Catégorie : actualités

  • Crise alimentaire : la France aussi…

    Crise alimentaire : la France aussi…

    Images La France va se mettre aussi à la crise alimentaire.
    Le gouvernement et le président, déjà passablement atteint dans leur popularité défunte, devraient aborder le cap ultime : la Elstinisation, c-a-d 2 % de popularité.
    A ce degré là, il y a toujours des gens qui répondent de travers aux sondages.
    Michel Barnier s’était entendu répliquer par le Financial Times que l’idée d’autosuffisance était " une idée mauvaise et mortelle".

    C’est bizarre, parce que cette idée a traversé les siècles et que l’idée de bienfaisance du marché n’a été promu que pour engendrer la révolution française, ainsi que quelques autres broutilles dans le même genre depuis.
    Mais il faut le reconnaitre, c’est une idée d’intégriste religieux.
    On va donc se retrouver dans la conjoncture de 1933 : entre le loyer et manger, il va falloir choisir.
    Si l’Europe s’accroche à la libre circulation des marchandises, elle va connaitre, elle aussi, la faim.
    Quand à M. de Schutter, il est beaucoup plus clair et explicite : "La "main invisible " n’est pas la solution, c’est le problème  ".
    C’est dit. Le "pacte de famine" est de retour.

  • Tout va très bien, madame la Marquise…

    Tout va très bien, madame la Marquise…

    Images_3 On vient de donner trois sous au PAM (programme alimentaire mondial), et hop, MAGIQUE, les histoires de famines et d’émeutes s’envolent, disparaissent, comme ça.
    En réalité, le PAM n’aidera qu’une très petiote fraction de démunis.
    Au Sénégal, les prix flambent, il n’y a plus qu’un repas par jour, celui de midi a sauté, les loyers sont inabordables.
    Le responsable ? Ou plutôt les responsables ? FMI et Banque Mondiale, les deux voyous qui ont privilégiés les cultures d’exportations et la fin de l’autosuffisance alimentaire.

    Pourtant, le Sénégal n’est pas un pays surpeuplé et les marges de manoeuvres existent et sont mêmes énormes.
    2.5 millions d’hectares sont cultivés, pour 4 millions de cultivables.
    Mais ce n’était pas "moderne".
    Les importations et le libre échange ont détruit l’agriculture vivrière. Les couts de transports étaient bas et l’abondance régnait.
    Maintenant, le transport est cher, si le transport terrestre a flambé, le transport maritime s’est encore plus valorisé, les pays exportateurs de riz sont devenus rares et ils vendent aux plus offrant.
    Le remède, là aussi, est simple.
    Il faut investir des montants dérisoires et donner du crédit. Mais, c’est tellement plus simple de sucer à mort les peuples pour placer l’argent dans le "subprime".
    Ce genre de développement s’appelle le "substitut d’importations" et a toujours fonctionné, contrairement au spécialiste de l’échec : le libre-échange.

  • Les actifs financiers sur les matières premières et l’énergie sont en forte croissance

    Les actifs financiers sur les matières premières et l’énergie sont en forte croissance

    Amci1_3                 D‘après Barclays Capital, banque fortement impliquée dans les outils financiers reposant sur les cours des matières premières et de l’énergie ("commodities"), les actifs financiers de ce domaine ont atteint 225 milliards de dollars, en croissance de 28 milliards durant le premier trimestre 2008, ce qui représente une augmentation de 14%. D’après la banque la moitié de cette avancée correspond aux augmentations de prix.

                                       L’indice japonais Astmax Commodity Index* (AMCI), base 100 au 10/09/2001, cote 372 au début du mois de Mai (FIG.). D’après Kevin  Norrish analyste chez Barclays les milieux financiers sont encore sous investis en actifs de "commodities". Ces actifs financiers peuvent se présenter sous diverses formes comme les options d’achats et de ventes à terme sur les bourses spécialisées Chicago pour les matières premières agricoles, le LME pour les métaux non ferreux, Le Nymex ou l’ICE pour les produits pétroliers, etc., ils représentent 45,8 mrds$ en croissance de 7mrds$ en un trimestre. Les "trackers" qui sont des fonds qui recopient les cours d’un ou plusieurs produits sont très importants puisqu’ils pèsent 139 mrds$ en croissance de 14 mrds$ en un trimestre.

