Catégorie : actualités

  • Un système américano-centré.

    Un système américano-centré.

    Images_2 L’histoire retiendra de notre époque une incapacité à sortir du "système dollar", volontairement et d’une manière organisée et sans doute sa sortie sauvage.
    De Gaulle avait senti, en son temps, le "point d’inflexion".
    Le dollar, de plus en plus fabriqué, avait de moins en moins de valeur.
    De fait le dollar s’arracha à l’or, pour devenir la monnaie de cotation du pétrole.
    Mais maintenant, la seule force du dollar est la peur de l’effondrement.

    GW Bush aura été l’homme qui pousse à bout le système et sans doute avance notablement sa fin.
    Déficit extérieur aggravé, dépenses militaires délirantes, sans fin, ni but, la guerre d’Irak, comme celle d’Afghanistan aura été celle de trop.
    En effet, après une campagne militaire expresse, sans grande bataille, tout juste quelques escarmouches, les américains ont perdus les deux guerres.
    Par usure, lassitude, absence de stratégie.
    Aujourd’hui, l’affrontement porte contre l’armée du Mehdi.
    Les combats durent depuis un mois, et malgré un succès local à Bassorah, il n’y a pour les américains aucun espoir de briser cette armée.
    En Afghanistan, des succès locaux ont été remportés par les pakistanais aux alentours de la passe de Kyber, grâce à des retournements de tribus contre les talibans.
    Les convois de ravitaillements pourront donc ne pas être totalement détruits comme cela s’était déjà passé.
    Mais cela ne change rien sur le terrain. les Talibans contrôlent 50 % du territoire.
    Avec très peu de pertes.
    Guerres pour l’énergie, elles se sont transformées en guerre DE l’énergie, dans un cas il faut contrôler les exportations, dans l’autre, le ravitaillement, spécialement en carburant.

  • USA : lente remontée des stocks de pétrole brut sur fond de raffinage en méforme

    USA : lente remontée des stocks de pétrole brut sur fond de raffinage en méforme

                                     Les stocks hebdomadaires de produits pétroliers aux USA qui constituent un des paramètres d’orientation des marchés mondiaux du pétrole, montrent à la fin de la semaine dernière une remontée des stocks de pétrole brut de 3,8 millions de barils. Ce phénomène est expliqué par des importations fortes de pétrole, à 10,2 millions de barils par jour et des consommations faibles par les raffineries, à moins de 15 millions de barils par jour. Ce résultat est dans la ligne de la lente remontée des stocks amorcée depuis le début de l’année (FIG.)Stocks2

                   Ceci veut dire qu’il n’y a pas de pénurie en produits pétroliers aux USA mais qu’il y a un simple déséquilibre entre les prix du brut et les prix de l’essence, ce qui n’incite pas les raffineurs à pousser les feux au maximum. Le jour où le Marché US arrêtera de faire de la géopolitique, les cours du brut se relaxeront et le raffinage pourra entamer sa saison d’été. Les très mauvais résultats des purs raffineurs au premier trimestre confirment ce diagnostic. En attendant les importations d’essence aux USA vont bon train, à 1,3 millions de barils par jour pour satisfaire une demande soutenue.Icewt_wti_month_11_3

                  Un revirement du marché du pétrole dans les semaines à venir, sur fond de reprise du travail au Nigeria et en Ecosse, n’est pas à exclure comme le montre la vive chute instantanée des cours, de plus de 2 dollars le baril, à New York après la publication de ces données, somme toute insignifiantes (FIG.).

    Le 30 Avril 2008

  • Sociétés pétrolières intégrées : BG Group proposerait 12 milliards de dollars pour acquérir l’australien Origin

    Sociétés pétrolières intégrées : BG Group proposerait 12 milliards de dollars pour acquérir l’australien Origin

    Bg_group_logo_2                    Le groupe pétrolier, coté à Londres, BG Group a offert 13 milliards de dollars australiens (12 mrds USD) pour acquérir la pétrolière australienne Origin Energy. L’offre d’achat, d’après Reuters, représenterait une prime de 40% sur le dernier cours de l’action Origin Energy. Cette Société australienne est une pétrolière intégrée dont le quart des revenus provient de l’exploitation de gisements de gaz et de pétrole australiens.

