Catégorie : actualités

  • Le Portugal joue la carte Chavez pour ses approvisionnements énergétiques

    Le Portugal joue la carte Chavez pour ses approvisionnements énergétiques

    Galp_2                 La Société pétrolière portugaise GALP avait signé avec le Venezuela, l’an dernier, un accord de fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL) de deux millions de m3 par an, permettant d’assurer, au travers d’un joint venture de transport, l’approvisionnement en GNL du Portugal jusqu’en 2020 . D’autre part, le Premier Ministre portugais, Jose Socrates, et Hugo Chavez viennent de signer un accord pour la fourniture au Portugal, de 30 mille barils par jour de pétrole.

                            Le Venezuela poursuit donc sa politique lente de désengagement de dépendance, vis à vis du grand client américain. Pour l’approvisionnement global du marché, ces péripéties n’ont que peu d’importance, c’est plutôt l’aptitude du Venezuela à assurer la pérennité des productions, sans l’aide des grandes Sociétés pétrolières, qui pose question.

    Le 14 Mai 2008

  • USA: les Sénateurs démocrates veulent faire pression sur l’Arabie Saoudite

    USA: les Sénateurs démocrates veulent faire pression sur l’Arabie Saoudite

    Capitole                           Dans ces moments de records absolus des cours du pétrole, le silence de l’Arabie Saoudite est assourdissant. Malgré les multiples demandes des dirigeants occidentaux, dont celle du président Bush, pour un relèvement des quotas de l’OPEP, seuls les faucons iraniens ou vénézuéliens apparaissent sur le devant de la scène. Cet effacement médiatique de la fraction "raisonnable" des membres de l’OPEP est, peut-être, la principale cause de l’envolée des cours, accréditant ainsi un risque potentiel de pénurie. Les Sénateurs démocrates américains, pour faire pression sur le gouvernement saoudien, vient de proposer un projet de loi désapprouvant la vente d’armes à l’Arabie pour 1,4 milliards de dollars et programmée pour la fin de l’année.

                           Ce projet a peu de chances d’être adopté, mais il marque l’irascibilité des hommes politiques américains devant le silence saoudien et souligne l’inefficacité de la politique de l’Administration actuelle, ce qui est de bonne guerre.

    Le 14 Mai 2008

  • La notion de ressources II

    La notion de ressources II

    Images_4 Les ressources se réduisent.
    Pas seulement parce qu’il y a plus de convives à la table, mais aussi parce qu’il y a moins de ressources d’accès facile.
    A l’échelle des civilisations, c’était hier que Drake forait son premier puit à 17 mètres sous terre.
    A l’échelle des civilisations, c’était il y a 5 minutes que chaque maison du Biafra avait sa raffinerie.
    Le pétrole affleurait.
    Des grandes puissances s’affirment parce que la ressource se raréfient et qu’eux en ont.
    Même s’ils en ont moins qu’avant.
    Gorbatchev dit que l’URSS n’aurait pas cessé d’exister avec un baril à 120 $.
    A son époque, c’était entre 8 et 14.

    L’agressivité de la "superpuissance" se focalise sur sa dépendance énergétique. Quitte à jouer des poings.
    La Smart débarque aux USA. Elle n’est guère économe, mais pour le lieu, c’est déjà une révolution.
    On passe ici, d’une société où il n’y avait pas de limites à une société plus classique. Il faudra économiser.
    Changement d’époque et de comportement.
    Consommez, on trouvera toujours une solution, disait on ! C’est faux.
    C’est l’histoire d’un pays neuf, qui se goinfre des ressources intactes.
    Que nous a appris le dernier conflit mondial ? Qu’il s’est joué sur des distances.
    Quand les lignes de communications et de ravitaillement se furent suffisamment distendues à Grozny, El  Alamein et  Guadalcanal, le flot des armées s’inversa. 
    arrivé devant ces villes, les camions allemands consommaient autant d’essence qu’ils en amenaient.
    L’empire Japonais est aussi mort d’être distendu.
    On en est à la même époque.
    Il est de plus en plus difficile d’extraire, l’explosion des couts aura une limite.
    La technique d’exploitation ne peut pas tout.

  • La notion de ressources.

    La notion de ressources.