    *Rem. : la pondération de cet indice est la suivante : Or (28%), Argent (4,5%), Platine (18,7%), Palladium (0,8%), Aluminium (4,9%), Pétrole (25%), Essence (9,9%), Kérosène (6,2%) et Caoutchouc (3%).

                                        Les valorisations des matières premières agricoles, des métaux ferreux ou non ferreux et de l’énergie sont fondamentalement une excellente chose. Elles donnent un vrai prix aux denrées rares, elles accroissent les ressources de ceux qui produisent, elles incitent aux économies et au recyclage, elles stimulent l’offre. Ce qui est dramatique, dans certains pays pauvres, c’est la vitesse avec laquelle se fait ce réajustement, sous les coups de boutoir de la demande asiatique et de l’inertie de régulateurs inutiles, toujours en retard d’un cycle, comme la Commission européenne. Il faut donc aider ces pays à passer le cap de la hausse et surtout à tendre vers l’autosuffisance en ressources alimentaires.

    Le 3 Mai 2008

  • Bâtiment à énergie positive en 2020

    Bâtiment à énergie positive en 2020

    Images_3 La norme "basse consommation" sera imposée pour les bâtiments publics dès 2010 et privés, dès 2012.
    La norme "énergie positive" sera applicable dès 2020.
    Cette évolution entraine deux remarques :
    – Celui qui voudra faire construire ou acheter un bien immobilier dès aujourd’hui est fou.
    En 2020, il ne vaudra plus rien.
    – La totalité des biens immobiliers va subir une correction monstrueuse à la baisse.
    Une "taxe-carbone" va être mise à l’étude.

    Une profession va sans doute être gonflée dans un premier temps et quasi-disparaitre dans un deuxième, c’est le chauffagiste.
    Gonflée dans un premier temps par le parc existant. Il faudra renouveler des chaudières pour des moins gourmandes. Dans un deuxième temps, le chauffage devient anecdotique.
    Si l’on travaille sur l’isolation, le puit provençal doublé d’une VMC double flux, le reste est un reliquat.
    En 2020 existera donc trois parcs immobiliers : le sans valeur, un deuxième consomma moins de 50 Kwh par M2 qui aura un peu de valeur, et le neuf.

  • RFF : ça ne vaut rien !

    RFF : ça ne vaut rien !

    Images_2 Les mêmes remèdes entrainant les mêmes maux, la situation des réseaux ferrés en France est catastrophique, faute d’investissements.
    Le tripatouillage de l’éclatement de la SNCF et du RFF a fait long feu.
    La question est simple et triviale, il faut de l’argent pour entretenir les lignes. Certaines n’ont pas vus de travaux depuis des dizaines d’années, des rames neuves s’y trainent à 30, voire 10 à l’heure.
    Trois scénarios sont possibles, la mort rapide, la mort lente et la reconstruction du réseau.
    Cela dépendra uniquement de l’enveloppe budgétaire accordée.
    Bien sûr, le coût de l’énergie augmentant, on verra certainement le scénario de reconstruction se réaliser.

    Il sera beaucoup plus couteux, bien sûr, de le reprendre après avoir laissé le réseau se dégrader.
    29 500 kilomètres de voies existent.
    8 900 absorbent 78 % du trafic,
    7 000 absorbent 16 % du trafic,
    13600 absorbent   6 % du trafic.
    A son apogée, il repésentaient 38 000 kilomètres. Mais, il n’y a désormais, guère de "graisse inutile" à faire fondre.
    Seulement des voies délaissées qui pourraient être remises à niveau et gagner en rentabilité.
    Avec une crise énergétique et alimentaire qui s’annonce, on comprendra vite la nécessité d’avoir un arrière pays fait de petites villes, tel qu’il fut conçu au 19°siécle.
    Dans le cas contraire, ce sont les grandes agglomérations qui risquent de souffrir énormément.
    D’ailleurs, une "sécurité alimentaire élémentaire" serait une plus grande homogénéité de population sur le territoire.
    Les grandes métropoles sont des aberrations écologiques (viables à long terme ??? rien n’est moins sûr !!!).

  • La chute des idoles.

    La chute des idoles.