                          La génération de cash par l’exploitation de gaz et de pétrole donne de formidables moyens financiers aux grands groupes pétroliers pour, éventuellement, absorber les plus petits qui possèdent des réserves. Après ENI en Afrique, BP absorbant Husky dans les sables bitumineux, Total achetant Synenco les opérations d’acquisitions se poursuivent et semblent même s’accélérer. De telles opérations sont de nature à revaloriser les cours en Bourse de ce secteur, injustement sous évalué par le Marché avec des PER (prix/bénéfice par action) souvent inférieurs à dix.

    L’annonce de BG Group

    Le 30 Avril 2008

  • Shell: productions de gaz en hausse et de liquides en baisse, forte génération de cash

    Shell: productions de gaz en hausse et de liquides en baisse, forte génération de cash

                                 Royal Dutch Shell publie des résultats trimestriels globalement en progression mais tout de même assez ternes, compte tenu du contexte des prix des produits pétroliers. Les productions de liquides (pétrole+condensats+bitumes) à 1,853 millions de barils par jour sont en baisse de 5,5% par rapport à ceux du même trimestre 2007 qui étaient de 1,961mbl/jour. Ces baisses généralisées sont les plus fortes aux USA (-12%) en Asie (-10%), en Europe (-7%). Par contre les productions de gaz sont en croissance de 8,7% en raison d’une forte croissance des productions européennes de 19% (gisement d’Omen Lange en Norvège).Shelltrim1

                    Les volumes raffinés à 3,694 millions de barils par jour sont en légère augmentation par rapport à ceux du même trimestre 2007 qui avaient été très mauvais.

                    Ces données opérationnelles en demi teinte sont bien sûr masquées par les augmentations de prix du pétrole et du gaz qui conduisent à des résultats en hausse de 25% à 9 milliards de dollars. Le cash généré par les opérations est également en forte progression à 16.9 milliards de dollars, une réduction du fond de roulement de 2,8 mrds$ abonde cette génération de cash. Les investissements en croissance, se sont élevés à 7.2 milliards de dollars.

                    Le cours de l’action RDS A est en hausse de 5%.

    Le 29 Avril 2008

  • Valero ou les déboires d’un pur raffineur américain

    Valero ou les déboires d’un pur raffineur américain

    Valero2_2                             Valero est un gros raffineur américain qui traite 2,6 millions de barils par jour de pétrole brut et autres charges dans ses raffineries. Il a rencontré durant ce premier trimestre bien des ennuis. Tout d’abord une augmentation en un an de 40$ par baril, des prix du pétrole qui est sa matière première, alors que le prix de vente de l’essence n’a crû que de 34$ le baril dans la région du Golfe du Mexique. Ensuite il a connu des incidents graves dans trois de ses raffineries, réduisant les productions, enfin, ses dépenses de maintenance se sont considérablement accrues. La conséquence de tout cela est un effondrement des marges qui sont passées de 1141 millions de dollars au premier trimestre 2007 à 261 millions de $ en 2008.

                          Le consommateur américain devrait s’estimer heureux de voir les hausses des cours du pétrole être amorties dans les prix de l’essence par les baisses de marges des raffineurs. Valero est en discussions avancées pour vendre trois ou quatre de ses raffineries les moins profitables.

    Le 29 avril 2008

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 29 Avril 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 29 Avril 2008

                      Le prix du pétrole va-t-il marquer une pause? Voila la question qui agite les marchés. Les grèves en Ecosse et au Nigeria ont relancé les cours vers les 120$ le baril, mais certains envisagent la reprise d’activité et pensent que la tension sur le pétrole va baisser à court terme. L’analyse graphique des cours plaiderait pour un retour vers les 110$ le baril, sur la droite de corrélation 2007-2008 qui présente une pente redoutable de 42$ par an (FIG.). Cours2

                         Certaines analyses recherchent en vain "la destruction de demande" en produits pétroliers aux USA et constatent avec étonnement que les prix n’ont aucun impact significatif sur la consommation (les économistes parlent d’absence d’élasticité). L’histoire de la modération des consommations en France qui remonte au premier choc pétrolier des années 70, devrait leur apprendre que c’est un processus très lent,  impliquant des remises en causes de mode de vie et une modernisation totale du parc automobile, comme l’a été la diésélisation génialement sponsorisée par la TIPP dans notre pays. Rendez-vous donc en 2040.