    Images_3 Je vois, ici et là, la notion de ressources échapper grandement au sens commun.
    Gouverner, c’est prévoir.
    Et dieu sait si les gouvernants, ou les chefs d’entreprise aiment consulter les oracles : leur comptable.
    Ils leur demandent des "comptes de résultats" et des "bilans" prévisionnels.
    Alors qu’à moins d’avoir une boule de cristal fort efficace, c’est impossible.
    Mais il y a une chose que l’on sait de manière immémoriale en matière énergétique.
    C’est qu’on s’empare du facile d’abord, du plus difficile ensuite, du presque impossible en dernier.

    Pourquoi ? Que ce soit pour le bois ou tout autre chose, il y a le rapport entre l’effort, et le gain.
    L’effort devient de plus en plus monstrueux, pour un rapport de plus en plus minime.
    Il suffit de demander à des personnes âgées, de parler de leur enfance.
    En zone rurale, l’énergie était un problème il y a 60 ans.
    Même si elle se cantonnait au bois. Il fallait aller loin, le véhiculer, souvent une petite carriole trainée par une homme.
    Aujourd’hui, avec le fossile, c’est pareil. Le facile a été exploité. Le plus dur est en train d’être extrait.
    Les réserves existent. Mais elles sont profondes. Arriver à les sortir ne sera pas simple.
    Pour certaine, d’ailleurs, on ne sait pas faire.
    Pour d’autre, ce semble hors d’atteinte, quelque fut le cout. Forer et trouver du pétrole à 10 000 mètres de profondeur ? Pourquoi pas. A condition d’avoir un matériel couteux qui résiste à des contraintes si formidables, que jamais l’exploitation ne sera rentable.
    Si, par hasard, elle l’est, on s’apercevra que c’est tellement couteux, qu’il ne faut pas le gaspiller. D’ailleurs, le prix vous le dira.

  • La nomination de Medvedev fait monter le cours de Gazprom

    La nomination de Medvedev fait monter le cours de Gazprom

    Gazprom2                      D’après Kommersant, la capitalisation boursière de Gazprom qui a profité de la nomination de Medvedev à la tête de la Russie, a atteint 360 milliards de dollars. Ce serait la troisième plus grosse capitalisation bousière mondiale après ExxonMobil et PetroChina.

                          Le Classement Forbes 2007 des plus grosses entreprises cotées, plaçait Gazprom au 19ème rang mondial. Le classement 2008 devrait voir de profonds chamboulement aux dépens des 9 Banques et Sociétés d’Assurance qui figuraient parmi les vingt premières de ce classement. Gazprom y devrait faire un bond en avant.

    Le 13 Mai 2008

  • « Reconstruire la Nation ! »

    « Reconstruire la Nation ! »

    Images_5 L’Amérique du nord se réveille avec la gueule de bois, après une bamboula de 30 ans.
    Aujourd’hui changement de décor. Exit l’empire, il faut reconstruire.
    Fini le discours de soumission à l’empire et ici, sa variante locale, l’Union européenne.
    "Les Américains veulent reconstruire la nation, résume Thomas Friedman, éditorialiste du New York Times. Nous avons perdu de notre puissance ces dernières décennies, et les valeurs de nos parents, le travail dur, l’étude, l’épargne, l’investissement, la vie selon ses moyens, ont été adoptées par les Asiatiques, tandis qu’ici, elles cédaient le pas devant les valeurs des subprimes.  ".
    On ne saurait mieux résumer et au niveau énergétique, on peut préciser aussi, une infrastructure qui se rapproche du tiers-monde, et un retard technologique qui devient préoccupant.

    La forme la plus visible en est la dépense d’énergie par tête d’habitant.
    Tout ne s’explique pas par la taille du pays. Ce pays au 19°siècle, c’est lui qui avait inventé la notion de "maison autonome", par exemple.
    La crise sociale est là.
    L’ascenseur ne fonctionne que vers le bas, le salaire moyen baisse, et cette baisse est vraiment visible depuis 2000. On a incriminé les présidences Reagan et Bush, on peut aussi y rajouter celle de Clinton.
    Mais l’ampleur même du retard technologique donnera un effet de levier inespéré.
    En effet, le gain, par exemple énergétique sera immédiat et important.
    Quand à la question finale d’Eric le Boucher : "comment reconstruire la nation ", elle amène une réponse simple et évidente, en faisant le contraire de ce que l’on a fait jusqu’alors.
    Mais ça, c’est le plus difficile. Il faut que la classe politico-médiatique reconnaisse qu’elle a raconté des C…ouillonades pendant une génération.
    Augmenter les taux d’imposition sur le revenu règlera beaucoup de problèmes. D’abord les salaires des "cols d’or", ensuite les déficits de sécurité sociale, enfin les problèmes de dettes et ce qui nous intéresse ici, d’infrastructures.
    Les infrastructures déficientes sont, d’évidence, des gouffres énergétiques.
    Quand aux peuples, ils n’ont jamais été traumatisés par les fins d’ empire, mais soulagés. 