    Images Deux idoles sont en train d’être brûlées aux USA, selon le journal "le Monde" : Reagan et Greenspan.
    Le délabrement physique du pays est visible à l’oeil nu, avec un chemin de fer du 19° siècle, des autoroutes qui remontent à Roosvelt et des aéroports qui remontent à Eisenhower.
    Reagan en la matière, n’a absolument rien à se reprocher. "Nos trains ont été lancés au XIXe siècle, Roosevelt a construit des routes et Eisenhower des aéroports. Mais depuis Reagan, plus rien  ".
    C’est l’exploitation de l’infrastructure existante, sans plus.

    Quand aux propos sur le président français, ils sont acerbes, mais drôles : " Dans les soirées, il y a toujours des invités qui arrivent à la fin, quand les premiers venus commencent à partir ".
    Nicolas-l’attardé, arrive avec C. Lagaffe (encore pire : elle impose l’anglais comme langue de travail dans son ministère ! Elle ne doit pas bénéficier de toutes ses facultés), avec confettis, cotillons et serpentins, mais là, je dirais que les invités sont partis, la fête est finie et ne restent que les vomis et les ivrognes endormis.
    La croissance était basée sur de la fumée et sur la surconsommation d’énergie à bon compte.
    L’énergie en question étant achetée avec un dollar qui ne coute rien à fabriquer.
    Le prochain président n’aura pas une superpuissance à administrer, mais une nation à reconstruire et des économies d’énergies à réaliser.
    C’est un vaste programme, mais les citoyens de base n’ont rien à y perdre. Au contraire.
    L’évolution du revenu moyen au Canada a été publié.
    En près de trente ans, il a augmenté d’un dollar par semaine…Economie de fumée, crée par des fumistes.

  • Le marché US automobile est en pleine mutation

    Le marché US automobile est en pleine mutation

    Tundra                          Les statistiques des ventes de voitures du mois d’Avril aux USA confirment la tendance du revirement d’intérêt du consommateur américain pour les véhicules économes aux dépens des 4X4 et autres pick-up de la catégorie "small trucks". Cette fraction du marché voit ses ventes chuter de 17,4% faisant d’Avril le septième mois consécutif de baisse, alors que les ventes de voitures (passenger cars) progressent de 5,2%, la première hausse depuis 5 mois. Pour l’ensemble les ventes déclinent de 6,9%, par rapport au même mois de 2007, à 1,247 millions d’unités. C’est le sixième mois de baisse d’une année à l’autre.

                                  Dans ce chamboulement du marché les "Big Three", GM-Ford-Chrysler, perdent des parts de marché à 47,5% contre 48,4% le mois précédent. Par contre, Toyota voit ses ventes progresser de 3,4% à 217.700 unités et sa part de marché US grimper à 17,5%. Les ventes de Honda (+6,3%) et de Nissan (+6,7%) progressent également.

                                    Il semble donc que les citoyens américains pour des raisons économiques ( le litre d’essence supérieur à un $) mais aussi politiques, relatives à l’indépendance énergétique de leur pays, prennent conscience de la possibilité qu’ils ont, d’infléchir le sens d’évolution de leur consommation en produits pétroliers. Nul doute que le Marketing automobile va venir surfer sur cette nouvelle tendance avec des voitures plus chères à l’achat mais plus économes à l’emploi, de types hybrides, ou plug-in (hybrides rechargeables) ou électriques ("véhicule de voisinage"). Rappelons que l’électricité est beaucoup moins chère aux USA qu’en Europe (106$/MWh en 2007 contre 153 euros en moyenne en Europe).

    Le 2 Mai 2008

  • Barnier insiste sur la sécu… alimentaire…

    Barnier insiste sur la sécu… alimentaire…

    Images_2 " La France et Bruxelles se sont trouvés en désaccord hier, la Commission européenne rejetant l’appel français à réduire les importations de nourriture, le qualifiant de funeste et obsolète ". Mais visiblement, les attaques britanniques contre la PAC, foirent.
    Pourquoi ? Parce que l’actualité est contre eux.
    "lorsqu’un officiel de l’UE a déclaré que l’idée de sécurité alimentaire était aussi importante que celle de sécurité énergétique à cause de la hausse des prix, « les gens ne se tordaient plus de rire sur leurs chaises. » ".
    Le libre échangiste fait désormais figure, non plus de moderne, mais de vieux con radoteur. Et même de "maniaque".