                          Droits d’émissions de Carbone: les cours en Europe ont dépassé les 25 euros la tonne de CO2, sur la conviction générale de l’inefficacité de la politique énergétique de la Commission européenne et des grands pollueurs que sont l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Les six mois de présidence française ne pourront rien changer de façon significative à cet état de fait, sans la remise en cause profonde des objectifs énergétiques européens. L’Australie envisage sérieusement d’instaurer un système de droits d’émissions de CO2 sur le raffinage de pétrole, majorant ainsi les cours des carburants. La TIPP française et son équivalent britannique étaient largement en avance sur leur temps.

                         Transparency International, l’agence qui s’occupe du problème de la corruption dans le monde vient de noter les Sociétés pétrolières. L’américaine ExxonMobil, la russe Lukoil et la chinoise CNOOC sont les plus mal notées. En revanche l’anglo néerlandaise Shell, la brésilienne Petrobras, la norvégienne StatoilHydro, la canadienne PetroCanada sont les mieux notées. Quand à notre si décriée pétrolière nationale Total elle se trouve dans le milieu du classement avec BP, Chevron, ENI.

                        Gazprom recycle les anciens dirigeants européens: après avoir embauché Gerhard Schroeder pour diriger le projet de gazoduc North Stream, on parle de Romano Prodi pour prendre la tête du projet South Stream. Chez Gazprom il y a réellement un continuum entre business et politique.

  • Austin : éthanol nouveau procédé.

    Austin : éthanol nouveau procédé.

    Images_4 Un nouvel éthanol qui a sans doute peu de chance de voir son essor, a vu le jour aux USA , à partir d’une 
    "cyanobactérie photosynthétique rencontrée communément sous l’appellation d’algue bleu-verte  ".
    le procédé, prometteur, permettrait de faire rouler le parc automobile avec 2 millions d’hectares inutilisés.
    Mais, il y a peu de chance de voir ce procédé se généraliser.
    En effet, la pression sur les producteurs de cannes à sucre au brésil, et sur les producteurs de maïs aux USA est énorme.
    En réalité, ces bactéries n’ont aucune chance de percer : "Les cyanobactéries élimineraient ces procédés coûteux de transformation."

    Ou va t’on si n’importe qui peut produire de l’énergie sans problèmes et sans investissements couteux autant qu’inadéquat.
    J’ai bien peur que les forces économiques mises en marche par les productions industrielles plus "classiques", comme pour l’éthanol-canne et l’éthanol-maïs, ne soit beaucoup plus fort que cette innovation.
    En réalité, on s’aperçoit que la nature utilise DEJA certains procédés de fabrication.
    Il suffit, par exemple, de se promener dans les bois pour sentir de fortes odeurs d’éthanol auprès des troncs tombés à terre et qui pourrissent.
    Seuls d’autres pays que le Brésil ou les USA où les lobbys seraient moins forts ou inexistants pourront développer ces procédés.

  • Total: mise en production au large du Congo et offre au Canada.

    Total: mise en production au large du Congo et offre au Canada.

    Total_2008_congo_moho_bilondo1                    Total annonce la mise en production du champ de Moho-Bilondo dans les eaux profondes au large de la République du Congo. En plateau, la production devrait atteindre 90 mille barils par jour. Total opérateur avec 53,5% des droits va partager ces productions avec Chevron (31,5%) et la Société Nationale congolaise (15%).

    Lire le communiqué détaillé de Total.

                 On apprend d’autre part que Total aurait fait une offre de 480 millions de dollars canadiens, pour le rachat d’une Société, Synenco, impliquée dans les sables bitumineux de l’Athabasca, en association avec le chinois Sinopec (40%). Synenco après des pertes de 15 millions de dollars canadiens en 2007 et avoir licencié 70% de son encadrement, est à vendre .