  • L’habitude.

    L’habitude.

    Images_2 Les beaux esprits critiques l’éolien. Et trouvent génial un moulin.
    Ceux-ci étaient fort nombreux au 18° siècle. Le premier janvier 1800, il existait  500 000 moulins en France.
    Ils étaient la principale source d’énergie, qu’ils fussent à voile, à vent ou autre. Et ils servaient à tout.
    Simple question d’habitude, perdue depuis longtemps.
    Selon le journal Québécois "le Devoir", " les citoyens qui vivent près des parcs éoliens ne condamnent pas les nouveaux moulins à vent qui sont apparus dans leur paysage ".

    La satisfaction globale de la population locale est passée de 83 à 86 %. Avec des allez-retour dans les deux sens. 4 % sont passés de satisfait à mécontent, et 7 % ont fait l’inverse.
    La sureprésentation médiatique (manipulation ?) des opposants est clairement établie.
    Au XVIII° siècle, le même caractère aléatoire des moulins faisaient qu’ils étaient en surnombre, que l’image soit classique, comme celle du meunier, mais aussi les moulins industriels de tous usages, et de toute finalité.
    La première région industrielle de France, la région stéphanoise souffrait du manque d’énergie… Hydrique. Bien que disposant de fer et de charbon, les martinets n’étaient manipulés que par les moulins.
    Et le cours d’eau local était fort capricieux.

  • « Mauvais pain, Mauvais gouvernement ! »

    « Mauvais pain, Mauvais gouvernement ! »

    Images " Que l’on supprime tous les règlements en laissant la liberté indéfinie, on détruit le ressort des sociétés ; les peuples se confondent, les souverains ne sont plus que des grands que quelque éclat distingue mais que nulle utilité accompagne ; ainsy ce système qui paroit tout fonder et établir tend dans le fait à tout ébranler et détruire ".
    Remontrance du parlement de Rouen à Louis XV.
    On peut dire aussi qu’ils étaient un peu sorciers, derrière Louis, ils avaient vu Nicolas.
    Hier, un facteur bien connu a eu les honneurs médiatiques.
    Pourtant, lui aussi est déphasé.

    Pourquoi ? Parce qu’il n’y a qu’un seul échelon valable et testé où la solidarité est possible.
    Cet échelon s’appelle l’état nation.
    On ne peut crier comme l’extrême gauche : "non à la mondialisation, non aux frontières", comme je l’ai déjà vu.
    Il faut choisir.
    On a reproché à l’état nation de faire la guerre. Cela arrive.
    Les nations ont aussi gérées de longues périodes de paix. L’alternative, la seule, c’est l’empire.
    Et le consubstantiel de l’empire, c’est la guerre.
    Il lui faut toujours un ennemi à aller détruire.
    Son appareil militaire hypertrophié ne se justifie pas sinon.
    Petit Nicolas est à la césure.
    Il voudrait bien manier le sabre de bois, mais il est obligé de réduire le budget (encore considérable) militaire.
    Sur la nourriture, désormais, se concentre la lutte qui caractérise le monde d’aujourd’hui. La lutte des empires, contre la nation.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 12 Mai 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 12 Mai 2008

    Breakingnews                  Iran-South Pars: Shell a annoncé son retrait du projet d’exploitation du gisement de gaz géant iranien de South Pars. Les raisons invoquées sont clairement politiques. Shell a évoqué la possibilité d’un retour, en cas d’évolution du climat politique. Notons d’autre part le silence de Total, lui aussi politiquement immobilisé sur cette affaire. Il reste aux iraniens la seule possibilité de se faire piller par leur concurrent N° 1: Gazprom. Les autres prétendants, y compris les Chinois, n’apporteraient aucune compétence supplémentaire. Le plus probable est que Nozari, le ministre du pétrole, va attendre l’arrivée d’une nouvelle administration démocrate américaine qui pourrait négocier son abandon des sanctions, contre un gel des prétentions nucléaires de l’Iran.