    Les diplomates ont adoptés la position française, et les blocs européens sont déséquilibrés. Danemark (hyper-autosuffisant) et Grande Bretagne (hyper-dépendant) d’un côté, France et Allemagne surtout de l’autre, mais en tout une vingtaine de pays.
    Preuve s’il en est que le libre échange est mort.
    Même le pôle le plus riche de la planète doit reconnaitre que le marché est désormais incapable de garantir l’avenir de ses citoyens.
    Mais visiblement, les britanniques ont oublié deux épisodes de leur histoire. Ce sont les batailles de l’Atlantique.
    Elles ont eu lieu parce qu’en 1914, la Grande Bretagne importait 80 % de sa nourriture et encore 60 % en 1940.
    Eux aussi, "ont la mémoire courte".

  • Résultats trimestriels d’ExxonMobil : pourrait mieux faire!

    Résultats trimestriels d’ExxonMobil : pourrait mieux faire!

                    Dans la presse "pétrolière" courait le bruit d’un Rex Tillerson, le patron actuel d’ExxonMobil, contesté par une partie des actionnaires dont ceux de la famille Rockfeller, la branche historique, ce qui vous le reconnaîtrez n’est pas très glorieux pour le PDG. La publication des résultats trimestriels qui affichent un profit en croissance d’un piteux 17% par rapport au même trimestre 2007, en comparaison avec des prix en augmentation de 80%, explique peut-être cette cabale contre un dirigeant tout puissant. Devant ces attaques il pourra tout de même faire valoir que le cash issu des opérations est cependant copieux à 21,4 milliards de dollars, en croissance de 50%, et qui représente en moyenne 56$ par baril. Mais il aura des difficultés à expliquer que les volumes de productions de liquides sont en décroissance de 9,9%, ceux de gaz se maintiennent (+1,1%). Les volumes raffinés sont en baisse de 3,1%.Exxonprod

                    Ces résultats opérationnels décevants qui se répercutent sur les résultats financiers, ne sont que la conséquence des choix du Management durant les années précédentes, fier de se investissements limités et ciblés, donnant la priorité aux rachats d’actions pour l’utilisation de son cash.

                    L’action XOM chutait de 3,8% à l’ouverture de la Bourse de New York à moins de 90$.

    Le 1er Mai 2008

  • La question Géorgienne.

    La question Géorgienne.

    Imagesla question géorgienne rebondit. Quand l’Urss implosa, se fragmentant en 16 républiques, la Géorgie implosa aussi.
    Les territoires autonomes d’Ossétie du sud, d’Abkhazie et d’Adjarie proclamèrent leur indépendance.
    L’Adjarie, située le long de la frontière turque ne put la maintenir, mais les deux autres, accolés à la frontière russe, avec une force de paix russe, avec des habitants à passeports russes (à 80 %), se trouvent dans un autre cas de figure.
    Surtout, que, côté russe, il y a des comptes à régler. En effet, sans la Géorgie, la question tchétchéne eut été réglé en quelques semaines, lors de la première guerre. En effet, sans voie de ravitaillement, passant par la Géorgie, les indépendantistes

    n’auraient pu se maintenir aussi longtemps.
    La donne énergétique intervient à plusieurs niveaux.
    D’abord Nabucco, le risible gazoduc qui est censé apporter "l’indépendance énergétique" à l’Europe, passe à portée de Katioucha de la frontière russe.
    Ensuite parce que le moyen de pression russe vis-à-vis de l’occident et du monde, repose sur 4 piliers :
    le pétrole, le gaz, l’uranium et le blé.
    La Géorgie d’ailleurs, dans cette crise est plus souvent à Bruxelles et à Washington qu’à Moscou, cherchant à entrainer L’UE et les USA dans la tourmente.
    Il va s’en dire que ce genre de manoeuvres n’apaisent guère les tensions.
    Et qu’en cas de conflit direct avec la Russie, l’une se révèlerait être une petite république et l’autre une puissance nucléaire et une superpuissance énergétique pouvant créer immédiatement une crise de grande ampleur.