    Le 28 Avril 2008

  • Airbus : il faudra 1200 avions par an  dans les 20 ans à venir

    Airbus : il faudra 1200 avions par an dans les 20 ans à venir

                      Airbus vient d’élaborer une étude du marché mondial de l’aéronautique civile dans les 20 ans à venir (2007-2016). Il prévoit une croissance annuelle moyenne du trafic passager de 4,9% et celle du frêt de 5,8%. Cette croissance entraînerait un besoin de 23400 nouveaux avions pour les 20 ans à venir.Avions1

                   La zone Asie Pacifique en raison son urbanisation et la croissance de son niveau de vie sera la part principale de ce Marché (FIG.), suivie de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Mais on voit apparaître comme nouvelles zones importantes l’Amérique Latine aux ressources croissantes et le Moyen-Orient dont la population augmente.

                Trafic passagers: le nombre de passagers.kilomètres passerait de 4400 milliards en 2006 à 11500 milliards en 2026, ce qui fait un coefficient multiplicatif de 2,6 en vingt ans. Airbus estime qu’en parallèle le parc d’aéronefs sera multiplié par 2,1 à 28500 avions en 2026. Cette moindre croissance du parc que du trafic provient de la croissance de la taille des avions. En effet Airbus prévoit une augmentation de nombre de hubs dans le monde qui seront desservis essentiellement par de gros porteurs. En 2026 32 hubs draineront 77% du trafic passager long-courrier. La croissance de l’urbanisation, la montée des prix des carburants favorisera les gros porteurs aux dépens du mode point à point assuré par des avions de tailles moyennes.

               Trafic du fret: le croissance annuelle du trafic de fret prévue est de 5,8% ce qui correspond à des volumes multipliés par plus de trois en vingt ans (470 milliards de tonne.km en 2026). Le nombre de cargos en service serait multiplié par 2,5 à 4250 avions en 2026.

               Baisse des consommations de carburant: la consommation moyenne en carburant est de l’ordre de 4,7 litres aux 100 passager.km en 2007, elle devrait continuer à décroître jusqu’à 3 litres en 2026 (FIG.). C’est la consommation du très gros porteur A380.Avions2_2

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    Lire l’étude d’Airbus (en anglais): Airbus Global Market Forcast.

        Le 28 Avril 2008

  • La question éthanol.

    La question éthanol.

    Images_2 La question éthanol est fondamentale à l’heure qu’il est, car l’éthanol tel qu’il est produit est ravageur.
    Pour le continent nord-américain, c’est le maîs.
    Or le maïs est peu productif à l’hectare, consomme de l’eau (beaucoup) et concurrence l’alimentation humaine et animale.
    Et les mécanismes de l’économie de marché poussent au vice. Il est plus rentable de nourrir le 4 X 4 d’un riche qui a les moyens de payer, que de nourrir les pauvres, qui n’en ont pas les moyens.
    Car si les  carburants ne sont pas le diable absolu,  l’encadrement à y apporter devrait être draconien. 

    Pour le Brésil, d’abord, le traitement de la main d’oeuvre. L’esclavage, ou le quasi-esclavage est inadmissible.
    Il y a d’autre chose inadmissible, c’est l’abandon de l’autosuffisance alimentaire par les provinces productrices de cannes. En même temps que la concentration de la propriété.
    Ensuite l’utilisation à privilégier, est l’utilisation de plantes non utiles économiquement actuellement, dans des zones non utiles économiquement. Là serait le développement.
    On peut penser au jatropha (zones sèches), mais aussi à la Jussie (zones humides), pour produire de l’énergie.
    Pour la Jussie, l’utilité économique est démontrée.
    Mais, la crise actuelle démontre l’importance POUR TOUS LES PAYS, de la question alimentaire. Seuls des niais néo-libéraux à la britannique ont pu faire l’impasse au 19° siècle et maintenant.
    Pour le 19° siècle, on a pu voir le résultat avec les batailles de l’Atlantique.
    Pour ce qui est de la période actuelle, on voit les fruits amers de la famine et de la disette.
    Bien entendu, la vertu est la seule chose qui ne rentre pas en compte  dans les relations entre parlementaires  Yankees et industrie de l’éthanol.