les 100 dollars est-il envisageable? La réponse peut être raisonnablement affirmative,  à condition que la FED décide de faire remonter les cours du dollar et que l’administration US prenne les mesures nécessaires pour mieux réguler les marchés des futures basées sur les "commodities"  (énergie + matières premières). Les mêmes experts qui vous prédisaient 150 et 200$/baril, viendront alors vous expliquer pourquoi un cours entre 90 et 100 dollars le baril est un cours raisonnable.

    Lire également: la spéculation sur les indices

    Le 9 Juin 2008.

  • La surréaliste question de séparation des réseaux de distribution de la production d’énergie détourne l’Europe des vrais problèmes.

    La surréaliste question de séparation des réseaux de distribution de la production d’énergie détourne l’Europe des vrais problèmes.

    Corotmoulin                                                                                                En ces périodes de flambée des cours des énergies primaires que sont le pétrole, le gaz et le charbon les chamailleries européennes sur la séparation des réseaux de distribution et la production d’électricité ou l’approvisionnement en gaz semblent totalement surréalistes. Un compromis de séparation des gouvernances entre les deux entités qui devrait voir sa date d’application effective vers 2011 ou 2012, après publication des directives et transposition dans les lois de chacun des pays, semble avoir été trouvé. Ouf!

                                    Pendant ce temps personne ne se préoccupe de la mise en place d’un début de politique de l’énergie sans tabous et solidaire en Europe, personne ne communique positivement sur ces problèmes en affirmant que les équations d’approvisionnement, de réduction des consommations et d’émissions de CO2 sont clairement posées et vont être résolues dans le cadre d’un plan structuré et approuvé. Personne ne travaille avec les grands argentiers du monde pour étudier les modes de limitation de la spéculation sur les indices des "commodities" (plafonnement, ratios prudentiels, dépôts de garantie, etc.). La réaction stupide du Directeur de la BCE, J.C. Trichet, devant l’envolée des cours des "commodities" montre que le niveau de réflexion européen sur ces problèmes de spéculation est très faible, sinon inexistant.

    Lire également : La spéculation sur les indices des "commodities"

    L’"effet Trichet"

    Le 9 Juin 2008.

  • En perte de popularité dans les sondages, Mme Royal préconise de confisquer 80% des revenus de Total

    En perte de popularité dans les sondages, Mme Royal préconise de confisquer 80% des revenus de Total

    12                                                               Hier à Bordeaux, Mme Royal, ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle, a accusé le gouvernement français de ne rien faire devant la flambée des cours pétroliers. Ayant fait de longues études économiques à l’ENA, elle a préconisé de confisquer 80% des revenus de la Société pétrolière Total, pour investir ces sommes dans les énergies renouvelables.

                           Ces propos, qui auraient pu être tenus par un Hugo Chavez en pleine forme lors un meeting à Caracas, rendent perplexes sur le sérieux et l’approche démagogique des propos de certains personnels politiques de notre pays, face à des sondages d’opinions qui leurs sont défavorables. De telles propositions doivent être perçues à l’étranger avec beaucoup de scepticisme sur l’aptitude des femmes et des hommes politiques français à comprendre un jour les mécanismes économiques. Nous comptons sur Dominique Strauss-Kahn pour expliquer au monde que sa collègue en politique, n’est pas sortie dans le peloton de tête de sa promotion.

    Le 8 Juin 2008