                                         Algérie: la Société d’Etat algérienne Sonelgaz évoque la possibilité de fournir de l’électricité à l’Espagne.

    L’électricité transiterait par le Maroc et la Société One, avec laquelle Sonelgaz créerait une coentreprise pour assurer l’acheminement vers l’Espagne.

    Burgasalexandroupoli1                Russie-Kazakhstan: Les deux Etats sont tombés d’accord pour doubler la capacté de transit du Caspian Pipeline Consortium en deux étapes d’ici à 2012. Ce pipeline amène le pétrole russe et kazakhe sur les rives de la Mer Noire. Le Kazakhstan a également donné son accord pour alimenter le prochain oléoduc Burgas-Alexandroupolis qui permettrait d’éviter la Turquie.

                               Alberta: cette province canadienne menace les américains de construire un oléoduc jusqu’au Pacifique si les USA décident de boycotter les huiles issues des sables bitumineux, ressource qualifiée de "sale". Les clients chinois seraient moins regardants.

                              Photovoltaïque-DuPont: ce chimiste américain a décidé d’ouvrir une usine de production de composants pour l’industrie photovoltaïque en Chine, à Shenzen. DuPont y produira le Tedlar® qui est un film transparent de PVF qui protège les panneaux solaires et la pâte de fixation conductrice Solamet® qui sont deux produits largement utilisés dans cette industrie. La Chine et l’inde vont rapidement monopoliser les chaines d’assemblage de cellules solaires en panneaux. Elles nécessitent en effet beaucoup de main d’oeuvre et de manutentions. Les lignes d’assemblage françaises ou allemandes vont rapidement se trouver en porte à faux face à ces ateliers de sous-traitance. D’après un article paru dans le Nikkei Electronics la courbe d’expérience empirique des panneaux solaires montre que les coûts sont réduits de 80% pour chaque doublement des productions cumulées. L’accélération des productions annuelles devrait donc s’accompagner d’une formidable réduction des coûts d’ici à 2010 ou 2011.

                          Snoehvit-StatoilHydro: le pétrolier norvégien annonce qu’il a, à nouveau, fermé l’usine de liquéfaction de gaz de Snoehvit, dans la Mer de Barents, pour des opérations de "maintenance" qui devraient se terminer vers le début du mois de Juillet. Total et Gaz de France qui sont associès dans cette aventure de 10 milliards de dollars, doivent commencer à trouver le temps long, pour un démarrage raté en 2007.

                         Chine: la Chine en cumulé de puis le premier Janvier, à fin Avril a produit 62,2 millions de tonnes de pétrole (3,86 millions de barils par jour) ce qui représente une augmentation de 1,6% en un an. Elle a également produit sur la même période 25,7 milliards de m3 de gaz (1,29 millions de barils équivalent pétrole par jour) en accroissement de 16% en un an.

  • La Société pétrolière canadienne EnCana va se scinder en deux entités

    La Société pétrolière canadienne EnCana va se scinder en deux entités

    Encana                       Le Groupe canadien EnCana dont les activités gazières et pétrolières se focalisent essentiellement sur le continent Nord américain a décidé de séparer, par création de deux Sociétés distinctes, ses activités gazières de ses activités pétrolières dont une large part de ces dernières est assurée par l’exploitation de sables bitumineux dans l’Alberta. La partie gazière produira 500 mille barils équivalent pétrole de gaz par jour au Canada et aux USA. L’autre partie exploitera les sables bitumineux de l’Alberta en association avec ConocoPhillips ainsi que des gisements de pétrole, elle devrait rapidement porter ses productions à 100 mille barils par jour de liquides et 150 mille barils équivalent pétrole de gaz.

                               Les motivations de ce split, une action EnCana sera échangée contre une action de chacune des deux Sociétés, n’apparaissent pas de façon évidente. Optimisation fiscale, cantonnement des sables bitumineux dans une entité plus petite et négociable, création de valeur pour les actionnaires qui espèrent une meilleure valorisation de l’ensemble et surtout de la partie gaz qui restera dirigée par le Directeur Général actuel, Randy Eresman.

    Lire le communiqué d’EnCana (en anglais)

    Le 12 Mai 2008